L'Effet Cocotte-Minute : Définition et Gestion des Émotions

L'expression "effet cocotte-minute" est souvent utilisée pour décrire une situation où des émotions refoulées finissent par exploser de manière disproportionnée. Comprendre ce phénomène est essentiel pour une meilleure gestion émotionnelle et des relations interpersonnelles plus saines.

Qu'est-ce que l'Impulsivité et son Lien avec l'Effet Cocotte-Minute ?

Le terme d’impulsivité correspond aux difficultés qu’éprouve une personne pour arriver à se contrôler. Ainsi, l’impulsivité débouche régulièrement sur des actes violents ou des colères. Bien que les hommes soient souvent plus impulsifs que les femmes, il ne faut pas croire que ces dernières en soient systématiquement indemnes. L’impulsivité est difficile à identifier parce que, généralement, celui qui est impulsif ne s’en rend pas compte, ou trouve systématiquement des raisons pour justifier sa conduite.

Notons d’ailleurs que prises une par une, les situations d’impulsivité peuvent réellement avoir une raison valable. C’est pourquoi l’impulsivité est très souvent corrélée à l’hypersensibilité émotionnelle.

Il faut savoir que la personne impulsive présente généralement un déni de la situation. Elle trouve de multiples explications à ses comportements. Notons par ailleurs que le fait d’avoir de « bonnes raisons valables » pour agir de façon impulsive ne justifie en rien l’impulsivité. Cette »défense » qu’exprime le sujet impulsif est en effet hors sujet.

Elles ont beaucoup de mal à accepter une nuisance, même légère, ou simplement à accepter de ne pas obtenir ce dont elles ont envie. De plus, elles sont généralement très exigeantes envers elles-mêmes et les autres, et tolèrent mal une performance en-deça de leurs attentes. Ces personnes sont tout à fait capables de répondre énergiquement à une situation-problème.

Pire, comme il est impossible d’évoluer durablement dans la société sans pouvoir tolérer un minimum d’insatisfaction, les gens impulsifs vont alors au devant de beaucoup de déconvenues voire de complications personnelles et professionnelles… Ils ont généralement beaucoup de mal à effectuer des concessions ou à discuter calmement, ce qui peut les handicaper gravement dans les relations sociales.

Le Processus de l'Effet Cocotte-Minute

Ce processus où le sujet encaisse et souffre peut durer des mois voire des années. Ensuite, par un processus évoquant une cocotte-minute, le seuil de tolérance finit par être atteint. Alors, la personne explose pour des motifs totalement futiles, qui donnent extérieurement l’impression que la personne est impulsive.

Généralement, la personne elle-même critique elle-même son geste, voire en conçoit rétrospectivement une importante culpabilité. Ce type d’impulsivité se voit chez les personnes inhibées, avec un style d’attachement évitant, pour qui la verbalisation des émotions est compliquée.

Il est bien évident que l’état psychique de la personne a une influence sur sa capacité à se contrôler et à accepter les frustrations. Parmi ceux-ci, il faut aussi mentionner les personnes ayant une grande quantité de colère en eux, voire une certaines misanthropie… mais qui la plupart du temps se contrôlent et n’en montrent rien. En effet, ils se refusent à contrevenir aux normes sociales, la morale ou la bienséance.

Par contre, si quelqu’un enfreint les règles à leur encontre, ils sont capables d’exploser contre cette personne. En d’autres termes, il s’agit de personnes qui attendent un prétexte moralement acceptable à leurs yeux pour l’utiliser comme un exutoire à leur colère latente.

Au pire: bagarres, rixes à répétition… Le fait de se battre « pour la bonne cause » ou sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue n’excuse rien. En effet, c’est bien l’impulsivité la vraie cause. La répétition de bagarres « justifiées » évoque souvent une difficulté à se contrôler.

D’ailleurs, ces actes sont encore plus évocateurs lorsqu’ils entraînent des conséquences judiciaires. Insulte, cris, colères, coups de poing dans les murs… c’est une atténuation partielle de la pulsion de base violente. Il faut toutefois prendre au sérieux les conséquences possibles de ces actes: insulter son patron ou son conjoint dans un moment de colère peut avoir, à juste titre, des conséquences très graves…

Parfois tentative de suicide. Tendance au délitement des relations sociales, éloignement. Ceci est dû au fait que l’entourage perd peu à peu patience face aux éclats de la personne impulsive. Au fur et à mesure, la personne perçoit une hostilité latente, dont elle a du mal à identifier l’origine, et qui augmente encore sa tension interpersonnelle.

Nous savons qu’il est extrêmement difficile de faire entendre à quelqu’un qu’il est impulsif. Nous espérons que ce site vous aidera si vous êtes en difficulté avec quelqu’un de votre entourage. Il est généralement plus simple de détecter l’impulsivité chez l’autre, tandis qu’on a du mal à la reconnaître chez soi-même. En effet, l’impulsivité est souvent corrélée à un certain degré de déni.

Est-ce qu’il arrive régulièrement que les gens soient plus agressifs envers moi qu’envers les autres?

Conséquences de l'Impulsivité

  • Tout d’abord, les conséquences directes: risque de rappel à la loi en cas d’infraction, de bagarre. Conséquences financières en cas de bris d’objets.
  • Par ailleurs, certaines personnes impulsives peuvent se blesser en déchargeant leur colère en tapant dans un mur par exemple.
  • Ensuite, les conséquences à long terme. En effet, les personnes impulsives se font du mal à elle-même parce qu’elles vivent l’environnement comme terriblement hostile.

Comment Gérer l'Impulsivité et Éviter l'Effet Cocotte-Minute ?

Bien sûr, il convient en premier temps de faire le diagnostic général, s’il y a lieu, de la cause de l’impulsivité. Un aspect important consiste alors à traiter la cause de l’impulsivité. Il faut donc établir un diagnostic et pour cela le recours à un psychiatre est alors indispensable. Ensuite, il sera essentiel de déterminer ce que traduit cette impulsivité. S’agit-il de la traduction d’un malaise caché? d’une souffrance muette? de faire payer des insatisfactions passées?

En effet, l’impulsivité est généralement corrélée à une difficulté de gestion émotionnelle. Les psys TCC permettront d’aider la personne à comprendre les enjeux qu’elle met derrière ses comportements impulsifs et d’apprendre à les gérer différemment. Ainsi, la TCC s’attaque aux pensées dysfonctionnelles existant derrière l’impulsivité (volet cognitif) et propose au patient impulsif de modifier son comportement.

Les psys TIP prennent en charge la dimension inter personnelle quasi systématique qui existe dans les problèmes d’impulsivité. Notamment, l’impulsivité apparaît pour vidanger le trop-plein émotionnel éprouvé par le patient dans des situations où la relation à l’autre crée de la colère. Ces situations mettent en jeu des besoins chez le patient, qui nécessitent d’être reconnus pour être mieux gérés.

Beaucoup de situations d’impulsivité sont liées à la difficulté du patient à prêter à l’interlocuteur sa véritable intention. En effet, les gens impulsifs ont tendance à personnaliser les choses, vivre ce qui est dit comme une attaque ou se méprendre sur les intentions de l’autre. La TIP va alors aider le patient impulsif à se mettre à la place de l’autre, identifier correctement ses intentions et ses émotions.

Tout d’abord, ne pas accepter la mauvaise communication impulsive.

Ne Pas Exprimer Ses Émotions : Quelles Conséquences ?

Pourtant, ces réactions de l’organisme sont essentielles. Et notre anxiété cache souvent une mauvaise gestion des sentiments. Apprendre à identifier et à exprimer nos émotions, permet de prendre soin de sa santé mentale et physique.

Dans notre société où la pression pour réussir et les défis émotionnels se succèdent, nous avons à notre disposition de nombreux outils pour bloquer et éviter nos émotions. L’alcool, la drogue et les médicaments en font partie. Or, ce réflexe est mauvais pour la santé physique et mentale, rappelle l'experte et psychothérapeute Hilary Jacobs Hendel.

