Les causes des feuilles brunes sur le laurier-sauce

Vous avez planté votre haie et après un certain temps, vous remarquez que certaines feuilles deviennent jaunes, que ces feuilles sont accrochées et que vos plantes semblent moins touffues. Tout d'abord, vous ne devez pas vous inquiéter, c'est un phénomène connu pour le Laurier (et pour le Photinia).

Vos plantes ont été cultivées en pleine terre et, afin de les livrer à votre domicile, elles doivent être déterrées, ce qui endommage un peu leurs racines. Ce processus est stressant pour la plante et elle doit s'adapter à son nouveau sol. La plante a besoin de beaucoup d'énergie pour récupérer et elle utilise son énergie pour les parties les plus importantes, ses racines et la tige. Comme réaction, quelques feuilles peuvent accrocher, changer de couleur (feuilles jaunes) et quelques feuilles vont tomber. La plante a besoin de temps pour récupérer, c'est très normal et ce n'est pas un problème. Dès que la plante est bien enracinée, elle va récupérer rapidement.

Feuilles jaunes au printemps

Un laurier (et un Photinia) est une plante persistante, mais cela ne veut pas dire qu'il ne renouvelle pas quelques feuilles de temps en temps. Un changement de température peut aussi provoquer que ces feuilles jaunissent donc au printemps, lorsque les températures augmentent, vous pouvez également remarquer que certaines feuilles jaunes. Ces feuilles jaunes vont tomber et seront remplacées par de nouvelles feuilles vertes plus tard.

Un manque de nutrition peut également être une cause. Votre sol ne possède pas assez d'éléments nutritifs pour un développement optimal.

Le Coryneum

« Cette année, mon laurier-sauce présentait des feuilles jaunes et tachées. Quel est ce phénomène ? » Votre laurier a été victime du coryneum, une maladie cryptogamique appelée communément « la criblure ». Les petites taches brunes qui marquent les feuilles peuvent devenir des trous lorsque les points bruns se vident par dessiccation.

Que faire ? Les fongicides chimiques étant dorénavant interdits d’usage au jardin, la seule chose à faire est de détacher au fur et à mesure les feuilles tachées. Si vous les laissez en place, elles jauniraient progressivement avant de tomber. Il ne faut surtout pas les laisser au sol ; jetez-les, mais pas au compost.

Vérifiez que les extrémités des pousses de l’année ne présentent pas des coulures de sève, signe de la présence du coryneum dans les rameaux. Il serait nécessaire alors de supprimer les extrémités par une taille à l’aide d’un sécateur affûté, propre, dont on aura passé les lames à l’alcool à brûler.

Prévention du Coryneum

En fin d’automne et en début de printemps, pratiquez une pulvérisation de bouillie bordelaise pour prévenir l’apparition du champignon. Dans le même temps, vaporisez ce fongicide (ou un autre produit moins dosé en cuivre comme l’ oxychlorure de cuivre ou le sulfate de cuivre) sur le sol, autour du laurier-sauce, pour bloquer la réapparition du coryneum à partir de ses spores.

Le Thrips du laurier-tin

Le problème est assez fréquent : le laurier-tin présente des feuilles mouchetées, piquées, dépigmentées, qui se décolorent progressivement. L’ensemble du feuillage peut être affecté, les feuilles attaquées font même grise mine avant de se sécher et de devenir entièrement marron. Sur le revers, de minuscules insectes, très discrets et peu mobiles. Il s’agit du thrips du laurier-tin (Heliothrips haemorrhoidalis).

Mieux connaître le Thrips du laurier-tin

Insectes polyphages, présents sur de nombreux autres arbustes et plantes d’ornement, les thrips affectionnent les températures élevées. Plusieurs générations se succèdent ainsi dans l’année juqu’à se côtoyer, des adultes étant régulièrement observés aux côtés des larves.

Les larves du thrips du laurier-tin, justement, sont jaunes, presque translucides, et ne mesurent pas plus d’1 mm de long. Elles se déplacent peu mais causent néanmoins tout autant de dégâts que leurs aînés. Les adultes sont plus grands (1 à 2 mm de longueur). Leur abdomen rayé laisse entrevoir une grande tâche plus claire en forme de Y sur le dos.

Les thrips vivent cachés parmi les débris végétaux, à même le sol ou directement sur l’arbuste, et se déplacent aux heures les plus chaudes de la journée, passant sournoisement d’une feuille à l’autre et d’un végétal à l’autre.

Les différentes formes du thrips se nourrissent de la même façon : ils piquent les cellules des feuilles et les vident de leur contenu. A la place, ils injectent une salive toxique. Les feuilles attaquées présentent une surface piquetée, parfois assez éparse. En cas de forte attaque, la croissance du laurier-tin est réduite, les feuilles se décolorent totalement jusqu’à devenir marron, sécher et tomber.

En bon insecte piqueur qu’il est, le Thrips du laurier-tin est également vecteur de maladies virales. Les plantes contaminées, affaiblies, sont par ailleurs plus sensibles aux maladies provoquées par les champignons.

Comment lutter contre le Thrips du laurier-tin?

Plusieurs gestes et du bon sens permettent d’éviter, voire de limiter les désagréments. Au printemps et en été, au moment où les attaques sont les plus importantes, favorisées par des températures qui s’accroissent, il est possible d’installer des pièges jaunes collants spécifiques. Les adultes ailés sont piégés, la prolifération de l’espèce enrayée. Par ailleurs, les thrips détestent l’humidité.

Lors des journées chaudes, arrosez au jet d’eau, tôt le matin, le revers du feuillage. Au mieux, vous les noierez, au pire, vous les ferez fuir. Désherbez soigneusement les pieds de l’arbuste ; ceci afin de limiter autant que possible les abris pour la nymphose. Éliminez toutes les feuilles sèches tombées.

Les composter ne suffit généralement pas à tuer les formes hivernantes, le cœur du tas de compost d’un jardin familial ne monte généralement pas assez en température. Les hivers rigoureux contribuent à leur façon à réduire les populations, les thrips ne survivent pas en effet en-dessous de -5 à -6°C.

Enfin, en dernier recours, traitez avec du savon noir naturel. Pulvérisé sur le feuillage du laurier-tin, il constitue dans un premier temps une barrière répulsive pour les thrips et stimule dans un second temps les défenses naturelles de l’arbuste.

L'oïdium

Contrairement aux oïdiums plus connus, comme celui des rosiers ou des cucurbitacées, celui-ci ne cause qu’un très léger feutrage blanc. Les pousses attaquées se recouvrent d’un feutrage d’aspect farineux. Les feuilles atteintes sont déformées ou bien, lors d’attaques plus importantes, se développent partiellement, les pétioles restant courts et arqués, le limbe étant crispé avec un revêtement mycélien sur les deux faces. L’extrémité des rameaux a une moindre croissance et s’infléchit en crosse ou devient flexueuse avec le bourgeon terminal le plus souvent avorté.

Biologie de l'oïdium

Comme tous les oïdiums, Podosphaera pannosa développe son mycélium à la surface des organes contaminés et parasite les cellules épidermiques afin de se nourrir de la plante hôte. Cette maladie apparaît surtout sur des plantes sensibles fragilisées par un état de carences et des conditions climatiques favorables. Un pH trop bas (trop acide) entraînant une mauvaise absorption de la potasse (K). Or, non seulement elle stimule la floraison et la fructification mais surtout, c’est l’élément principal du renforcement des cellules.

L’attaque d’oïdium perforant va débuter par un feutrage blanc caractéristique sous les feuilles infectées.

Les Psylles

Les psylles sont de petits insectes appartenant à l’ordre des hémiptères. Les adultes sont très actifs, ils possèdent des ailes membraneuses relativement grandes et des pattes postérieures fortes, adaptées au saut. Le réseau de nervures des ailes est caractéristique.

Les larves sont souvent aplaties, en forme d’écaille évoquant une cochenille. Les psylles se déplacent généralement lentement. Elles sécrètent une cire blanche et rejettent un miellat avec l’apparition de fumagine. Certains psylles se développent à l’intérieur de galles. Ils sont associés aux arbres et arbustes d’ornement. C’est un ravageur très important de l’Albizia.

Le psylle du poirier s’attaque surtout à cet arbre fruitier, même s’il peut aussi cibler plus occasionnellement le pommier et le cognassier. C’est un des ravageurs du laurier-sauce. L’adulte a des ailes de 2 à 2 mm de long, translucide avec des nervures jaunes. Le corps est de couleur jaunâtre - blanchâtre avec des marques brunâtres. Il possède des antennes longues et fines à l’extrémité de couleur noire.

Les adultes hivernent sur le laurier sauce à l’abri des feuilles déformées. Au printemps, ils envahissent les nouvelles pousses pour s’alimenter. On observe alors un enroulement des feuilles du a la salive de l’adulte, fournissant un lieu idéal pour la ponte. En cas de forte attaque, les dégâts sur les feuilles peuvent être très importants. Les feuilles brunissent et chutent prématurément.

La femelle du Psylle pond des œufs au printemps, qui éclosent après deux semaines. Les larves se nourrissent des jeunes pousses et passe par cinq stades de mue pour arriver à l’état adulte. Il est noté dès l’apparition des Psylles du Pittosporum, la formation de galle en forme de cloque ou de sillon. La détection de Psylle s’observe par la présence de miellat et de fumagine.

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