L'histoire fascinante des anciens pots de confiture Félix Potin

Les jolis pots en grĂšs que nous aimons tant chiner aujourd’hui pour notre dĂ©coration Ă©taient utilisĂ©s autrefois pour conserver liquides et aliments. On disait « L’étĂ© est nourrisseur, l’hiver est consommateur ». La conservation des aliments dĂ©butait dĂšs le mois de juin et continuait jusqu’au dĂ©but du mois de dĂ©cembre.

Aux premiĂšres et simples mĂ©thodes de conservation (le sĂ©chage), ont succĂ©dĂ© les techniques de salaison, la conservation par le sucre (les confitures) et la fermentation (vin, fromage, choucroute
). Au 19° siĂšcle est apparue la conservation par la chaleur.

Les différents types de pots en grÚs

Il existait différents types de pots en grÚs, chacun ayant une utilisation spécifique :

  • Saloirs / pots Ă  graisse en grĂšs uni ou jaune du sud-ouest : Les morceaux de viande y Ă©taient conservĂ©s dans la graisse et dans le sel et l’on se servait rĂ©guliĂšrement de ces provisions qui Ă©taient censĂ©es durer toute l’annĂ©e.
  • Pots de moutarde : Lors de l’exposition “Moutarde Ă  Dijon” en 1984, au musĂ©e de la vie bourguignonne, une typologie des pots de moutarde a Ă©tĂ© Ă©tablie.
  • Vinaigriers : La fabrication domestique du vinaigre Ă©tait une pratique trĂšs rĂ©pandue en France Ă  la fin du XIXĂšme siĂšcle.

Félix Potin : Un pionnier de la grande distribution

« FĂ©lix Potin on y revient ! »  DerriĂšre ce slogan, se cache le pionnier de la grande distribution. Un homme qui a rĂ©volutionnĂ© le monde de l’épicerie. Les anciens Parisiens s’en souviennent encore ! Les magasins FĂ©lix Potin avaient, il est vrai, pignon sur rues Ă  Paris . Mais connaissez-vous l’étonnante histoire qui se cache derriĂšre cette enseigne, qui a rĂ©volutionnĂ© le commerce dans la capitale ?

Les débuts de Félix Potin

Le fabuleux destin de FĂ©lix Potin commence Ă  Paris en 1836. Ce fils de cultivateur d’à peine 16 ans, Ă©levĂ© dans l’Essonne, se fait embaucher comme commis dans une Ă©picerie. Il y restera huit ans, le temps d’apprendre les ficelles du mĂ©tier avant d’ouvrir en 1844 son propre magasin. Le choix de la rue Neuve-Coquenard, trĂšs passante et proche des Halles, se rĂ©vĂšle judicieux.

A l’époque, les denrĂ©es alimentaires se vendent en vrac et le prix est dĂ©fini « Ă  la tĂȘte du client », ce qui ne manque pas d’agacer les consommateurs. Profitant du renouveau de Paris avec le baron Haussmann, s’inspirant des grands magasins de nouveautĂ©s, FĂ©lix Potin affiche des prix fixes et une phrase fĂ©tiche : « une marchandise de qualitĂ© Ă  bon poids et bon prix ».

L'ascension de la marque

FĂ©lix Potin veut fidĂ©liser la clientĂšle. Il prĂ©fĂšre vendre davantage et moins cher pour fidĂ©liser sa clientĂšle. GrĂące Ă  l’arrivĂ©e du chemin de fer, il Ă©vince petit Ă  petit les grossistes et autres intermĂ©diaires pour travailler en direct avec les producteurs. Les annĂ©es 1860 marquent son ascension avec l’ouverture des boutiques du boulevard SĂ©bastopol, du boulevard Malesherbes et plus tard, celle de la rue de Rennes dans de magnifiques immeubles.

Les liqueurs sont distillĂ©es, les conserves de lĂ©gumes et les condiments sont prĂ©parĂ©s avant d’ĂȘtre mis en bocaux et Ă©tiquetĂ©s au nom de la marque. Un an plus tard, FĂ©lix Potin meurt prĂ©maturĂ©ment. Sa veuve et ses enfants reprennent le flambeau et continuent de faire prospĂ©rer l’enseigne dans toute la France. Les implantations de magasins se multiplient.

En quelques décennies, la Maison Félix Potin est devenue la plus grande épicerie du monde avec pas moins de 10 usines et 70 succursales. La Seconde Guerre mondiale marque un tournant.

