Les troubles des conduites alimentaires (TCA) sont des affections complexes pouvant impacter chacun d’entre nous, indépendamment de l’âge, de la catégorie sociale ou de l’histoire personnelle. Ils impliquent une série de comportements alimentaires inadaptés, tels que l’hyperphagie, la purge et la restriction, ayant des conséquences physiques et psychologiques potentiellement très douloureuses et dangereuses. Comprendre la nature des troubles alimentaires et leur impact sur les individus, les familles et les communautés permet pourtant de changer la donne, afin de les prévenir et pour accompagner et préserver le bien-être des personnes concernées.
Cet article vise à informer au sujet des troubles de l’alimentation, de leurs causes directes, leurs symptômes et leurs traitements. Nous explorerons les différents types de TCA, tels que l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie boulimique, ainsi que leurs caractéristiques uniques. Nous discuterons également de l’importance de la détection et de l’intervention précoces, ainsi que du rôle des professionnels de la santé dans la prise en charge des troubles de l’alimentation.
Qu’est-ce que les troubles des conduites alimentaires ? (Définition)
Les troubles du comportement alimentaire englobent une série de comportements alimentaires inadaptés qui peuvent affecter de manière significative le bien-être physique et mental des personnes concernées. Ces troubles peuvent se manifester sous la forme de pensées envahissantes à propos de la nourriture, du poids et de la silhouette mais aussi par des habitudes alimentaires spécifiques, dysfonctionnelles et impactant la santé.
Les symptômes de ces troubles influencent l’état émotionnel et le fonctionnement dans les aspects essentiels de la vie. Il est donc essentiel de comprendre la dynamique et les origines des troubles de l’alimentation, puisqu’ils peuvent devenir persistants. Les troubles alimentaires les plus répandus sont l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique.
Nombre de TCA en France
En France, environ un million de personnes sont touchées par des troubles du comportement alimentaire. Plus de la moitié de ces personnes n’ont bénéficié d’aucune forme de dépistage ou d’accès à des soins appropriés.
Quels sont les différents TCA ?
Parmi les troubles des conduites alimentaires, l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique sont celles que l’on retrouve actuellement le plus. Néanmoins, la maladie de Pica existe également : comme le mérycisme, elle est moins connue, il est donc important d’en parler.
L’anorexie mentale ou nerveuse
L’anorexie est un trouble alimentaire caractérisé par une peur intense de prendre du poids et une restriction sévère de l’apport calorique. Les personnes atteintes d’anorexie ont souvent une perception déformée de leur propre corps et peuvent avoir une image corporelle très négative.
Les symptômes de l’anorexie comprennent :
- Une perte de poids importante
- Une restriction quant à l’alimentation
- Une appréhension excessive à l’idée de prendre du poids
- Une dysmorphophobie, créant une image déformée du corps
- Une fatigue extrême
- Une faiblesse musculaire
- Des problèmes menstruels
- Une croissance ralentie chez les enfants et les adolescents
L’anorexie est plus fréquente chez les jeunes filles pré-pubères ou post-pubères, qui ont eu une enfance sans problème médicale notable. Lors d’une anorexie, dans un premier temps, le patient peut trouver du réconfort dans son comportement anorexique, ce qui peut le soulager temporairement de sa détresse. Toutefois, ce mécanisme d’adaptation devient rapidement insoutenable et les sentiments négatifs réapparaissent, accompagnés d’un sentiment de dépendance à l’égard du contrôle et du vide. Ces mécanismes conduisent à un cercle vicieux dont il est souvent difficile de s’extraire.
La boulimie nerveuse
La boulimie est un trouble alimentaire caractérisé par des épisodes répétés de suralimentation suivis de comportements compensatoires tels que le vomissement provoqué, l’utilisation de laxatifs ou de diurétiques, ou l’exercice physique excessif. Les personnes atteintes de boulimie peuvent avoir des fluctuations de poids importantes et être de poids normal ou en surpoids.
