La langue française, avec ses règles et ses exceptions, est un terrain fertile pour les interrogations et les débats. Cet article explore certaines de ces questions, notamment l'accord du verbe avec les pronoms relatifs "moi qui" et "toi qui", l'emploi de l'expression "malgré que", et d'autres subtilités grammaticales.
L'accord du verbe après "moi qui" et "toi qui"
La règle générale est que le verbe s'accorde avec l'antécédent du pronom relatif "qui". Ainsi, on écrit correctement "moi qui voulais", car "qui" a pour antécédent "moi", qui est la première personne du singulier. Cependant, la question se pose de savoir si l'erreur "moi qui voulait" est désormais tolérée, c'est-à-dire si l'on peut utiliser la terminaison de la 3e personne du singulier après le pronom relatif "qui" dans "moi qui" / "toi qui".
Il est essentiel de maintenir la cohérence de la phrase. On ne peut pas accorder le verbe à la troisième personne alors que le sujet est de première personne. Cela est tout aussi vrai pour "voulait/voulais", même si la différence ne s'entend pas à l'oral. Elle est, fondamentalement, tout aussi problématique.
"Malgré que" : tolérance ou erreur ?
L'expression "malgré que" a été longtemps employée comme une forme banale, même par des auteurs reconnus. Cependant, il a été décrété par certains que cette expression n'était pas correcte. Ainsi, ce que certains considèrent comme une tolérance serait en réalité un retour à un usage passé.
"Ce n'est pas moi qui voulais" ou "Ce n'est pas moi qui voulait" ?
La question de l'accord du verbe se pose également dans les phrases négatives. On dit bien "ce ne sont pas eux qui ont mangé tout le chocolat", même si ce ne sont pas eux. La négation n'empêche pas l'accord. "Ce ne sont pas eux" est la forme la plus correcte, bien qu'elle puisse paraître lourde. Il est souvent préférable de chercher une autre formulation.
Rythme en poésie
L'analyse du rythme en poésie peut être complexe. Il est plus efficace d'être attentif au poème et à ses impressions qu'à l'arithmétique. Le même signe de ponctuation, la virgule, peut signaler une pause, donc un ralentissement, ou une énumération avec accélération. On ne peut pas être systématique.
Exemple : Vers de Ronsard
Dans le vers de Ronsard "Le temps s'en va, le temps s'en va, ma dame", le rythme peut être interprété de différentes manières. Un découpage en 4/4/2 pourrait suggérer une accélération qui accentuerait le sentiment de la fuite du temps.
Apporter vs. Emporter, Amener vs. Emmener
La distinction entre apporter et emporter, amener et emmener dépend du point de vue où l'on se place. Apporter et amener traduisent un mouvement qui aboutit à l'endroit d'où l'on parle, tandis qu'emporter et emmener nous éloignent de ce dernier.
Exemples :
- Pouvez-vous m’apporter le dossier de ce patient ? (Le dossier est un objet qu’on peut porter)
- N’emportez rien, j’ai tout prévu. (On n’emmène pas quelque chose, on l’emporte.)
- Il faut écrire : Je vous rapporterai vos affaires ce soir. (« Vos affaires » sont des choses.)
Tableau récapitulatif des règles et exemples
Sujet | Règle | Exemple Correct | Exemple Incorrect (à éviter) |
---|---|---|---|
"Moi qui" | Accord du verbe à la première personne du singulier | Moi qui voulais | Moi qui voulait |
"Ce n'est pas moi qui..." | Accord du verbe avec "moi" | Ce n'est pas moi qui ai fait ça. | Ce n'est pas moi qui a fait ça. |
Apporter/Emporter | Apporter = vers le locuteur; Emporter = loin du locuteur | Pouvez-vous apporter le livre ici ? | Pouvez-vous emporter le livre ici ? (si le locuteur est déjà là) |
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