Le débat autour de la classification du poisson comme viande suscite souvent des questions. Dans le monde des protéines animales, est-il bon de confronter la viande et le poisson ? Il faut savoir que ces deux classes d’aliments ont chacune des atouts et des inconvénients.
Qu’est-ce que la viande ?
Traditionnellement, la viande est définie comme les tissus comestibles des animaux, principalement des mammifères et des volailles, qui sont consommés par les humains pour leur apport en protéines et en nutriments.
Les catégories de viande
La viande est généralement classée en deux catégories principales : la viande rouge, qui provient principalement des mammifères tels que le bœuf, le porc et l’agneau, et la viande blanche, qui inclut la volaille comme le poulet et la dinde.
Les caractéristiques du poisson
Le poisson est un animal aquatique qui possède des caractéristiques anatomiques et biologiques différentes de celles des mammifères et des volailles. Par exemple, les poissons respirent à travers leurs branchies et ont des écailles, des nageoires et des nageoires. De plus, leur chair est généralement plus maigre que celle des mammifères et des volailles.
La classification du poisson
Alors que certains considèrent le poisson comme de la viande en raison de sa nature animale et de sa consommation par les humains, d’autres soutiennent qu’il devrait être classé séparément en raison de ses différences biologiques et anatomiques par rapport à la viande traditionnelle.
Arguments pour classer le poisson comme de la viande
- Similitudes nutritionnelles : le poisson partage de nombreuses similitudes avec la viande en termes de contenu protéique et de valeur nutritionnelle. Il est également une source importante d’acides gras oméga-3 bénéfiques pour la santé.
- Pratiques alimentaires : dans de nombreuses cultures et régions du monde, le poisson est consommé de la même manière que la viande traditionnelle, et il est souvent intégré dans des plats cuisinés de manière similaire.
Arguments contre classer le poisson comme de la viande
- Différences biologiques : les différences biologiques et anatomiques entre les poissons et les mammifères/volailles suggèrent qu’ils devraient être classés séparément sur le plan alimentaire.
- Pratiques religieuses et culturelles : dans certaines religions et cultures, comme le catholicisme pendant le Carême, le poisson est consommé à la place de la viande en raison de ses connotations symboliques et de ses pratiques alimentaires spécifiques.
Alors, le poisson est-il de la viande ?
La question de savoir si le poisson est considéré comme de la viande n’a pas de réponse simple et définitive.
Viande et poisson : Comparaison nutritionnelle
Viande et poisson apportent des protéines de grande qualité biologique, adaptées aux besoins nutritionnels des humains, et contenant tous les acides aminés essentiels. A ce niveau, il n’y a pas de préférence pour l’une ou l’autre source.
Les viandes à la loupe
Si on s’intéresse à la viande rouge (comme le bœuf ou l’agneau), c’est sa richesse en fer qui en fait son principal intérêt. Il faut savoir que le fer est rare dans les aliments, et est toujours très mal assimilé (15% du fer des viandes est assimilé contre 1 % du fer des végétaux). Or, les enfants, les adolescents, les filles mais aussi les femmes sont tous déficients en fer, alors qu’ils en ont absolument besoin ! On en trouvera aussi dans les abats, le jaune d’œuf, et les coquillages comme les huîtres, ou les moules.
Les autres viandes comme le veau, le porc, et la volaille contiennent un peu moins de fer, et le poisson, encore moins. Mais les viandes rouges, comme le bœuf et l’agneau, sont relativement grasses, contrairement au porc et aux volailles qui le sont moins (à condition d’ôter la couenne de porc et la peau des volailles). Mais si vous faites attention à votre ligne, il faut savoir qu’une côte ou une côtelette de n’importe quelle viande sera toujours plus grasse qu’un filet. Et concernant la viande de porc, c’est sa richesse en vitamines du groupe B qui en fait son intérêt, par rapport aux autres viandes.
Les poissons à la loupe
Petit récapitulatif des différentes sortes de poissons. On appelle poissons « bleus » le maquereau, la sardine, le saumon (riche en bon gras) et le thon. Il faut savoir que le thon n’est pas un poisson gras, mais est tout de même 50 % plus riche que les autres poissons, ce qui le rend bien plus rassasiant.
Côté poissons blancs, on pense à la sole, la limande, le cabillaud, le lieu, la dorade. Il y a aussi les poissons séchés ou salés, qui doivent être réhydratés et/ou dessalés. Et enfin les poissons fumés ou conservés dans l’huile ou le sel, comme l’anchois. Attention, ces poissons sont très gras et contiennent des substances qui sont cancérigènes, il ne faut donc pas les consommer régulièrement.
Poisson gras et viande maigre
Pour autant, les poissons gras ont beau être plus gras, ils ne doivent pas être écartés de votre assiette. En effet, le saumon, les sardines, les maquereaux ou encore les harengs restent indispensables à l’équilibre alimentaire car ils apportent des graisses dits « essentielles », des graisses non fabriquées par notre corps. Ces fameuses graisses « essentielles » sont les omégas 6 et 3. Et les poissons gras sont justement des aliments riches en oméga 3, des omégas plus compliqués à retrouver dans notre alimentation.
Ainsi, une portion de 100g de saumon apporte un peu plus de 2g d’omégas 3, ce qui permet de couvrir les besoins journaliers d’un adulte en omégas 3. Au-delà des apports en omégas 3, les poissons gras sont également riches en vitamine D, une vitamine également indispensable au bon fonctionnement de notre corps. Poisson gras viande maigre, variez au maximum votre alimentation pour rester en bonne santé !
La viande de volaille, en particulier le blanc de poulet ou de dinde, est toujours maigre. La viande dite blanche, en général, est considérée plus maigre ou « moins forte »… ou même parfois moins allergisante !
Viande ou poisson : quel est le meilleur choix pour la perte de poids ?
Lorsqu’on cherche à perdre du poids, l’alimentation joue un rôle essentiel. Parmi les sources de protéines, deux choix principaux s’offrent à nous : la viande et le poisson. Si la viande et le poisson apportent des protéines essentielles, ils n’ont pas le même impact sur la satiété, la digestion et le métabolisme.
Le rôle des protéines dans la perte de poids
- Effet coupe-faim naturel : Les protéines ralentissent la digestion et prolongent la sensation de satiété, réduisant ainsi les envies de grignotage.
- Augmentation du métabolisme : La digestion des protéines consomme plus d’énergie que celle des glucides ou des lipides, ce qui favorise une dépense calorique plus élevée.
- Préservation de la masse musculaire : Lors d’un régime, il est essentiel de préserver ses muscles pour éviter une baisse du métabolisme.
Que vous choisissiez la viande ou le poisson, ces aliments sont riches en protéines et peuvent être intégrés à une alimentation minceur.
Avantages de la viande dans un régime minceur
- Excellente source de protéines : La viande contient entre 20 et 30 g de protéines pour 100 g, ce qui en fait un aliment très nourrissant.
- Riche en fer et en vitamines B : Surtout dans les viandes rouges, ces nutriments sont essentiels pour l’énergie et la récupération musculaire.
- Effet satiétogène élevé : Manger de la viande évite les fringales et favorise un apport contrôlé en calories.
Toutes les viandes ne se valent pas.
Avantages du poisson pour perdre du poids
- Faible en calories : En général, le poisson est moins calorique que la viande.
- Riche en oméga-3, qui aident à brûler les graisses et à réduire l’inflammation.
- Facile à digérer, évitant les ballonnements et l’inconfort digestif.
Si l’on compare le poisson et la viande, le poisson est souvent plus avantageux pour la perte de poids, car il est moins calorique que la viande rouge et certaines viandes grasses. Cependant, la viande reste intéressante pour ses protéines et son effet rassasiant.
Comment intégrer le poisson et la viande dans un régime équilibré
- Alterner entre poisson et viande
- 2 à 3 repas avec du poisson par semaine, en variant entre poissons maigres et poissons gras.
- 2 à 3 repas avec des viandes maigres, comme le poulet ou la dinde.
- 1 à 2 repas végétariens, avec des protéines végétales (lentilles, tofu, pois chiches).
