Compléments Alimentaires et Sexe du Bébé : Que Dit la Science ?

La question du sexe de l'enfant préoccupe de nombreux futurs parents, et diverses méthodes sont proposées pour influencer le résultat. Parmi celles-ci, les compléments alimentaires et les régimes spécifiques sont populaires, mais leur efficacité est-elle scientifiquement prouvée ?

Compléments Alimentaires et Grossesse : Une Consommation Répandue et Risquée

La consommation de compléments alimentaires est très répandue chez les femmes en âge de procréer. Une étude Nutrinet de 2013 indiquait que près de 75 % des femmes en consommaient au troisième trimestre.

Or cette consommation, qui se fait souvent en dehors de toute prescription médicale, n’est pas sans risque pour la santé de l’enfant à naître. Dans le cadre du dispositif national de nutrivigilance, la survenue de cas d’hypercalcémie néonatale et d’hypothyroïdie congénitale chez des nourrissons ont alerté les autorités de santé. Ces signalements ont conduit l’Anses à évaluer les risques associés à la prise de compléments contenant de la vitamine D, qui entre en jeu dans l’assimilation du calcium, ou de l’iode, indispensable à la synthèse des hormones thyroïdiennes.

« L’hypercalcémie (excès de calcium dans le sang, ndlr) chez le nouveau-né peut entraîner des problèmes variables allant des simples troubles digestifs aux épisodes de convulsion. De même, un excès d’iode peut être à l’origine d’une hypothyroïdie congénitale, permanente ou transitoire. Ce trouble grave chez le nourrisson est systématiquement dépisté en France à la naissance, car il entraîne un risque de retard psychomoteur », explique le docteur Gérard Lasfargues, directeur général adjoint scientifique de l’Anses.

Dans son avis, l’Agence de sécurité sanitaire met donc en garde contre la prise de compléments alimentaires en l’absence de besoins établis. « Les compléments alimentaires sont certes encadrés par un décret de mars 2006, mais cela n’empêche pas les dérives. Si la réglementation fixe des teneurs maximales réglementaires, soit 5 microgrammes par prise journalière pour la vitamine D et 250 microgrammes pour l’iode, on trouve sur Internet des compléments qui ne respectent ces limites. Sans compter la multiplication des sources par l’utilisation de cocktails vitaminés qui peut entraîner un surdosage », prévient Gérard Lasfargues.

Enfin, si dans certains cas la supplémentation des femmes enceintes peut se justifier, notamment en cas de carences en fer ou en vitamine D « avérées », c’est-à-dire confirmée par des analyses sanguines, l’agence émet toutefois deux recommandations importantes :

  • éviter la multiplication des sources, surtout en l’absence de besoins établis.
  • ne prendre que ce qui est prescrit par le praticien (médecin traitant, gynécologue ou sage-femme) qui suit votre grossesse.

Chez la femme en bonne santé, une alimentation équilibrée permet tout à fait de mener une grossesse à bien sans compléments alimentaires. Il pourra évaluer vos besoins réels, notamment grâce à un suivi biologique, afin de prendre les décisions appropriées au cours de la grossesse.

Régimes Alimentaires pour Choisir le Sexe de l'Enfant : Mythe ou Réalité ?

Des recettes de grand-mère se transmettent ainsi de bouche à oreille et de génération en génération pour tenter de forcer le destin. En collaborant avec différents spécialistes, la fondatrice du concept MyBuBelly, Sandra Ifrah, a mis au point une méthode naturelle et facile à suivre qu’elle a elle-même testée pour avoir ses deux enfants, un petit garçon tout d’abord, puis une petite fille.

Si les études sur le sujet du choix du sexe d’un bébé sont nombreuses dans la littérature, il n’existait jusque-là aucune méthode disponible pour aider les femmes désireuses de choisir le sexe de leur enfant. La méthode s’appuie sur un site web et une application pour smartphone. Les femmes bénéficient ainsi d’un véritable coaching personnalisé de l’inscription jusqu’à la naissance de leur enfant.

Le pH vaginal selon sa valeur facilite le passage de certains spermatozoïdes par rapport à d’autres. Or le pH vaginal est susceptible d’être modifié par l’alimentation, d’où l’intérêt d’un programme diététique adapté à chaque femme et au sexe désiré pour l’enfant.

Concept inédit et novateur, MyBuBelly offre la possibilité aux femmes d’orienter le sexe de leur futur enfant, tout en stimulant leur fertilité.

La Méthode du Docteur Papa

Selon le gynécologue François Papa, exerçant à la maternité de Port-Royal, à Paris, certaines habitudes alimentaires - et plus précisément certains apports en minéraux - pourraient modifier les sécrétions vaginales et influencer ainsi le cheminement des spermatozoïdes.

En suivant un régime alimentaire adéquat, une femme pourrait donc agir sur la progression des spermatozoïdes, porteurs du chromosome X (qui donne une fille) ou du chromosome Y (qui donne un garçon). Cette méthode a été élaborée par le professeur Joseph Stolkowski et rendue célèbre par les livres du docteur François Papa, gynécologue.

Pour avoir une fille, il faudrait une alimentation riche en calcium et en magnésium, mais pauvre en sodium et en potassium. Pour faire naître un garçon, ce serait l’inverse. Seule condition : commencer ce régime au moins deux mois et demi avant de concevoir son bébé et l’appliquer chaque jour à la lettre.

Selon cette théorie donc, toute femme qui désire concevoir une petite fille devrait adopter une alimentation riche en calcium et en magnésium, mais pauvre en sodium et en potassium. On opte alors pour les laitages (sauf le fromage) : lait, mais aussi yaourts, crèmes glacées, fromage blanc, petits-suisses, etc. Il est également recommandé de consommer de la viande blanche, du poisson frais et des œufs.

Au rayon fruits et légumes, on privilégie les salades vertes, haricots verts, épinards, ananas, pommes, mandarines, pastèques, poires, fraises et framboises, mais aussi les fruits secs, tels que les noisettes, noix, amandes et cacahuètes non salées.

On fait l’impasse sur le pain et les biscottes (qui contiennent du sel), tout comme sur la charcuterie, les poissons et les viandes salées, fumées ou congelées. Oubliez aussi les légumes secs (haricots blancs secs, lentilles, pois secs, pois cassés), le soja, le maïs en boîte, ainsi que tous les fromages salés. Côté boissons, buvez des eaux minérales riches en calcium et/ou en magnésium.

Objectif pour que notre futur bébé soit un petit garçon : privilégier les aliments riches en potassium et en sodium, tout en diminuant les apports en calcium et en magnésium. On adopte donc un régime pauvre en produits laitiers et riche en sel. On consomme sans modération : toutes les viandes, charcuteries, poissons salés (morue), fumés (harengs, haddock), en conserves (sardines, thon, maquereau au vin blanc), les céréales, telles que le riz, les pâtes, la semoule, le pain blanc, les biscottes ordinaires, les biscuits apéritifs salés, mais aussi les viennoiseries.

Au rayon fruits et légumes, on préfère les légumes secs (fèves, haricots secs, pois cassés, lentilles, maïs) et tous les autres légumes, qu’ils soient frais, en boîte ou surgelés, sauf les légumes à feuilles vertes (épinards, cresson, pissenlit) et les fruits secs oléagineux (noisettes, amandes, cacahuètes…).

On fait l’impasse sur le lait et tous les produits laitiers, c’est-à-dire les fromages, yaourts, petits-suisses, fromages blancs, mais aussi le beurre, les desserts ou préparations à base de lait (glaces, flans, sauce Béchamel), les crustacés, coquillages, œufs en plat principal (omelettes, œufs durs, frits, pochés, à la coque) et enfin le chocolat et le cacao.

Côté boissons, buvez des jus de fruit, du thé, du café. À noter, par ailleurs : si le régime garçon semble moins difficile à suivre, à condition de ne pas être végétarienne, il est aussi beaucoup plus riche ! Il faudra donc également surveiller la balance.

Précautions Importantes

Avant de commencer ce type de régime, on consulte toujours notre médecin. Lui seul ou elle seule peut nous donner son aval, car il existe de nombreuses contre-indications : hypertension artérielle, insuffisance rénale, diabète, néphrite, hypercalciurie, problèmes cardiaques… De plus, il ou elle nous prodiguera aussi quelques conseils pour prévenir une carence, qui serait néfaste pour nous et pour notre bébé.

En effet, il ne faut surtout pas diminuer ou augmenter de façon inconsidérée les apports en minéraux : on ne doit jamais descendre en dessous des apports quotidiens recommandés. En outre, ne nous emballons pas, cette méthode n’est pas sûre à 100 %.

L'Avis des Scientifiques : Inefficacité et Risques

Aucun régime ou méthode miracle, comme celle du Dr Papa, n'a jamais fait preuve d'efficacité. Seule une alimentation équilibrée compte, les régimes étant inutiles, voire risqués.

Depuis des décennies, des techniques prétendent permettre de choisir le sexe de son enfant, comme la méthode du gynécologue François Papa. Elle repose sur des régimes alimentaires spécifiques censés modifier l’acidité du vagin et favoriser davantage les spermatozoïdes X ou Y. Selon ces croyances, un régime riche en calcium favoriserait les filles, tandis qu’un régime salé serait favorable aux garçons.

Aucune des méthodes alimentaires ou non alimentaires n’ont jamais démontré d’efficacité scientifique. Et ces techniques peuvent même présenter des risques.

À l’hôpital parisien Cochin, à la fin des années 1970, le Docteur Papa teste sur 300 femmes volontaires un régime censé déterminer le sexe de leur enfant. Résultat : plus de 80% des femmes qui vont au bout du test obtiennent un enfant du sexe désiré. Mais aucune preuve ne montre que ce pourcentage est forcément lié au régime, ni que l’acidité vaginale a un réel effet sur la sélection des spermatozoïdes.

Beaucoup de méthodes ont déjà été popularisées pour orienter le sexe de l’enfant. Bien avant le régime du Docteur Papa, certains assuraient que pincer tel ou tel testicule avait une influence, alors que d’autres affirmaient que la position sexuelle était déterminante.

Fertilité Masculine : L'Inutilité de Certains Compléments

Des chercheurs de l'University of Utah Health viennent de publier une étude mettant fin à une croyance populaire, celle qui affirmait que le zinc et l'acide folique sont des compléments alimentaires considérés comme efficaces contre l'infertilité masculine.

Leur étude publiée dans la revue JAMA indique qu'en réalité, une telle supplémentation ne permettrait pas d'améliorer le taux de fécondation ni le nombre et la puissance des spermatozoïdes. Selon les chercheurs, cette découverte se trouve être la preuve la plus définitive à ce jour que les soi-disant suppléments de fertilité ne répondent pas aux attentes.

« Il s'agit d'un essai historique sur les suppléments contre l'infertilité masculine. », explique le Pr James M. Hotaling, coauteur de l'étude. « Le message pour les hommes est que, pour la première fois, nous disposons de données de bonne qualité montrant que le zinc et l'acide folique n'améliorent pas les chances de grossesse ou des fonctions du sperme. »

Pour cette étude, les chercheurs ont recruté 2 370 couples prévoyant de recourir à la procréation assistée. Les hommes ont reçu soit un placebo, soit un supplément quotidien de 5 milligrammes d'acide folique et 30 milligrammes de zinc pendant six mois. À la fin de la période de suivi, les résultats n'ont montré aucune différence significative dans les naissances, entre les hommes qui ont reçu le supplément (404 naissances, 34 %) et le groupe placebo (416 naissances, 35 %).

Par ailleurs, les hommes du groupe « supplément » se sont plaints de plus de douleurs abdominales, de nausées, de vomissements et d'autres symptômes gastro-intestinaux que ceux du groupe placebo. « Cette vaste étude nous montre que le zinc et l'acide folique n'améliorent pas les chances de grossesse et qu'ils peuvent même causer des effets secondaires qui ne sont pas bénéfiques », concluent-ils.

Comment Augmenter Naturellement la Fertilité ?

Améliorer la fertilité de manière naturelle est un objectif pour de nombreux couples souhaitant concevoir. Voici quelques recommandations :

  • Maintenir un poids santé: Un poids corporel sain est fondamental pour une bonne fertilité.
  • Éviter le tabac et l'alcool: Fumer diminue la fertilité chez les femmes et les hommes.
  • Gérer le stress: Le stress peut avoir un impact direct sur la fertilité.
  • Exercice physique régulier: L'exercice régulier favorise la bonne circulation sanguine et aide à réguler les hormones.
  • Alimentation variée et équilibrée: Une alimentation variée et équilibrée joue un rôle important dans l'amélioration de la fertilité.

Les compléments alimentaires peuvent être une aide pour ceux qui ont des carences nutritionnelles ou des besoins spécifiques non couverts par l'alimentation seule.

Tableau Récapitulatif des Nutriments Essentiels pour la Fertilité

Nutriment Bienfaits Sources Alimentaires
Zinc Production de testostérone et formation du sperme Viande rouge, fruits de mer, noix
Vitamine E Protection des cellules spermatiques contre les dommages oxydatifs Huiles végétales, noix, graines
Vitamine C Amélioration de la qualité et de la mobilité des spermatozoïdes Agrumes, poivrons, brocolis
Fer Prévention de l'anémie et favorisation d'un environnement optimal pour l'ovulation Viande rouge, légumes verts, légumineuses
Acide Folique (Vitamine B9) Prévention des défauts du tube neural chez le bébé et amélioration de l'ovulation Légumes verts, agrumes, céréales enrichies
Vitamine D Liée à la régulation des hormones sexuelles Poissons gras, œufs, exposition au soleil
Oméga-3 Amélioration de la qualité du sperme et régulation des hormones chez les femmes Poissons gras (saumon, thon), graines de lin, noix
Antioxydants (Flavonoïdes) Protection des ovules et des spermatozoïdes des dommages Fruits et légumes colorés, thé vert, chocolat noir

TAG:

En savoir plus sur le sujet: