Le syndrome du côlon irritable (SCI), également connu sous le nom de syndrome de l'intestin irritable (SII) ou colopathie fonctionnelle, est un trouble qui affecte le bon fonctionnement de l'intestin. En France, une personne sur dix est atteinte de ce syndrome. Aussi appelé syndrome de l’intestin irritable, ou colopathie fonctionnelle, ce trouble chronique touche 10% de la population.
Très fréquente, elle indispose une femme sur deux et un homme sur trois. Les femmes sont les plus concernées et ce, quel que soit leur âge. Le syndrome de l’intestin irritable ou SII (aussi appelé colopathie fonctionnelle), est un trouble du fonctionnement de l’intestin sans gravité mais qui peut affecter la qualité de vie de la personne. Du fait de sa chronicité, il peut être gênant et nuire à une bonne qualité de vie. Il peut apparaître à n’importe quel âge et disparaître pendant une certaine période avant une récidive. C’est pour cela que les seniors peuvent également être affectés par celui-ci.
Bien que bénin, ce trouble peut s’avérer handicapant dans notre vie sociale ou professionnelle. En règle générale, les personnes atteintes sont plus sensibles au niveau de l’intestin. Par conséquent, l’alimentation sera un allié précieux pour réduire les inconforts digestifs.
Comprendre le syndrome du côlon irritable
Avant d'explorer les aliments à éviter pour le colon irritable, il est important de comprendre en quoi consiste ce trouble. Le colon irritable, également connu sous le nom de syndrome du côlon irritable, est un trouble fonctionnel du gros intestin. Les symptômes du colon irritable peuvent varier d'une personne à l'autre, mais ils comprennent généralement des douleurs abdominales, des ballonnements, des diarrhées ou des constipations. Les symptômes du colon irritable peuvent être très variés et se manifester différemment d'une personne à l'autre. Cependant, certains symptômes courants comprennent des douleurs abdominales, des ballonnements, des gaz, des diarrhées et des constipations.
Les causes exactes du colon irritable ne sont pas encore complètement comprises, mais il est généralement admis que plusieurs facteurs peuvent contribuer au développement de ce trouble. Il est important de noter que le colon irritable est un trouble chronique qui nécessite une gestion à long terme. Les personnes atteintes de ce trouble doivent souvent adopter un régime alimentaire spécifique pour éviter les déclencheurs potentiels de symptômes.
Le syndrome de l’intestin irritable (SII) pourrait en partie être lié au stress ou à un épisode de fatigue intense. Néanmoins, les recherches montrent que l’anxiété et les épisodes de stress intense et prolongé sont des facteurs de risque.
Aliments à éviter en cas de colopathie fonctionnelle
Adopter une alimentation adaptée peut être bénéfique pour les personnes atteintes du colon irritable. Certains aliments sont connus pour aggraver les symptômes du colon irritable. Il s'agit notamment des aliments riches en matières grasses, comme les fritures et les plats préparés. Les aliments épicés, les produits laitiers, les légumes crucifères (comme le chou-fleur et les brocolis), les légumineuses, les aliments contenant du gluten et les édulcorants artificiels peuvent également être problématiques pour certaines personnes atteintes de ce trouble.
En effet, les aliments riches en matières grasses peuvent être difficiles à digérer pour les personnes atteintes du colon irritable. Ils peuvent provoquer des douleurs abdominales, des ballonnements et des diarrhées. Les aliments épicés, quant à eux, peuvent irriter la muqueuse intestinale et aggraver l'inflammation.
Les produits laitiers contiennent du lactose, un sucre qui peut être mal digéré par certaines personnes, provoquant ainsi des symptômes désagréables. Les légumineuses, comme les haricots et les pois chiches, contiennent des sucres complexes qui peuvent être difficiles à digérer et provoquer des gaz et des ballonnements. Les aliments contenant du gluten, comme le pain et les pâtes, peuvent également être problématiques pour certaines personnes atteintes du colon irritable, car elles peuvent provoquer une inflammation de l'intestin.
