Le flexitarisme est un mode d'alimentation de plus en plus populaire, souvent perçu comme une voie médiane entre les régimes végétariens stricts et les régimes omnivores traditionnels. Mais que signifie réellement être flexitarien ?
Qu'est-ce que le Flexitarisme ?
Le flexitarien, cet omnivore du 21e siècle, est un consommateur éclairé, qui mange de tout : des aliments d’origine animale aussi bien que végétale. Le flexitarien fait donc le choix d’un mode de vie respectueux de son corps, mais aussi de la planète.
Débarqué dans Le Petit Larousse et le Petit Robert en 2018, cette mode alimentaire date en réalité de 2006. Né de l'anglais flexitarian, issu de «flexible» et «vegetarian», le mot trouve ses racines dans le régime du végétarisme. À un détail près tout de même! Le «flexitarien» à l'inverse du végétarien ne s'interdit ni viande ni poisson.
Véritable mouvement porté par les défenseurs d’un mode de vie « healthy » et responsable, le flexitarisme désigne les personnes végétariennes à temps partiel qui veulent parfois se faire plaisir avec des aliments d’origine animale. Ce mode alimentaire n’est donc pas une approche rigide.
Les Principes du Flexitarisme
- Consommation modérée de viande : La viande est consommée occasionnellement, en privilégiant la viande blanche et en intégrant également du poisson ou des œufs dans son alimentation pour leurs protéines de bonne qualité.
- Prédominance des aliments d'origine végétale : Au quotidien, le « flexi » fait la part belle aux aliments d’origine végétale. Les fruits et les légumes font partie des incontournables, de préférence de saison et cultivés localement.
- Diversification alimentaire : Les céréales et les légumineuses sont à associer durant un même repas pour proposer une véritable alternative aux protéines animales afin d’équilibrer les apports en acides aminés essentiels.
- Choix alimentaires conscients : En mangeant, de façon raisonnable et raisonnée, le flexitarien peut privilégier des viandes de qualité issues d’une production responsable et durable.
Pourquoi Devenir Flexitarien ?
Le flexitarisme sous-tend de nombreuses raisons: morales, écologiques, gustatives et médicales. Il s’agit de prendre conscience qu’on a donné trop de place à la viande et que ces excès ont des conséquences autant sur la planète que sur notre santé.
Avantages pour la Santé
L’excès de viande est pointé du doigt dans les problèmes d’obésité, de cholestérol, de maladies cardio-vasculaires… A l’inverse, les végétaux regorgent de bienfaits nutritionnels : protéines, eau, minéraux, vitamines, acides gras essentiels, fibres… Consommer davantage de fruits et légumes est entre autres préconisé par le Programme National Nutrition Santé (PNNS).
Impact Environnemental
L’élevage est responsable de 18% des gaz à effet de serre, de 70% de la déforestation, et de 70% des prélèvements mondiaux en eau. S’il ne faut qu’une tonne d’eau pour faire pousser 1 kg de céréales, il en faut presque 16 tonnes pour 1 kg de bœuf !
Considérations Éthiques
Être flexitarien permet de choisir la viande que l’on consomme avec plus de discernement. En en mangeant moins souvent, on peut privilégier des viandes certes un peu plus chères, mais de meilleure qualité et produites par des producteurs engagés.
Le Flexitarisme en Pratique
En matière de nutrition, tout est affaire d’équilibre : manger de tout, mais en quantité adaptée. Ainsi, tous les aliments ont leur place dans une alimentation variée et équilibrée, même si certains doivent être consommés avec modération.
Le Programme National Nutrition et Santé (PNNS) établi par le ministère chargé de la Santé conseille de limiter sa consommation de viande (hors volaille) à 500 grammes par semaine pour un adulte, ce qui correspond à environ 3 ou 4 steaks. Or, aujourd’hui, la consommation moyenne de viande (hors volaille) par adulte en France est de 300 grammes par semaine. On estime que 82 % des adultes ont une consommation inférieure au seuil limite de 500 grammes et donc conforme aux recommandations.
Sources de protéines d’excellente qualité, mais aussi de minéraux (comme le fer) et de vitamines (comme la vitamine B12), les produits animaux sont l’une des 3 composantes du plat principal, aux côtés des légumes et des féculents : c’est pourquoi l’on parle de « trio gagnant ».
Conseils pour Adopter le Flexitarisme
- Privilégier les produits de saison et locaux.
- Cuisiner soi-même : On les prépare soi-même tout comme le reste du repas (vinaigrettes, desserts, pâtes à tarte…), le plus souvent avec des produits frais.
- Choisir des produits non raffinés : Les produits de base sont non raffinés (pas de sucre blanc, pas de farines blanches, pas de pain blanc), les acides gras saturés limités (la viande rouge et le beurre notamment).
Le Flexitarisme : Un Engagement
Être flexitarien, c’est aussi s’engager. C’est manger de tout, librement et en conscience de l’impact de notre assiette sur la planète. C’est privilégier autant le plaisir que la qualité, l’équilibre et la variété. C’est être fier de s’engager à travers ses choix alimentaires.
Être flexitarien en 2023, c’est décider de « mieux manger » et opter pour une alimentation de qualité, locale, meilleure en éthique comme en goût. C’est consommer en juste quantité et, dans le cadre d’une alimentation équilibrée, une viande plus durable, issue du modèle de production français, un modèle d’élevage principalement herbager et à taille humaine, autonome, respectueux à la fois du bien-être animal et de la biodiversité.
Tableau Récapitulatif des Recommandations
Type d'Aliment | Recommandations |
---|---|
Viande (hors volaille) | Limiter à 500 grammes par semaine (environ 3-4 steaks) |
Fruits et Légumes | Privilégier les produits de saison et locaux |
Céréales et Légumineuses | Associer pour équilibrer les apports en acides aminés |
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