Compulsion Alimentaire : Traitement Naturel Efficace

Entre la boulimie, l’hyperphagie, ou des moments de stress qui vous poussent à compenser, il peut être difficile de savoir où se situe notre relation à l’alimentation. Cette fameuse tablette de chocolat réconfortante est-elle le signe d’un trouble de la conduite alimentaire ? Voici toutes les clefs pour comprendre et distinguer une pulsion liée à l’anxiété, du véritable trouble psychologique qui peut vous handicaper.

Comprendre l'Hyperphagie Boulimique

En effet, l’hyperphagie boulimique peut sembler anodine pour certains. L’hyperphagie est un trouble du comportement alimentaire (TCA) caractérisé par une consommation excessive et incontrôlable de nourriture en un court laps de temps. Contrairement à la boulimie, l’hyperphagie n’est pas suivie de comportements compensatoires tels que les vomissements ou l’utilisation de laxatifs.

Hyperphagie vs. Boulimie

Bien que similaires, l’hyperphagie diffère de la boulimie principalement par l’absence de comportements compensatoires. Dans la boulimie, la frénésie alimentaire est suivie par des actions visant à contrôler le poids, telles que les vomissements ou l’utilisation de laxatifs. Certaines personnes peuvent alterner entre des périodes d’anorexie suivies de périodes de boulimie.

Causes et Diagnostic de l'Hyperphagie

“Les troubles du comportement alimentaire ou TCA regroupent plusieurs troubles, parmi lesquels l’anorexie et la boulimie sont les plus connus. Les phases d’hyperphagie se caractérisent par une consommation rapide et en grande quantité de nourriture, souvent sans faim physique. Les pulsions assouvies sont suivies de sentiments de honte, de culpabilité et parfois de dégoût de soi.

Les causes de l’hyperphagie sont multifactorielles et incluent des facteurs psychologiques tels que le stress, la dépression, une faible estime de soi, et des antécédents familiaux. Certaines pathologies métaboliques, comme le diabète, et l’utilisation de certains médicaments peuvent également déclencher des épisodes d’hyperphagie.

Le diagnostic repose sur l’évaluation de la fréquence des crises (au moins une fois par semaine pendant trois mois) et du sentiment de perte de contrôle pendant ces épisodes. Plusieurs questionnaires standardisés peuvent être utilisés pour aider au dépistage de l’hyperphagie. Parmi eux, l’échelle d’alimentation compulsive (Binge Eating Scale - BES) est couramment utilisée pour évaluer la sévérité des comportements d’hyperphagie.

Un diagnostic précoce est crucial pour intervenir rapidement et prévenir les complications à long terme. Il permet également de mettre en place un plan de traitement personnalisé, adapté aux besoins spécifiques de chaque patient.

Traitement Pluridisciplinaire de l'Hyperphagie

Le traitement de l’hyperphagie est pluridisciplinaire, impliquant souvent des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et un soutien nutritionnel. La thérapie cognitive comportementale est particulièrement efficace pour aider les patients à comprendre leur comportement et à gérer leur anxiété. Un suivi nutritionnel aide également à rétablir une relation saine avec la nourriture.

L’hyperphagie peut mener à un surpoids ou à l’obésité, et elle est souvent associée à des troubles dépressifs et anxieux. Les complications à long terme incluent des problèmes de santé physique, comme les maladies cardiaques, ainsi que des impacts psychologiques, tels que l’isolement social et une diminution de la qualité de vie.

L’hyperphagie se manifeste par des phases de consommation excessive de nourriture, souvent rapides et incontrôlables, suivies de sentiments de honte et de culpabilité. L’hyperphagie est généralement traitée par une équipe pluridisciplinaire incluant des psychologues, des nutritionnistes et parfois des psychiatres. Cette envie peut être liée à des facteurs psychologiques tels que le stress ou l’ennui, ou à des déséquilibres métaboliques.

Lorsque les angoisses sont trop fortes ou que des signes de dépression apparaissent, un traitement par antidépresseur est efficace dans la prise en charge des patients boulimiques. En cas de boulimie sévère, la prescription de fluoxétine (antidépresseur) à des doses élevées aide à prévenir les crises de boulimie et à les rendre moins fréquentes. Toutefois, ces traitements ne sont pas proposés en première intention.

Prise en Charge Thérapeutique Pluridisciplinaire

Traitement de la boulimie et de l'hyperphagie boulimique : une équipe médicale pluridisciplinaire. Les personnes boulimiques ou présentant une hyperphagie boulimique ont besoin d'une prise en charge thérapeutique pluridisciplinaire :

  • psychiatrique ;
  • nutritionnelle ;
  • somatique : essentiellement dentaire, digestive et cardiaque ;
  • sociale.

L'objectif du traitement est d'aider le plus tôt possible les personnes à surmonter leur désir compulsif de manger en réapprenant à se nourrir de manière équilibrée et en retrouvant image du corps et estime de soi.

Les personnes boulimiques, conscientes de leurs difficultés, sont désireuses de participer avec le médecin au projet thérapeutique.

Psychothérapie Adaptée

Boulimie et hyperphagie boulimique : une psychothérapie adaptée. Le principe est le même que pour la prise en charge de l'anorexie mentale. Le médecin ou le psychiatre référent va établir avec la personne boulimique une forme de contrat sur sa conduite à tenir face à la nourriture.

Pour apprendre au patient à renouer avec son corps, différentes approches sont possibles.

Thérapie Individuelle

Une thérapie individuelle, bien adaptée aux troubles des conduites alimentaires, est recommandée en première intention. Elle est le plus souvent individuelle mais peut aussi être pratiquée en groupes.

D'autres thérapies sont utilisées dans certaines situations : thérapie comportementale dialectique, thérapie interpersonnelle, thérapie d'inspiration psychanalytique.

Thérapie Familiale

Une thérapie familiale : l'implication de la famille est recommandée lorsque les patients sont adolescents. La famille est considérée comme un allié pour le suivi du traitement. Elle est accompagnée et encouragée à passer les repas en famille, car ils permettent une meilleure prise alimentaire, un régime alimentaire plus équilibré et une interaction familiale.

Thérapie de Groupe

Une thérapie de groupe : la participation à des groupes de parole est souvent bénéfique.

Médicaments et Suivi Nutritionnel

Boulimie et hyperphagie boulimique : des médicaments parfois nécessaires. Une prise en charge médicamenteuse, par antidépresseurs notamment (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), peut aider à l’atténuation des symptômes de la boulimie, de l’anxiété ou de la dépression.

Un suivi nutritionnel en cas de boulimie et d'hyperphagie boulimique. Le travail diététique et nutritionnel consiste à ré-apprendre à s'alimenter selon des schémas réguliers avec une alimentation diversifiée et des repas équilibrés pris avec plaisir.

En cas d'obésité, une prise en charge nutritionnelle spécifique est indispensable.

Suivi Médical et Dentaire

Un suivi médical et dentaire. Un bilan dentaire et une prise en charge des lésions (érosions dentaires et caries, gingivite) dues aux vomissements est indispensable.

Un suivi médical vérifie l'état de santé général, les bilans sanguins. Un suivi gynécologique chez les jeunes femmes permet de s'assurer de la prise d'une contraception efficace même en cas de vomissements, car la dysménorrhée et l'aménorrhée ne protègent pas d'une grossesse.

Boulimie et hyperphagie boulimique : l'hospitalisation rarement envisagée. Les soins sont ambulatoires et l'hospitalisation est rarement nécessaire.

Conseils pour Gérer les Compulsions Alimentaires

Comment gérer une compulsion alimentaire ? Comment arriver à gérer les pulsions alimentaires ? Voici nos conseils pour les appliquer sans tarder et retrouver un rapport apaisé avec les aliments « à risque ».

Tablette de chocolat entière ou paquet de chips avalés à la va-vite sous le coup de la tristesse ou d’une contrariété : quand la nourriture sert de réconfort, la balance peut crier au secours ! Voici nos solutions pour comprendre vos compulsions alimentaires, y faire face et retrouver la ligne sans vous serrer la ceinture.

La fringale compulsive ou compulsion alimentaire, nommée « craving » en anglais, est une envie incontrôlable de manger de toute urgence un aliment « plaisir » pour obtenir un réconfort immédiat. Elle devient pathologique dès lors que les aliments sont absorbés sur un temps très court, sans réelle sensation de faim, sans arriver à s’arrêter, et souvent en grande quantité. Il y a cette notion de perte de contrôle.

Causes des Compulsions Alimentaires

Stress, anxiété, fatigue, émotions difficiles, mal-être… Les compulsions alimentaires peuvent avoir plusieurs causes : stress, anxiété, fatigue, mal-être, émotions difficiles, baisse d’estime de soi, dépression, manque de sommeil… Elles peuvent aussi être le symptôme d’un trouble du comportement alimentaire (TCA). Les régimes alimentaires trop restrictifs peuvent également entraîner des pulsions alimentaires pour compenser les privations trop fortes, sans compter le stress lié à la peur de grossir.

Conséquences des Compulsions Alimentaires

Chez certaines personnes, les compulsions alimentaires sont ponctuelles et disparaissent rapidement, sans avoir de conséquences importantes sur le corps et la santé. Mais pour d’autres, à long terme, elles peuvent entraîner une prise de poids rapide, une addiction au sucre, mener au surpoids ou à l’obésité, et par conséquent favoriser le risque de maladies cardiovasculaires, d’hypertension artérielle et de maladies cardiaques. Heureusement, il existe des solutions pour y faire face.

Les mauvaises habitudes alimentaires peuvent favoriser les pulsions alimentaires sucrées comme salées ou les grignotages compulsifs.

Astuces Diététiques

  • Fuyez les régimes trop restrictifs: Trop se priver provoque des fluctuations de la glycémie qui déclenchent les fringales et des carences en vitamines et minéraux responsables du stress et des baisses de moral.
  • Rétablissez un bon rythme alimentaire: Il n’y a rien de pire pour générer des pulsions que de sauter un repas ou de trop l’alléger : l’organisme a besoin d’un apport énergétique réparti tout au long de la journée.
  • Contre le stress et la fatigue, misez sur le magnésium: C’est le minéral antistress par excellence ! En manquer favorise les baisses de régime et l’anxiété, donc les pulsions.
  • Faites la paix avec les aliments “doudous”: Ni le chocolat, ni les chips, ni même la charcuterie ne sont “méchants” : ce sont les abus qui posent problème !
  • Invitez toutes les familles d’aliments à votre table: Des viandes, poissons, œufs et laitages, qui sont riches en protéines de qualité au pouvoir satiétogène.

Solutions pour Éviter les Grignotages Nocturnes

Le problème des grignotages le soir ou la nuit. De nombreuses personnes grignotent compulsivement le soir, en rentrant chez elles, lorsqu’elles relâchent la pression après une journée de travail. Ou bien se lèvent la nuit pour manger, même si elles n’ont pas faim. Il existe aussi des astuces pour éviter de céder à ces grignotages nocturnes.

Relaxation et Thérapie

  • Mettez-vous à la relaxation ou à l’hypnose: Respiration profonde, sophrologie, méditation, cohérence cardiaque, hypnose, pleine conscience… De nombreuses techniques existent pour canaliser rapidement les émotions et favoriser un meilleur équilibre psychique sur le long terme.
  • Consultez un psychologue: La pulsion alimentaire est souvent d’origine psychologique. Ainsi, n’ayez pas peur de faire appel à un psychologue, un psychiatre ou même un nutritionniste.
  • Testez les médecines douces (homéopathie, phytothérapie, etc.): Certaines médecines douces comme l’homéopathie, la phytothérapie avec des plantes contre les pulsions sucrées, l’acupuncture ou la réflexologie peuvent être utilisées comme complément de traitement efficace pour soigner les personnes souffrant de TCA et de pulsions alimentaires.
  • Redonnez au sommeil une place centrale: Si on ne dort pas assez, l’organisme sécrète plus de ghréline, une hormone qui stimule l’appétit, et moins de leptine, une hormone qui favorise la satiété.

Autres Astuces Utiles

  • Restez entouré: Difficile de se goinfrer compulsivement devant les autres ! Lorsque la pulsion arrive, mieux vaut rester entourée, même d’inconnus, donc éviter de rester seul.e chez soi.
  • Trouver une « alternative plaisir »: Voir un film, faire du shopping, aller chez le coiffeur, pratiquer un sport, préparer une recette, peindre, chanter… Peuvent procurer autant de plaisir qu’une tablette de chocolat.
  • Autorisez-vous à relâcher la pression: Enfin, autorisez-vous à relâcher la pression dans tous les domaines, pas seulement la nourriture (travail, famille, sport…).

Le Rôle de l'Ostéopathie

Comment l'ostéopathie peut-elle vous aider ? La boulimie est un comportement compulsif où se manifeste un sentiment de vide profond, de “vouloir se remplir” lors d’un sentiment d’impuissance. On parle d'hyperphagie boulimique lorsque ces crises ne sont pas associées aux comportements compensatoires. Il est également possible que ces crises soient la révélation d’une carence ou d’une maladie (par exemple, la mononucléose ou l'hypothyroïdie).

Facteurs Favorisant les TCA

  • Les traumatismes: Les traumatismes font partie de notre histoire personnelle et favorisent un sentiment de dévalorisation et un comportement d’auto-sabotage.
  • Le cycle hormonal: Chez certaines femmes, les crises d’hyperphagie boulimique varient avec le cycle menstruel et sont plus fréquentes en deuxième phase du cycle (phase lutéale), lorsque les oestrogènes diminuent.
  • La naissance: Une naissance difficile peut perturber l’acquisition naturelle de réflexes et entraîner des postures compensatoires et des physiologies détournées.
  • Dans le ventre de notre mère...: Chercher à se remplir revient donc à revenir à ce sentiment d’être contenu, tout comme lorsque nous étions dans le ventre de notre mère.

Techniques et Conseils

  • le calme: mangez dans un environnement calme. Ce qui veut dire, prendre le temps de mâcher, de savourer et de respirer entre chaque bouchée. Ralentissez !
  • le corps a besoin de chaleur pour pouvoir digérer: mangez le plus possible d’aliments à minimum tiède. Vous pouvez également mettre une bouillotte placée contre le plexus solaire tout juste après le repas.
  • quelques compléments alimentaires: Le corps a besoin de « bonnes » graisses : aliments riches en oméga 3 (sardines, maquereaux, foie de morue ...) ou le complément alimentaire « krill ».
  • Orientez vous vers une alimentation dite “vivante": des légumes et fruits croquants, assaisonnés modestement, variés, crus ou tout juste cuits.
  • Dans le cas de crise liée au cycle menstruel: l'huile de de Fleur Bourrache est intéressante.
  • Parfois aussi ... assumez !: Quel que soit le contexte, lorsque vous sentez qu’une crise survient, explorez-vous, assumez-la.

La Naturopathie : Une Approche Holistique

Qu’est ce que la naturopathie? Définition de la naturopathie. La naturopathie est une médecine traditionnelle occidentale, non conventionnelle, reconnue par l’OMS. Son approche est holistique. Elle s’intéresse à l’individu dans sa globalité au sein de son environnement. Il faut ainsi comprendre dans quel environnement immédiat vit une personne pour mieux identifier ses troubles.

Définition et Méthodes

L’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) classe la naturopathie comme 3ème médecine traditionnelle mondiale, après les médecines traditionnelles chinoises et ayurvédiques. L’UNESCO la considère également comme une médecine traditionnelle depuis 1968. Elle se définit comme étant un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques.

La naturopathie dispose d’un ensemble de méthodes naturelles appartenant aux médecines complémentaires, comprenant :

  • l‘alimentation,
  • la phytologie (l’étude des plantes médicinales),
  • l’aromatologie (l’étude des huiles essentielles),
  • l’hydrologie (l’usage de l’eau).

La naturopathie comporte également l’exercice physique, la gestion du stress et des émotions. Elle utilise aussi les techniques manuelles, respiratoires et de relaxation pour ne citer que les principales.

La Naturopathie et les TCA

La naturopathie a pour mission de prévenir la maladie, de conserver la santé, ou de l’optimiser par un mode de vie plus sain.

A mon sens, elle peut probablement aider et sensibiliser une personne souffrant de TCA mais ne peut pas se substituer à la prise en charge classiquement préconisée dans les troubles des conduites alimentaires. Les TCA nécessitent toujours a minima une prise en charge médicale, psychologique et nutritionnelle. La naturopathie peut s’ajouter à cela si la personne malade y est réceptive.

Témoignages

Caroline, naturopathe, partage sa vision de l’alimentation. Voici un témoignage très intéressant de Caroline, herboriste et naturopathe, qui a erré un moment dans les TCA à l’adolescence. Elle s’est perdue plusieurs années dans des régimes très exclusifs. Surtout depuis qu’elle a des enfants, elle a cherché comment les nourrir au mieux. Elle s’est sortie de tous ces troubles en retournant vers une alimentation variée, équilibrée et non excluante.

Audrey, naturopathe et ancienne boulimique aide des personnes atteintes de TCA. Enfin, découvrez ci dessous la chaine d’une jeune femme Audrey devenue naturopathe, qui a souffert de boulimie et qui expose son histoire. Dans sa pratique, elle aide souvent des personnes atteintes de troubles alimentaires. Elle a réalisé sur sa chaine de multiples vidéos au sujet des TCA. Elle confirme et le dit haut et fort : il est possible de guérir d’un TCA.

En conclusion, la naturopathie contribue ainsi à la promotion d’une santé globale et durable, qui ne se substitue jamais à la médecine conventionnelle.

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