Montréal, ville gourmande par excellence, offre une scène culinaire en constante évolution, où les magasins alimentaires jouent un rôle central. Cet article explore l'histoire des magasins alimentaires à Montréal, leur évolution à travers les époques, et leur importance dans la promotion de la proximité et de la diversité culturelle.
Les Origines et l'Évolution du Commerce Alimentaire à Montréal
Dès l'origine de la Nouvelle-France, les terres québécoises, et particulièrement montréalaises, étaient reconnues pour leur fertilité.
Au milieu du XIXe siècle, Montréal est devenue un carrefour commercial majeur et une véritable ville grâce à la création de son port.
La construction des grands hôtels a fait de Montréal un lieu où la restauration de grande qualité s'est épanouie, sans compter l'éclosion de nombreux restaurants, souvent tenus par des cuisiniers immigrants, qui ont pris le haut du pavé.
Du point de vue gastronomique, le Québec était déjà une société distincte.
Le Rôle des Sociétés de Développement Commercial (SDC)
En 1980, la Ville de Montréal obtient le pouvoir de mettre en place des groupements de commerçants, selon le modèle des Business Improvement Areas créées en 1970 à Toronto (BIA), à l’origine du « concept d’association à cotisation obligatoire[1] ».
En 1997, les SIDAC montréalaises deviennent Sociétés de développement commercial (SDC).
Leur multiplication conduit à la création dès juin 2007 de l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal (ASDCM), qui retient les bienfaits du « commerce de proximité » afin de « revitaliser les centres-villes, animer les quartiers centraux, se démarquer de la banlieue, pour retrouver une qualité de vie, des villes fortes et des quartiers exceptionnels[4] ».
La prise en compte du commerce de proximité est centrale dans les objectifs poursuivis par les SDC qui sont au service de leurs membres : les commerçants.
Les SDC cherchent ainsi à jouer sur plusieurs échelles : celle de leur zone d’achalandage (le quartier) mais aussi l’échelle urbaine voire métropolitaine en termes d’attractivité.
En œuvrant au dynamisme commercial de proximité entre commerçants et clients sur leurs territoires, les SDC souhaitent « contribuer […] au développement commercial, culturel et social des quartiers de Montréal […] ».
La Proximité comme Marqueur Urbain
Les SDC ont participé dès leur origine à la promotion d’une proximité comme marqueur urbain, dans une logique défensive face au déclin des quartiers centraux au regard de l’expansion des banlieues et de l’émergence des centres commerciaux.
Dans les années 1960, la rue commerçante de quartier fait l’objet d’un regain d’intérêt avec une mise en scène de ses attributs distinctifs (charme, caractère pittoresque, pignon sur rue, etc.) dans un processus de « réenchantement » de l’espace public et du « retour en ville » des populations plus aisées.
Toutes tiennent un discours fortement centré sur la défense des commerces de proximité, et c’est encore plus marqué pour les plus petites souvent plus traditionnelles dans leurs actions.
La Diversité des Magasins de Proximité
Les SDC, comme les médias ou autres organismes œuvrant au dynamisme des centres-villes, utilisent tous la notion de commerce de proximité.
Dans cette catégorisation conçue par la Fondation comme un outil permettant d’évaluer le dynamisme d’une rue commerçante, ce sont en premier lieu les achats courants « essentiels à la vitalité des milieux » qui renvoient au commerce de proximité.
Ce dernier « désigne différents types de commerces : boutiques, marchés, halles, galeries commerciales, petits centres commerciaux, situés dans ou proches de zones résidentielles et dont la fréquentation peut se faire à pied ou en voiture lors d’un déplacement inférieur à dix minutes ».
Ces « petits commerces » interrogent autrement la proximité : ils ne fournissent pas seulement des biens courants, mais suscitent des activités de « magasinage », et présentent un attrait tant pour les résidents que les habitants à l’échelle urbaine.
La proximité ainsi définie s’apparente à un marqueur urbain ou un marqueur d’urbanité : le petit commerce - ou le commerce indépendant, hors des grandes chaines - est vu comme « patrimonial », un patrimoine à la fois « culturel et économique ».
L'Impact de la Crise du Covid-19
La crise du Covid a conduit à une forte évolution des SDC et des actions entreprises.
Deux constats ressortent dans la transformation, déjà en cours mais accélérée, des commerces avec la crise du COVID : hausse des achats en ligne et envie d’achat local.
Dans le même temps, plusieurs articles et prises de parole soulignent la menace qui continue de peser sur le commerce de proximité.
Si certaines formes de structuration étaient en cours à la veille de 2020, la crise Covid a été l’occasion de partenariats et d’échanges plus importants : d’abord à l’échelle métropolitaine avec la mise en place de l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal - ASDCM - mais aussi à l’échelle provinciale, avec le regroupement des SDC du Québec.
La crise a également entraîné une plus forte médiatisation des SDC : les SDC sont désormais nommées dans la presse et interrogées en tant que porte-parole du commerce de détail.
Exemples de Magasins Alimentaires à Montréal
BocoBoco: L'Épicerie Zéro Déchet
BocoBoco.ca est une épicerie en ligne qui simplifie l’accès à des produits gourmands et zéro déchet, grâce aux contenants consignés et à la livraison à domicile.