Les émotions sont des réactions tant physiologiques que psychologiques face à une situation perturbante ou à une difficulté. Elles provoquent chez l'individu des sensations et manifestations physiques (mouvements de fuite, accélération du rythme cardiaque, boule dans l'estomac, tensions physiques, éclat de rire, larmes, parfois crise d'asthme…) qui témoignent de puissantes sensations intérieures.

Les émotions sont la vie, c’est presque une banalité de le dire. Les principales sont : la joie, la tristesse, le désir, la peur, le dégoût, la colère…

Les émotions sont enfin des réactions d’adaptation aux évènements de la vie quotidienne : elles prennent leur essor dans la région de l’amygdale cérébelleuse, un groupe de neurones en forme d’amande située assez profondément dans le cerveau. L’implication de l’amygdale est ainsi démontrée aujourd’hui par les neurosciences (par l’IRM fonctionnelle, imagerie à résonance magnétique) dans l’activation du circuit de la peur.

Le propre des émotions, c’est leur puissance. Elles nous donnent la sensation de pouvoir tout emporter sur leur passage. Elles représentent un risque de perte de la maîtrise de nous-même, de notre corps, de notre intelligence, de l’image que nous donnons aux autres. Exemples : la colère peut déboucher sur la violence ; la joie peut nous amener à nous ridiculiser (du moins le craignons-nous).

Nos émotions nous font donc peur. Et nous avons peur des émotions des autres, puisque nous connaissons trop bien la puissance des nôtres. Au niveau social, elles font craindre le désordre, et toutes les civilisations prohibent d’une façon ou d’une autre l’expression incontrôlée des émotions. Elles les admettent sous des formes organisées et bien canalisées.

Fondamentalement, l’émotion fait craindre la pulsion : le passage à l’acte.

L'Alexithymie : L'Absence d'Émotions

L'alexithymie est un déficit de l’affect. Un individu alexithymique a des difficultés à pouvoir communiquer ses sentiments, et une incapacité à les identifier et pouvoir les distinguer de ses sensations corporelles. Les causes sont souvent traumatiques (suite à un choc émotionnel...), culturelles ou éducationnelles.

"Ces sujets éviteraient toute situation de confrontation avec leurs émotions", écrit Céline Jouanne, dans L'alexithymie : entre déficit émotionnel et processus adaptatif.

Un trouble psychosomatique qui n'est pas sans conséquence sur la santé physique et mentale de l'individu. Car les émotions sont vouées à l’expression, et non au refoulement. Pour les étouffer, notre esprit et notre corps utilisent des techniques très créatives, y compris la constriction musculaire et le fait de retenir notre souffle.

Le fait de refouler ses émotions pendant un certain temps peut avoir un effet soupape comme sur une ancienne cocotte minute. Des symptômes comme l’anxiété et la dépression, de plus en plus courants, peuvent d’ailleurs découler de la façon dont nous gérons ces émotions à ne pas ignorer.

Le stress émotionnel, comme celui provoqué par les émotions bloquées, n'est pas seulement lié aux troubles mentaux, mais aussi à des problèmes physiques comme les maladies cardiaques, les troubles intestinaux, les maux de tête, l'insomnie et les troubles auto-immunes.

En cause, d’après les chercheurs en neurosciences, l’un des principaux centres émotionnels du corps : le nerf vagal. Déclenché par les sentiments ressentis par le cerveau, il envoie des signaux au cœur, aux poumons et aux intestins afin que l’organisme soit prêt à réagir au danger perçu avant même que l’émotion ne soit réellement ressentie par la personne concernée.

Le simple fait d'écouter ses émotions, c’est sans conteste renouer avec soi-même. Et ainsi (re)trouver sa capacité à interagir finement avec autrui, à être heureux, à se sentir vivant bien loin de cet état d’indifférence profond qui peut se développer lorsque l’émotion est systématiquement étouffée depuis longtemps.