Les symptômes de la boulimie selon le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) comprennent :
- Des épisodes de suralimentation incontrôlables, à raison d’une crise par semaine durant plusieurs mois
- Des comportements compensatoires sous forme de purge (vomissements) ou d’ingestion de laxatifs
- Une fixation psychologique persistante sur la perte de poids ou la prise de poids et l’apparence
- Une honte ou une culpabilité après les épisodes de suralimentation, dues à un sentiment de perte de contrôle
- Des problèmes de santé tels que des problèmes gastro-intestinaux, des problèmes dentaires et des déshydratations
Selon la Haute Autorité de la Santé, environ 1,5 % des 11 - 20 ans souffrent de boulimie, avec un taux de prévalence d’environ trois filles pour un garçon. Les jeunes femmes représentent 75 % des personnes touchées, avec une fréquence plus élevée vers l’âge de 19-20 ans.
L’hyperphagie boulimique
L’hyperphagie boulimique est une forme de trouble de l’alimentation qui consiste à consommer de grandes quantités de nourriture rapidement, souvent en cachette et jusqu’à ce que l’on se sente inconfortablement rassasié. Les personnes qui souffrent d’hyperphagie ressentent souvent de la honte et de la culpabilité après avoir mangé, ce qui peut entraîner des sentiments d’anxiété.
Selon le DSM-5, les crises hyperphagiques sont associées à trois symptômes minimum parmi les suivants :
- Consommer de la nourriture à un rythme plus rapide que d’habitude.
- Continuer à manger jusqu’à ce que l’on ressente un malaise dû à une distension abdominale.
- Abuser de la nourriture sans ressentir la sensation physique de faim.
- Préférer manger seul pour ne pas être gêné par la quantité de nourriture consommée.
- Éprouver des sentiments de tristesse, de honte ou de culpabilité après les repas.
Les personnes confrontées à ces crises hyperphagiques n’ont généralement pas recours à des comportements de purge (contrairement à la boulimie), tels que la restriction calorique, les vomissements, l’exercice physique excessif ou l’utilisation de laxatifs ou de diurétiques, pour compenser leurs accès. 3 à 5% de la population serait touché par l’hyperphagie boulimique.
La consommation excessive de nourriture est donc une caractéristique clé de l’hyperphagie boulimique. Les personnes qui se livrent à des crises peuvent se sentir hors de contrôle pendant ces épisodes et éprouver des difficultés à s’arrêter de manger, même en cas d’inconfort physique. Elles peuvent également ressentir une anxiété d’anticipation ou une préoccupation pour la nourriture dans la période précédant leur prochain épisode de frénésie alimentaire.
La maladie de Pica
La maladie de Pica est un type de trouble alimentaire qui consiste à consommer des substances non alimentaires telles que de la terre, de la craie, du papier, de l’argile et même du métal. Cette maladie est plus fréquente chez les jeunes enfants et les femmes enceintes. Les médecins diagnostiquent généralement le Pica lorsqu’une personne de plus de 2 ans mange des substances non alimentaires depuis au moins un mois.
Si la plupart des personnes atteintes de Pica ne ressentent aucun effet néfaste du fait de leurs habitudes alimentaires inhabituelles, certaines souffrent parfois de complications telles que des obstructions du tube digestif ou un empoisonnement au plomb. Il est donc vital de consulter un médecin si vous ou une personne de votre entourage présente des symptômes de la maladie du Pica, une intervention précoce prévenant d’autres complications.
Qu’est-ce que l’orthorexie ?
L’orthorexie est un trouble apparu relativement récemment qui se caractérise par une obsession extrême pour l’alimentation saine. Il s’agit d’un type d’un trouble comportemental à la frontière entre le TCA et le trouble obsessionnel alimentaire, lié à la peur de consommer des aliments malsains.
Les symptômes : comment se manifestent les TCA ?
Une personne qui souffre d’un TCA va manifester son trouble de trois façons : physiques, psychologiques et comportementales.
Les signes physiques
Les signes physiques d’un trouble de l’alimentation varient souvent en fonction du type de trouble et de la personne concernée.
Néanmoins, les signes les plus courants comprennent notamment des changements de poids impliquant des modifications physiques. Les personnes souffrant de TCA peuvent également ressentir de la fatigue, de la faiblesse et des vertiges dus au développement de carences nutritives. Il est tout aussi fréquent de développer un cycle menstruel irrégulier, une constipation, des ballonnements et des douleurs d’estomac.
Parmi les autres signes parfois présents, les difficultés de concentration, des résultats d’analyses de laboratoire atypiques tels que de faibles taux d’hormones, de potassium ou une anémie et un ralentissement du rythme cardiaque sont souvent évoqués.
En termes de complications, une sensation de froid permanente, des irrégularités du sommeil, une peau sèche, des ongles secs et fins, une faiblesse musculaire et une mauvaise cicatrisation des plaies peuvent se développer, du fait d’une dénutrition sévère causée par les carences.
Les signes psychologiques
Les signes psychologiques d’un trouble de l’alimentation peuvent être subtils, d’où l’importance de les identifier et de les traiter rapidement.
Une préoccupation accrue pour l’apparence physique, le poids et la morphologie peut être un signe précurseur de troubles des conduites alimentaires. Cette préoccupation peut conduire à une peur intense de prendre du poids, qui peut se manifester par une inquiétude constante envers le fait de s’alimenter. Au moment des repas, une anxiété accrue est un signe psychologique courant lors de la présence d’un TCA.
Les personnes souffrant de troubles de l’alimentation éprouvent parfois une insatisfaction extrême à l’égard de leur corps, ce qui les conduit à souffrir d’une altération de la perception de leur image corporelle (aussi appelée dysmorphophobie).
Les personnes souffrant de troubles de l’alimentation peuvent également éprouver de l’irritabilité, une faible estime de soi, et présentent un risque accru de symptômes dépressifs. Un sentiment de perte de contrôle sur la vie est aussi très fréquent.
Les signes comportementaux
Bien que leurs causes profondes soient complexes et souvent multifactorielles, plusieurs signes comportementaux peuvent indiquer la présence de TCA.
Des préoccupations concernant les calories ou les régimes s’immiscent dans le quotidien de la personne concernée. Une léthargie, ou au contraire un excès d’énergie peuvent aussi se manifester conjointement aux crises. Des excuses pour éviter les repas et une limitation ou restriction sévère des quantités et des types d’aliments consommés se développent parfois au fil du temps.
La négation de la faim et l’expression du besoin de brûler des calories apparaissent aussi, couplées à une activité physique excessive. Enfin, la pesée répétée est souvent présente, conjointement à des habitudes de purge appelées comportements compensatoires (vomissement ou consommation de laxatifs).
À noter : Toutes les personnes souffrant de troubles de l’alimentation ne présentent pas tous ces comportements, ceux-ci dépendent du type de trouble présent. Par ailleurs, certaines de ces attitudes peuvent être plus subtiles ou délicates à détecter.
Les causes : qu’est-ce qui provoque un TCA ?
À l’origine des TCA, des facteurs de risque et des facteurs déclencheurs sont présents : l’aspect génétique, les raisons psychologiques, l’environnement et l’influence socioculturelle.
Les facteurs génétiques
Selon certaines études, les troubles de l’alimentation pourraient avoir des origines génétiques et neurobiologiques. La sérotonine, un neurotransmetteur qui joue un rôle dans la régulation de l’appétit et de l’humeur, influencerait notre comportement alimentaire. En outre, les hormones gastro-intestinales et les hormones gérées par l’hypothalamus peuvent impacter aussi notre appétit. Pourtant, bien que ces facteurs biologiques ne soient pas encore totalement maîtrisés par la science, ils ne sont pas considérés comme les causes principales ou les facteurs de risque de ces troubles.
Les fondements génétiques de l’anorexie mentale présentent des similitudes avec d’autres pathologies mentales, tels que les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), la dépression chronique, l’anxiété et la schizophrénie. Les éléments génétiques liés à l’anorexie mentale ont aussi un impact sur l’activité physique, ce qui pourrait expliquer les hauts niveaux d’activité observés chez de nombreuses personnes suivies pour une anorexie mentale.
Les facteurs psychologiques
Une mauvaise estime de soi peut souvent contribuer au développement des troubles de l’alimentation. Les personnes qui souffrent d’une mauvaise image d’elles-mêmes, parfois entretenue par des comportements grossophobes, compensent parfois ce manque à travers la nourriture pour faire face à leurs émotions, favorisant des comportements alimentaires problématiques.
Le souci de la réussite et de la performance, souvent motivé par le perfectionnisme, est aussi souvent évoqué par les personnes atteintes (notamment dans les domaines du mannequinat et du sport de haut niveau). Elles ont tendance à s’imposer des normes trop élevées et à développer par ce biais une relation ambiguë avec la nourriture, ce qui les pousse à adopter des habitudes alimentaires restrictives.
Les personnes ayant des difficultés à s’affirmer sont parfois aussi exposées à ces troubles. Se sentant impuissantes dans certains domaines de leur vie, elles tentent inconsciemment de contrôler leurs choix et leurs comportements alimentaires pour ressentir un sentiment de contrôle. Une très grande sensibilité, une impulsivité et une intolérance aux émotions sont également des facteurs de risque concernant les troubles de l’alimentation, celle-ci représentant alors un exutoire pour neutraliser les sentiments difficiles à gérer.
Enfin, les événements traumatisants tels que les deuils, la violence, les relations toxiques ou abusives contribuent au développement de ces troubles, les traumatismes favorisant l’apparition de certaines vulnérabilités en termes de santé.
Comment traiter les troubles des conduites alimentaires
Des travaux scientifiques récents tendent à rapprocher les TCA des conduites addictives comme la toxicomanie ou la dépendance à l’alcool.
La ou le médecin traitant habituel, généraliste ou pédiatre, pose le diagnostic. Elle ou il prescrit les examens nécessaires et conseille sur le choix d’une consultation spécialisée ou d’un service hospitalier, de professionnels tels que psychiatre ou pédopsychiatre, psychologue, diététien. Par la suite, ce médecin devient le référent pour assurer le suivi dans le temps, en lien avec les autres intervenants.
Le suivi physique et psychologique
Un TCA implique un suivi de notre état général et de notre poids. Des examens peuvent être prescrits, comme des bilans sanguins, dentaires, digestifs ou cardiaques. Des compléments nutritionnels comme des vitamines ou du fer peuvent être proposés. Dans l’anorexie, des séances d’activité physique adaptée (APA) sont proposées par plusieurs centres hospitaliers. Il s’agit de réaliser des exercices de manière sécurisée, en tenant compte de nos particularités ou de nos limites, après consultation d’un médecin. Il n’existe pas de recommandation nationale ou internationale concernant cette pratique, mais des études scientifiques montrent des résultats encourageants. A la date de novembre 2023, le CHU Paul-Brousse à Villejuif (Val-de-Marne), le CHU de Nantes (Loire-Atlantique) et l’hôpital Saint Vincent de Paul à Lille (Nord) proposaient l’APA dans leur programme de soins.
Le suivi psychologique permet d’évaluer notre état psychique et de rechercher d’éventuels troubles psychiques associés au TCA. Il est fréquent, notamment au début, que la personne ne reconnaisse pas l’existence d’une anorexie et considère ne pas avoir besoin d’aide. L’installation d’une relation de confiance permet le plus souvent une prise de conscience et amène à rechercher du soutien.
La rééducation nutritionnelle
Pour la personne concernée par l’anorexie, un programme de réalimentation progressive est mis en place. Ce programme est négocié entre la personne et l’équipe soignante, afin d’aboutir à une sorte de contrat décrivant les différentes étapes pour le retour à une vie satisfaisante. S’il s’agit d’une ou d’un adolescent, les parents peuvent y être associés.
