Pour gagner en rentabilitĂ© globale sur lâĂ©levage et en efficacitĂ© dans la conduite des ateliers, les systĂšmes dâalimentation constituent un point essentiel pour lâĂ©leveur.
Les SystĂšmes d'Alimentation: Un Point ClĂ© pour l'Ăleveur
Chez Guillerm, l'objectif est de proposer des Ă©quipements simples ou des ensembles complets pour vous permettre de gagner en efficacitĂ© et en rentabilitĂ©. Cela inclut la rĂ©ception des matiĂšres premiĂšres, le maĂŻstockeur, les cuves de mĂ©lange pour lâalimentation liquide, les pompes de distribution, les vannes dâalimentation, et les automates de gestion.
Partenaire des marques SKIOLD et SCHAUER, Guillerm propose le systĂšme le plus adaptĂ© Ă votre configuration dâĂ©levage et Ă vos objectifs.
Préparation et Distribution de la Soupe
Pour la prĂ©paration de vos soupes, Guillerm propose diffĂ©rents types de maĂŻstockeurs et cuves de prĂ©-soupe sur-mesure, adaptĂ©s Ă votre Ă©levage et Ă son systĂšme dâalimentation. Pour la prĂ©paration et la distribution de la soupe, diffĂ©rents formats de cuves sont disponibles, en inox pour plus de durabilitĂ©. Lâautomate DISTRIWIN est installĂ© pour le pilotage des machines Ă soupe et des systĂšmes multiphase sec.
Réception des MatiÚres PremiÚres
Pour la réception de vos matiÚres premiÚres (blé ou orge), des trémies chargeables directement au godet sont proposées.
Alimentation Combiphase pour Porcelets
Pour lâalimentation de vos porcelets en post-sevrage, le systĂšme dâalimentation combiphase permet de distribuer jusquâĂ 2 ou 3 aliments diffĂ©rents, sans pesage, et sur une mĂȘme chaĂźne de distribution.
Alimentation Multiphase
Lâalimentation multiphase repose sur le mĂ©lange dâaliment au niveau dâune trĂ©mie pesĂ©e, avec plusieurs arrivĂ©es possibles depuis les silos. Lâaliment est ensuite vidangĂ© dans la chaĂźne et automatiquement envoyĂ© en diffĂ©rents points.
RĂ©cemment mis en place chez un Ă©leveur finistĂ©rien, le spotmix de Schauer permet Ă la fois de fabriquer lâaliment complet avec prĂ©cision et de le distribuer par transfert pneumatique.
Gestion des Gisoirs dans les BĂątiments d'Engraissement
Le caillebotis partiel semble sĂ©duire le grand public, mais la gestion dâun gisoir est un sujet dĂ©licat en Ă©levage. Dans le cadre du projet BĂątiporc C4E pilotĂ© par lâIfip, de nombreuses visites dâĂ©levages ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es pour Ă©changer avec des Ă©leveurs sur une nouvelle gĂ©nĂ©ration de bĂątiments dâengraissement multicritĂšres. Ces derniers doivent Ă la fois rĂ©pondre Ă la demande sociĂ©tale, trouver un bon compromis entre le bien-ĂȘtre de lâĂ©leveur et celui des animaux et respecter lâenvironnement.
Dans ce contexte, certains Ă©leveurs ont construit des bĂątiments en caillebotis partiel (avec des gisoirs soit au centre soit excentrĂ© sur un cĂŽtĂ© de la case) afin de proposer plusieurs types de sol Ă lâanimal. Lâobjectif est de lui laisser le choix dans son occupation de la case entre diffĂ©rentes solutions afin de subvenir du mieux possible Ă ses besoins. Dans ce type de bĂątiment, le principal dĂ©fi est de trouver une solution pour que le gisoir soit perçu comme la zone de repos. Dans le cas contraire, les animaux peuvent prendre de mauvaises habitudes et trĂšs vite il devient sale (dĂ©jection et/ou urine).
Astuces pour Améliorer la Propreté des Gisoirs
Les éleveurs et concepteurs de bùtiment ont trouvé des astuces pour améliorer la propreté des gisoirs en orientant le comportement des animaux.
1. Gisoir Central: Aménager la Case Autour du Gisoir
Pour quâun gisoir soit correctement utilisĂ© par les animaux, il est important de reconcevoir notre approche dans lâamĂ©nagement du bĂątiment. Il faut commencer par positionner le gisoir dans le milieu de la case, la plupart du temps, pour Ă©viter les risques de dĂ©jections dessus. Ensuite, il faut amĂ©nager le reste de la case autour de celui-ci ; et non lâinverse.
Lâobjectif est dâorienter le comportement de couchage sur la zone pleine et les dĂ©jections sur la zone caillebotis tout autour. La premiĂšre Ă©tape porte sur le design du gisoir. Lorsquâil est positionnĂ© en milieu de case, il est prĂ©fĂ©rable de choisir un gisoir bombĂ© (pente de 6 %) pour permettre une Ă©vacuation des effluents en cas dâaccident des animaux.
La surface allouĂ©e est Ă©galement un point important. Si elle est trop petite, les bienfaits en termes de couchage pour les animaux sont rĂ©duits. Si elle est trop grande, le risque de salissure est accru. Lâoptimum est une surface correspondant Ă 30 % maximum de la surface de la case (soit environ 0,25 mÂČ pour une place traditionnelle).
Pour Ă©viter les inversions des zones de couchage entre lâhiver et lâĂ©tĂ©, certains Ă©leveurs ont investi dans des gisoirs thermorĂ©gulĂ©s. Lâautre avantage porte sur la propretĂ© du gisoir qui sĂšche trĂšs vite en pĂ©riode froide en cas dâaccidents de dĂ©jection.
La deuxiĂšme Ă©tape porte sur lâamĂ©nagement de la case et la gestion de lâambiance pour orienter la zone de dĂ©jection sur la partie caillebotis. Pour ce faire, plusieurs astuces ont Ă©tĂ© mises en place :
- Positionner les abreuvoirs sur la zone caillebotis, la prĂ©sence dâhumiditĂ© ainsi que la circulation frĂ©quente dâanimaux devraient gĂ©nĂ©rer un inconfort.
- Positionner des cloisons ajourĂ©es en fond de case vers la zone caillebotis, le contact dâanimaux de cases diffĂ©rentes gĂ©nĂšre de lâactivitĂ© ainsi quâune volontĂ© de marquer son territoire. De ce fait, les animaux orientent leur dĂ©jection dans cette zone.
- Orienter les veines dâair froides sur le caillebotis, il faut concevoir le circuit de ventilation pour que la retombĂ©e dâair frais se fasse en dehors du gisoir. Par exemple, en positionnant les volets motorisĂ©s au-dessus des zones caillebotis.
La troisiĂšme Ă©tape porte sur les astuces du quotidien. Un Ă©leveur avait des problĂšmes sur la propretĂ© de ses gisoirs sur une case en systĂšme nourrisseur. Il sâest alors mis Ă distribuer tous les jours de la paille ou des bouchons de luzerne sur le gisoir en trĂšs petite quantitĂ©. Cette pratique lui facilitait la surveillance de ces animaux car ils se levaient tous Ă cette pĂ©riode de la journĂ©e. Il a constatĂ© que les animaux ont, par la suite, mieux respectĂ© la zone de couchage.
2. Gisoir Excentré: Prévoir des Cloisons Mobiles
Le principal avantage de positionner le gisoir sur un cÎté de la case est la modulation de sa surface grùce à des cloisons mobiles. Si jamais le gisoir commence à se salir, il est préférable de rapidement réduire la zone afin de permettre aux animaux de retrouver de bonnes habitudes, avant de rouvrir de nouveau.
En dĂ©but dâengraissement, les Ă©leveurs prĂ©voient gĂ©nĂ©ralement 0,25 mÂČ par porc en surface de gisoir. Un matĂ©riau dâenrichissement est gĂ©nĂ©ralement distribuĂ© sur cette zone pour deux raisons selon les Ă©leveurs : limiter la frĂ©quence de renouvellement car il tombera dâabord sur une zone pleine avant de passer sous le caillebotis et gĂ©nĂ©rer de lâactivitĂ© sur cette zone pour Ă©viter les dĂ©jections.
Sur le dernier point, il faut ĂȘtre vigilant Ă ne pas crĂ©er trop de mouvements. Dans le cas contraire, les animaux ne considĂ©reront pas cette zone comme la zone de repos. Sur les dix jours qui suivent lâentrĂ©e des animaux dans la case, lâĂ©leveur rĂ©alise Ă©galement une goutte Ă goutte au milieu de la zone caillebotis. Lâobjectif est dâhumidifier la zone pour inciter les cochons Ă dĂ©fĂ©quer ici mais aussi de gĂ©nĂ©rer un inconfort en cas de couchage.
MalgrĂ© toutes ces astuces et ces bonnes pratiques, il faut avoir conscience que le maintien dâun gisoir propre (central ou excentrĂ©) reste une thĂ©matique compliquĂ©e Ă piloter. La principale difficultĂ© est de sâadapter Ă lâeffet saison pour Ă©viter les inversions des zones de vie.
Projet BĂątiporc C4E et AmĂ©lioration du Bien-Ătre Animal
Le projet BĂątiporc C4E, pilotĂ© par lâIfip, ambitionne dâimaginer une nouvelle gĂ©nĂ©ration de bĂątiment porcin. Dans le modĂšle actuel, le principal reproche porte souvent sur une remise en cause du bien-ĂȘtre des animaux Ă cause dâun sol uniforme et ajourĂ©. Une des solutions pour amĂ©liorer cet aspect est de proposer une diversitĂ© de choix aux animaux. Par exemple, selon leur besoin, ils pourront disposer de diffĂ©rents types de sol (gisoir, paille, caillebotis).
Un autre point important est de donner la possibilitĂ© aux animaux dâorganiser leur espace de vie en trois zones : le couchage, les ressources (alimentation, abreuvement et enrichissement) et les dĂ©jections. Pour limiter la compĂ©tition et les conflits, des bonnes pratiques sont Ă respecter pour freiner la concurrence dans ces trois zones.
Dans le cadre de ce projet, plusieurs visites dâĂ©levages et des Ă©changes avec les Ă©leveurs ayant appliquĂ© ces principes ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es. Lâobjectif Ă terme est dâimaginer un bĂątiment multicritĂšre dans lequel le bien-ĂȘtre des animaux serait pris en compte, mais aussi lâergonomie au travail, le respect de lâenvironnement et les attentes sociĂ©tales.
Augmenter la Surface ou la Taille du Groupe
Pour diversifier les types de sol et faciliter la spĂ©cialisation des zones de vie, il est souvent nĂ©cessaire de revoir la densitĂ© animale. Avec un engraissement sur caillebotis intĂ©gral et 0,65 mÂČ par porc, les diffĂ©rentes zones de vie sont assez compactes.
En systĂšme dâalimentation Ă la soupe, les Ă©leveurs positionnent gĂ©nĂ©ralement les abreuvoirs et les matĂ©riaux dâenrichissement au-dessus de lâauge. Cela permet de canaliser la zone dâactivitĂ©s sur un cĂŽtĂ© de la case et de libĂ©rer de lâespace restant pour les zones de couchage et de dĂ©jections. Des matĂ©riaux manipulables dispersĂ©s aux quatre coins de la case augmentent lâactivitĂ© des animaux, ce qui nuit au confort de ceux qui veulent se reposer et peut conduire Ă des troubles comportementaux.
Pour quâun amĂ©nagement de ce type fonctionne, il faudra alors rĂ©duire les densitĂ©s animales (1mÂČ par porc par exemple) afin de libĂ©rer de lâespace. Cela engendre la plupart du temps une meilleure expression du potentiel des animaux et facilite les conditions dâaccĂšs aux ressources. Lâinstallation dâun gisoir peut ĂȘtre une solution judicieuse pour matĂ©rialiser la zone de couchage. Mais il sera Ă©galement prĂ©fĂ©rable dâabaisser les densitĂ©s animales afin de maximiser les chances quâil reste propre et ĂȘtre trĂšs attentif aux conditions de rĂ©alisation (dimensionnement, position, amĂ©nagement de la case.)
Dans un contexte de forte inflation du coĂ»t des bĂątiments et avec un objectif de zĂ©ro artificialisation des sols agricoles qui devient une rĂ©alitĂ©, la rĂ©duction des densitĂ©s animales peut paraĂźtre compliquĂ©e. En effet, elle engendre soit une rĂ©duction des effectifs de truies afin de composer avec les bĂątiments existants, soit la construction de bĂątiments neufs. Une autre solution peut ĂȘtre dâaugmenter la taille des groupes en engraissement.
Cette conception a dĂ©jĂ Ă©tĂ© appliquĂ©e lors de la mise en groupe des truies gestantes en 2013. Les Ă©leveurs ayant choisi un mode de logement regroupant plus de 40 truies pouvaient rĂ©glementairement rĂ©duire la densitĂ© animale de 10 %. En effet, le comportement grĂ©gaire du porc ainsi que sa capacitĂ© Ă organiser ses zones de vie permettent de libĂ©rer des espaces lorsque la taille dâun groupe dâanimaux dĂ©passe un certain seuil. Le mĂȘme phĂ©nomĂšne est observĂ© en engraissement gĂ©rĂ© en grand groupe (case de 100 porcs et plus).
MalgrĂ© tout, ce choix nâest pas anodin et gĂ©nĂšre dâautres contraintes avec lesquels il faudra composer (hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© du lot, mode dâalimentation, gestion du sanitaireâŠ)
Combiner Aire Paillée et Dalle Technique sur Caillebotis
Lâassociation dâune aire paillĂ©e (environ 1 mÂČ/porc) en contrebas dâune zone en caillebotis (entre 0,2 et 0,4 mÂČ/porc) semble offrir de multiples possibilitĂ©s dâamĂ©nagement de cases. La paille matĂ©rialise Ă la fois la zone de repos et celle dâenrichissement. Sur les caillebotis, on retrouve souvent le systĂšme dâalimentation et dâabreuvement. Cette zone doit Ă©galement ĂȘtre identifiĂ©e comme lâespace de dĂ©jection. Il faudra donc concevoir un systĂšme de ventilation pour gĂ©nĂ©rer de lâinconfort dans cette zone.
Pour lâĂ©vacuation des dĂ©jections sous les caillebotis, il est prĂ©fĂ©rable de positionner un racleur car les effluents pailleux seront difficiles Ă sortir de maniĂšre gravitaire. Le principal risque avec ce type de concept est dâavoir une inversion des zones en Ă©tĂ©. MalgrĂ© tout, on constate quâen systĂšme dâalimentation Ă la soupe en auges longues, lâamĂ©nagement de la case est plus complexe quâen systĂšme nourrisseurs ou DAC (distributeurs automatiques de concentrĂ©s).
Alimentation ĂquilibrĂ©e et ContrĂŽlĂ©e
Le porc est un animal omnivore, câest-Ă -dire quâil assimile aussi bien les aliments dâorigine vĂ©gĂ©tale que ceux dâorigine animale. Cependant, au sein des Ă©levages français, leur alimentation est Ă base de produits vĂ©gĂ©taux. Un porcelet nâaura pas les mĂȘmes besoins quâune truie par exemple. Le porc doit avoir de lâeau en libre accĂšs en permanence. Les conseils dâalimentation prĂ©sentĂ©s sont adaptĂ©s Ă un systĂšme conventionnel et un logement des porcs sur caillebotis.
A la naissance, le porcelet tĂȘte le colostrum qui est un aliment trĂšs riche en anticorps et qui lui assurera les dĂ©fenses naturelles essentielles au bon dĂ©roulement du dĂ©but de sa vie. JusquâĂ son sevrage, le porcelet tĂštera 1 litre de lait maternel par jour. Le porcelet a besoin dâune alimentation riche en acides aminĂ©s pour assurer sa croissance. Pour cela, il est nourri essentiellement avec de la poudre de lait mĂ©langĂ©e avec du blĂ© et des cĂ©rĂ©ales en flocons.
Des complĂ©ments peuvent ĂȘtre distribuĂ©s pour aider le porcelet durant ses premiĂšres semaines de vie. On retrouve par exemple le complĂ©ment FORCIX qui permet de rĂ©duire la dysbiose intestinale. En gĂ©nĂ©ral, la ration alimentaire d'une truie en gestation doit ĂȘtre suffisante pour couvrir ses besoins Ă©nergĂ©tiques et protĂ©iques, tout en Ă©vitant l'excĂšs de poids. Une ration riche en fibres est Ă©galement importante pour favoriser la satiĂ©tĂ© et maintenir la santĂ© digestive de la truie.
Pendant la lactation, la ration alimentaire doit ĂȘtre augmentĂ©e pour rĂ©pondre aux besoins accrus en Ă©nergie, en protĂ©ines, en minĂ©raux et en vitamines.
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