Vente de Porc Maramures et Promotion des Produits Roumains à Travers le Commerce en Ligne

Excellent article qui illustre que l’introduction d’internet dans le commerce peut tout aussi bien élargir la concurrence et ancrer l’image de marque géographique de certaines productions agro-alimentaires. En 2018, le premier supermarché paysan en ligne de Roumanie, malltaranesc.ro, voit le jour.

Malltaranesc.ro : Un Supermarché Paysan en Ligne

Sa particularité : des produits autochtones - denrées et produits non-alimentaires d’artisanat. On peut y acheter des saucisses, des produits laitiers, des confiseries, des boissons et autres, préparés d’après des recettes indigènes de la campagne, avec des ingrédients du jardin et de la ferme. La tradition s’est transmise de génération en génération.

On peut y trouver des compotes sans sucre : de cerises et griottes, de prunes, de pêches ; des confitures sans sucre : de fraises et menthe, de melon jaune et menthe, pêches et melon jaune, prunes blanches, melon jaune et noix, aussi bien qu’une variété de miel, de pollen, de produits faits à partir de la propolis, de la gelée royale fraîche et conservée, des mélanges de miel, pollen et propolis; assortiments de viandes et saucisses ; saucisses fumées ; plats traditionnels.

Il faut y ajouter des objets en bois, osier, cuir, terre cuite, tissus. Cette plateforme devance les démarches lentes des parlementaires, de protéger les produits roumains moyennant des lois qui devraient prévoir l’obligation des supermarchés d’offrir sur leurs étalages, 51 % de produits indigènes.

Les Initiateurs du Projet

Les trois initiateurs du projet sont : Mihai Mihu, avec une expérience de 20 ans dans le management des projets et le travail en ligne, Cristian Dumitrescu, spécialiste en IT, et Ioana Mihu, avocate qui s’occupe aussi de la base de données de la toile.

Ils ont fondé d’abord à Braşov, l’Association „Ensemble, nous faisons prospérer la Roumanie”, projet dont le premier volet s’appelle „Adopte un paysan !”. Puis, un volet commercial de type offre-demande en ligne, qu’on retrouve dans www.malltaranesc.ro

Fonctionnement de la Plateforme

Les organisateurs établissent une base de données avec des producteurs authentiques fidèles à la tradition culinaire et prêtant intérêt aux professions artisanales. Etant répertoriés dans la plus vaste base de données, les produits d’artisanat et agroalimentaires sont munis de QR Code qui renvoie aux données sur le producteur.

De tels QR seront affichés sur toutes les portes d’entrée du producteur qui peut vendre ses produits, directement aux touristes. Pour le recueil, le traitement et la gestion des données, on a attiré des acteurs locaux.

Ce commerce en ligne sous l’enseigne „Mall-ul țărănesc” est structuré dans des rayons avec des produits préparés par les fermiers et recouvrant plusieurs zones géographiques bien déterminées qui conservent leur identité, leur autonomie et par la suite, qui ont leur propre administration.

L’appui des communautés locales fourni par chaque Groupe Local d’Action (GAL) de pair avec l’implication d’autres associations font de toutes les zones du pays une source toujours plus large de produits offerts en ligne : tels, les alentours de Braşov et des Montagnes Făgăraş, les zones depuis Mehedinţi (sud-ouest du pays) à Suceava (nord-est du pays), depuis la Dobrogea - le littoral de la Mer Noire jusqu’au Maramureş (nord du pays).

Au bout d’un an et 9 mois depuis son démarrage, la plateforme compte 600 fermiers. Quant aux clients, la plateforme en compte presque 5 000, le profil de l’acheteur étant : 72% femmes dont 52% âgées de 25 à 45 ans, la plupart de la capitale et des grandes villes.

Objectifs et Démarches

La démarche vise à :

  1. Identifier les producteurs intéressés à entrer dans le réseau ; nommer un gérant de rayon pour chaque zone géographique ; perfectionner le support logistique et informatique.
  2. Encourager les consommateurs à opter :
    • pour un fournisseur/ producteur local des alentours de sa ville - s’il s’agit de denrées périssables ;
    • pour tout autre fournisseur de la plateforme si l’on veut des produits alimentaires transformés (compotes, conserves de légumes etc.) ;
    • enfin, pour un artisan de produits manufacturés.
  3. Encourager les consommateurs à rendre visite à l’artisan pour se convaincre eux-mêmes des conditions, du milieu où „mes produits” naissent.

Le mot-clé sur lequel se fonde cette communauté reliée à la plateforme, c’est la confiance mutuelle, ce qui ne diminue pas le rôle des officiels du programme qui, ayant l’accord préalable du paysan, rendent une visite de vérification chez le fermier, pour s’assurer que celui-ci connaît et va respecter toutes les lois et réglementations concernant les normes sanitaires et la concurrence (Loi no. 145/21.10.2014, Loi no. 145/21.10.2014 , Ordre no. 111/16.12.2008, Loi no. 227/2015 actualisée avec la Loi no. 136/2017, Code fiscal).

Engagements des Paysans et des Acheteurs

Les paysans s'engagent à :

  • fournir des produits naturels, authentiques de leur propre ferme ;
  • promouvoir auprès des clients tous les produits des terroirs, non seulement les siens, ainsi que les objectifs naturels, culturels et touristiques de la zone géographique ;
  • traiter avec le maximum de sérieux chaque commande ayant le souci d’établir des relations commerciales stables et durables ;
  • accepter, non seulement l’interaction directe avec l’acheteur, mais aussi d’accueillir la visite du client (et de sa famille) et leur participation aux travaux de la ferme, s’ils le souhaitent (par exemple: recueillir les œufs des nids des volailles, cueillir les légumes du jardin). En échange du travail déployé, le paysan peut offrir des produits de la ferme.
  • arranger chez soi, son propre magasin chaque fois qu’il propose une nouvelle offre pour laquelle il respecte les prix de vente affichés sur la toile.

Les acheteurs doivent :

  • inscrire correctement leurs coordonnées exigées ;
  • respecter le programme de commande de 8 à 20 h ;
  • remplir les questionnaires d’évaluation proposés par les producteurs-fournisseurs, pour pouvoir adapter l’offre à la demande ;
  • traiter avec respect et responsabilité chaque producteur, l’encourager et le stimuler à proposer des produits de qualité, le soutenir - par le biais de commandes anticipées / précommandes à long et à moyen terme - à organiser et à planifier sa production ;
  • signaler au responsable du „rayon” les problèmes surgis dans la relation avec les producteurs ;
  • signaler au responsable administratif du „Mall”, toute difficulté dans l’utilisation de la toile.

La prospérité de ce marché interne dépend de l’implication de chaque „acteur”.

Développement Futur

Pour le développement futur, il est envisagé d':

  • ouvrir sur la même plateforme un „marché de gros en ligne” ;
  • assurer le transport des produits achetés, en système de courrier rapide ;
  • fonder la Maison de commande „La corbeille aux plats de la ferme” ;
  • réaliser le plan/ la carte interactif /ve des produits de ferme.

Pour le marché extérieur on envisage de réaliser une base de données dans la deuxième moitié de l’année prochaine. C’est la modalité de rétablir et d’animer les liens entre générations entre le village et la ville, entre le milieu rural et le milieu urbain, facilitant la rencontre entre l’offre et la demande.

Charcuterie Roumaine en Europe : L'Exemple des Frères Simion

Un exemple d’initiative individuelle qui attire l’attention est l’affaire des Frères Simion, axée sur la production et la vente de la charcuterie de porc, dans le pays et en Europe.

Ils avaient installé l’affaire à proximité de la ville de Râmnicu-Vâlcea, dans une location abandonnée qui avait servi de résidence aux chefs locaux de l’agriculture socialiste. Après avoir préparé, un bon nombre d’années, de la charcuterie « sans identité locale », ils ont identifié la niche de la charcuterie indigène, de plus en plus recherchée surtout à l’étranger.

Jusqu’à présent ils ont réussi à faire homologuer 9 recettes traditionnelles, dont la saucisse à la viande coupée à la hache, la viande cuite dans la graisse et conservée dans des pots de terre et autres.

Une particularité de l’affaire c’est qu’elle a développé en annexe un atelier, une poterie qui fournit le conditionnement - des pots de diverses dimensions pour conserver les morceaux de viande et saucisses cuits et couverts de graisse. Les morceaux tendres assaisonnés d’épices spécifiques sont des plats prêt-à-manger, dont la conservation ignore tout produit chimique.

La Cuisine Roumaine : Un Aperçu des Saveurs Traditionnelles

Selon l’endroit où vous mangez, la cuisine roumaine peut devenir l’un des points forts du voyage. La meilleure cuisine se déguste (comme souvent) chez l’habitant. La cuisine familiale ne renie pas ses racines paysannes et elle est souvent rustico-robuste, notamment en Transylvanie, et à base de bons produits (le porc, la pomme de terre, la crème, la mămăliga - polenta - et le chou dans tous leurs états), même en été, par 30 °C...

En Bucovine, la cuisine est souvent bien plus raffinée et dévoile ses racines multiples : carrefour d’influences slave, juive, turque et d’inspirations locales (l’alchimie de la nature environnante qui se retrouve dans l’assiette). Chez les paysans, les produits sont sains et de grande qualité (le veau, les volailles, les laitages, les fruits et légumes). Ce n’est pas écrit, mais tout est bio !

Les cartes des restaurants sont de vrais catalogues ! D’abord les entrées et petites salades, puis les soupes, les grillades, ragoûts, etc. La viande (de porc notamment) est omniprésente et les portions sont souvent gargantuesques. Heureusement, on peut faire le plein de verdure en piochant dans les salades et les garnitures : l’assortiment de légumes grillés est toujours excellent ! En revanche, peu de poissons, sauf bien sûr sur la côte et dans le delta du Danube.

Spécialités Roumaines

  • Mămăliga : cette semoule de maïs, plat de base du paysan roumain (et accompagnement le plus répandu), rappelle la polenta italienne. Elle accompagne un fromage blanc fabriqué à partir de lait de vache ou de brebis un peu aigre, la tochitura (mélange de viande de porc et de veau avec du foie de volaille), ou n'importe quel plat.
  • Ciorba ţărănească de légume : soupe légèrement aigre traditionnellement à base de son fermenté (le fameux borş). Consommées toute l’année en Roumanie, les soupes mettent en scène toutes sortes d'ingrédients : betteraves, cèpes, herbes aromatiques, pommes de terre, mais aussi lard, bœuf, poulet ou tripes (la ciorba de burtă : à ne manger que là où vous êtes sûr de l’hygiène...). La ciorba se trouve aussi en version plus simple : aux haricots, aux lentilles... souvent accompagnées de croûtons.
  • Sarmale : feuilles de chou ou de vigne, voire de betterave ou de radis noir, farcies de riz, viande, champignons, herbes et légumes. Le plat national roumain. Quand ils ne sont pas gras, ils sont fameux.
  • Zacusca : « caviars » de légumes, d’herbes et de champignons hachés menu et conservés dans l’huile, le vinaigre ou la saumure. On les sert en apéritif : purée de champignons aux poivrons doux, à la tomate et à l’oignon, purée d’aubergine, etc. La préparation des bocaux de zacusca occupe les cuisinières à l’entrée de l’automne.
  • Mititei ou mici : petites saucisses grillées à base de viande hachée, aillée et aromatisée. Le plat d’été par excellence. Souvent proposées le long des routes ou sur les marchés, mais à consommer avec prudence. Mieux vaut en prendre au restaurant.
  • Muşchi : grillades (grătar) de filet mignon le plus souvent de porc, parfois de vacă (bœuf).
  • Plăcintă cu brânză ou brânzoaice : inspirée de la cuisine ottomane, la plăcintă occupe une place de choix sur la table familiale des jours de fête. Entre le borek et le baklava, ce type de feuilleté, salé (à la viande, au fromage et aux herbes), ou sucré et mielleux.
  • Cozonac : gâteau brioché aux raisins de Corinthe, aux loukoums, aux noix, au pavot, etc., servi les jours de fête.
  • Fromages : peu variés, on retrouve le même type de fabrication d'un bout à l'autre du pays. Achetés à la bergerie, le caş et l'urda, au lait de brebis frais, de vache ou de bufflonne, sont fameux et nature. On en trouve en vente le long des routes de montagne. Sur la table, il manque rarement la telemea (fromage de brebis salé ou de chèvre, sorte de feta), qui accompagne les tomates. Autres fabrications plus ou moins artisanales : le şvaiţer (type comté) et le caşcaval (type cantal). À découvrir absolument : le fromage de Nasal (parent du reblochon), traditionnellement affiné à Taga, dans des grottes non loin de Cluj.

Boissons Roumaines

Attention : la tolérance d'alcool au volant est de 0 g/l !