Sous cet acronyme se cache des catégories de glucides fermentescibles et difficiles à digérer. Une étude menée par Jasper Kamphuis à l’INSERM a mis en lumière le lien entre syndrome du côlon irritable et FODMAPs. Ses produits sont à l’origine des gaz intestinaux et des ballonnements. Dans notre alimentation moderne, on constate un excédent de glucides. Ces aliments ont un effet irritant sur l’intestin. Ils produisent généralement une surstimulation de ce dernier pouvant déclencher des épisodes de diarrhées ou des sensations de brûlures.
Boissons à éviter
En plus des aliments, certaines boissons peuvent également aggraver les symptômes du colon irritable. Les boissons gazeuses, les boissons contenant de la caféine, comme le café et le thé, ainsi que les boissons alcoolisées doivent être évitées autant que possible.
Les boissons contenant de la caféine, comme le café et le thé, peuvent stimuler le système digestif et provoquer des contractions intestinales, ce qui peut aggraver les symptômes. Les boissons alcoolisées, quant à elles, peuvent irriter la muqueuse intestinale et provoquer une inflammation.
Le café est un agresseur à éviter - voire à supprimer - en cas de diarrhée ou de selles molles. Pour arrêter, on diminue sa consommation d’une tasse par jour et on le remplace par de la chicorée, du succédané de café, une infusion de rooibos ou du Digestion yogi tea (disponibles en magasins diététiques). Limitez aussi les boissons gazeuses et l’alcool.
Il est donc recommandé d'éviter ces boissons et de privilégier la consommation d'eau, qui aide à hydrater le corps et à maintenir un bon fonctionnement du système digestif.
Conseils pour une alimentation adaptée
Adapter son alimentation peut être une étape importante pour gérer les symptômes du colon irritable. Il est essentiel de comprendre qu'il n'y a pas de solution universelle qui convienne à tout le monde, car chaque individu peut réagir différemment à certaines catégories d'aliments.
Analysez votre situation et notez les aliments qui font apparaître les symptômes (douleurs abdominales, flatulences, ballonnement…) ou les majorent. Si vous excluez de votre alimentation certains aliments, ne poursuivez pas ce régime s’il n’est pas efficace d’emblée ou s’il perd son efficacité au bout de 2 mois. Ne cumulez pas plusieurs régimes ou ne faites pas de régime trop restrictif car vous pourriez souffrir de carences nutritionnelles et vitaminiques. Vous pouvez demander conseil à votre médecin qui vous adressera à un.e diététicien.n.e.
Pour remplacer les aliments à éviter, il est recommandé de consommer des aliments faibles en matières grasses, tels que des viandes maigres, du poisson, des légumes cuits et des fruits frais. Les aliments riches en fibres solubles, tels que les avocats, les graines de lin et les légumes verts, peuvent également être bénéfiques.
Consommer des légumes à chaque repas garantit un apport suffisant en vitamines et nutriments. Mais si vos intestins sont fragiles, il est préférable d’éviter les crudités. Pour faciliter le travail de l’intestin, faites cuire vos légumes à la vapeur ou en cuisson douce afin de préserver leur goût mais aussi leurs vitamines et nutriments.
En cas de colopathie fonctionnelle, nous vous recommandons d’éviter les viandes grasses. En cas de syndrome du côlon irritable, on préfère les sources de protéines peu grasses : volailles sans la peau, poissons blancs, œufs… Mais on peut aussi privilégier les petits poissons gras comme la sardine et le maquereau.
Les fruits ont une forte teneur en fructose, un glucide qui fermente dans le côlon. Il est donc préférable de les consommer en petite quantité. Cela permet de profiter de leurs bienfaits nutritionnels en évitant les fermentations responsables de gaz. On se limite à deux, trois fruits par jour, juste mûrs.
Pendant un temps, nous vous conseillons d’arrêter les produits laitiers. Ces derniers contiennent du lactose. Le lactose et les protéines du lait présents dans les produits laitiers peuvent en effet être mal tolérés. Pour le savoir, on troque le lait et ses dérivés (yaourts, fromage…) contre des jus végétaux (riz, yaourt de soja…) enrichis en calcium. Si cela s’améliore, on les réintroduit progressivement et en petites quantités, en favorisant brebis et chèvre.
Réduisez la consommation d’aliments qui peuvent être acides pour l’intestin : le café, le thé, l’alcool, les épices, les agrumes, etc.
Lorsque l’on souffre du syndrome du côlon irritable, la question de l’intégration des pâtes dans le régime alimentaire peut se poser. En effet, les pâtes, en tant que source de glucides, constituent une part importante de notre alimentation quotidienne. Il est essentiel de noter que le type de pâtes consommées peut faire toute la différence. Les pâtes à base de céréales complètes comme le blé entier sont riches en fibres, ce qui peut aider à réguler le transit intestinal. Par ailleurs, certaines personnes atteintes de ce syndrome peuvent être sensibles au gluten, une protéine présente dans le blé.
Enfin, la manière de cuisiner les pâtes peut également influer sur leur digestibilité. En conclusion, les pâtes peuvent être intégrées à l’alimentation d’une personne souffrant du syndrome du côlon irritable, à condition de choisir le bon type de pâtes et de les cuisiner de manière adéquate.
Optez par exemple pour un pain sans gluten comme le sarrasin, le riz, l’avoine, le quinoa, le millet, le kiwicha, le teff, le tapioca, le sorgho, le maïs. Cependant, chaque personne est unique et la tolérance à ces différents types de pain peut varier.
Autres recommandations
En adoptant une alimentation équilibrée, il est possible de favoriser une bonne santé intestinale et de réduire les symptômes du colon irritable. Une alimentation équilibrée fournit les nutriments dont le corps a besoin pour fonctionner de manière optimale. Il est recommandé de consommer une variété d'aliments, y compris des légumes, des fruits, des protéines maigres, des grains entiers et des graisses saines.
Lors des repas et en dehors, buvez 1 à 1,5 litre d’eau chaque jour pour bien vous hydrater. Essayez de répartir votre consommation d’eau tout au long de la journée et évitez de boire plus d’un verre d’eau à la fois.
Il est recommandé de maintenir un régime alimentaire régulier en essayant de manger à des heures régulières et de ne pas sauter de repas. Prenez vos repas à des horaires réguliers et faites 3 repas par jour sans en sauter. À chaque repas, mangez ni trop ni trop peu de façon à éviter la sensation de 'trop-plein après le repas' ou au contraire la sensation de faim entre deux repas », conseille également l’Assurance maladie.
Prendre son temps permet aussi d’être rassasié.e plus rapidement, donc d’absorber de moins grandes quantités de nourriture. La digestion commence en bouche ! On pose régulièrement ses couverts et on mastique bien de façon à broyer les aliments et à les imbiber de salive.
L'hydratation est essentielle pour maintenir un bon fonctionnement intestinal. Il est recommandé de boire suffisamment d'eau tout au long de la journée pour éviter la déshydratation et favoriser des selles régulières.
Vous pouvez demander conseil à votre médecin qui vous adressera à un.e diététicien.n.e.
Bien que la cause de cette maladie reste un mystère, les recherches démontrent qu’un repas santé peut tout à fait améliorer la qualité de vie des personnes atteintes. En cas de difficultés à composer vos menus, un service de portage de repas pourrait être une option adaptée pour vous.
L’activité physique possède de nombreux bénéfices pour la santé, et peut aider à soulager ou atténuer naturellement les symptômes du côlon irritable. Pratiquer une activité physique quotidienne et limiter votre stress (avec des exercices de relaxation par exemple) peut également contribuer à atténuer les symptômes.
L'exercice physique régulier peut contribuer à soulager les symptômes du colon irritable. L'activité physique stimule le transit intestinal et favorise un bon fonctionnement du système digestif. « Elle comprend tous les mouvements de la vie quotidienne, ceux effectués au travail et lors des loisirs », indique l’Assurance maladie : marcher, jardiner, bricoler, jouer avec les enfants… et, bien sûr, faire du sport. Des exercices de relaxation, la sophrologie, le yoga, etc.
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