PYLERA est une association triple, fixe, disponible sous forme de gélule, contenant du sous-citrate de bismuth potassique, du métronidazole et du chlorhydrate de tétracycline, et indiqué dans l'éradication de H. pylori.
Qu'est-ce que PYLERA ?
PYLERA est utilisé pour traiter des patients adultes ayant une infection due à Helicobacter pylori (H. pylori), une bactérie qui peut se développer dans la paroi de l'estomac et provoquer des ulcères.
PYLERA contient 3 composés actifs différents: le sous-citrate de bismuth potassique, le métronidazole et le chlorhydrate de tétracycline. La tétracycline et le métronidazole font partie d'un groupe de médicaments appelés antibiotiques.
PYLERA doit être pris avec un médicament appelé oméprazole. L'oméprazole est un médicament qui agit en réduisant la quantité d'acide produite par votre estomac.
En association à l'oméprazole, PYLERA est indiqué dans l'éradication de Helicobacter pylori et la prévention des récidives d'ulcères gastro-duodénaux chez les patients ayant un ulcère actif ou un antécédent d'ulcère associé à H. pylori.
Posologie et administration de PYLERA
3 gélules identiques de PYLERA sont à prendre à chaque prise, et 4 prises quotidiennes sont nécessaires : une prise de 3 gélules après le petit-déjeuner, une prise de 3 gélules après le déjeuner, une prise de 3 gélules après le dîner et une prise de 3 gélules au coucher (de préférence après une collation), soit un total de 12 gélules par jour sur une période de 10 jours.
Les gélules de PYLERA et les gélules/comprimés d’oméprazole doivent être avalés après un repas, en position assise, avec un grand verre d’eau (250 ml), en particulier au moment du coucher afin de réduire le risque d'ulcération œsophagienne lié au chlorhydrate de tétracycline (voir rubrique 4.8).
Ne jamais prendre de dose double. Si plus de 4 prises consécutives (1 jour de traitement) ont été oubliées, le médecin prescripteur devra être contacté.
Voie orale. Les gélules doivent être avalées entières sans être ouvertes.
Contre-indications de PYLERA
PYLERA est contre-indiqué chez les patients ayant une insuffisance rénale ou hépatique (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
- allergie aux imidazolés,
- insuffisance rénale,
- insuffisance hépatique,
- enfant de moins de 12 ans,
- grossesse,
- allaitement.
Mises en garde et précautions d'emploi
Il convient d’informer les patients susceptibles d’être exposés au soleil ou aux ultraviolets de la possibilité d’une telle réaction avec les tétracyclines. Le traitement devra être interrompu dès les premiers signes d’érythème cutané.
Le métronidazole doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des signes ou des antécédents de dyscrasie sanguine.
Une diminution de la posologie des anticoagulants oraux, comme la warfarine, peut être nécessaire au cours du traitement par PYLERA (le métronidazole peut prolonger le temps de prothrombine). Il convient de surveiller le temps de prothrombine. Aucune interaction avec l’héparine n’a été mise en évidence (voir rubrique 4.5).
Etant donné l'incidence accrue d'hypertension intracrânienne bénigne rapportée avec l'utilisation concomitante de rétinoïdes et de tétracyclines, une telle association doit être évitée (voir rubrique 4.4).
Des précautions sont nécessaires chez les personnes souffrant de myasthénie ou ayant des antécédents d'anomalie de la numération formule sanguine.
Ce traitement peut interférer avec certains examens des voies digestives et analyses de sang. Pensez à signaler sa prise si vous devez subir des examens.
Évitez l'absorption de boissons alcoolisées pendant le traitement et jusqu'à 24 heures après son arrêt : risque d'effet antabuse.
Evitez l'exposition au soleil et l'usage de lampes solaires pendant le traitement par PYLERA, car ce médicament peut amplifier les effets du soleil.
Interactions médicamenteuses
Aucune étude spécifique d'interactions médicamenteuses n'a été conduite avec PYLERA. Le recours à d'autres traitements concomitants administrés chez les patients recevant PYLERA devra faire l'objet d'une évaluation avant toute instauration du traitement.
Ce médicament ne doit pas être associé aux rétinoïdes (contenant de l'isotrétinoïne ou de l'acitrétine) à prendre par voie orale : risque d'hypertension intracrânienne.
Il peut interagir avec les médicaments contenant du disulfirame (ESPÉRAL).
Informez par ailleurs votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez un anticoagulant oral, un pansement digestif ou un médicament contenant du fer, du zinc, du lithium, de la phénytoïne, du phénobarbital, de la ciclosporine, du fluoro-uracile, du busulfan.
L'absorption de la tétracycline est réduite par les antiacides contenant de l'aluminium, du calcium ou du magnésium, les supplémentations à base de fer, de zinc ou de bicarbonate de sodium ou les produits laitiers.
Effets indésirables possibles
Les effets indésirables rapportés avec la prise concomitante de PYLERA et d’oméprazole au cours des études cliniques contrôlées, étaient cohérents avec les profils de sécurité d’emploi connus du sous-citrate de bismuth potassique, du métronidazole et du chlorhydrate de tétracycline lorsqu’ils sont administrés séparément.
Des réactions cutanées sévères telles que le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell : potentiellement fatal) ont été rapportées lors de l’utilisation de PYLERA et de ses composants individuels, le métronidazole et la tétracycline.
Comme les autres antimicrobiens, la tétracycline peut conduire au développement de surinfections.
Une neuropathie périphérique a été rapportée chez des patients traités par métronidazole, en général sur de longues périodes.
Avec la tétracycline, une altération de la fonction rénale a été rapportée, celle-ci étant majorée en particulier chez les patients ayant une insuffisance rénale préexistante. Ces effets sont proportionnels à la dose.
Conseils alimentaires pendant et après le traitement
Prendre des antibiotiques, c’est un peu comme utiliser un bulldozer pour éradiquer une infection. Certes, ils sont efficaces contre les bactéries, mais ils détruisent aussi une partie de notre précieuse flore intestinale. Résultat ? On est guéri, mais on souffre de troubles digestifs, de diarrhées persistantes ou de ballonnements.
"En combattant les bactéries responsables de votre infection, les antibiotiques éliminent également les bonnes bactéries présentes dans les intestins", explique Lauri Wright, directrice des programmes de nutrition à l'Université de Floride du Sud, interrogée par MedicalXpress. "D’où l’importance d’adapter son alimentation pendant et après un traitement antibiotique pour restaurer un équilibre intestinal optimal".
Les probiotiques pour régénérer le microbiote plus rapidement
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui aident à repeupler la flore intestinale et à limiter les effets secondaires des antibiotiques. Selon Theresa Gentile, porte-parole de l'Académie de nutrition et de diététique, après un traitement avec des antibiotiques : "On peut restaurer et repeupler le microbiote grâce aux aliments ou aux compléments probiotiques. Et prendre soin de son microbiote pendant un traitement, c’est lui donner les moyens de se régénérer plus rapidement".
Les meilleures sources alimentaires de probiotiques :
- Les yaourts nature et le kéfir, riches en lactobacilles et bifidobactéries.
- Les aliments fermentés : choucroute, kimchi, miso, kombucha.
- Le fromage frais "cottage cheese" et autres produits laitiers fermentés non pasteurisés.
Conseil pratique : prenez vos probiotiques à distance des antibiotiques (au moins 2 heures d’intervalle) pour éviter que les médicaments ne détruisent ces bonnes bactéries.
Des prébiotiques pour nourrir les bonnes bactéries
Les prébiotiques (à ne pas confondre avec les probiotiques dont on vient de parler) sont des fibres alimentaires non digestibles : après les avoir consommées, elles atteignent directement le côlon, où elles servent de nourriture aux bonnes bactéries intestinales.
On trouve des prébiotiques dans les légumes riches en inuline (asperges, artichauts, oignons, poireaux, ail), les fruits riches en pectine (pommes avec la peau, bananes pas trop mûres), les céréales complètes (avoine, seigle, orge) et les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges).
Attention en cas de diarrhée liée aux antibiotiques. Dans ce cas, introduisez progressivement ces fibres pour éviter d’aggraver les symptômes.