Alcools et Spiritueux

La tuica, prélude au repas (un alcool de prune ou de pomme), vous installe dans la convivialité d'une tablée, pourvu que vous la buviez cul sec après avoir dit bien haut Noroc ! (« Bonne chance ! »). Présente dans tous les restaurants, elle est généralement bien meilleure distillée « à la maison » à base d'un mélange de prune, pomme, poire, raisin, et même de betterave ! En Moldavie, aux confins de l'ex-URSS, on parlera volontiers de vodca et, autour de Sibiu, de schnaps. En Transylvanie, on concocte une palinka, tuica plus forte aux goûts multiples. En Maramures, on se rince à la fameuse horinca. Ceux qui cherchent la douceur apprécieront l'afinata, liqueur de myrtille faite maison, dans les montagnes, ou la vişinata, liqueur de griottes.

Vins et Vignobles

La production des vignobles roumains est de qualité très inégale, mais il existe d’excellents vins, que vous pourrez notamment apprécier dans les vinothèques des grandes villes et à la carte de quelques hôtels-restos, ou même dans certaines tables d’hôtes. On trouve quelques bouteilles de qualité au duty-free de l’aéroport de Bucarest. La renommée des blancs de Târnave en prend un coup lorsqu’on traverse le vignoble, du côté de Copşa Mică, une des régions les plus polluées de Roumanie ! Seraient-ce les légions romaines de Trajan qui importèrent la vigne en Dacie ? Il est fort probable que oui. Toujours est-il qu’avec le temps, la vigne s’est développée en terre roumaine, jouissant d’un climat et d’une terre favorables à la viticulture.

Avant la Seconde Guerre mondiale, la Roumanie était un pays de grands vins. Sous le communisme est venue la collectivisation de la vigne, et le métier de vigneron a disparu. Depuis 1989 et le retour de la propriété privée, la libéralisation de l’économie et la redistribution des terres ont suscité des vocations viticoles. De nombreux investisseurs internationaux, mais aussi roumains, ont peu à peu restauré le vignoble.

On produit du vin dans la plupart des régions de Roumanie. Les débouchés sont cependant limités : les vins roumains ont du mal à convaincre à l’étranger, subissant la mauvaise image générale du pays. Essayez de trouver des petits propriétaires qui ont fait le choix de la qualité : du côté de Jidvei (Alba), Cotnari (Iaşi), Aiud (Alba), Valea Călugărească, Lechinţa (entre Bistriţa et Dej). Soyez prudent et évitez les vendeurs le long des routes. Les cépages sont déjà bien connus : merlot, cabernet, sauvignon, pinot, riesling, traminer, muscat. Mais il y a aussi d’étonnants cépages locaux (grasa, frâncuşa, fetească, busuioacă, etc.). Les Roumains coupent parfois le vin blanc ordinaire d’eau gazeuse glacée (siphon sur la table). C’est désaltérant.

La Bière (bere)

La bière coule à flots. Blonde, plutôt légère, elle est calquée sur le modèle des pils allemandes. Les pressions sont plutôt bonnes (commander o halbă, la chope d’un demi-litre), et il est bien agréable de savourer sa mousse dans un jardin d’été (grădină de vară). Préférez les marques roumaines (même si elles ont souvent des noms germaniques !) aux étrangères. En Bucovine, testez la Suceava à la pression et en Transylvanie, la bière de Miercurea Ciuc, brassée avec une eau très pure. Les bières brunes valent aussi le détour : la Silva ou l’Ursus. À Timişoara, où les microbrasseries commencent à voir le jour, ne pas manquer la sublime Terapia non filtrée. Avec le taux de 0 % exigé au volant, la plupart des restos et bars proposent aussi des bières sans alcool.

L'Eau Minérale

L'eau se dit apă minerală. Le pays est riche en sources, et l'eau du robinet n'est pas toujours recommandable. Quand vous demandez de l’eau minérale (apă minerală), on vous sert de l’eau gazeuse, la plus consommée ici. Demandez apă plată (eau plate) si vous n’aimez pas les bulles.

Le Café (cafea)

Le café se dit cafea. Les restaurants et cafés ont quasiment tous mis de côté le café à la turque, héritage de la présence ottomane, au profit de l'expresso et du café filtre. Il est en revanche fréquent de se voir proposer un café à la turque chez l'habitant.

Le Thé

Le thé noir que nous connaissons n’est pas répandu. et les hôtels ne servent que du Lipton... Chez l’habitant, le ceai (« tchaï ») est souvent une infusion de plantes.

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