Alimentation des Volailles : Composition et Utilisation

L'alimentation joue un rôle crucial dans la santé, la croissance et la production des volailles. Chez Maître CoQ, il est primordial de bien nourrir les volailles pour mieux nourrir les hommes, en portant une attention particulière à la qualité et à la diversité de leur alimentation.

Bases de l'alimentation des volailles

Chez les volailles, l’énergie digestible n’est pas retenue pour caractériser la fraction de l’énergie brute ingérée utilisable par l’animal puisque les fèces et l’urine sont excrétés simultanément au niveau du cloaque. A l’inverse, l’énergie métabolisable (EM) est relativement simple à mesurer et de ce fait constitue le système énergétique le plus employé. La mesure in vivo de l’EM consiste donc en un bilan digestif dans lequel on détermine précisément les quantités ingérées et excrétées ainsi que les concentrations en énergie brute de l’aliment et des excréta préalablement déshydratés.

Énergie métabolisable

L’EM se décline en EM apparente ou vraie corrigées ou non pour le bilan azoté. Dans l’EM apparente (EMA), il n’est pas tenu compte des pertes d’origine endogène qui ne proviennent pas directement de l’aliment ingéré mais qui sont constituées de sécrétions digestives, de desquamations intestinales, de corps bactériens, de constituants azotés issus du catabolisme des protéines,… Cette EM sous-estime donc la valeur énergétique des aliments lorsque les niveaux d’ingestion sont faibles puisque, dans ces conditions, la part de l’endogène dans l’excrété total devient importante.

L’EM apparente ou vraie ne permet pas de comparer des oiseaux dont les niveaux de production et en particulier les rétentions protéiques, sont différents. Ce bilan peut être mesuré ou estimé. Son estimation est réalisée en mesurant le gain de poids (GP) des oiseaux pendant le bilan et en considérant qu’il renferme 20% de protéines soit 3,2% (20 / 6,25%) d’azote. Pour le calcul de l’EM à bilan azoté nul, on considère que l’acide urique est le constituant majeur de l’azote urinaire excrété et que la quantité d’énergie correspondant à 1 g d’azote excrété sous forme d’acide urique est de 8,22 kcal (ou 8,73 selon certains auteurs).

En définitive l’EMVn est la meilleure estimation de l’énergie métabolisable de l’aliment puisqu’elle est indépendante du niveau d’ingestion et ne prend pas en compte la fraction endogène ne provenant pas directement de l’aliment. Au plan théorique, seules les EMVn sont additives.

En pratique, la méthode la plus utilisée en Europe procède d’une alimentation ad libitum des volailles, qu’il s’agisse de poulets ou dindonneaux en croissance ou de coqs adultes. Dans ces conditions, les niveaux d’ingestion sont élevés lorsque les aliments distribués ne présentent pas de problème d’appétence et seule l’EMAn est déterminée.

On remplace donc une partie d’un aliment de référence connu par une proportion équivalente de la matière testée ; son EM est calculée par différence en faisant l’hypothèse de l’additivité entre les valeurs. Les taux d’incorporation des matières premières varient selon leur nature et les conditions pratiques d’emploi. Les deux types de valeurs énergétiques présentées dans les Tables sont des EMAn. La première correspond au coq adulte (qui sert de référence dans de nombreux laboratoires) et la seconde est adaptée au poulet âgé de 3 semaines.

Pour obtenir des EMA, il suffit de connaître ou de calculer la rétention azotée qui peut aller jusqu’à 40%, puis de la multiplier par la concentration en azote de l’aliment ou matière première et par 8,22 kcal. Les valeurs d’EMAn présentées dans les Tables ont été établies à partir de données obtenues dans des conditions d’alimentation ad libitum provenant d’organismes de recherche ayant retenu comme technique de bilan digestif une méthode très proche de celle décrite ci-dessus.

Nutriments essentiels

Un aliment équilibré avec les différentes graines et céréales est essentiel pour la santé et la production des volailles. La composition et la préparation d'un bon aliment est délicat à établir, notamment car la qualité des graines varie selon les années, les saisons, les moissons, les origines, les régions, etc.

Protéines

Les protéines sont essentielles au soutien de la ponte. Une alimentation riche en protéines favorise d’autre part la bonne croissance et le maintien de la masse musculaire de la poule. Les sources de protéines couramment utilisées dans l'alimentation des poules pondeuses comprennent : le soja, le tourteau de colza, les pois, la féverole, et plus récemment, la farine de poissons ou la farine d’insectes. La graine de lin est particulièrement riche en protéine (20% !) mais elle reste très chère, recherchée pour son apport en Oméga 3 que l’on retrouve dans les œufs « bleu-blanc-cœur ». Elle demande aussi une certaine préparation pour être bien assimilée.

