Les symptômes d'une intoxication alimentaire, tels que nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées et fièvre, peuvent être provoqués par un aliment avarié ou contaminé par une toxine ou une bactérie (salmonelle, listeria, staphylocoque).
Ces symptômes disparaissent généralement en quelques jours, à l'aide de remèdes naturels ciblés. Si, à la suite d’un repas, au moins deux personnes présentent quasi simultanément des symptômes tels que vomissements, diarrhée ou nausées, alors une intoxication alimentaire est fortement à suspecter.
Attention : Si les symptômes durent plus de 48 heures, en cas de forte fièvre/migraines/selles sanglantes, il faut consulter très rapidement. En outre, les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées, les enfants et les seniors doivent consulter dès l'apparition des premiers symptômes.
Comment différencier une intoxication alimentaire d'une gastro-entérite ?
Il est facile de confondre une gastro et une intoxication alimentaire, puisque l’une et l’autre présentent plus ou moins les mêmes symptômes. L’intoxication alimentaire survient après avoir mangé un aliment périmé. La gastro-entérite aura quant à elle des symptômes plus disséminés dans le temps.
S’ils apparaissent au-delà de 24 heures après le repas « suspect », alors il est bien probable qu’il s’agisse d’une gastro. Les effets indésirables de la gastro-entérite sont également plus persistants que dans le cas d’une intoxication alimentaire.
Remèdes Naturels pour Soulager l'Intoxication Alimentaire
La livèche
La livèche aide à éliminer les toxines plus vite grâce à ses vertus anti-infectieuses, dépuratives, antitoxiques et digestives.
Comment l'utiliser ?
- En décoction : mélangez 3 g de racine de livèche dans 20 cl d'eau froide dans une casserole, portez à ébullition puis laissez frémir à couvert pendant 15 minutes, coupez le feu et filtrez. Buvez 2 à 3 tasses par jour, jusqu'à disparition des symptômes.
- En huile essentielle, par voie orale : à raison de 2 gouttes (sur un comprimé neutre - en pharmacie - ou une boulette de mie de pain), 2 fois par jour, pendant 5 jours. Ne convient pas aux femmes enceintes ou allaitantes.
Le gingembre
Le gingembre est un puissant antinauséeux, recommandé en médecine ayurvédique pour calmer les nausées et les vomissements. Il est aussi stimulant et combat la fatigue générée par l'intoxication alimentaire.
Comment le prendre ?
- Frais : quelques lamelles pour agrémenter les salades, compotes, yaourts. Râpé et infusé dans de l'eau. Ou encore passé à l'extracteur de jus.
- En olfaction : en respirant à même un flacon d'huile essentielle de gingembre ou en déposant une goutte sur un mouchoir, que l'on inhale lentement. À répéter chaque fois que nécessaire.
Lactobacilles + bifidobactéries
Ces deux souches de probiotiques combinent leurs effets et réparent la structure intestinale endommagée par les germes et bactéries responsables de l'intoxication.
En revanche, pour qu'ils soient efficaces, les probiotiques doivent apporter 30 à 40 milliards de bactéries par jour.
Comment les utiliser ?
1 à 2 gélules/sticks par jour (voir posologie sur la boîte), pendant 10 jours, à avaler avec une boisson "claire" (eau, tisane) à un moment où l'on ne mange pas. À jeun, le matin avec un grand verre d'eau dès J + 3 ou 4.
La levure de bière
Composée de champignons microscopiques (Saccharomyces cerevisiae ou Saccharomyces boulardii), la levure de bière active aide à évacuer les germes responsables de l'intoxication alimentaire et traite la diarrhée par ses effets probiotiques.
Sous quelle forme l'utiliser ?
En poudre ou en gélules, environ 200 mg par jour, à prendre le matin avec un grand verre d'eau.
Autres Remèdes Naturels
- Argile blanche : Lutte contre la déshydratation et limite la diarrhée.
- Vinaigre de cidre : Apaise les muqueuses digestives et régule le transit.
- Ail : Antiviral, antibactérien et antifongique efficace pour éliminer les microbes.
- Thé : Maintient l'hydratation et apaise le système digestif.
- Banane : Aide à équilibrer la flore intestinale grâce à sa richesse en potassium, magnésium et probiotiques.
- Charbon végétal : Piège les molécules indésirables dans les intestins et soulage les gaz.
Réhydratation et alimentation
La réhydratation est primordiale, pour restaurer le bon équilibre des fluides. En cas de diarrhées très importantes, un apport en potassium est nécessaire.
La bonne attitude ?
Boire tout au long de la journée, par petites gorgées, de l'eau additionnée de jus de pomme ou d'ananas à alterner avec du bouillon salé (pour limiter les pertes des minéraux).
On peut aussi se tourner vers les sachets de soluté de réhydratation orale (Rihadryl® par exemple, en pharmacie, en principe pour les enfants, mais tout à fait adapté aux besoins des adultes).
Dès qu’il vous semble envisageable d’avaler de nouveau quelque chose de solide, nous vous recommandons de le faire, car votre système digestif a besoin de se remettre à fonctionner pour guérir plus rapidement.
Au fur et à mesure, si vous vous sentez mieux, vous pouvez rediversifier votre alimentation et augmenter les portions. Ayez à l’esprit que plus un plat est transformé et complexe, et plus il demandera d’énergie pour être digéré.
Pendant la phase de diarrhée, il est important de ménager ses intestins, d’éviter un maximum de les irriter et de compenser les pertes en sucre et en minéraux.
Pour cela, il est recommandé de se limiter à des aliments doux pour les intestins, riches en glucose et en sels minéraux : riz blanc, pommes de terre, soupe, certains légumes cuits (carottes, courgettes, courge notamment), bananes, poires et coings en compote. Les légumes crus et les autres fruits sont à éviter car ils contiennent beaucoup de fibres insolubles irritantes pour les intestins.
Comment prévenir l'intoxication alimentaire ?
- Consommer des produits ultra frais et jeter à la moindre odeur suspecte ou si l'aspect du produit a changé.
- Toujours conserver une hygiène irréprochable en cuisine.
- Ne jamais recongeler un produit décongelé.
- Veiller à la conservation des produits les plus fragiles comme les viandes et poissons, les préparations à base d'œuf, etc. (respect de la chaîne du froid, nettoyage régulier du réfrigérateur, emballage adéquat).
Afin de prévenir une gastro-entérite virale contagieuse et d’en éviter sa propagation, il est primordial de mettre en place des mesures d’hygiène simples :
- Prévenir les gens autour de soi et éviter le contact direct (accolades, bise, poignée de main, etc).
- Eviter de partager sa nourriture, son verre ou ses couverts.
- Se laver les mains souvent avec du savon, notamment avant de manger et après être allé au toilettes; s’il n’y a pas d’accès à un point d’eau, utiliser un gel hydroalcoolique désinfectant pour les mains.
- Bien nettoyer les surfaces (poignées de portes, toilettes, interrupteurs, téléphones, ordinateurs, etc.) et assainir l’air avec un spray assainissant aux huiles essentielles par exemple.
- Lors de voyage dans les zones à risque de "tourista", boire l’eau préalablement bouillie ou en bouteille dont la capsule est bien scellée.
Il est également recommandé de respecter les dates limites de consommation. Il est également recommandé de respecter la chaîne du froid, et éviter de recongeler les aliments décongelés.
Il est aussi conseillé de respecter les conditions de température de stockage. De même, prenez soin de bien vérifier ces dernières en fonction des zones du réfrigérateur.
N’hésitez pas à jeter toute boîte de conserve bombée ou tout contenant qui présente à l’ouverture un aspect ou une odeur inhabituelle.
Évitez de ramasser les champignons ou les plantes que vous ne connaissez pas. Prenez soin de transporter les champignons dans un panier sans mélanger les espèces.
En effet, un champignon vénéneux peut parfaitement contaminer les autres. Il est conseillé de manger les champignons encore jeunes et les faire bien cuire.
N’hésitez pas à montrer les champignons ou plantes à votre pharmacien, si vous avez des doutes sur une espèce.
Il est recommandé de bien surveiller les enfants dans un jardin ou un espace en plein air. Notamment, s’il y a présence d’arbustes à baies, de champignons de pelouse qui sont souvent nocifs et de feuilles toxiques.
Tableau récapitulatif des principaux agents pathogènes et aliments associés
Agent Pathogène | Aliments Associés | Symptômes Principaux |
---|---|---|
Salmonella | Viande, charcuterie, poissons, fruits de mer, œufs, produits laitiers | Diarrhées, maux de tête, douleurs abdominales |
Campylobacter jejuni | Viande de poulet ou de porc contaminée, eau, lait | Diarrhées, douleurs abdominales, vomissements, fièvre |
Listeria monocytogenes | Fromages au lait cru, poissons fumés | Méningite, septicémie, fausse couche |
Clostridium botulinum | Conserves faites maison souillées par la terre | Troubles visuels, sécheresse buccale, paralysie |
Escherichia coli | Viande bovine hachée, daims, moutons, chèvres, chevaux, lait non pasteurisé, jus de fruits, légumes crus | Diarrhées, colite hémorragique |
Staphylocoque doré | Sandwichs, salades, pâtisseries, viandes tranchées | Nausées, vomissements importants, diarrhées |
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