Compléments Alimentaires et Avis sur la Maladie de Lyme

La borréliose de Lyme, causée par la bactérie spirochète Borrelia burgdorferi, est la maladie vectorielle la plus fréquente en Europe. Tout commence avec une morsure de tique. Malgré les traitements conventionnels, des patients victimes d’une morsure de tique développent une maladie de Lyme chronique.

Nouvelles Recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS)

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié de nouvelles recommandations de prise en charge de la maladie de Lyme. C’était d’autant plus nécessaire que la saison des tiques bat son plein et que le nombre de cas signalés de la maladie a fortement augmenté en 2016, selon les chiffres récents de Santé Publique France. Il fallait apporter une réponse concrète aux médecins de premier recours, même pour les malades les plus problématiques.

La HAS a décidé de regrouper tous ces cas « chroniques » sous le terme « symptomatologie/syndrome persistant polymorphe après une possible piqûre de tique » (SPPT). Pour eux, la conduite à tenir consiste d’abord à les prendre au sérieux, puis à mener un bilan complet pour rechercher une autre maladie. Si aucun diagnostic n’est trouvé et que les symptômes sont toujours là, alors un traitement dit « d’épreuve » pourra être prescrit. Il s’agit de donner des antibiotiques pendant 28 jours, pour voir s’ils ont un impact sur les signes cliniques. C’est la grande nouveauté de ces recommandations : la possibilité de donner un traitement y compris en cas de test négatif. Toutefois, sa durée est encadrée, et il devra être répertorié et supervisé par un des cinq centres spécialisés dans les maladies vectorielles à tiques (MVT) prévus par le plan Lyme.

Polémiques et Réactions

Sans surprise, le positionnement de la HAS n’a pas calmé la guerre qui fait rage sur la maladie de Lyme. La Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) a manifesté son opposition au SPPT, « qui pourrait conduire à des excès de diagnostics susceptibles d’orienter les patients vers des prises en charge inadéquates ». L’association de patients ChroniLyme déplore l’absence de mesures d’urgence et l’impossibilité de cures d’antibiotiques longues. La Fédération française des maladies vectorielles à tiques (FFMVT) pointe de nombreux manques mais salue tout de même l’avancée que constitue, selon elle, la reconnaissance du SPPT.

Approches Naturelles et Compléments Alimentaires

De nombreux patients ne trouvant pas de soulagement avec la médecine conventionnelle cherchent des solutions alternatives. Une première piste consiste à utiliser des huiles essentielles car certaines contiennent des composés antibactériens. Les huiles essentielles s’utilisent en aromathérapie. À l’université Johns Hopkins (Baltimore), une équipe de chercheurs a publié plusieurs articles sur les huiles les plus efficaces contre la bactérie quand elle se trouve en phase stationnaire. Ces huiles n’ont pas été testées chez l’homme lors d’essais cliniques.

De la même façon que des huiles essentielles combattent Borrelia, on peut se demander si des extraits de plantes en sont capables. In vitro, ils ont testé les extraits de 14 plantes contre la bactérie Borrelia burgdorferi et les ont comparés aux effets des antibiotiques doxycycline et céfuroxime. Les deux plantes les plus efficaces étaient la renouée du Japon (Polygonum cuspidatum) et la quinine du Ghana (Cryptolepis sanguinolenta). Même à de faibles concentrations, les extraits de ces deux plantes détruisaient les microcolonies de Borrelia et inhibaient la division cellulaire de la forme libre de la bactérie.

Le ciste de Crète est une plante servant à fabriquer le labdanum, utilisé en parfumerie, mais aussi comme remède naturel contre les infections. Avec leurs expériences, les chercheurs allemands ont montré que l’huile volatile de Cistus creticus possède une activité contre la bactérie Borrelia burgdorferi in vitro. Celle-ci contient du carvacrol et des manoyloxides. Le carvacrol se retrouve aussi dans l’huile essentielle de thym et d’origan.

