Nourrisseur Porc Occasion : Fonctionnement et Optimisation

Dans les grands élevages, individualiser l'alimentation des truies en maternité et atteindre pour chaque truie l'alimentation maximale est un véritable défi. L'alimentation des truies en maternité a été définie comme un «art».

Les différents systèmes d'alimentation

Corchón dit qu'il est difficile de les comparer sans tenir compte du coût, car il existe une grande différence entre eux. Lorente se définit comme un grand convaincu de l'alimentation liquide. "Nous demandons aux truies actuelles de grandes consommations en maternité et j'ai vu de grandes différences entre ce système et les autres. Bien sûr, cela nécessite une bonne gestion, de bien ajuster les courbes, mais pour moi, c'est le système de préférence.

"L'une des clés de la production porcine est d'obtenir une consommation élevée en maternité, et pour cela, l'alimentation liquide est la meilleure. Les systèmes électroniques d'alimentation automatisée sont également une option car tout système qui facilite l'obtention de grandes consommations doit être pris en compte, mais à un coût similaire, je penche pour l'alimentation liquide.

L'alimentation électronique sèche fonctionne également bien, mais elle coûte cher, et souvent l'erreur est faite de la monter sans sonde. L'alimentation liquide ou la sèche ont l'avantage que nous suivons une courbe , et, avec la sonde dans le nourrisseur, le système même décide si la truie peut suivre la courbe ou non. "Ce que je ne mettrais pas ce sont les systèmes automatiques avec doseurs exclusivement, en tout cas associés à une trémie qui permet l'alimentation ad libitum.

Les systèmes d'alimentation automatique (liquides ou secs) permettent d'établir des courbes d'alimentation, ce qui permet d'économiser quotidiennement la main-d'œuvre de modification des doseurs. "Les systèmes de dosage et de mangeoires classiques peuvent également bien fonctionner, mais ils ont besoin d'opérateurs très professionnels qui contrôlent quotidiennement les mangeoires et décident d'augmenter ou non".

Les systèmes adlibitum ne visent à ne pas «limiter» la consommation de la truie. Les systèmes ad libitum avec doseur, ont des avantages, mais je ne les aime pas dans le sens où tu perds le contrôle de l'alimentation, tu ne sais pas si la truie mange bien ou pas, tu ne la vois pas se lever, etc.

Les systèmes conventionnels avec doseurs sont une bonne option, mais nécessitent un bon niveau de conduite, en contrôlant quotidiennement si la truie accepte plus de nourriture et en modifiant les doseurs.

Optimisation de l'espace de nourrisseur

Le nombre optimal de porcs par place de nourrisseur doit être déterminé en fonction du type de régime et de la taille du porc afin de maximiser les performances et d'améliorer le bien-être des animaux. Pour les éleveurs de porcs, l'espace de nourrisseur optimal devrait maintenir les performances et le bien-être des porcs, en utilisant tout le potentiel du nourrisseur.

L'accès à la mangeoire peut influencer la quantité d'aliments que les porcs consomment pour répondre à leurs besoins nutritionnels. Les performances de croissance peuvent être compromises sans une ingestion alimentaire adéquate. Le potentiel du nourrisseur est le nombre maximum de porcs qui peuvent s'y alimenter. Cela dépendra de la quantité d'aliment que les porcs consomment et du temps dont ils auront besoin pour la consommer.

Le temps total d'ingestion varie en fonction du type de régime. Par exemple, les porcs ont besoin de plus de temps pour consommer un régime sous forme de farine que de granulés. De même, les porcs ont besoin de plus de temps pour manger dans un nourrisseur à sec par rapport à un nourrisseur sec / humide où l'aliment est mélangé à de l'eau.

Il est recommandé que les porcs occupent la mangeoire 80% du temps pour maintenir les performances et le bien-être (Li et al, 2017). Cela signifie que les porcs doivent utiliser le nourrisseur 19 heures par jour au lieu de 24 heures. Étant occupée 19 heures (soit 1152 minutes) par jour, la place de nourrisseur peut nourrir 11 porcs en croissance et en finition, selon les résultats de la recherche (Li et al, 2017).

Le nombre de porcs par place de nourrisseur est calculé en divisant 1 152 min (19 heures) par la durée totale d'alimentation en minutes. Le nombre de porcs par place de nourrisseur pour les porcelets en post-sevrage peut être estimé en utilisant la même méthode mentionnée ci-dessus.

Laitat et al, (2004) ont rapporté que les porcelets de PS mangent 175 min par jour un régime sous forme de farine et 113 min par jour un régime en granulés, donc le nombre de porcs par place de nourrisseur recommandé est de 6, 5 et 10,2 porcelets pour les régimes alimentaires sous forme de farine et de granulés, respectivement.

Historiquement, en PS, on recommande de 4 à 11 porcs / place en fonction du type de régime (farine versus granulé) et du type de nourrisseur (sec versus sec / humide). Les porcs peuvent s'adapter à une large gamme d'espaces d'alimentation sans influencer la consommation d'aliment ou les performances de croissance lorsque le nombre de porcs par place de nourrisseur est inférieur à celui recommandé.

D'autre part, lorsque le nombre de porcs par place de nourrisseur est supérieur à celui recommandé, les performances de croissance peuvent être compromises. Par exemple, les porcelets de post-sevrage ont connu expérimentalement une réduction du gain de poids dans le groupe à 12,5 porcs / place de nourrisseur par rapport à ceux à 10 porcs / place, quel que soit le type d'aliment (Laitat et al, 2004).

D'un autre côté, un espace de nourrisseur plus grand que recommandé peut offrir certains avantages pour les porcs à croissance lente et le bien-être animal. Par exemple, les porcelets nouvellement sevrés mangent des aliments solides plus tôt lorsqu'ils disposent d'un grand espace de nourrisseur de 3,8 porcs / place par rapport à 7,5 porcs / place de nourrisseur (Laskoski et al, 2019).

En résumé, le nombre optimal de porcs par place de nourrisseur peut être calculé sur la base du temps total dont les porcs ont besoin pour consommer la quantité appropriée d'aliment et satisfaire leurs besoins nutritionnels. Les porcs ont besoin de plus de temps pour consommer des régimes sous forme de farine que de granulés.

S'ils consomment des farines dans des nourrisseur secs, le nombre recommandé de porcs par place de nourrisseur est de 6,5 pour les porcelets et de 11 pour les porcs en croissance et en finition.

Type de régime Type de nourrisseur Nombre de porcs par place (Porcelets) Nombre de porcs par place (Croissance et finition)
Farine Sec 6.5 11
Granulés Sec/Humide 10.2 N/A

Systèmes de distribution d'aliment

La construction du bâtiment neuf a été l’occasion de remettre à plat le mode de distribution de l’aliment de toute la station, tout gagnant encore en précision. Une des particularités de la station est de disposer de 38 silos n’ayant pas d’attributions spécifiques (un type d’aliment ou un stade physiologique).

Le suivi de l’aliment distribué est LE volet indispensable pour une station expérimentale au vu de son importance dans les postes de charge d’une exploitation et du nombre d’essais réalisés chaque année en lien avec cette thématique.

Le transfert pneumatique a été choisi, car il permet de distribuer de l’aliment sur de très longue distance tout en limitant les risques de démélange ou de persistance de résidus dans les canalisations.

L’aliment est pesé au niveau d’un automate de la société Asserva. Il est ensuite convoyé dans une canalisation à l’aide d’un surpresseur en direction de l’un des barillets rotatifs situés dans les salles de l’élevage. Il se positionne alors sur l’une des sept sorties disponibles correspondant chacune à un point d’alimentation (auge, nourrisseur ou silo toile).

En maternité, ce dispositif est complété par des stations d’alimentation individuelles à la demande (Gestal). L’apport d’aliment est réalisé par la distribution de multiples doses limitées en volume. Les dimensions de l’auge ont été étudiées pour permettre l’alimentation à sec et libérer de l’espace pour installer un abreuvoir sur le côté. Ce dispositif permet de mieux conserver l’aliment présent dans l’auge en fin de repas et donc de préserver son appétence.

L’apport de doses d’aliment est activé par la truie qui fait bouger une bague de déclenchement fixée autour d’une tige métallique positionnée au fond de l’auge. Tant que l’aliment est présent, la course de la bague est limitée et la truie ne reçoit pas d’aliment supplémentaire.

La version de la station d’alimentation retenue est équipée de deux trémies d’aliment. « Les truies allaitantes de la station sont alimentées à volonté pour déterminer leur capacité d’ingestion et de production de lait dans les essais. Cela implique un accès permanent à l’aliment.

Avec une auge dans laquelle l’aliment et l’eau se mélangent, la mesure précise de la consommation d’aliment est très chronophage et impossible en cas de gaspillage.

Exemple de nourrisseur combiné (foin et concentré)

À Paulhenc dans le Cantal, David Pullès a bricolé un nourrisseur qui propose simultanément foin et concentré. 1« Je voulais un nourrisseur pour broutards à même de proposer simultanément foin et concentrés. Je voulais qu’il soit facile à déplacer sur des chemins étroits et parfois pentus », explique David Pullès.

Le parc devait être suffisamment vaste pour permettre à plusieurs broutards de 400 kg d’y avoir accès simultanément en interdisant l’accès aux mères, mais en étant pour autant facile et rapide à relever. En mode « transport », la volonté était de positionner ce parc au-dessus du nourrisseur et du râtelier pour que l’ensemble reste suffisamment étroit, donc maniable.

2Le châssis est celui d’un camion U 23 Citroën, une antiquité des années 1950 sur lequel avait été installé un râtelier à foin. Jusque-là utilisé comme râtelier mobile, David Pulles a supprimé la moitié de la longueur du râtelier pour installer à la place le réservoir d’un nourrisseur d’occasion.

3Le parc se relève par un simple treuil à cliquet avec une poulie en renvoi fixée sur le haut de la poutrelle verticale. Il était important d’avoir un chassis suffisamment lourd, donc stable, pour que l’ensemble ne risque pas de verser au moment où le cadre (4,2 m de long sur 2 m de large) est descendu ou relevé.

4Le râtelier ne peut pas être rempli avec un tracteur. Il faut privilégier les petites bottes, les cœurs de balles rondes ou des plis de grosses bottes. Avoir accès à des fibres est un atout pour mieux faire fonctionner le rumen quand les broutards pâturent des regains par temps pluvieux.

5Hors empattement des roues, le nourrisseur mesure 1,20 m de large. En visant juste et en étant adroit, le réservoir du nourrisseur peut être rempli avec un godet.

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