Le déclin et la fermeture

Mais les temps changent et la concurrence gagne du terrain. MalgrĂ© les bons et loyaux services rendus Ă  une clientĂšle fidĂšle, le leader du commerce de proximitĂ© amorce son dĂ©clin dans les annĂ©es 80 et ferme dĂ©finitivement ses portes en 1995. Aujourd’hui, la Maison Potin existe toujours sous la forme d’un distributeur de produits frais pour les collectivitĂ©s, hĂŽtelleries et restaurants dans le sud de la France.

La confiture Félix Potin : Un souvenir gourmand

Le slogan « FĂ©lix Potin, on y revient ! » prend une nouvelle saveur lorsque l’on dĂ©couvre que la marque disposait de sa confiture. Les gourmands savent, plus que d’autres, que la confiture, on y revient en effet ! Avec les doigts, la cuillĂšre ou la baguette fraĂźche


Et nous voilĂ  de dĂ©couvrir qu’il y en avait des confituriers, que dans chaque rĂ©gion, ils Ă©taient les marqueurs d’un savoir-faire et les tĂ©moins vivants de la transformation des fruits qui poussaient dans les vergers.

Le mystĂšre des pichets Henkel

Ah, le fameux pichet Henkel Ă  motifs de jolie pomme rouge... On le voit partout ces derniers temps, pas une cuisine d'accro Ă  la dĂ©co vintage qui en soit dĂ©pourvu, pas une brocante rĂ©tro sans l’apercevoir sur un coin de table... Et pourtant. Ce pichet, c'est juste le GROS mystĂšre de l'histoire de la dĂ©co.

J'ai cherché pendant des heures, dans toutes les langues, sur tous les sites, à coups de recherche de numéro de marque, d'écumage du site de l'INA et de L'INPI (oui je me suis acharnée) mais rien à faire, ce truc n'a pas d'histoire... Alors que la marque, c'est Henkel. RIEN de RIEN.

Uniq1 du blog / boutique vintage Uniq a Ă©galement menĂ© sa petite enquĂȘte de son cĂŽtĂ©, en allant jusqu'Ă  contacter Henkel France. Et la rĂ©ponse a Ă©tĂ© assez surprenante : ils ne savent rien de ces pichets, de ces verres alors que c'est juste un des symboles des annĂ©es 70. Et que c'est marquĂ© Henkel en gros dessus.

J'ai la chance de possĂ©der moi-mĂȘme un pichet Henkel, qui appartenait Ă  ma maman. Je l'ai vu toute mon enfance, il a rythmĂ© mes goĂ»ters et mes verres de grenadine et j'y tiens comme Ă  la prunelle de mes yeux, parce qu'il est beaaaau et parce qu'il me rappelle mon enfance.

Je poursuis mon enquĂȘte et dĂ©cide d'appeller ma grand-mĂšre pour savoir si elle, elle a des infos Ă  ce sujet. Oui ma grand-mĂšre se souvient du pichet. Oui, elle se souvient de l'avoir donnĂ© Ă  ma mĂšre. Mais non, elle ne se souvient pas de l'avoir achetĂ©, puisqu'elle ne l'a jamais achetĂ©. ET VLAN.

Ce pichet, je sais que c'est un "Henkel" parce que je l'ai vu une centaine de fois sur le net. Mais mon pichet à moi, j'en mettrais ma main à couper, je n'ai JAMAIS vu écrit "Henkel" dessus. - Henkel a bel et bien produit ces P****** de pichets. Cependant, ces pichets ont été fabriqués par une marque appartenant au groupe Henkel, Hermeverre.

  • Cette marque a disparu de la surface de l'internet aux alentours de 2008.
  • Donc en 2008 il s'est passĂ© un truc qui a fait que Henkel Ă  dĂ©cidĂ© de faire genre ils ont jamais eu aucun rapport avec ces pots.

En rĂ©sumĂ©, je n'ai pas appris grand-chose, si ce n'est que les pots Henkel, ben c'est vraiment Henkel qui les a bel et bien produits un jour mĂȘme si ils l'ont oubliĂ©. Par contre, dans mes recherches j'ai appris PLEIN de trucs sur les Tupperware. Mais je n'ai jamais eu de rĂ©ponse.

Bref, si vous avez des infos sur ces pots, BALANCEZ !!! Des pubs, des emballages avec des bribes d'infos, n'importe quoi.

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