Choisir le bon contenant alimentaire pour le trail : types et matériaux

Conditionner et transporter sa nourriture de voyage de manière adéquate est un challenge. La plupart du temps, il est nécessaire et rentable de reconditionner les aliments, parce qu’on les achète en vrac, parce que leur emballage n’est ni optimal ni pratique, pour mieux les regrouper ou au contraire les diviser… Il y a matière à effectuer quelques optimisations ainsi que du côté des contenants.

Différents types de contenants alimentaires pour le trail

Voici un aperçu des différents types de contenants que l'on peut utiliser pour transporter sa nourriture lors de trails :

  • Sachets plastiques alimentaires résistants : type sachets congélation, ziploc ; d’accord c’est du plastique, mais cela reste pratique, léger, hygiénique, peu onéreux et pas toujours aisé à substituer. L’encombrement est nul une fois vide, et si l’on est soigneux, on peut souvent réutiliser ses sachets.
  • Petits sachets en tissu : sympas sur le concept, en tout cas pour de courtes durées (conservation moins longue) : lavables et réutilisables longtemps, recyclables… Attention toutefois à ce que l’on met dedans : le gras de certains aliments (oléagineux par exemple) « transpire » à travers le tissu.
  • Gourdes souples : on en trouve dans divers formats. Celles réutilisables, souvent pensées pour mettre de la compote mais que l’on peut utiliser pour d’autres aliments (semoule, poudre d’amande…). Ou celles, de plus en plus répandues, type flasques de trail.
  • Bouteilles plastiques : récupérées (celles à gros goulot provenant de jus de fruits sont bien pratiques) ou achetées spécifiquement (Nalgene par ex.), elles constituent des récipients étanches, solides (celles de boissons gazeuses le sont davantage), plutôt légers réutilisables et (quasi) gratuits.
  • Bouteilles inox : moins d’avantages fonctionnels que leurs homologues en plastique mais tout de même dignes d’intérêt, notamment pour le transport de produits tels l’huile, l’essence pour réchaud, l’alcool (génépi ou alcool à brûler).
  • Petits récipients rigides : la plupart du temps en plastique (sans BPA) et à couvercle/bouchon à vis : pratiques pour sel, épices, « poudres » (sucre, laits divers, amandes), aliments pas totalement déshydratés (purée d’amande, condiments type miso, lait concentré, crème de marron), alcool (même remarque).

Les matériaux des contenants alimentaires : avantages et inconvénients

Le choix du matériau est crucial pour garantir la sécurité et la praticité de vos contenants alimentaires. Voici quelques considérations importantes :

Plastiques

Les bouteilles plastiques (eau minérales plates ou gazeuses, soda) sont de type PET 1. Il semble préférable d'opter pour les bouteille en PP type 5 (genre Yop).

Polypropylène (PP, Plastique numéro 5) : incontournable dans les emballages alimentaires, résiste mieux à la chaleur et aux agents chimiques que le polyéthylène (PEHD et PEbd) et entre dans la fabrication de divers dispositifs de fermeture (les bouchons notamment). Il fait partie des plastiques les plus sûrs. Recyclabilité : bonne. Il peut être recyclé plusieurs fois avant d’arriver en fin de vie.

PET 1 : Les bouteilles plastiques (eau minérales plates ou gazeuses, soda) sont de type PET 1.

CPET (polyéthylène téréphtalate cristallin) : Il y a même un dérivé du PET, le CPET (le polyéthylène téréphtalate cristallin), qui est normé pour 240°, en usage alimentaire (compatible four).

Notes sur les récipients en plastique : attention, des plastiques non prévus pour contenir de la nourriture ont des adjuvants potentiellement toxiques qui peuvent migrer vers la nourriture.

Inox

Moins d’avantages fonctionnels que leurs homologues en plastique mais tout de même dignes d’intérêt, notamment pour le transport de produits tels l’huile, l’essence pour réchaud, l’alcool (génépi ou alcool à brûler).

Après, on est d'accord, c'est certainement plus sain de réchauffer un plat dans de l'inox, du titane ou du verre.

Lyophilisation et rations alimentaires

Les plats lyophilisés, par leur faible poids et encombrement, offrent une solution efficace pour le portage de nourriture. Les lyophilisés sont déjà précuits et cuisinés; du coup, la réhydratation des plats avec de l’eau froide ou chaude à même le sachet, est quasi instantanée en 5 à 10 minutes selon les marques.

La lyophilisation repose sur trois grandes étapes de fabrication : d’abord, la congélation sous vide qui emprisonne l’eau sous forme de glace, suivie de deux étapes de séchage qui consistent à retirer la glace du matériau congelé, par sublimation*. En raison de la structure des lyophilisés en poudre ou en très petits morceaux, l’eau peut rapidement reprendre sa place dans l’architecture moléculaire.

* la sublimation permet de passer l’eau directement de l’état liquide à l’état gazeux. Le volume d’eau ajouté varie selon la consistance souhaitée (15 à 25 cl d’eau en moyenne pour un sachet de 80 g à près de 400 ml pour un sachet de 160 g).

Les fabricants proposent diverses préparations individuelles avec des entrées, des plats principaux à base de poisson, de viande,…, des plats végétariens, des desserts,… assurant une diversité de choix de repas dont la valeur nutritive est proche de celle des aliments frais.

Les préparations individuelles apportent en moyenne 450 - 600 kcal (selon les plats et les marques). Au moment des achats, examinez les étiquetages nutritionnels, additionnez le nombre de calories inscrit sur les sachets.

Après une longue journée d’effort, les sens sont modifiés, plus particulièrement le goût. Les saveurs ne sont plus perçues de la même façon. Même si la lyophilisation conserve une partie des qualités organoleptiques des aliments, il faut prendre la précaution de tester et de se familiariser avec les rations alimentaires en conditions sportives, avant son expédition.

Choisir sa popote : définir ses besoins

Concentrez-vous sur ces quelques questions et répondez simplement. Ces premiers éléments vont définir dans les grandes lignes le style d’équipement dont vous avez réellement besoin.

  • Quel est le cadre de l’utilisation de la popote?
  • Quelle est la fréquence d’utilisation de la popote?
  • Quelles sont mes habitudes alimentaires?

Le cadre d’utilisation va conditionner ces caractéristiques: le poids, la robustesse, l’encombrement/volume. La fréquence d’utilisation va conditionner ces caractéristiques: Les matériaux, la solidité, le prix. Vos habitudes alimentaires vont conditionner ces caractéristiques: La forme et la contenance, les fonctions, les matériaux.

Bon à savoir, certains modèles de popotes sont exclusivement compatibles avec un mode de chauffe, voir avec un réchaud en particulier. On retrouve ce cas de figure chez Jetboil par exemple.

Attention, la cuisson au feu de bois dépose une couche de suif sur votre popotte, il sera difficile de retrouver l’éclat neuf d’origine. Pour protéger votre équipement, évitez le bois vert et/ou résineux ainsi que le contact direct avec la flamme.

Quelques conseils

La cendre mélangée à un peu d’eau est un très bon produit vaisselle naturel et sans trace pour l’environnement. Une pierre chauffée dans les flammes puis plongée dans une popote remplie peut porter une petite quantité d’eau à ébullition.

Pièges à éviter

Il existe sur le marché des popotes en inox qui ne sont pas ne sont pas destinées à un usage alimentaire. On retrouve le même problème sur certains produits en aluminium anodisé. Si le prix est trop bas, il y a un risque sur la qualité de l’anodisation. Au delà d’une usure précoce du revêtement, vous pouvez courir un risque pour votre santé. L’aluminium peut vite se dégrader, se dissoudre et être ingéré.

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