Sirop de Codéine : Effets Secondaires et Indications

La codéine est une molécule issue de la plante de pavot. Proche de la morphine, elle est utilisée en pharmacologie pour la fabrication de médicaments destinés à lutter contre la douleur et les quintes de toux. La codéine se retrouve aussi dans certains somnifères pour ses propriétés sédatives.

Ce médicament contient deux antalgiques : le paracétamol, qui empêche la transmission de la douleur, et un opiacé (la codéine). L'effet antalgique de la codéine est dû à sa transformation en morphine au niveau du foie. Ce médicament opioïde expose à un risque de dépendance. Le risque est plus élevé en cas d'utilisation prolongée ou de dépassement de la posologie prescrite face à une baisse de l'effet du médicament (accoutumance).

Indications et Modalités d'Administration

Ce médicament est indiqué dans les cas suivants :

  • Douleur d'intensité légère à modérée, traitement de 2e intention.
  • Toux sèche (n'a pas fait l'objet d'une autorisation en France).

Posologie

La codéine est normalement prise sous une forme adéquate. Cependant, comme toute substance narcotique, son utilisation peut être détournée et utilisée à des fins stupéfiantes par injection ou voie nasale.

  • Unité de prise: ml
  • codéine (camsilate) : 1.027 mg
  • Voie orale
  • Administrer au moyen du matériel doseur fourni
  • Le traitement doit être de courte durée
  • Rechercher la posologie minimale efficace
  • Respecter la posologie maximale recommandée
  • Traitement à réévaluer en cas de persistance ou d'aggravation des symptômes ou de la pathologie
  • Utiliser le dosage le plus adapté à la posologie

Posologie Patient de 12 an(s) à 15 an(s)

Patient quel que soit le poids

Douleur d'intensité légère à modérée, traitement de 2e intention (de la)

  • Posologie standard
  • Posologie à adapter au besoin analgésique pendant le traitement
  • Respecter un intervalle d'au moins 4 heures entre 2 prises
  • 0,5 à 1 mg/kg 1 à 4 fois par jour
  • Dose maximale par prise: 1 mg/kg
  • Posologie maximale: 6 mg/kg par 24 heures

Toux sèche

  • Posologie standard
  • Respecter un intervalle d'au moins 6 heures entre 2 prises
  • 5 à 20 mg 1 à 3 fois par jour
  • Dose maximale par prise: 20 mg
  • Posologie maximale: 60 mg par 24 heures

Patient à partir de 15 an(s)

Patient quel que soit le poids

Douleur d'intensité légère à modérée, traitement de 2e intention (de la)

  • Posologie standard
  • Posologie à adapter au besoin analgésique pendant le traitement
  • Respecter un intervalle d'au moins 4 heures entre 2 prises
  • 20 à 30 mg 1 à 4 fois par jour
  • Dose maximale par prise: 60 mg
  • Posologie maximale: 240 mg par 24 heures

Toux sèche

  • Posologie standard
  • Respecter un intervalle d'au moins 6 heures entre 2 prises
  • 15 à 30 mg 1 à 4 fois par jour
  • Dose maximale par prise: 30 mg
  • Posologie maximale: 120 mg par 24 heures
Populations particulières
  • Insuffisance hépatique : Adapter la posologie
  • Insuffisance rénale : Adapter la posologie
  • Sujet âgé : Adapter la posologie
Modalités d'administration du traitement
  • Le traitement doit être de courte durée
  • Respecter la posologie maximale recommandée
  • Traitement à réévaluer en cas de persistance ou d'aggravation des symptômes ou de la pathologie

Quand et comment prendre ce médicament ?

Ce médicament peut être pris indifféremment au cours ou en dehors des repas. Respectez un intervalle minimal de 6 heures entre 2 prises. Les comprimés pelliculés doivent être avalés tels quels avec un verre d'eau.

  • Adulte de plus de 18 ans : 1 ou 2 comprimés par prise, à renouveler si nécessaire toutes les 6 heures, sans dépasser 6 comprimés par jour. Cependant, dans les douleurs sévères, la posologie maximale peut être portée à 8 comprimés par jour, uniquement sur avis médical.
  • Enfant de 12 à 18 ans : 60 mg de paracétamol et 3 mg de codéine par kg et par jour, à répartir en 4 prises. Il est nécessaire de suivre la prescription de votre médecin. Ne dépassez pas la durée de traitement prescrite par votre médecin.

Cet antalgique contenant de la codéine est destiné à être utilisé en deuxième intention, lorsque l'ibuprofène ou le paracétamol, utilisés seuls, sont insuffisamment efficaces. La nécessité de ce traitement devra être réévaluée de façon régulière avec votre médecin.

Effets Secondaires Possibles

Les effets de la codéine peuvent survenir après un délai variable selon les personnes, le dosage prescrit et les conditions de prise. À fortes doses, la codéine commence à agir dans votre organisme après 20 à 60 minutes en provoquant une sensation de plénitude et de bien-être qui disparaît après 2 à 3 heures. Au niveau physique, la prise de codéine à fortes doses engendre de la somnolence, des maux de tête, des nausées, des démangeaisons et une baisse du rythme respiratoire. Ces troubles peuvent persister pendant plusieurs heures. Lorsqu’elle est couplée à d’autres substances à fortes doses, la codéine peut aussi être responsable de troubles graves comme une hausse du rythme cardiaque, de vomissements accompagnés de sang ou encore de fortes crampes musculaires.

Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont :

  • Somnolence
  • Constipation
  • Nausées
  • Vomissements
  • Sensation de vertiges, étourdissements
  • Confusion
  • Maux de tête
  • Troubles de la vision
  • Transpiration excessive
  • Rétention urinaire
  • Plus rarement, allergie (démangeaisons, urticaire, rougeur cutanée), essoufflement.

Informations Relatives à la Sécurité du Patient

La codéine se transforme en morphine une fois dans l’organisme. La codéine est aussi différente du paracétamol et y est souvent associée dans les médicaments destinés à lutter contre la douleur.

Des particularités génétiques peuvent être à l'origine de variations importantes des effets de la codéine. Il peut s'agir d'une moindre efficacité antalgique (environ 7 % de la population caucasienne) ou d’effets indésirables survenant à faible posologie (jusqu'à 29 % des Africains). Ces différences sont dues à des métabolismes hépatiques différents.

Si vous êtes traité pour des maux de tête ou si des maux de tête apparaissent pendant le traitement, n’augmentez pas la dose de vous-même, car ces maux de tête pourraient devenir permanents ou plus intenses.

Ce médicament peut induire une somnolence, parfois intense chez certaines personnes. Cette somnolence peut être augmentée par la prise d'alcool ou d'autres médicaments sédatifs.

Grossesse et Allaitement

L'utilisation ponctuelle de ce médicament est possible pendant la grossesse sur avis médical. Signalez à l'obstétricien la prise de ce médicament en fin de grossesse : risque d'insuffisance respiratoire chez le nouveau-né en cas d'utilisation de codéine à forte dose avant l'accouchement ou risque de syndrome de sevrage en cas de traitement régulier, même à faible dose, en fin de grossesse.

Ce médicament passe dans le lait maternel. Le passage de la codéine dans le lait maternel est faible aux doses usuelles, mais des effets toxiques pour le nourrisson ont été observés dans de très rares cas.

Contre-indications et Précautions

Du fait du fort risque de dépendance et des nombreux troubles qu’elle provoque, la codéine et les médicaments qui en contiennent sont contre-indiqués chez les enfants de moins de 12 ans ainsi que chez les femmes enceintes et allaitantes. La consommation d’alcool est également contre-indiquée en cas de traitement à la codéine. En effet, l’alcool peut potentialiser les effets secondaires des deux substances et engendrer des symptômes pouvant être graves comme des troubles de l’équilibre et de la vigilance ou une dépression respiratoire.

Interactions Médicamenteuses

Il est important de connaître les interactions médicamenteuses potentielles de la codéine :

  • Morphiniques + Oxybate de sodium : Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
  • Analgésiques morphiniques de palier II + Morphiniques agonistes-antagonistes : Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
  • Codéine + Bupropion, Cinacalcet, Duloxétine, Terbinafine : Risque d'inefficacité de l'opiacé par inhibition de son métabolisme par l'inhibiteur.
  • Médicaments sédatifs + Alcool éthylique : Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances.
  • Médicaments administrés par voie orale + Topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants : Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.

Il est essentiel d'informer votre médecin de tous les médicaments que vous prenez afin d'éviter les interactions médicamenteuses.

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