L'idée de produire de la viande en laboratoire suscite un vif intérêt, car elle pourrait potentiellement offrir une alternative durable à la production de viande traditionnelle, souvent associée à des problèmes environnementaux, éthiques et sanitaires. Mais que signifie exactement ce terme surprenant ? Serait-il envisageable de produire de la viande en laboratoire comme on analyse des cellules ?
Qu'entendons-nous par viande in vitro ?
La viande in vitro est une technique qui consiste à réaliser une biopsie sur un animal vivant sans avoir à l’abattre. Des fibres musculaires sont obtenues en cultivant des cellules souches de muscle, qui proviennent de prélèvements tissulaires sur des animaux. L’opération est effectuée dans un incubateur. Cette technique utilisée est relativement très basique.
Les cellules souches de l’animal prolifèrent alors dans un milieu nutritif composé de protéines, d’acides aminés, d’hormones et autres facteurs de croissance.
Quels sont les avantages de cette viande de synthèse ?
Selon une étude menée par l’Université d’Oxford en 2011, la production de viande in vitro permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 96% par rapport à la viande conventionnelle. Si ces données paraissent plutôt positives et favorables à l’environnement, elles restent néanmoins relativement hypothétiques.
Cependant, il existe encore des défis à relever pour que la viande in vitro soit viable à grande échelle, notamment en termes de coûts de production, de réglementation et de perception des consommateurs. Il est important de poursuivre la recherche et le développement de cette technologie pour surmonter les défis et garantir sa viabilité à long terme.
Quelques dates clés :
- 2016 : L’entreprise « Memphis Meats » a créé la première boulette de viande sans abattre aucune vache.
- 2021 : L’usine de production de viande « Upside Foods » a ouvert ses portes à Emeryville, en Californie.
Pour exemples : l’entreprise « Vital Meat » située à Nantes, a choisi de se tourner vers la culture de cellules de poulet mais aussi de canard.
Qu'en pense la communauté scientifique ?
Pour la communauté scientifique, les données publiées demeurent à ce jour trop approximatives et trop peu nombreuses pour pouvoir donner un avis tranché sur la question. De plus, le procédé utilisé en laboratoire, à savoir l’importante multiplication de cellules, entraine un risque important de dérive génétique.
Une trop grande multiplication cellulaire peut engendrer « des erreurs » de reproduction de ces cellules qui vont alors se modifier et se détériorer.
Quelles alternatives à la viande in vitro ?
Si protéger les animaux de l’élevage intensif et de l’abattage tout en protégeant l’environnement est à première vue séduisant, d’autres alternatives peuvent également être envisagées et font, elles aussi, l’objet de nombreuses études. Une prise de conscience est néanmoins nécessaire.
Il est urgent de mieux consommer. A l’issue d’une quarantaine d’auditions, le rapport souligne que cette viande cultivée « ne sera pas dans nos assiettes avant au moins 2025. Pour autant, il faut se positionner dès aujourd’hui ».
Olivier Rietmann, sénateur (LR) et co-rapporteur de cette mission d’information, insiste : « Nous sommes dans une période charnière. Pour l’heure, en France, toutes les avancées sont privées.
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