Dans le secteur du discount alimentaire, découvrez une alternative intéressante pour vos achats quotidiens. Un magasin de déstockage alimentaire situé à Hayange propose une large gamme de produits à des prix réduits, grâce à la vente de produits dont la Date Limite d'Utilisation Optimale (DLUO) est dépassée.
Qu'est-ce que la DLUO ?
DLUO, c’est l’acronyme de "date limite d’utilisation optimale". Apparue dans les années 1980, la DLUO (remplacée en 2014 par la DDM, date de durabilité minimale) indique le délai à partir duquel le produit pourrait perdre en saveur ou en qualité nutritive, sans être pour autant dangereux pour la santé. Le fameux « à consommer de préférence avant fin… ».
D’ailleurs, rien n’interdit les commerçants de vendre les produits avec une DLUO dépassée. L’immense majorité des grandes surfaces préfère pourtant les jeter à la poubelle. Un comportement dicté par la loi que leur imposent les consommateurs, pas emballés à l’idée de manger un produit qu’ils pensent mauvais pour la santé.
Le Concept du Magasin de Déstockage à Hayange
Pour Nicolas Di Léo, un Hayangeois de 38 ans, le déclic a eu lieu il y a six ans. Un reportage TV lui ouvre les yeux sur ces pratiques et conforte ses valeurs écolos et sociales. « Les gens galèrent pour manger et on jette. Ça ne tient pas », lâche-t-il.
Alors il a l’idée, en 2012, d’ouvrir un magasin de déstockage alimentaire à Nilvange, où les produits vendus dépassent pour la plupart la DLUO. En contrepartie, ils s’écoulent à des prix 50 à 70 % inférieurs à la grande distribution.
Depuis, le magasin, dont les étals ressemblent à celles d’un Lidl ancienne génération, a déménagé à Hayange. Des dizaines de clients poussent sa porte chaque jour. « Il n’y a pas de profil, pas de classes sociales. Quand les gens comprennent le concept, ils reviennent. Souvent en fin de mois pour s’acheter de quoi faire quatre ou cinq repas. »
Large Gamme de Produits
Epicerie, boissons, vin, produits cosmétiques : Alimentaire Destock vend de tout, et pour pas cher. Même de la viande, où la date limite de consommation est cette fois respectée. « Nos fournisseurs sont les mêmes que ceux des bouchers. Ils nous envoient les poches de viande de deux kilos, cela nous permet d’avoir des produits frais de qualité à des prix très bas. » Comme la poire Angus à 13 €/kg au lieu 24 €/kg en grande surface.
D'où Viennent les Produits ?
La plupart proviennent de fournisseurs, de distributeurs et de quelques petits magasins qui acceptent de travailler avec Nicolas Di Léo. Ils sont issus d’invendus, car la date limite d’utilisation optimale est dépassée. Exceptée la viande qui est fraîche, et dont le commerce est très réglementé.
Les fournisseurs sont Français et Luxembourgeois, d’où la présence dans les rayons de formats ou d’appellations pas courants en France.
Pourquoi Sont-ils Vendus Moins Chers ?
Les grandes surfaces préfèrent détruire la marchandise invendue pour éviter tout problème sanitaire. Certains choisissent d’en donner une partie aux associations caritatives. Mais les fournisseurs de Nicolas Di Léo ont décidé de revendre à tarif réduit leurs invendus, pour ne pas qu’ils représentent une perte sèche.
Alimentaire Destock fixe une marge sur ces produits, mais ils restent toujours moins chers que dans la grande distribution.
Vraiment Pas de Risque ?
La plupart des écriteaux en rayon indiquent la DLUO des produits. Cela va de 2016 à janvier 2018 pour les plus récents. Mais ils ne présentent aucun risque pour la santé. « J’en mange moi-même quotidiennement. Il n’y a aucun problème » , explique le gérant. Parmi les marchandises, on retrouve des produits pour bébé : « Le mien a été nourri au lait en poudre dont la DLUO était dépassée, il se porte très bien ! ».
Tableau Comparatif des Prix (Exemple)
| Produit | Prix en Grande Surface | Prix chez Alimentaire Destock |
|---|---|---|
| Poire Angus | 24 €/kg | 13 €/kg |
En contrepartie, ils s’écoulent à des prix 50 à 70 % inférieurs à la grande distribution. Un panier moyen de 50 à 70 % moins cher que dans la grande distribution.
Nicolas Di Léo n’oublie pas que son affaire reste du business. Qu’il faut faire du chiffre. Il compte d’ailleurs élargir ses horaires d’ouverture prochainement, et embaucher du personnel supplémentaire (actuellement, cinq personnes y travaillent).
« Les gens me disent qu’ils vont bientôt enlever les DLUO dans les magasins. Que le concept de mon magasin va tomber à l’eau. Cela fait six ans que j’entends ça. Mais qu’ils les enlèvent les dates, je n’attends que ça… », conclut le gérant.
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