Glucides

Les glucides sont source d'énergie nécessaire à la poule pondeuse.

Lipides

Les matières grasses sont une source concentrée d'énergie, importante au bon métabolisme général, au développement des cellules, à la production d'hormones. Les lipides interviennent dans l'assimilation des vitamines dites liposolubles, vitamines A, D E et K qui sont indispensables aux volailles. Les sources de lipides dans l'alimentation des poules pondeuses comprennent les huiles végétales, les graisses animales et les graisses contenues dans les graines oléagineuses.

Graines utilisées pour l'alimentation des volailles

  • Le blé tendre : 100 g de blé entier environ 340-360 kcal.
  • Le maïs : 365 Kcal.
  • Le tournesol : 584 kcal. Protéines. 21%. Glucides.

Acides aminés

Les acides aminés jouent un rôle crucial dans la structure, le métabolisme et la physiologie des cellules. Les acides aminés interviennent dans la formation des protéines, jouent un rôle crucial dans le soutient de la ponte et le maintien de la bonne santé générale des volailles. 7 acides aminés dits « essentiels », sont combinés dans les protéines ingérées par la poule : Lysine, Méthionine Cystine, Triptophane, Thréonine, Isoleucine, Valine.

Acides aminés essentiels à la ponte

  • Méthionine : Cet acide aminé est essentiel pour la production d'œufs de haute qualité, car il est nécessaire à la formation de la coquille d'œuf.
  • Lysine : La lysine est importante pour la croissance et le développement des tissus chez les pondeuses. Elle favorise également la production d'œufs et améliore l'utilisation des autres acides aminés.

Sources de lysine

  • Soja : Les tourteaux de soja sont souvent utilisés comme source de protéines dans l'alimentation des poules pondeuses.
  • Farine de poisson : La farine de poisson est une autre source courante de lysine dans l'alimentation des poules pondeuses.

Minéraux

Le calcium et le phosphore sont les 2 minéraux les plus importants pour les poules pondeuses. Le calcium est essentiel pour la formation des coquilles d'œufs, tandis que le phosphore est nécessaire pour le métabolisme énergétique et la croissance osseuse.

Calcium pour les poules pondeuses

Le calcium particulaire (carbonate de calcium) ou les particules de coquilles d'huitres, ajouté à l'aliment, va pouvoir se dissoudre lentement dans le tube digestif au cours de la nuit et éviter que la poule n’en manque.

Disponibilité des nutriments

La valeur nutritionnelle d'une protéine dépend principalement de sa composition en acides aminés, mais la connaissance du profil des acides aminés est insuffisante pour juger de la qualité d'une matière première pour aliments pour animaux : les protéines peuvent être associées à d'autres composants tels que les glucides et elles peuvent également être modifiées par un traitement thermique, ce qui se traduit par des enzymes digestives moins efficaces.

Digestibilité des protéines

Une estimation globale de la digestibilité des protéines peut être obtenue en utilisant la méthode publiée par Terpstra et de Hart (1974), qui consiste à séparer chimiquement l'azote urinaire de l'azote protéique non digéré, les deux étant éliminés au niveau du cloaque. L'estimation de la quantité de protéines alimentaires non digérées permet de calculer la digestibilité des protéines.

Disponibilité des acides aminés

La disponibilité des acides aminés est définie comme la proportion d'un acide aminé qui est réellement utilisable par l'animal. Cette disponibilité n'est utilisée que pour les acides aminés essentiels et elle est estimée à l'aide de méthodes chimiques et biologiques. Seules les méthodes biologique ont un large éventail d'applications et sont capables de générer des données pour toutes les sources de protéines et leurs acides aminés.

Les méthodes de digestibilité in vivo qui permettent la caractérisation de tous les acides aminés alimentaires sont aujourd'hui les méthodes les plus courantes pour estimer la valeur protéique des matières premières pour l'alimentation des volailles. Elles consistent à déterminer la proportion de chaque acide aminé qui n'est pas éliminée dans les excréments, soit au niveau fécal, soit au niveau iléal. Des protocoles de mesure de la digestibilité iléale apparente et de digestibilité iléale standardisée ont été développés sont maintenant courants.

