Diversification Alimentaire: Quand et Comment Introduire de Nouveaux Aliments à Bébé

La diversification alimentaire est l’introduction progressive d’aliments solides dans l’alimentation du bébé, en complément du lait maternel ou du lait infantile. Beaucoup de changement en si peu de temps ! Nouveaux goûts, nouvelles textures, nouveau mouvement de déglutition, nouvelle position de repas…

Pourquoi la diversification alimentaire est-elle essentielle ?

La diversification alimentaire est essentielle pour répondre aux besoins nutritionnels de l’organisme et couvrir ses besoins en vitamines et minéraux. Ils apportent beaucoup de nutriments à votre enfant, comme les protéines et la vitamine A essentiels à la croissance.

Quand commencer la diversification alimentaire ?

Il est déconseillé de commencer la diversification alimentaire avant 4 mois, car le système digestif et immunitaire du bébé n’est pas encore suffisamment mature pour assimiler autre chose que le lait maternel ou infantile. De plus, avant cet âge, les besoins nutritionnels de l’enfant sont entièrement couverts par le lait. Il est important de consulter son médecin traitant ou son pédiatre avant de commencer une diversification alimentaire pour s’assurer que le bébé est prêt à recevoir de nouveaux aliments. Tous les bébés se développent différemment. Restez attentif aux signes et commencez cette merveilleuse expérience lorsque votre enfant sera prêt.

Aujourd’hui, on sait qu’un bébé peut commencer à découvrir toutes les familles d’aliments entre 4 et 6 mois, y compris ceux qui peuvent provoquer une allergie (œuf, arachide, poudre d’amandes ou de noisettes…). Pareil pour le gluten.

Votre bébé semble toujours avoir faim et demande sans cesse à manger depuis plusieurs jours. Il porte également des objets à sa bouche et s’intéresse à votre assiette. Ces signes sont des preuves que votre bébé est prêt à ce que vous introduisez de nouvelles nourritures à son alimentation.

Quels aliments introduire et quand ?

Légumes

Les premiers aliments solides que vous pouvez donner à votre bébé sont les légumes. A partir de 4 mois résolus, introduisez des légumes tendres et non fibreux comme les courgettes (sans pépins et peau), les carottes, les haricots verts ou encore les épinards. Les blancs de poireaux sont un aliment idéal pour la diversification alimentaire des bébés grâce à leurs qualités nutritionnelles et leur faible teneur en allergènes.

A partir de 6 mois, proposez en petite quantité des légumes secs comme les lentilles ou les pois chiches en purée lisse. Ces aliments riches en fibres et en fer sont conseillés à tout âge.

Fruits

Les fruits peuvent être introduits dès les 4 mois révolus de l’enfant. Préférez les introduire après les légumes en raison de l’attrait des bébés pour le sucré. Tous les fruits peuvent être proposés tant qu’ils sont mûrs et mixés finement.

Protéines

La viande et le poisson sont des sources de fer utiles pour prévenir les carences chez le nourrisson. Entre 4 et 6 mois, introduisez tout type de poisson qu’ils soient gras ou maigres. Pour les viandes, tout est autorisé sauf la charcuterie (il n’est recommandé que le jambon blanc sans gras ni couenne). Enfin les œufs doivent être consommés durs. Au début, mixez finement tous ces aliments.

Produits laitiers et céréales

A partir de 6 mois, introduisez des produits laitiers de préférence infantiles dans l’alimentation de votre bébé. Elles possèdent de nombreux atouts nutritionnels pour votre enfant. A partir de 6 mois, vous pouvez mélanger des farines et des céréales à du lait infantile ou une soupe de légumes.

Comment introduire les aliments ?

Les premières fois, on peut proposer un aliment en toute petite quantité, sur le bout d’une cuillère ou du doigt juste avant la tétée. Mieux vaut lui présenter un goût nouveau tous les jours (un seul) plutôt que d’introduire un aliment unique pendant une semaine. Favoriser la variété plutôt que la monotonie dans la diversification.

On peut utiliser les mêmes produits frais que pour toute la famille, en préférant le bio si possible pour les fruits et légumes (voir nos idées recettes), les légumes secs et les féculents complets. Les petits pots du commerce sont pratiques quand on n’a pas le temps de cuisiner, hors domicile, en voyage… mais ils offrent moins de variété que le fait maison. Si cela vous est possible, préférez les purées et compotes faites maison.

Gérer les difficultés

Si votre enfant n’aime pas un aliment, il est important de le lui proposer à nouveau dans les semaines qui suivent. La répétition de la proposition (sans jamais le forcer) est très efficace mais il faut lui présenter parfois 8 à 10 fois. Au-delà s’il n’aime toujours pas, il y a de fortes chances que votre enfant n’apprécie définitivement pas ce produit. Aimer les fruits et légumes ne va pas de soi !

Une règle d’or est de ne jamais forcer bébé à manger, surtout pas en enfonçant une cuillère dans sa bouche. On observe bébé et ses réactions : s’il ne veut pas manger, c’est peut-être qu’il n’a plus faim ou qu’il est surpris par un nouvel aliment, un nouveau goût. Si c’est le cas, on lui re-proposera une prochaine fois en sachant qu’il faut souvent présenter plusieurs fois le même aliment (parfois jusqu’à 10 !), pour que l’enfant l’accepte et commence à y prendre plaisir.

Constipation et diversification

Lors de la diversification alimentaire, certains bébés peuvent souffrir de constipation, leur système digestif s’adaptant aux nouveaux aliments. Pour favoriser un transit régulier, privilégiez des légumes riches en fibres comme les courgettes, haricots verts, épinards ou patates douces, ainsi que des fruits comme la poire, la prune, la pêche et l’abricot. Pensez aussi à bien hydrater bébé en lui proposant de l’eau en complément du lait.

À l’inverse, certains aliments comme le riz, la carotte cuite ou la banane peuvent favoriser la constipation et doivent être consommés en quantité modérée si bébé est sujet à ce trouble.

Rythme des repas

Au moment de la diversification alimentaire, votre bébé va se mettre à manger à un rythme de 4 repas par jour : le petit-déjeuner, le déjeuner, le goûter et le dîner. On recommande souvent de commencer la diversification au repas du midi. A ce moment de la journée, bébé est bien éveillé, et cela permet de réagir et l’accompagner en cas d’une potentielle allergie ou d’un trouble digestif (constipation, diarrhée).

Si votre bébé est encore à plus de 4 repas : il va naturellement augmenter les quantités ingérées à chaque repas, progressivement, et le nombre de prises alimentaires va alors diminuer pour tendre vers ces 4 repas. Il est important de rester à l’écoute de son bébé et de ses besoins.

L’introduction des repas du soir dans la diversification alimentaire se fait progressivement, en fonction des besoins et du rythme de bébé. Au début, vers 6 mois, on peut proposer une petite portion de légumes mixés avec un peu de féculents (pommes de terre, riz, semoule) en complément du lait habituel. Vers 8-10 mois, lorsque bébé commence à manger des textures plus épaisses, il est possible d’ajouter une source de protéines (poisson, œuf, viande) en petite quantité. Le repas du soir doit rester léger pour favoriser un bon sommeil, tout en étant rassasiant.

L'allaitement et la diversification

L’introduction des aliments solides ne signifie pas l’arrêt de l’allaitement, bien au contraire ! L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de poursuivre l’allaitement en complément de la diversification alimentaire jusqu’à au moins 2 ans, ou aussi longtemps que la mère et l’enfant le souhaitent. Le lait maternel reste une source essentielle de nutriments et d’anticorps pour bébé.

Lors de la diversification, il est préférable d’introduire progressivement de nouveaux aliments tout en maintenant les tétées à la demande. Entre 4 et 6 mois, le but n’est pas de remplacer les tétées mais de faire découvrir à bébé de nouveaux goûts et de nouvelles odeurs. Pour l’alimentation de bébé, mieux vaut la variété que la quantité. Pendant les premières semaines, quelques cuillères à café de purée ou de compote chaque jour suffisent. Ensuite, on peut augmenter les quantités progressivement.

Risques d'une diversification trop précoce

Une introduction trop précoce des aliments solides peut augmenter le risque d’allergies alimentaires, de troubles digestifs (diarrhées, constipations) et d’étouffement en raison d’un réflexe de déglutition encore peu développé.

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