On peut manquer de vitamine K
Les antibiotiques peuvent tuer certaines bactéries produisant naturellement la vitamine K, essentielle à la coagulation sanguine. Pour compenser cette perte, Lauri Wright recommande d’augmenter sa consommation de légumes verts à feuilles : épinards, chou frisé, brocolis, blettes, choux de Bruxelles ou laitue.
Toutefois, si vous prenez des médicaments anticoagulants (également appelés anti-vitamine K), n'augmentez jamais votre apport en vitamine K sans en avoir parlé à votre médecin.
On n'oublie pas de boire
Les antibiotiques peuvent provoquer de la diarrhée et entraîner une déshydratation. Il est donc crucial de rester bien hydraté en consommant 1,5 à 2l d'eau par jour, ainsi que des bouillons de légumes riches en minéraux et électrolytes.
Sans oublier les infusions de menthe poivrée, de gingembre ou de fenouil, chères à nos grand-mères, pour apaiser les maux d'estomac.
Que manger pour prévenir et traiter l'infection à bactérie Helicobacter pylori?
Le régime alimentaire influence le risque de contracter l’infection à H. pylori. Des résultats antérieurs ont montré par exemple que les personnes qui ont un régime riche en céréales et en légumes sont plus épargnées par cette infection. En revanche, une alimentation riche en glucides et en produits sucrés la favorise.
L'alimentation joue également un rôle lorsqu'il s'agit de traiter l'infection. En effet, si le traitement antibiotiques est indispensable, les choix alimentaires et la consommation d'aliments spécifiques peuvent aider à se débarrasser de la bactérie H. pylori. En effet, certains aliments ont des propriétés antimicrobiennes, anti-inflammatoires ou encore antioxydantes.
Aliments recommandés
- Gingembre: Le gingembre est utilisé depuis longtemps comme remède contre les troubles gastro-intestinaux (ballonnements, vomissements, constipation…). Les études suggèrent que le gingembre -qui possède des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, antiulcéreuses et antitumorales- pourrait limiter la croissance de la bactérie H. Pylori en inhibant la sécrétion d'acide gastrique.
- Brocoli: Le brocoli pourrait aider à combattre la bactérie H. pylori. Une étude japonaise avait montré que le fait de donner quotidiennement 70 grammes de brocoli pendant 8 semaines à des personnes porteuses de la bactérie permettait de réduire les infections dans le groupe.
- Huile d'olive: Des tests en laboratoires avaient permis de montrer que des composés antioxydants (polyphénols) présents dans l'huile d'olive étaient efficaces contre plusieurs souches de la bactérie.
- Canneberge: Une étude parue dans la revue Advanced Science a montré que la canneberge grâce aux proanthocyanidines qu'elle contient est capable de rendre des bactéries plus sensibles aux antibiotiques.
Aliments à éviter
Selon une étude parue dans la revue Nutrition, une alimentation à index et charge glycémiques élevés est associée à un risque accru d’infection par la bactérie H. pylori. Les résultats indiquent notamment que les personnes qui consomment le plus de pain et de produits céréaliers raffinés sont plus susceptibles d'être porteuses de la bactérie H. pylori.
Les études épidémiologiques mettent en avant une association entre une alimentation riche en sel et l'infection à H. pylori. La teneur en sel stimule la croissance de la bactérie et une alimentation riche en sel a tendance à exacerber l'effet cancérigène d'H. pylori.
Tableau récapitulatif des conseils alimentaires
| Catégorie | Aliments recommandés | Aliments à éviter |
|---|---|---|
| Probiotiques | Yaourts nature, kéfir, choucroute, kimchi, miso, kombucha | |
| Prébiotiques | Asperges, artichauts, oignons, poireaux, ail, pommes, bananes, avoine, seigle, orge, lentilles, pois chiches, haricots rouges | |
| Vitamines | Légumes verts à feuilles (épinards, chou frisé, brocolis, blettes, choux de Bruxelles ou laitue) | |
| Autres | Gingembre, brocoli, huile d'olive, canneberge | Pain et produits céréaliers raffinés, aliments riches en sel |
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