Dans le cas de la boulimie, le contrat porte sur la conduite à tenir face à la nourriture. Il doit permettre de réapprendre à se nourrir de manière diversifiée et équilibrée, en retrouvant une régularité dans le rythme des repas. Dans les TCA, la rééducation nutritionnelle vise, plus globalement, à nous aider à retrouver le plaisir de la nourriture.
Le recours à la psychothérapie
Le traitement inclue une psychothérapie adaptée aux TCA. Il existe différentes formes de psychothérapies dont nous pouvons bénéficier : cognitivo-comportementale, systémique, individuelle ou en groupe, analytique, etc.
La participation de la famille
La famille est soutenue et impliquée dans les soins, en particulier lorsque la personne concernée est une ou un adolescent. Des entretiens réunissant, à l’initiative d’un thérapeute, la personne et ses parents, ses frères et sœurs, sa compagne ou compagnon, aident à améliorer la relation avec l’entourage et à se rétablir.
Les soins en consultation
Le traitement des TCA est réalisé, de manière privilégiée, à travers des consultations et, si besoin, des hospitalisations la journée seulement. Le rythme plus ou moins soutenu de ces consultations dépend de notre état de santé physique et mentale. Ce mode de soins, dits ambulatoires, permet de ne pas couper la personne de sa famille, de sa scolarité, de ses études ou de son travail.
Les soins en hospitalisation
Une hospitalisation peut se révéler nécessaire dans certains cas. Elle peut se dérouler dans un service ayant une compétence dans le traitement des troubles des comportements alimentaires, ou dans un service non spécialisé. Un accompagnement au moment du retour à la maison et du retour en cours ou au travail pourra être proposé. Les cas qui peuvent nécessiter une hospitalisation sont les suivants :
- Complications médicales, comme un trouble cardiaque, une déshydratation
- Complications psychologiques, notamment une dépression sévère, des idées de mort, un risque suicidaire, un refus de soins
- Échec du traitement en consultation ou en hôpital de jour avec, dans le cas de l’anorexie, poursuite de la perte de poids
- En cas d’anorexie, dénutrition sévère mettant en jeu la vie de la personne.
Une hospitalisation peut également être nécessaire pour des motifs indépendants de l’état de la personne :
- Coordination des soins difficile, en raison de la situation géographique ou d’un contexte familial peu propice
- Famille épuisée, débordée, ayant besoin d’être relayée.
L’hospitalisation peut être vécue comme un moment éprouvant par la personne et son entourage, car cette décision vient confirmer la gravité de la situation. Dans le cas où une personne concernée par l’anorexie court un danger vital, ou si prendre de la nourriture lui est devenu trop difficile, l’équipe médicale utilise une sonde (un tube fin et flexible allant de la bouche ou du nez jusque dans l’estomac). Ce dispositif permet une alimentation artificielle par une solution apportant les principaux nutriments.
Malgré son inconfort, ce mode d’alimentation apporte souvent un soulagement, tant le moment des repas peut être difficile. Des explications claires sont données à la personne et à l’entourage. La coopération est toujours recherchée.
Tableau des principaux TCA
| TCA | Caractéristiques | Comportements compensatoires | Poids |
|---|---|---|---|
| Anorexie mentale | Peur intense de prendre du poids, restriction calorique | Activité physique excessive, restriction | Poids insuffisant |
| Boulimie nerveuse | Crises de suralimentation incontrôlables | Vomissements, laxatifs, exercice excessif | Normal, surpoids ou sous-poids |
| Hyperphagie boulimique | Crises de suralimentation sans comportements compensatoires | Aucun | Surpoids ou obésité |
| Maladie de Pica | Consommation de substances non alimentaires | Aucun | Variable |
Les troubles du comportement alimentaire doivent être pris en charge le plus tôt possible pour une meilleure efficacité des traitements et pour éviter des conséquences graves sur la santé. La prise en charge est d'emblée pluridisciplinaire : médicale, psychologique, nutritionnelle, sociale et familiale. Elle est adaptée à l'âge du patient et à l'intensité de ses troubles.
TAG:
