Les colis alimentaires sont des paniers garnis de denrées alimentaires, conçus pour apporter une aide concrète aux personnes en situation de précarité. Ils peuvent être composés de produits frais ou de produits non périssables comme des conserves, des produits secs et parfois, certains produits d’hygiène. Ces paquets permettent habituellement aux bénéficiaires de pouvoir réchauffer ou de cuisiner un repas sain et équilibré.
Fonctionnement du Système des Colis Alimentaires
Cette forme de distribution solidaire est réalisée à titre gratuit, sans contrepartie. Les colis sont constitués grâce :
- aux dons alimentaires réunis lors de collectes auprès des particuliers, des entreprises, des supermarchés ou des producteurs locaux.
- à la récupération des invendus de la grande distribution, des épiceries, des supérettes ou des agriculteurs.
Les vivres sont ensuite triés par des bénévoles ou des salariés, les produits sont envoyés à des centaines de centres de distribution (associations, organisations caritatives, banques alimentaires, épiceries solidaires ou centres communautaires locaux), qui les stockent dans des conditions optimales.
Accès aux Colis Alimentaires
Ce sont généralement les travailleurs sociaux et leurs partenaires, tels que les centres communaux d’action sociale (CCAS) ou les espaces solidarité insertion (ESI), qui orientent les personnes dans le besoin vers les lieux de distribution des aliments. Pour bénéficier de colis alimentaires, les personnes démunies peuvent directement s’inscrire auprès des associations et des organisations. Certains points de distribution sont fixes, il suffit donc de s’y présenter aux jours et aux horaires prévus afin de recevoir son panier alimentaire.
Objectifs et Bénéfices des Colis Alimentaires
La distribution de colis alimentaires est d’abord un moyen de fournir une source régulière et fiable de nourriture à ceux qui en ont le plus besoin. Cette forme d’aide alimentaire propose un accès à une quantité suffisante de nourriture saine et équilibrée, ce qui permet de réduire la faim, de prévenir la malnutrition et les maladies. En recevant des colis alimentaires, les familles ont aussi la possibilité de mieux gérer leurs finances. La distribution de colis est d’ailleurs un excellent moyen pour les équipes d’établir un contact avec les personnes vulnérables et de leur proposer des mesures d’accompagnement complémentaires.
Composition Idéale d'un Colis Alimentaire
Pour l’ensemble des structures de l’aide alimentaire, indépendamment de leur taille et de leurs missions (distribution de colis, gestion d’une épicerie sociale), la constitution d’une offre alimentaire équilibrée est un enjeu fondamental. Pourtant, les recommandations exprimées sous forme de fréquences de consommation journalières (au moins cinq fruits et légumes par jour, par exemple) ou hebdomadaires (du poisson deux fois par semaine) ne sont pas adaptées au contexte de l’aide alimentaire. En effet, ces conseils n’indiquent pas combien il faudrait mettre de fruits et légumes et de poisson dans un panier de 15 kg, par exemple.
Aussi, afin de faciliter la constitution de dons équilibrés sur le terrain, un référentiel spécifique à l’aide alimentaire a été élaboré en 2008 (Darmon, 2008). Nous présentons ici la révision de ce référentiel pour qu’il intègre les dernières recommandations françaises de consommations alimentaires et d’apports en nutriments. Ce travail a été réalisé en s’appuyant sur les données de la dernière étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA 3) en France métropolitaine [2].
La figure 1 compare la répartition des groupes d’aliments en pourcentage du poids total (et des catégories d’aliments en pourcentage du poids de leur groupe) entre l’ancien et le nouveau référentiel. Dans ce dernier, deux types d’aliments à favoriser font leur entrée : les légumineuses (au moins 4 % du poids total tel que consommé) et les fruits à coques (3 % du poids des fruits et légumes tel que consommé). La catégorie viande hors volaille est à limiter (pas plus de 28 % du poids du groupe viandes, œufs et poissons). On note aussi une légère augmentation de la part des fruits et légumes (au moins 37 %, contre 33 % en 2008) au détriment de celle des produits laitiers (20 %, contre 25 % en 2008). Comme dans le précédent référentiel, les pourcentages sont exprimés en parts pondérales des aliments tels que consommés (pâtes cuites, fruits épluchés).
Pour appliquer ces recommandations, les associations doivent appliquer des facteurs de conversion dits de « proportion comestible », permettant de passer du poids d’un aliment « tel que distribué » au poids d’un aliment « tel que consommé » (les ordres de grandeur de ces facteurs de conversion sont indiqués dans l’annexe 2). Pour les aliments comportant des déchets, le poids tel que distribué est multiplié par un facteur de conversion inférieur à 1 afin de connaître le poids tel que consommé : généralement 0,6 à 0,7 pour les viandes et poissons ; 0,9 pour les oeufs et 0,7 à 0,9 pour les fruits et légumes.
Pour les aliments absorbant de l’eau à la cuisson ou la préparation, le poids sec est multiplié par 3 pour les pâtes, le riz, la semoule et les légumineuses (achetées sèches) ; 7 pour la purée lyophilisée et 10 pour le lait en poudre. Pour les aliments en conserve, le poids net égoutté est retenu et le facteur de conversion est de 1, comme pour la plupart des autres aliments. Le conditionnement des produits doit également être pris en compte dans la constitution de paniers respectant le référentiel.
Ainsi, le tableau 1 propose des exemples concrets de dons d’une quinzaine de kilos respectant le nouveau référentiel, l’un pour la saison printemps/été et l’autre pour la saison automne/hiver.
Exemples d'Initiatives et Projets
Plusieurs initiatives locales et nationales contribuent à la distribution de colis alimentaires :
- Le Village alimentaire de l’association Cœurs Résistants - Rennes: Les colis alimentaires de l’association sont accessibles à tous sans orientation par un travailleur social.
- Les « paniers-repas à cuisiner chez soi » des Restos du Cœur - France: Chaque individu accueilli remplit son panier en fonction de la composition de son foyer.
- Le dispositif « Croix-Rouge sur roues » de la Croix-Rouge - France: Les équipes fournissent une aide matérielle qui peut être alimentaire mais également vestimentaire ou d’accès aux produits d’hygiène.
- Les colis alimentaires de la Fondation Fundesotec - Équateur: La Fondation Fundesotec agit sur la sécurité alimentaire des personnes vulnérables ou ayant un faible revenu.
Lieux Collectifs pour Cuisiner les Produits des Colis
Or parmi, les personnes bénéficiaires des colis alimentaires, certaines n‘ont pas accès à des équipements de cuisine (exemple : les personnes hébergées à l’hôtel). En réponse à ce constat, les acteurs de la lutte contre la précarité alimentaire développent des solutions pour faciliter l’accès à des lieux pour cuisiner.
- L’initiative « Palais en partage » au Palais de la Femme - Île-de-France: Ces cuisines partagées permettent à des femmes n’ayant pas les équipements nécessaires à la préparation d’une alimentation de qualité de pouvoir se retrouver pour échanger et améliorer leur alimentation ainsi que celle de leur famille.
- Le relais popotes - Bordeaux: Le projet « Relais Popotes » consiste à mettre à disposition des espaces-cuisines existants et non utilisés à plein temps, au sein d’associations par exemple, sur des créneaux horaires identifiés, afin d’offrir la possibilité de préparer des repas aux nombreuses personnes vivant dans des conditions d’hébergement précaires qui ne leur permettent pas de cuisiner.
Saison | Exemples de denrées |
---|---|
Printemps/Été | [Insérer ici la liste des denrées typiques] |
Automne/Hiver | [Insérer ici la liste des denrées typiques] |
TAG: