Le Monde du Macaron Coutances: Histoire et Évolution

Dès le début du 1er siècle de notre ère, la cité gallo-romaine de Cosedia, qui deviendra par la suite Constancia, entretient des relations commerciales avec le monde méditerranéen. Elle reçoit en nombre les fines céramiques d’Arezzo et les amphores vinaires d’Italie. Un peu plus tard, elle utilisera les produits potiers du sud de la Gaule.

En 511, Leontianus, évêque de Coutances, assiste au concile d’Orléans. Lui succèdent Possessor, Lô et Romphaire. Les évêques, à cette époque dangereuse, n’exerçaient leur charge que très peu de temps.

La légende raconte que saint Lô aurait été nommé évêque à 12 ans, mais les historiens contestent cette hypothèse sans vraiment expliquer la légende. Saint Lô aurait pris possession pour le compte de son église de la baronnie de Briovère (future ville de Saint-Lô).

Les premiers raids des Vikings ravagent le pays.

Vers 1030, le successeur d’Herbert, Robert, évêque de Coutances, qui réside lui aussi à Saint-Lô entreprend de rebâtir la cathédrale. Il meurt en 1048.

Grâce à ces dons, il reconstruit un palais épiscopal et achète au duc Guillaume notamment la moitié de la ville de Coutances et des faubourgs.

En 1790, la ville devient le chef-lieu du nouveau nouveau département. Louis-Marie Duhamel, nommé maire en 1800 par le premier consul Napoléon Bonaparte, transforme l'ancienne église des Capucins en halle aux blés, aménage l'ancienne salle d'audience du siège présidial en salle de spectacle, rouvre le collège de Coutances et l'établit dans une nouvelle maison rue Saint-Maur. Il aménage une promenade ombragée dans les jardins des anciens couvents à l'est de la ville. Il crée une école pour les filles (à l'emplacement de l'actuel lycée Charles-François Lebrun). Il mène à son terme le projet de l'ancien régime d'une route contournant la ville pour éviter aux charrettes chargées de tangue d'y passer.

Ville sans grandes activités économiques et ayant perdu sa dominance administrative, Coutances souffre sous l'Empire et la Restauration. Alors que Cherbourg, Saint-Lô et Avranches gagnent des habitants, Coutances en perd plus de 15 % entre 1831 et 1836, tombant de la deuxième à la quatrième place des plus grosses villes de la Manche.

En 1836, Coutances est très dépendant des communes rurales proches, qui lui fournissent alimentation, matières premières, tout en l'enrichissant par l'achat d'une part de la production locale et la présence au marché du lundi. La vitalité de ville est subordonnée à l'immigration car à cette date, Coutances compte moins de jeunes et plus de vieillards que le reste de la France, un taux de natalité particulièrement bas, inférieur au taux de mortalité.

Une immigration plutôt féminine et une émigration franchement masculine engendre un nombre de femmes très supérieur à celui des hommes (16 points d'écart), un tiers de celles-ci étant seules, célibataires ou veuves. 45 % des Coutançais ne sont pas nés dans cette ville, mais de l'arrondissement pour les trois quant d'entre eux, 15 % du reste de la Manche et 62 habitants sont britanniques, justifiant un temple anglican. Les mariages sont rares avant vingt ans, fréquents vers trente ans.

Alors que 43,4 % de la population est active, le travail du lin, du chanvre et, dans une moindre mesure, du coton, emploie un quart des actifs recensés en 1836, notamment à la filature pour laquelle œuvrent 668 femmes et une demi douzaine de maîtres filandiers, tandis que 155 ouvriers tisserands travaillent pour une dizaine de fabricants de coutils (toiles de lin ou de coton) et de cotonnades. La production est vendue dans les campagnes environnantes et exportée en France et à l'étranger depuis l'important marché de Canisy.

Le travail de peaux est également pourvoyeur de travail pour les parcheminiers, les mégissiers et les tanneurs. Aux quatre ateliers de reliures s'ajoutent dans la Grande-Rue les imprimeries d'ouvrages religieux de Jean-Vercingétorix Voisin et de Paul Tanquerey, éditant respectivement le Journal de Coutances et la Feuille coutançaise. On compte également de nombreux marchands de denrées alimentaires mais aussi des marchands de nouveautés comme la maison Trocmet sous l'enseigne « Au Père de famille », rue Saint-Nicolas. Les professions juridiques sont fortement représentées, de même que celles de la santé.

49 prêtres et 44 religieuses complètent la population, contre plus de trois cents ecclésiastiques avant la Révolution française, qui a vu partir définitivement Dominicains, Capucins et hospitaliers Augustins, alors que les Bénédictines de Notre-Dame des Anges reviennent plus de vingt ans après pour soigner à l'Hôtel-Dieu.

Les 110 notables pouvant élire les députés sont fonctionnaires, exercent une profession libérale ou vivent de leurs biens. Les grands propriétaires sont les familles Quesnel, Lepesant, Brohier de Littinière, Morel, Frémin-Dumesnil, Gourmont, Guérin d'Agon, l'ancien sous-préfet Antoine-François Paquet de Beauvais, le général baron Benjamin Houssin de Saint-Laurent, Pierre Leforestier de Mobecq, Louis Lecomte d'Ymouville...

La petite bourgeoisie que composent ceux qui ne peuvent élire que les représentants communaux sont le double, avec une présence plus grande de commerçants (marchands de nouveautés, aubergistes, cabaretiers, épiciers...) mais aussi des fabricants de toile, des meuniers, des mégissiers.

En bas de l'échelle sociale, Coutances dénombre une cinquantaine de pauvres ainsi que 175 indigents à l'hospice des Augustines qui accueille aussi deux centaines d'enfants abandonnés, ceux-ci représentant alors près d'un nouveau-né sur quatre.

Une quinzaine de maîtres particuliers se chargent de l'éducation des enfants de bonne famille, trois pensionnats (les Augustines dans l'hospice-hôpital, les Dames de la Providence et un établissement laïc) accueillent chacun entre quinze et vingt jeunes filles. Les Dames de la Providence gèrent également depuis 1806 une école primaire communale pour trois cents filles, subventionnée par la ville.

L'école communale pour les garçons est confiée en 1827 aux Frères des écoles chrétiennes, puis en 1831 aux sieurs Hélie et Mollet qui pratiquent la méthode mutuelle auprès de la cinquantaine d'élèves qu'ils reçoivent alors que les Frères conservent la préférence de la majorité des parents, avec 250 à 300 élèves dans leurs cours désormais privés. Pour le secondaire, les effectifs du collège communal fondent de 420 en 1823, quand il était plus important que le collège royal de Caen, à 150 en 1836.

Entre-temps, le petit séminaire est créé en 1824 dans les locaux de l'ancien hôpital général par Pierre Dupont de Poursat, et la Révolution de 1830 a poussé vers la sortie plusieurs régents du collège favorables à Charles X ainsi que le principal, l'abbé Gilbert, remplacé de manière inédite par un laïque. Les deux établissements, en conflit ouvert, comptent ainsi en 1836 le même nombre d'élèves.

Le Grand séminaire abrite, dans l'ancien couvent des dominicains, 160 séminaristes en 1836.

La population la plus aisée se concentre au rez-de-chaussée et premier étage des immeubles du centre ville, dans les rues au Grand, au Rat, Saint-Martin, d'Yvetot, des Petites-Douves, des Cohües, la Basse-Rue, les places Milon et Nieulen, les rues de l’Évêché et du Perthuis-Trouard. Au-dessus, loge la classe modeste, plus particulièrement des hommes et femmes seules, tisserands ou fileuses.

La rue Saint-Nicolas et la Grande-Rue forment l'artère commerçante principale de la ville, commerce qui s'affaire également dans le quartier des Halles et les rues de la Filanderie, Vesnard, Passemaire, et la place Montgargane.

Ainsi écrit Jean Quellien, « dès la Monarchie de Juillet, Coutances offre le type même de la sous-préfecture provinciale quelque peu figée dans le temps. Sous le Second Empire et l'administration de Charles Brohier de Littinière, la ville rassemble 8 000 habitants sur 300 hectares l'habitat est très resserré. Elle tire sa richesse de l'artisan du textile, du cuir et des livres, avec deux imprimeurs, l’un religieux, l’autre laïque. De grands travaux publics sont entrepris dans la vague hygiéniste et haussmannienne : macadam dans les rues, éclairage au gaz, eau potable acheminée par des sources vers la place de la cathédrale puis redistribuée vers des bornes fontaines dans les quartiers. Le collège devient un lycée « impérial » en 1853 au prix de l'endettement de la Ville pour l'agrandir, créer des dortoirs, aménager les rues d’accès.

Les bombardements de juin 1944 sont meurtriers. Dans l'après-midi du 6, des bombes tombent sur le quartier de la gare et de l'hôpital. Dès 13 h 30, on constate deux immenses cratères près de la Petite-Vitesse, mais pas de victimes.

« En soirée, une première vague de bombardiers lourds américains s'approche, opérant à au moins 3 000 mètres d'altitude. Deux passages d’un bombardement en tapis. Peu précis, il provoque des destructions assez importantes. Dans la nuit suivante, une seconde vague de chasseurs bombardiers anglais attaque la ville, volant bien plus bas. Dans la nuit du 13 au 14 juin, c'est l'ultime bombardement. L'aviation attaque le centre-ville avec des bombes incendiaires et les Allemands jettent des grenades, de l’essence ou des plaquettes incendiaires au phosphore pour activer la destruction de Coutances. Tout le centre-ville est en proie aux flammes.

L'opération Cobra ayant déjà libéré Périers, les soldats allemands se replient et abandonnent la ville. Les Américains de la 4e division blindée américaine pénètrent dans la ville le 28 juillet à 17 h 30. En août 1944, Coutances devient préfecture de la Manche en remplacement de Saint-Lô en grande partie détruite. La ville est meurtrie par les bombardements, détruite au trois-quarts, même si la cathédrale n'a pas été touchée. La préfecture s'installe provisoirement dans la cité (école normale d'institutrices). La première urgence pour la nouvelle municipalité est de reloger les sinistrés.

La reconstruction de la ville est confiée à Louis Arretche, assisté de Roman Karasinsky. « À Coutances, petite cité pittoresque qui a eu le bonheur de conserver ses deux églises anciennes de part et d'autre de la cathédrale, l'urbaniste, M. Arretche, a surtout cherché un meilleur dessin des places, des vues plus simples et plus harmonieuses. » Elle commence en 1947 et dure vingt ans.

Le nom de Cosedia est attesté aux 3e et 4e siècles sous la forme plurielle (plutôt qu'un locatif) Cosediæ sur l'Itinéraire d'Antonin, mais Cosedia sur la Table de Peutinger (voir plus haut). Ernest Nègre range ce toponyme parmi les « noms de lieux préceltiques de sens inconnu ».

La faiblesse relative de la première explication réside dans le fait que l'on ignore ce que l'élément °cosa désigne de manière précise. Si l'on suit Ernest Nègre, on constate qu'il apparaît surtout dans des hydronymes : l'auteur répertorie une trentaine de formes simples ou dérivées, dont le nom du Couesnon, qui pourrait reposer sur une formation intermédiaire °COS-IA + suffixe °-ŌNE. Nègre rattache également à cet élément quelques rares noms du Tarn-et-Garonne, qui semblent isolés.

Le site de Coutances, au confluent du Bulsar et du ruisseau du Prépont, et légèrement en amont de celui du Bulsar et de la Soulles, n'interdit pas de penser que l'hypothétique élément °cosa a pu s'appliquer initialement à l'un de ces cours d'eau. Quant au suffixe -edia, il pourrait effectivement représenter une variante féminine de celui qui apparaît à la fin des noms de personnes gallo-romains d'origine gauloise Magidius, Epidius, Olloudius, etc., relevés par Georges Dottin.

L'hypothèse de la formation gallo-romane °CO(N)SED-IA, pour séduisante qu'elle soit, postule un sens non attesté du verbe consedere. Comme il a été rappelé plus haut, ce mot signifie en latin classique « être assis avec », « être assis ensemble », et prend plus tard, en latin médiéval, la valeur de « envahir; emporter, arracher », mais le sens de « demeurer » invoqué par René Lepelley semble inconnu.

Tout au plus pourrait-on rapprocher °CO(N)SED-IA du substantif consedo « celui qui est installé auprès de … », « voisin », et interpréter alors ce toponyme par « (l'agglomération) voisine ». Mais voisine de quoi ? On a par ailleurs l'impression que cette valeur de « demeurer » représente en fait une création ad hoc visant à justifier la thèse selon laquelle Constantia, d'où procède le nom de Coutances, n'est qu'une réfection de Cosedia, et de même valeur que celle-ci.

Un grand nombre de spécialistes a admis l'affirmation bien connue d'Orderic Vital, qui figure dans ses Historiæ ecclesiasticæ, rédigées entre 1123 et 1141 : Hic in Neustria [Constantius] civitatem condidit, quam a nomine suo Constantiam nominavit, c'est-à-dire : « Ici, en Neustrie, Constantius (Constance) fonda une cité, qu'il nomma Constantia (Coutances) d'après son propre nom ».

Le personnage évoqué ici est l'empereur Gaius Flavius Valerius Constantius (~250-306), mieux connu sous le nom de Constance 1er Chlore, ainsi surnommé d'après son teint pâle (du gréco-latin chlorus « pâle »). Constance Chlore fut césar du 1er mars 293 au 1er mai 305 et empereur romain du 1er mai 305 au 25 juillet 306; il aurait fait fortifier au cours de son règne la ville de Cosedia, qui aurait à cette occasion pris le nom de Constantia en son honneur.

Cet événement aurait eu lieu vers 305-306, mais aucun autre texte ne le confirme formellement : il ne représente donc pas une certitude historique, mais sa réalité reste plausible. En tout état de cause, elle n'est pas démentie par la toute première attestation connue du nom de Coutances, Constantia, qui apparaît vers l'an 400 dans les Notitia Dignitatum à travers diverses mentions telles que Prima Flavia Gallicana Constantia « la première Flavienne de Gaule, [stationnée à] Coutances », ou encore Praefectus militum primae Flaviae, Constantia « le préfet de l'armée de la première Flavienne, [à] Coutances ».

Cette interprétation est admise par Auguste Longnon, Auguste Vincent, Albert Dauzat et Ernest Nègre, qui cite Dauzat pour la référence historique.

Cependant, une autre interprétation a été avancée par François de Beaurepaire : le nom de Constantia représenterait tout simplement l'emploi toponymique du mot latin constantia « permanence, constance, durée; fermeté de caractère », pour désigner une place forte.

L'auteur effectue un rapprochement avec Cottances (Constantia 971) dans la Loire, où Constance Chlore n'a jamais mis les pieds, ainsi qu'avec toute une série de toponymes d'origine latine formés sur des noms abstraits : Valence (Drôme, Espagne) < valentia « vigueur, courage »; Florence (Italie), Fleurance (Gers) < °florentia « brillant, éclat »; Plaisance (Italie, Aveyron) < placentia « désir de plaire »; Abondance (Haute-Savoie) < abundantia « abondance; richesse, opulence », etc. Il envisage en outre d'inclure dans cette série le nom de Créances < credentia, attesté en latin médiéval au sens de « confiance ».

Dans le cas de Coutances, Beaurepaire attribue simplement le succès du nom au prestige de la dynastie constantinienne, à laquelle appartenait Constance Chlore. René Lepelley adopte cette nouvelle solution en l'exprimant un peu différemment ( « dérivé du latin co(n)stare au sens de “demeurer” » ) afin d'établir un hypothétique parallèle avec le nom de Cosedia (voir ci-dessus).

De ces deux hypothèses, aucune ne semble l'emporter. L'explication par le nom de Constance Chlore est certes affaiblie par l'absence de preuve historique formelle, mais reste parfaitement plausible. La solution consistant à voir dans Constantia un nom abstrait symbolique (ici d'une place forte) est également envisageable.

La toponymie française offre d'ailleurs différents parallèles avec tout d'abord le type roman la Ferté, qui a été appliqué à des places fortes, et procède de l'ancien français ferté « forteresse » dont le sens primitif a été « force » (du latin firmitas). De même, le nom du village de La Force en Dordogne est issu de l'ancien occitan forsa « force » puis « forteresse ».

Quelle que soit la valeur que l'on donne au nom de Constantia, son évolution est parfaitement régulière : la tendance déjà évoquée de [n] à tomber devant [s] en latin parlé génère une forme gallo-romane °COSTANCIA qui aboutit très normalement à Costance, puis Coustance à partir du 13e siècle, selon la tendance de [o] fermé à évoluer vers [u] en syllabe initiale en ancien français à cette époque. Le -s final de Coutances correspond apparemment à l'emploi d'une forme plurielle, dont l'origine n'est pas éclaircie. Ce pluriel apparaît formellement dans les textes dès le 11e siècle sous la forme latinisée vicecomitatus Constanciarum, littéralement « la vicomté des Coutances » [sic].

On constate également l'usage dans les textes d'une graphie étymologique en Const-, qui alterne avec celles en Cost- / Coust- (aussi bien dans les formes latinisées que les formes romanes), dissociée de la prononciation populaire. Le nom du Coutançais est un dérivé roman en -ais de celui de Coutances.

À Coutances (Manche), l’Ocep est une institution qui dure. Si l’imprimerie a été vendue à la fin des années 1990, puis fermée définitivement en 2013, la partie librairie reste bien installée.

La librairie Ocep, aujourd’hui au n°43 de la rue Saint-Nicolas, à Coutances (Manche). Avant la guerre, la librairie était au n°47.

Voir aussi : VIDÉO. Son histoire est indissociable de celle de l’imprimerie du même nom, fondée en 1906 par l’évêché. Ocep signifie alors Œuvre catholique d’édition et de propagande.

« En 1908, la société Ocep fait l’acquisition de l’imprimerie Notre-Dame avec toutes ses machines », racontait Thérèse Macé, dans une conférence donnée en 2006 et relatée par Bertrand Jehan dans la revue Viridovix en 2022.

Au programme : 3 temps forts de 2025

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C’est la visite émotion incontournable : le parcours dans les parties hautes de la cathédrale avec un guide. Découvrir le fleuron de l’architecture gothique et l’incroyable tour-lanterne!

L’été, (sauf le samedi toute la journée, le dimanche matin et les jours fériés), plusieurs visites par jour sont prévues.

Réservation obligatoire auprès de Coutances Tourisme au 02 33 19 08 10.

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