De fait, les émotions sont des phénomènes si primaires, si essentiels, qu’il faut qu’elles s’expriment d’une façon ou d’une autre. La répression de toute spontanéité se paie.

En étouffant nos émotions, en bâillonnant les mots, nous ne leur laissons pour issue que le langage du corps, et plus précisément de la maladie : maladie psychosomatique au niveau physique ou phobies...

Il existe heureusement une solution à l'incapacité d'exprimer ses émotions : apprendre à les reconnaître pour reprendre le contrôle sur son esprit et son organisme. Or, aucune école ne propose d’éducation émotionnelle. Et si différents types de psychothérapie reposent sur l’analyse des sentiments pour guérir les souffrances physiques et ôter le poids des émotions non exprimées, elles ne sont pas encore partie des thérapies les plus courantes.

Mais sont pourtant une solution pour se libérer une fois pour toutes de ce frein. Libérer et ressentir ses émotions "Mes clients ont tendance à éviter les émotions douloureuses ou conflictuelles dans leur vie, tout comme la plupart d'entre nous, parce que c'est ce qu'on nous a enseigné.

Mais pour guérir l'esprit, nous avons besoin d'expérimenter les émotions qui accompagnent nos histoires, et celles-ci se situent dans le corps", déclare Hilary Jacobs Hendel. En apprenant à identifier et à travailler avec les émotions fondamentales qui se cachent sous notre anxiété, nous pouvons réussir à prendre soin de notre esprit et de notre corps dans les situations de stress ou les périodes difficiles.

Les activités artistiques telles que la peinture, la musique, le chant, l'écriture, les loisirs créatifs... Par crainte du jugement ou de la douleur, certaines personnes enfouissent colère, tristesse, ou même joie, très profondément, au point de ne plus les reconnaître.

Au royaume de la communication, les émotions tiennent une place de choix. Dans les années 1970, le psychologue américain Paul Ekman, pionnier et expert mondialement reconnu du langage non verbal, en a recensé six fondamentales, dont les expressions faciales peuvent être facilement reconnues à travers toutes les cultures : la joie, la tristesse, la peur, la colère, la surprise et le dégoût.

Au quotidien, certains excellent dans l'art de les dissimuler, souvent de façon inconsciente. «Cela découle d'un conflit intra-psychique, lorsque l'esprit se confronte à une réalité en inadéquation avec nos valeurs profondes», explique la psychiatre Marine Colombel. La peur nous pousse alors à refouler l'émotion. «On craint qu'elle nous submerge, on a peur de ne plus savoir la contrôler et de vivre pour toujours avec», poursuit la psychologue Delphine Py.

Mais gare à l'effet cocotte-minute. À force de trop contenir des sentiments enfouis, ces derniers finissent un jour ou l'autre par nous exploser à la figure, mettent en garde les spécialistes. Ce réflexe est plutôt commun. En effleurant, ne serait-ce qu'un instant, une émotion désagréable, l'être humain cherche à se protéger automatiquement et met en place des stratégies d'évitement pour détourner l'attention du cerveau.

«Les personnes en situation d'évitement émotionnel éprouvent un mal fou à se poser. Elles préfèrent être dans l'action plutôt que de se focaliser sur le moment présent», note la Dr Marine Colombel, également auteure de Sortir des ruminations mentales (1). «Ainsi, certaines s'investissent plus que de raison dans leur travail ou dans le sport, illustre la psychologue Delphine Py. D'autres vont céder à la compulsion, que ce soit en allant faire du shopping, en binge-watchant la télévision ou même en mangeant. Toutes les opportunités sont bonnes pour ne pas ressentir.

Lorsque l'on pose un couvercle sur un état émotionnel, une contrariété après un différend avec son partenaire ou un collège, par exemple, le risque est que l'émotion refasse surface à un moment où un autre. Cet instant survient généralement le soir, période propice aux ruminations parasites et aux pensées négatives liées à la journée passée.