On est le premier e-commerce à intégrer la notion d’économie circulaire grâce à la consigne au Québec.
Concrètement, on permet aux Montréalais de commander toute leur épicerie sans sortir de chez eux et sans produire aucun déchet.
On propose plus de 750 produits biologiques, locaux et artisanaux, soit une épicerie complète avec des fruits et légumes, des produits secs, des produits laitiers, de la viande et du poisson, de la boulangerie / pâtisserie et même du prêt à manger.
Depuis un an, on travaille avec des restaurateurs montréalais pour permettre à nos clients de recevoir de bons plats de restaurants en format zéro déchet à domicile, tout en one-stop shop.
Tous les produits qui viennent généralement avec un emballage sont placés dans un contenant consigné : bocal, bouteille, filet à légumes, sac à pain, boîte d’œufs…
Vous payez un dépôt pour la consigne et on vous rembourse en Boco$ sur votre compte quand vous nous retournez le contenant, lors de la prochaine livraison.
D’où le nom BocoBoco : des bocaux pleins contre des bocaux vides !
Avec notre épicerie en ligne et notre système de contenants consignés, tout le monde peut faire un geste pour la planète simplement !
Alimentation Couche-Tard: Un Géant du Commerce de Proximité
Fondée en 1980 par quatre co-fondateurs, dont le président du conseil Alain Bouchard, Couche-Tard exploite des « dépanneurs », terme qui désigne au Canada les petites épiceries ouvertes tard le soir, tôt le matin, et quasiment tous les jours de l’année.
Elle est la plus grande société dans la distribution au Canada et la deuxième en importance en Amérique du Nord.
Couche-Tard s’est développé par l’acquisition de concurrents. L’entreprise est reconnue pour optimiser le potentiel des entreprises rachetées.
De l’Amérique du Nord à l’Europe du Nord en passant par l’Amérique latine et l’Asie, Couche-Tard possède aujourd’hui un réseau de plus de 14.000 de ces commerces, également exploités sous diverses autres enseignes, dont Circle K, Corner Store, Holiday, Ingo ou Mac’s, et exploite également des terminaux de carburants.
Les Épiceries Ethniques: Un Voyage Culinaire à Montréal
Montréal est une ville qui se mange, où chacun trouvera à assouvir ses goûts les plus délicats.
C’est l’un des premiers réflexes du nouvel arrivant au Québec : chercher - et trouver - les goûts, les parfums et les saveurs de chez soi.
Certes, il est toujours rassurant de savoir où contenter sa nostalgie alimentaire - mais il est aussi bon de s’avoir qu’il est possible de goûter de tout et partout.
Europe Continentale
- La Vieille Europe
- Gourmet Laurier
- Boucherie du Marché (Jean-Talon)
- Boucherie de Tours (Marché Atwater)
- La Maison du Rôti
- Première Moisson
- Mamie Clafoutis
- Le Paltoquet
- Automne Boulangerie
- Au Kouign-Amann
Europe du Sud
- Milano Fruiterie
- Drogheria Fine
- Pasta Casareccia
- Casa dei Ravioli
- Pasticceria Alati-Caserta
Portugal
- Boucherie Épicerie Soares & Fils
- Marché SA et Fils
- Cantinho de Lisboa
Espagne et Grèce
- L’Española
- Mourelatos
- Marché PA
Europe de l'Est
- Bourret-Deli
- Bucarest
- Charcuterie hongroise
- Slovenia Salaison
- Pâtisserie Vatra
- Épicerie boulangerie pâtisserie russe Vova
Afrique et Moyen-Orient
- Marché L’Olivier
- Adonis
- Supermarché Byblos
- Supermarché Akhavan
- Al-Bohsali
- Al Shahroura
- Andalos
- Marché Botinda
- Baobab
Inde et Asie
- Épicerie Dhillon Brothers
- Kiruba
- Marché G&D
- Marché FuTai
- Kim Phat
- La Maison de Mademoiselle Dumpling
- Pâtisserie Harmonie
- Jang Teu
- Miyamoto
- Banzai 1.99
- Épicerie Hour Hong
- Marché oriental St-Denis
- Marché Hawaï
- Marché Eden
- Marché Inter-Asia
- Sami Fruits
Caraïbes et Amériques
- Marché haïtien
- Marché Méli-Mélo
- Aux Caprices de tous
- El Rey del Taco
- Tortilleria Maya
- Sabor Latino
- Ricuras Colombianas
- Alim-Pôt
- Dulce Paradise
Québec
- Marché des Saveurs du Québec
- Latina
- Fromagerie Hamel
- Peluso
- Malthéops
- Les Délires du Terroir
L'Avenir des Magasins Alimentaires à Montréal
Les magasins alimentaires à Montréal continuent d'évoluer, en s'adaptant aux nouvelles technologies, aux préoccupations environnementales et aux besoins changeants des consommateurs.
Ils restent un élément essentiel de la vie urbaine, contribuant au dynamisme économique, social et culturel de la ville.
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