Au milieu des années 2010, le Centraal Veevoeder Bureau (CVB, Pays-Bas) a réalisé une collecte de données exhaustive de valeurs de digestibilité iléale en volailles. Des tables de valeurs de digestibilité iléale (apparentes et standardisées) des principales matières premières utilisées en volailles ont été publiées par le CVB en 2017 (Blok et Dekker, 2017).

Disponibilité du phosphore

La disponibilité du phosphore végétal a longtemps été estimée à 30%, mais de nombreuses études ont montré une grande variabilité de ce critère qui dépend de l’activité phytasique endogène des sources végétales, de la proportion de phosphore phytique dans les matières premières et aussi des traitements technologiques subis. Un des critères biologiques retenu pour son estimation est la minéralisation osseuse puisque la quasi-totalité du phosphore corporel est contenue dans le squelette.

La disponibilité du phosphore est donc une valeur relative par rapport à une référence, elle ne correspond ni à une digestibilité, ni à une quantité de phosphore libéré dans les contenus intestinaux. Elle est déterminée pour le paramètre le plus sensible : la minéralisation osseuse et dans un état de sub-carence en phosphore afin d’être dans la zone de réponse linéaire. Enfin, l’additivité des disponibilités du phosphore des matières premières n’est que partielle du fait d’une réponse curvilinaire de l’hydrolyse du phosphore phytique à un apport croissant de phytase.

Réglementation de l'alimentation des volailles

L’alimentation de la volaille et des autres animaux d’élevage est encadrée par le règlement n°767/2009 de l’Union européenne. Il stipule notamment qu’un aliment ne peut être commercialisé que s’il est considéré comme sûr et sans impact néfaste sur l’environnement et le bien-être animal. L’étiquetage doit en outre préciser la composition, la traçabilité et l’utilisation de l’aliment composé. Le règlement définit aussi la ration journalière d’un animal.

Alimentation des volailles chez Maître CoQ

Les sites de fabrication d’aliments qui approvisionnent les élevages de volaille Maître CoQ sont situés en France. Ils réceptionnent les matières premières (végétaux, minéraux, vitamines…). Leur qualité et leur quantité sont ensuite contrôlées. Cette première étape est cruciale, car élaborer une ration à la fois équilibrée et dont la composition est constante représente un défi complexe à tenir.

L’origine des céréales et autres matières premières qui viendront composer la nourriture des volailles est importante à plus d’un titre. La provenance française est un gage de qualité et de sécurité sanitaire. En termes de nutrition et d’alimentation des volailles, Maître CoQ est très attentif à ce que les éleveurs de volailles partenaires de la marque se fournissent en aliments de qualité.

Conscient de l’enjeu sanitaire et de son rôle pour la planète, Maître CoQ s’efforce de travailler avec des fabricants d’aliment qui élaborent l’alimentation des volailles dans les bassins de production des élevages afin de limiter autant que faire se peut son impact environnemental.

Gamme Bleu-Blanc-Cœur

Dans le but de satisfaire toujours plus les consommateurs, soucieux de se nourrir de façon saine et sans provoquer de dérèglements environnementaux, Maître CoQ a développé une gamme de volaille nourrie aux graines de lin en collaboration avec l’association Bleu-Blanc-Cœur.

Alimentation du poulet de chair

L’alimentation joue un rôle majeur dans la croissance, le poids et la vitalité du poulet de chair, de même que pour les qualités organoleptiques de sa viande. Conformément à la règlementation en vigueur, l’alimentation des poulets de chair Maître CoQ est composée notamment de céréales (blé, maïs pour l’essentiel).

La conduite alimentaire repose ainsi en pratique sur une gamme d’au moins 3 aliments qui couvrent les besoins des poulets lors des 3 principales phases de l’élevage : démarrage, croissance et finition. Les céréales entières utilisées dans l’alimentation des poulets de chair Maître CoQ sont toutes d’origine française. La fabrication de l’aliment est française : elle est réalisée dans des sites localisés à proximité des élevages partenaires.

Pour la qualité des matières premières et des produits finis, les fabricants d’aliments respectent le plan de contrôle et de surveillance OQUALIM. La démarche OQUALIM est une démarche au service des entreprises de nutrition animale et des filières d’élevage, qui certifie le respect des bonnes pratiques d’hygiène et des règles de traçabilité dans les usines de fabrication et qui organise des plans de contrôles mutualisés pour mieux surveiller les risques sanitaires.

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