Compléments Alimentaires pour Chevaux Atteints de la Maladie de Lyme

Sélection de compléments alimentaires spécialement formulés pour aider les chevaux touchés par la maladie de Lyme:

  • TEK’IMUN: Un complément alimentaire en granulé qui associe des probiotiques, des postbiotiques (MOS) et des extraits de plantes (curcuma, gaulthérie, saule blanc, romarin, raisin et propolis verte du Brésil) contribuant à la réduction de l'expression des protéines de l’inflammation aigue. Il améliore l'immunité en maintenant un microbiote digestif sain.
  • MILA'DETOX: Un complément alimentaire en granulé à base de plantes (artichaut, chardon-marie, romarin, boldo) et levures de bière. Il contribue au soutien hépatique et rénal, particulièrement utile lors des changements de saison, après un vermifuge, ou en cas de baisse de forme. Il s’intègre aussi parfaitement dans les routines de soins alimentaires des chevaux porteurs de la piroplasmose ou de la maladie de Lyme puisque ces chevaux présentent fréquemment des marqueurs hépatiques bas.
  • CMV MINKO: Un minéral quotidien couvrant l'ensemble des besoins en oligo-éléments et vitamines du cheval et du poney, formulé dans le respect des recommandations alimentaires de l'INRAe et NRC. Très appétant grâce à son arôme fruit rouge naturel, il est recommandé pour tous les chevaux, en utilisation quotidienne.
  • CMV Crok’Min: Un minéral fibreux sous forme de croquette qui permet de complémenter le cheval ou le poney en oligo-éléments et vitamines directement à la main. Composé de fibres de sainfoin, de luzerne et de graines de lin extrudées, il est formulé selon les recommandations alimentaires de l’INRAe et NRC.

Booster le système immunitaire d'un cheval convalescent de la piroplasmose ou de la maladie de Lyme est essentiel pour renforcer sa capacité à combattre les agents pathogènes résiduels et à prévenir toute rechute. En favorisant une réponse immunitaire robuste, on aide le cheval à se défendre contre de nouvelles infections et à accélérer le processus de guérison.

Autres Approches Thérapeutiques

L’oxygénothérapie hyperbare consiste à administrer de l’oxygène pur ou un mélange de gaz riche en oxygène, dans un caisson ou une chambre pressurisée. Il existe une publication de 2014 décrivant le cas d’un patient traité avec succès avec cette méthode à Taïwan. Il a commencé un traitement d’oxygénothérapie hyperbare à 39 ans, avec 30 séances de 1,5 h. Le mécanisme d’action de cette thérapie n’est pas bien connu, mais ces bienfaits observés pourraient s’expliquer par la sensibilité de la bactérie aux niveaux ambiants de dioxygène.

Co-infections et Métaux Lourds

Les patients souffrant de la maladie de Lyme peuvent être co-infectés par d’autres agents. Il est probable que les tiques concentrent tous ces microbes car elles sont capables de piquer une grande variété d’animaux différents. Ainsi, la babésiose et la maladie de Lyme sont toutes deux dues à des microbes transmis par les tiques. D’après Richard Horowitz, les patients ayant des co-infections sont plus malades et résistent souvent aux traitements conventionnels.

D’après Richard Horowitz, certains patients ont une intoxication aux métaux lourds qui imite les symptômes de la maladie de Lyme, ce qui fait que ces patients résistent aux traitements. C’est pourquoi il conseille un protocole de chélation associé au glutathion. Certains compléments sont connus pour chélater les métaux lourds, comme la spiruline. Les métaux lourds causent un stress oxydant qui pourrait être atténué par une alimentation riche en les fruits et légumes, éventuellement complétée par une supplémentation avec des antioxydants (vitamines C, E…).

Conseils Alimentaires

Pour l’alimentation, il est conseillé d’éviter les aliments pro-inflammatoires, comme les aliments riches en céréales raffinées et en sucres. Des aliments riches en antioxydants, pauvres en faceturs pro-inflammatoires sont conseillés. C’est par exemple le cas des aliments du régime méditerranéen ou paléo. Enfin, il est conseillé d’agir sur la flore intestinale, sur la perméabilité de l’intestin ou contre les candidoses. Souvent, le champignon Candida albicans prolifère chez les patients en réaction aux traitements antibiotiques.

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