La psychologue Delphine Py décrit ce phénomène comme un «effet rebond», où l'émotion nous réapparaît tel un «flash» avec une intensité modérée à élevée. Parfois, certains peuvent faire des cauchemars, notamment les personnes souffrant de stress post-traumatique, indique la psychiatre Marine Colombel. «Leur cerveau bloque les émotions lors du traumatisme pour se protéger, commente la médecin. Si l'état de nos nuits en dit long sur notre bien-être, le corps peut lui aussi nous laisser quelques indices.

Comme le confirme le Dr Marine Colombel, le psychisme a une forte influence sur l'organisme et il peut conduire à des manifestations physiques de stress, comme la sudation, l'accélération du rythme cardiaque ou encore des tremblements jusqu'à des somatisations. Plus précisément, l'esprit va transformer des difficultés affectives en douleurs corporelles, comme des migraines, de la dysphagie (une difficulté à avaler des aliments et boissons), des rhumatismes, de l'eczéma... La somatisation et son ampleur reposent sur la «chaîne du stress», nous apprend la psychiatre.

«Plus l'émotion est intense et contenue, plus le corps va sécréter des hormones de stress comme le cortisol et l'adrénaline, précise Marine Colombel. Cette augmentation aura pour conséquence de créer une inflammation globale du corps. Vertiges, maux de gorge, de ventre... Lutter contre la colère ou encore la tristesse consomme une sacrée dose d'énergie.

Sauf qu'à trop laisser traîner ce ressentiment, la pelote de laine grossit, grossit, jusqu'à ce que l'on dépasse son seuil de tolérance. «Une émotion contenue en déclenche toujours de nouvelles, rebondit la psychologue Delphine Py, également auteure du Guide de ta santé mentale (2). La colère entraîne souvent de la frustration, par exemple.

Notre façon de nous comporter avec les autres en dit long sur nos affects. Le style d'humour indique parfois un mal-être. «C'est le cas de la personne cynique, qui ne supporte pas de côtoyer certaines émotions, souvent parce qu'il ne les comprend pas ou bien parce qu'il ne les reconnaît pas. Dans de plus rares cas, l'intolérance à l'émotion peut conduire à l'alexithymie, soit l'incapacité à ressentir certaines émotions ou une grande difficulté à mettre un mot sur un ressenti.

Éviter régulièrement ses émotions de façon intentionnelle ou non ne relève pas de la pathologie, mais ce trait de personnalité se révèle handicapant. Pour rétablir l'équilibre, le passage en psychothérapie peut aider à mettre des mots sur ses ressentis et ceux des autres. Aussi, de multiples activités invitent au lâcher-prise et à reconnecter le lien corps-esprit.

Évitez l’Effet Cocotte Minute : Apprenez à Dire et Vous Faire Comprendre !

Cela vous est-il déjà arrivé que quelqu’un vous dise : “cela fait 10 fois que je te le dis”, ou “tu ne m’as pas compris.e”, ou encore “tu as fait tout le contraire de ce que je t’ai demandé”? Et cela vous est déjà arrivé de dire l’une de ces phrases à un.e collègue ou à un.e proche?

Est-ce que les incompréhensions s’accentuent avec le travail à distance ?

Si oui, vous n’êtes pas les seul.e.s… Pourquoi? Parce que nous communiquons chacun.e depuis notre réalité, nos valeurs, notre histoire, notre culture, notre “prisme” ou carte de lecture d’une situation. Dans une relation nous nous mettons d’accord sur un ensemble de codes, et lorsqu’un situation évolue, elle nous impose de revoir ces codes, de les discuter.

De plus la communication n’étant pas composée que de mots (car il y a aussi le non-verbal : gestes, expressions faciales, tonalité de la voix, etc.), les relations à distance et plus souvent par écrit, ne facilitent pas la compréhension ! Attention à la cocotte minute…

Outils pour Oser Dire et Vous Faire Comprendre

1. Évitez de Faire la Cocotte Minute !

Beaucoup ont tendance à croire que bien communiquer c’est parler avec un ton de voix doux, ne pas avoir un mot plus haut que l’autre, et surtout ne pas déranger… Mais à quel prix faisons-nous cela ?

D’abord, au prix de ce que nous avons réellement à dire, et donc de notre bien-être. Si vous êtes très en colère vis à vis d’une situation au travail, que vous vous plaignez à vos proches et peut-être même à quelques collègues, mais que dès que votre boss entre dans la pièce vous minimisez vos difficultés et lui faites de grands sourires, alors vous êtes une cocotte minute qui ne laisse pas échapper la vapeur d’eau… Et on sait tous ce qu’il se passe au bout d’un moment si on évacue pas la pression !

De plus, quand nous ne disons pas les choses telles qu’elles sont pour nous, c’est au prix de la relation. Car ne pas exprimer nos besoins ou ressentis (même s’ils sont vus comme “négatifs”), c’est ne pas croire que l’autre pourra gérer cette situation avec nous. On retient nos mots, et avec cela, on empêche la situation de s’améliorer.

Je sais, souvent nous avons l’idée que cela “ne sert à rien” ou que c’est à l’autre de savoir ce dont on aurait besoin car cela vous semble logique voire même évident. Pour éviter que la cocotte n’explose, essayons d’exprimer nos émotions, nos opinions et nos sentiments afin de contribuer à l’amélioration de notre situation, et qui sait, peut-être également la situation des autres !

2. Exprimer Nos Besoins, Ça S’Apprend

Et la première étape pour exprimer nos besoins, c’est d’abord d’oser faire un check up intérieur pour pouvoir mettre des mots dessus.

Quelques questions à vous poser à vous-même avant de tenter de communiquer avec l’autre : quelle est l’émotion que je ressens face à cette situation ? Qu’est-ce que cette émotion me dit sur mes besoins ? sur quels faits objectifs puis-je m’appuyer pour valider mon besoin ? quelle est mon intention réelle en exprimant ce besoin ?

3. La Communication Non Violente (CNV)

Ensuite, afin de pouvoir dire et vous faire comprendre, je vous conseille l’outil encore peu connu qu’est la communication non violente (CNV). Son principe ? Pourriez-vous, par la suite essayer d’arriver à l’heure ? (4 : demande). Réaction non violente : dans le pire des cas, une réaction de surprise car un tel niveau de maturité relationnelle est peu souvent exprimée au bureau, et dans le meilleur des cas, un simple oui de compréhension.

4. Besoin Accru en Contexte de Télétravail

Ceux qui télé-travaillent voient une évolution dans la communication d’équipe et dans les besoins managériaux. Quand un sujet pouvait se régler en une simple discussion entre deux portes, il faut maintenant tout organiser, prendre des rendez-vous, et calibrer toutes nos journées. Si tant est que ce qui vous motive dans votre travail soit moins les tâches que vous effectuez, que les personnes avec qui vous êtes en lien, alors c’est une période d’autant plus complexe!

Je vous propose deux pistes pour faire en sorte que le télétravail ne rogne pas sur votre motivation et sur la dynamique de votre équipe :

  • Recréez la vie de bureau à distance : Vous aviez l’habitude d’aller boire un café après déjeuner pour débriefer d’une réunion importante ? Faites-le par visio ou par téléphone !
  • Continuez de mettre autant d’énergie dans les échanges, et surtout évitez de vous en remettre uniquement à l’écrit. Car à l’écrit nous ne pouvons pas vérifier la réaction de notre interlocuteur, ni le fait qu’il ait compris le message que nous voulions lui transmettre. De plus le ton de la voix est un signal utile, et celui-ci sera seulement supposé par votre collègue. Tout cela pouvant créer des incompréhensions, décrochez votre téléphone !
  • Questionnez vos besoins plutôt que de les mettre sous le couvercle de la cocotte minute : Quand nous arrivons dans un nouveau job, nous passons naturellement les premiers temps à nous demander ce dont nous avons besoin pour nous sentir bien et pour évoluer. Dans ce nouveau modèle en cours de création (télétravail autorisé ou même valorisé), ce sera certainement la même chose, vous aurez de nouveaux besoins à respecter.

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