- Favoriser les cuissons légères
- Cuisson vapeur, au four ou à la poêle avec peu de matières grasses.
- Éviter les fritures et les sauces riches en crème ou beurre.
Le fer dans le poisson, la viande et les abats
Le fer est un nutriment essentiel qui joue un rôle très important dans l’organisme, notamment dans le transport de l'oxygène dans le sang. Le fer est indispensable pour la santé, il est nécessaire à la formation de l'hémoglobine, une protéine des globules rouges qui sert au transport de l'oxygène dans le corps. Une carence en fer peut à la longue engendrer une anémie, elle se caractérise par une fatigue qui ne passe pas, une peau pâle et une faiblesse en général. Il est également essentiel au cours de la grossesse.
Dans cet article, nous étudions le fer contenu dans trois sources alimentaires principales : le poisson, la viande et les abats. Les abats sont reconnus pour être parmi les sources les plus riches en fer dans l'alimentation. Parmi eux, le foie est réputé pour sa grande teneur en fer. D'autres abats tels que le cœur et les reins sont également de bonnes sources de fer. Parmi les différentes viandes, les viandes rouges, comme le bœuf et l'agneau, sont généralement les plus riches en fer.
Certains poissons contiennent du fer mais en petite quantité, ils sont moins riches que les viandes rouges ou les abats. Par exemple, les huîtres et le maquereau apportent une quantité un peu plus importante de fer. Le saumon est plus pauvre en fer que beaucoup d'autres poissons, il contient seulement environ 0.3* mg de fer pour 100 g. Cependant, il reste un choix qui est bon nutritionnellement parlant, en raison de sa haute teneur en acides gras oméga-3 et en protéines. Le thon est un poisson qui apporte une quantité intéressante de fer, avec environ 1.8* mg de fer pour 100 g. Les sardines sont une excellente source de fer, apportant environ 2* mg de fer pour 100 g. En plus du fer, elles contiennent aussi des oméga-3, du calcium et de la vitamine D.
Aliment | Teneur en fer (mg pour 100g) |
---|---|
Foie de bœuf | 5.8 |
Cœur de poulet | 9 |
Boudin | 16 |
Bœuf | 2.9 |
Poulet | 0.7 |
Huîtres | 2 |
Maquereau | 1.6 |
Saumon | 0.3 |
Thon | 1.8 |
Sardines | 2 |
Interactions alimentaires et absorption du fer
Certains aliments et substances peuvent inhiber l'absorption du fer dans le corps, ce qui est important à comprendre pour ceux qui ont besoin de revoir leur apport en fer.
Pourquoi consulter un diététicien ?
Consulter un diététicien est une belle décision, surtout si vous cherchez à améliorer votre apport en fer. Un diététicien peut vous aider à évaluer et ajuster votre régime alimentaire pour vous assurer une absorption optimisée du fer à partir des aliments que vous consommez. Ils peuvent également identifier et vous conseiller sur la gestion des interactions entre les aliments qui peuvent inhiber l'absorption du fer.
Pour résumer, comprendre les diverses sources de fer, telles que les poissons, les viandes et les abats, ainsi que les interactions alimentaires qui peuvent diminuer l'absorption du fer, est essentiel pour maintenir un taux de fer sanguin approprié.
A quelle fréquence consommer la viande ou le poisson ?
Concernant la consommation, pour un adulte ou un enfant, un seul repas par jour avec viande ou poisson (portion de 100 à 120 g) suffit. Concernant l'autre repas principal de la journée, pas besoin d’œuf ou de jambon (qui fait aussi partie des viandes). De façon hebdomadaire, il est conseillé de consommer cinq fois de la viande ou des œufs, et deux fois du poisson, dont une fois du poisson bleu. Et pour ceux qui aiment, les fruits de mer sont aussi une solution parfaite et souvent abordable.
Quelle cuisson privilégier ?
Il faut surtout éviter les aliments fumés et grillés sur un barbecue (ou « incinérés », qui contiennent des traces noires très toxiques). A noter également que vous pouvez retrouver des steaks hachés à seulement 5% de matières grasses versus 15% pour d’autres.
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