Quel sirop pour bronchite : Guide complet

La bronchite est une inflammation des bronches et des bronchioles. Chez les patients sans autre problème de santé, la bronchite aigüe guérit spontanément en une dizaine de jours (contrairement à la bronchite chronique).

Traitement de la toux et sirops disponibles

Une toux bien tolérée ne nécessite pas systématiquement de traitement médicamenteux. Les médicaments proposés visent à soulager les signes associés, par exemple la fièvre ou la toux sèche, lorsqu'ils sont gênants.

Si la toux est sèche

Les médicaments pour soulager la toux sèche sont des médicaments dits antitussifs. Ils diminuent le réflexe de la toux en agissant sur ses centres situés dans le cerveau. Les médicaments antitussifs sont utilisés pour calmer la toux sèche, notamment lorsqu’elle survient la nuit. Aucun médicament contre la toux de ce type ne doit être utilisé plus de quelques jours sans avis médical.

Les antitussifs se divisent en plusieurs catégories : antitussifs opiacés, antitussifs antihistaminiques et antitussifs non opiacés et non antihistaminiques. Parmi ces médicaments, on en trouve certains qui associent la substance antitussive à un fluidifiant bronchique.

Antitussifs opiacés

Les antitussifs opiacés sont utilisés dans le traitement symptomatique de courte durée des toux sèches ou d'irritation. Ils ne doivent pas être utilisés en cas d’insuffisance respiratoire ou de toux liée à l’asthme. Leurs principaux effets indésirables sont la constipation, les nausées, les sensations de vertiges et une somnolence qui peut être gênante en cas de conduite automobile ou d’utilisation de machines. Leur utilisation en fin de grossesse peut entraîner une insuffisance respiratoire ainsi que des manifestations de sevrage chez le nouveau-né.

Depuis le 1er mars 2025, les médicaments contenant de la codéine, y compris les sirops antitussifs, doivent être prescrits sur une ordonnance sécurisée afin de réduire les risques de mésusage, de dépendance et d’abus. De plus, la durée maximale de prescription de ces médicaments ne devra plus dépasser trois mois (12 semaines).

Les opiacés : Euphon®, Néo-codion®, Poléry, Tussipax sont à base de codéine, Pulmodexane et Tussidane sont composés de dextrométorphane, Végétosérum contient de l’éthylmorphine et Tussisédal a pour principe actif la noscapine. Disponibles uniquement sur ordonnance, ils sont contre-indiqués en cas d’asthme ou d’insuffisance respiratoire.

Les sirops antitussifs à base de pholcodine (BIOCALYPTOL, DIMETANE, PHOLCODINE BIOGARAN) ne sont plus disponibles depuis septembre 2022, en raison d’un risque de réaction allergique grave aux curares (produits utilisés lors des anesthésies générales) chez les patients ayant pris de la pholcodine. Le risque existe même si la prise de pholcodine est ancienne.

Antitussifs antihistaminiques

Les antitussifs antihistaminiques sont plutôt recommandés en cas de toux sèche et irritante survenant la nuit, en raison de leur effet sédatif. Ils ont des effets dits atropiniques (sécheresse de la bouche, constipation, blocage des urines, troubles visuels) qui expliquent certaines contre-indications (glaucome à angle fermé, adénome de la prostate).

Les antihistaminiques : Humex toux sèche et Toplexil® sont composés d’oxomémazine et le Fluisédal de prométhazine. Leur prise peut provoquer de la somnolence de par leur composante antihistaminique et une sécheresse buccale, une constipation, un blocage des urines ou des troubles visuels de par leur effet anti-cholinergique.

Autres antitussifs

D’autres antitussifs sont également indiqués dans le traitement de courte durée des toux sèches.

Les non opiacés et non antihistaminiques : Hélicidine est à base de mucus d’escargot qui en plus d’être antitussif est aussi broncho-relaxant. Clarix est composé de pentoxyvérine qui est également antispasmodique.

Si la toux est grasse

En cas de toux grasse, des sirops contenant des fluidifiants bronchiques peuvent être utilisés. Ils sont destinés à diminuer la viscosité des sécrétions et à faciliter leur expectoration.

Les fluidifiants bronchiques (également appelés mucolytiques) peuvent être utilisés en cas de toux grasse, notamment au cours des affections bronchiques aiguës (bronchite aiguë et crise de bronchite chronique). Ils sont destinés à diminuer la viscosité des sécrétions bronchiques afin de faciliter leur élimination lors de la toux. Mais leur intérêt thérapeutique n'est pas bien établi. Leurs effets indésirables sont des troubles digestifs (douleur d’estomac, nausées, vomissements, diarrhée), des maux de tête, une somnolence, des vertiges, exceptionnellement des réactions allergiques.

Les produits expectorants ou fluidifiants diminuent la viscosité des sécrétions bronchiques pour faciliter leur expectoration. Ils sont contre-indiqués avant l’âge de 2 ans. Comme fluidifiants bronchiques, il existe l’acétylcystéine présente dans les sachets d’Exomuc®, Fluimucil®, Mucomyst® et dans les comprimés de MucoDrill, l’ambroxol présente dans les sirops Surbronc® expectorant et Muxol®, et la carbocistéine qu’on retrouve dans Bronchokod®, Humex toux grasse et Mucoplexil.

Des sirops à base de lierre grimpant peuvent être proposés en cas de toux grasse. Des médicaments contenant de la terpine ou des terpènes (pin, niaouli...) sont également utilisés dans le traitement des affections respiratoires accompagnées de sécrétions importantes.

Autres options

Le laboratoire Arkopharma propose un sirop Activox® propolis pour le confort respiratoire. Il est composé de mauve à visée adoucissante, d’eucalyptus globuleux utile pour un fonctionnement optimal du système respiratoire. On y retrouve aussi de l’échinacée qui contribue à renforcer les défenses naturelles de l’organisme.

Le sirop gorge & cordes vocales du laboratoire Phytosun arôms est composé d’huiles essentielles de thym vulgaire (stimulant immunitaire), d’eucalyptus citronné (anti-inflammatoire), de lemongrass (antiviral), de genévrier (tonique) et de ravinstara (expectorant), ainsi que des extraits de plante de thym et de mauve (soulagent la toux), du miel et de la propolis.

Chez Phytosun arôms, le sirop bronches contient des huiles essentielles d’eucalyptus globuleux et smithii (expectorant) ainsi que celle de ravinstara (expectorant) et de myrte rouge (antispasmodique, mucolytique et décongestionnant respiratoire).

Autres médicaments et approches

Dans la bronchite, les antitussifs (voir liste des médicaments) sont utilisés en traitement de courte durée (quelques jours), uniquement en cas de toux sèche gênante. Les antitussifs contenant de la pholcodine (BIOCALYPTOL, DIMETANE) ne sont plus disponibles depuis le 8 septembre 2022, en raison du risque de réaction allergique grave avec des curares chez des patients qui avaient pris de la pholcodine.

Les révulsifs sont proposés pour faciliter la respiration au cours des bronchites. Ils se présentent sous forme de pommade à appliquer sur la poitrine ou sur le cou : ils provoquent un afflux de sang dans les vaisseaux sanguins superficiels, ce qui procure une sensation de chaleur locale. Les révulsifs contenant du camphre ou du menthol sont contre-indiqués chez l’enfant de moins de 6 ans, en raison du risque d’effets neurologiques graves (convulsions).

D’autres médicaments sont également proposés dans le traitement d’appoint des affections bronchiques pour faciliter l'expectoration. Ils peuvent renfermer de la terpine ou des terpènes (essences de pin, de serpolet, de niaouli, d’eucalyptus, etc.). Certains traitements adjuvants contiennent du paracétamol. Ils sont utilisés pour traiter la fièvre au cours des affections bronchiques.

Aucun antibiotique n'est recommandé dans le traitement de la bronchite aiguë, car il n’y a aucune preuve que la prise d’antibiotique ait un effet sur l’évolution de la maladie. Leur utilisation n’a donc pas lieu d’être sauf si le médecin diagnostique une complication (sinusite ou pneumopathie par exemple) dans les suites d'une bronchite aiguë.

Pastilles et collutoires

Elles peuvent contenir plusieurs types de composants : des antiseptiques locaux (Strepsil®, Lysopaïne®), des anesthésiants locaux comme la lidocaïne, l’ambroxol ou la tétracaïne lorsque la déglutition est douloureuse (Strepsil® à la lidocaïne, Lysopaïne® ambroxol, Drill) et/ou des adoucissants lorsque la gorge gratte (Humer pastilles gorge, Oropolis®). Les pastilles à base d’erysimum sont utiles en cas d’extinction de voix (Euphon® pastilles, Activox® pastilles, Phytovex® maux de gorge intenses).

Tout comme les pastilles, les collutoires peuvent être à visée antiseptique (Hexaspray®), anesthésiante locale (Humex mal de gorge, Colludol, Angispray) et/ou adoucissante (Phytosun aroms spray mal de gorge, Azéol spray gorge).

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