Lorsque l’on parle de macarons, on pense souvent au macaron de Paris, cette pâtisserie sucrée dont les deux coques entourent une délicieuse garniture. Pourtant, un siècle avant l’apparition de ces incontournables sucreries, le macaron se déclinait sous plusieurs formes, encore présentes aujourd’hui. Parmi elles, le macaron de Montmorillon est parvenu à se démarquer grâce à sa forme atypique et son goût incomparable.
Origines et Histoire
D’après les récits historiques, le macaron fit son apparition sur le territoire français au début du XVIe siècle par l’intermédiaire de Marie de Médicis, de retour d’Italie. Rapporté en France au XVIème siècle par Catherine de Médicis, la recette du Macaron, biscuit fait d’amandes, de sucre et de blancs d’œufs, s’est vite répandue dans de nombreuses villes dont Nancy, Amiens, St Emilion. Au fil des années, cette étrange recette passa de bouche en bouche et se répandit dans les chaumières françaises, de Nancy à Saint-Jean-de-Luz, en passant par notre star du jour : Montmorillon.
Cité par Rabelais en 1552, popularisé via les couvents et monastères qui tirent du gâteau une source de revenus, le macaron apparaît à Montmorillon au XVIIème siècle. On retrouve d’ailleurs la trace d’une commande dans les registres du prieuré de la Maison-Dieu en 1673.
L’histoire des macarons de Montmorillon prit un tournant décisif au milieu du XIXe siècle, lorsque les sœurs Chartier se lancèrent dans la fabrication des macarons. A l’origine deux sœurs à la fin du 19 ème siècle, Marie Rose et Marie Louise Chartier, héritent d’une longue tradition de fabricants de macarons dans la ville poitevine.
La Maison Rannou-Métivier
C’est à la famille Rannou-Métivier que l’on doit, dès 1919, la renommée du macaron de Montmorillon. La maison Rannou-Métivier est donc créée en 1920 au 32 bd de Strasbourg, adresse principale de la boutique encore aujourd’hui. Aujourd’hui, la Maison Rannou-Métivier est la plus ancienne fabrique de Macarons de Montmorillon. Au plus loin des origines de la Maison Rannou-Métivier, on retrouve le sieur Louis Perrin, confiseur à Montmorillon dans les années 1800. Sa fille unique au prénom prédestiné, Madeleine épouse Fernand Rannou en 1920.
Labellisée entreprise du patrimoine vivant, Rannou Métivier cuisine les macarons de Montmorillon depuis plusieurs centaines d’années. Pour déguster ces petits gâteaux à l’amande en forme de couronne ducale, la Maison Rannou-Métivier vous ouvre ses portes à Montmorillon, mais également à Poitiers, Châtellerault, Saint-Julien-l’Ars et Tours. Néanmoins, la boutique de Montmorillon dispose d’un atout prestigieux.
À Montmorillon dans le Sud-Vienne, la maison Rannou-Métivier conjugue avec délice, saveurs et savoir-faire. Les savoir-faire se transmettent en effet dans cette famille depuis 5 générations. La recette traditionnelle des macarons demeure ainsi inchangée depuis plus de 150 ans.
Le Musée du Macaron
Pour connaître tous les détails de son histoire, le Musée du macaron à Montmorillon nous offre une visite historique et gourmande du petit biscuit rond. Ici pas de coques multicolores et plus de 20 parfums ! La maison Rannou-Métivier a créé au 1 er étage de sa boutique un musée où est expliquée l’histoire de l’amande et de son arbre. Ce Musée de l’Amande et du Macaron vous dévoilent ainsi l'histoire et les coulisses de la fabrication de ce célèbre et délicieux biscuit aux amandes.
Le départ savoureux d’une histoire qui se raconte au Musée du Macaron à travers une toute nouvelle scénographie. À hauteur d’enfants, c’est le « petit pâtissier » qui se charge de mettre en images et en jeu de piste le précieux fruit à coque. Ingrédient essentiel, l’amande est un des fils rouges du musée. Arboriculture, pollinisation, petite et grande histoire s’entrecroisent sur les murs. Les grands y découvriront le voyage du « maccherone » importé en France par Catherine de Médicis.
Au sein de l’espace atelier, machines et ustensiles racontent l’authenticité des gestes qui, pour beaucoup, n’ont pas changé depuis plus d’un siècle. À proximité de l’impressionnant four-tunnel, tamis, douilles et moules témoignent de ce savoir-faire artisanal. Au chapitre des objets insolites, la seringue à macarons est une curiosité à ne pas manquer… tout comme l’étape gourmande de fin de visite où vous pourrez croquer dans ce délicat petit gâteau.
L'histoire de l’amandier à travers les continents et les siècles est une des thématiques proposées au musée. Vous en saurez ainsi plus sur l’amande douce et l’amande amère. L’histoire et la fabrication du macaron a bien entendu toute sa place au cœur de l'espace d'exposition. Un parcours ludique et gourmand qui fera le bonheur des enfants comme des plus grands. La visite met en effet en éveil tous les sens pour une découverte interactive. En plus des panneaux descriptifs, riches en illustrations, des bornes interactives, la projection d'un film, des machines et instruments de cuisine anciens, vous feront plonger au cœur de cette histoire gastronomique. De quoi vous mettre en appétit pour passer un bon moment en famille, avec des amis, ou en solo pour les plus gourmands.
La Recette Traditionnelle
Une recette du 16 ème siècleLa recette du macaron a à priori été rapportée par Catherine de Médicis, au 16 ème siècle. A partir de cette époque, ce biscuit fait d’amandes, de sucre et de blancs d’œufs, s’est répandu dans de nombreuses villes. On le retrouve ainsi progressivement à Nancy, Amiens ou St Emilion. Il faut remonter au 17 ème siècle pour trouver les premiers macarons sur les étals des marchands de la ville. Le petit biscuit au cœur tendre d’amandes est ensuite devenu la spécialité incontournable de Montmorillon.
D’origine italienne, rapportée en France par Catherine de Médicis au XVIe siècle, la recette du macaron a évolué au fil des années, mais les techniques de base restent les mêmes : émondage des amandes puis broyage des fruits pour obtenir la poudre d’amandes, ajout du sucre puis incorporation des blancs d’œufs fouettés en neige plus ou moins ferme selon les recettes, avec parfois l’ajout de quelques gouttes d’amande amère.
Une fois la pâte bien homogène, selon sa consistance il est possible de mouler les macarons à la main, comme des rochers à la noix de coco, à la cuiller, façon quenelle, à la poche à douille… A Montmorillon, une seringue à macarons était utilisée, sur le principe d’une poche à douille, que l’on pressait contre son ventre pour faire sortir la pâte.
Les biscuits sont délicatement déposés sur une plaque de cuisson recouverte d’une feuille de cuisson ou du papier sulfurisé. Dernière étape, la cuisson au four, pendant une vingtaine de minutes. A la sortie du four, selon les recettes et le temps de cuisson, les macarons aux amandes seront dodus, plats, croquants ou moelleux, délicieux. Le macaron de Montmorillon se distingue par son cœur tendre d’amande bien blanc et sa croûte bien dorée, légèrement craquante en bouche. Certains diront que ce sont les meilleurs macarons !
Dégustation et Présentation
Traditionnellement les macarons sont présentés par douzaine sur leur feuille de cuisson. Traditionnellement présentés par douzaine, sur leur feuille de cuisson, les Macarons de Montmorillon se déclinent en plusieurs formats. Ils sont douze, délicatement alignés sur leur feuille-cuisson.
Biscuits aux amandes moelleux, tendre à cœur, les macarons ont le parfum sucré des goûters de notre enfance. Fondant en bouche, riche en parfums, le macaron se déguste à tout moment de la journée. Le macaron de Montmorillon Rannou-Métivier se décline en plusieurs versions, classique ou aux parfums originaux, petit et grand modèle. Présenté en caissette, le petit macaron se fait dessert individuel à disposer sur les buffets gourmands. Il accompagne très bien la dégustation d’une tasse de thé Earl Grey ou d’un café Christophe Colomb, délicatement posé sur leur soucoupe.
A Montorillon, on n’achète pas des macarons pour soi ! La tradition est de les offrir sous n’importe quel prétexte.
Les Macarons en France
Le macaron est un biscuit omniprésent en France : à Nancy, à St Jean de Luz, à St Emilion, à Cormery, à Amiens. Il existe une vingtaine de macarons différents : d'Amiens, de Bordeaux, de Saint-Emilion, de Nancy, d'Orléans ou encore de Chartres… Tous avec une base d'amande en poudre (de noisette dans quelques cas), du sucre et du blanc d'œuf.
Attention : rien à voir avec le macaron parisien fourré de ganache ou de crème au beurre comme ceux de Pierre Hermé, Dalloyau, Ladurée.
La Maison Rannou-Métivier et l'Amande
De forme ovoïde, recouverte d’une peau veloutée au toucher, verte et duveteuse, l’amande est un fruit à coque ressemblant à une petite pêche verte, dont la chair reste mince, dure et sèche. Originellement amère, il a fallu des siècles de sélection par l’homme pour que l’amande devienne douce et comestible.
Pour assurer son approvisionnement en amandes, l'entreprise familiale vient d'acquérir un champ au Maroc pour y planter ses amandiers, en agriculture biologique. Leur objectif est de devenir autosuffisant pour leur production de macarons.
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