Au crépuscule des années 1970, le jeu vidéo se résume presque uniquement aux salles de jeux, leurs flippers et leurs bornes d'arcade.
Mais tout est sur le point de changer, quelques entrepreneurs flairent la mine d’or et veulent démocratiser ce secteur, aujourd’hui indispensable pour bon nombre de ménages.
ERBE Software : Pionnier de la Distribution de Jeux Vidéo en Espagne
En Espagne, ils devaient créer une société de distribution et de vente, et il fallait beaucoup de paperasse pour obtenir les licences d'importation, les autorisations douanières, etc.
Un jour d'été 1983 où il alla en vacances chez un de ses amis, Paco Pastor découvrit un Commodore VIC-20, une machine déjà assez dépassée à cette époque. Son fils lui avait demandé des jeux pour Noël.
Il fallait changer de structure, et Paco Pastor décida de quitter CBS pour se concentrer sur ERBE Software, son beau-frère Joaquín Moreno le rejoignit. Un peu plus tard, en 1987, c'est Andrew Bagney et sa femme qui arrivèrent dans l'entreprise.
Chez CBS travaillait María Jesús López en tant que directrice de production. María Jesús López accepta de fournir toutes les informations sur les ventes, les stocks, la facturation, etc.
En dehors d'El Corte Inglés, les ordinateurs étaient vendus dans les magasins d'électroménager, entre les réfrigérateurs et les téléviseurs.
Milagros Moreno, la femme de Paco Pastor, était chargée de récupérer les commandes, et Peter Bagney prépareraient et emballeraient les jeux.
La demande augmenta tellement qu'ERBE Software fut complètement débordé. La nouvelle structure de distribution de l'entreprise était désormais plus efficace et optimale, et était assurée par Peter Bagney.
Les dirigeants d'ERBE Software commencèrent à réaliser qu'il y avait un piratage insensé. Il était difficile de trouver quelqu'un qui ne l'avait pas.
Les sociétés anglaises ne faisaient effectivement pas confiance à ERBE Software ni au marché espagnol : "Dans les années 1960 et 1970, les gens pensaient que l'Europe commençait dans les Pyrénées, pays où aucune entreprise ne voulait gérer la distribution de logiciels".
Les ventes du jeu de sport Decathlon, d'Ocean, passèrent de 500 à 100 000. Les magasins commencèrent à voir le jour en Espagne, cela grâce à ERBE Software.
ERBE Software publia un autre jeu, Las Tres Luces De Glaurung, développé par José Manuel Muñoz. En 1986, deux jeunes programmeurs se présentèrent aux bureaux d'ERBE Software à la recherche d'un emploi et proposèrent une idée de jeu amusant.
Topo Soft en 1988, était un jeu d'arcade à la sauce Ouest américain. "Topo" signifie "taupe" en français.
À la fin des années 1980, le marché mondial entama sa transition vers la technologie 16 bits. Pour Cultura Informatica : "Je pense que c'était principalement le coût du développement, que le nombre d'ordinateurs 16 bits vendus en Espagne était très faible".
ERBE Software commença à vendre beaucoup et à être perçu différemment en Europe. ERBE Software commença à vendre beaucoup et à être perçu différemment en Europe.
En 1993, Sega sortit sa nouvelle console Mega CD en Europe. Frustré, il décida d'abandonner : "Je pense qu'après dix ans dans le monde des jeux vidéo, j'avais envie de changer d'air."
En 1991 et 1992, la production propre de Topo Soft fut de plus en plus reléguée au second plan. ERBE Software disparut en tant que marque.
Morning : L'Ascension des Jeux de Société Humoristiques
La maison d'édition de jeux de société Morning connaît un beau succès avec ses jeux qui jouent la carte de l'humour. L'un d'eux, Kill the unicorns, vient d'ailleurs de remporter le prix du meilleur jeu de l'année 2020 en Italie.
Telle est la promesse de Morning. Cette maison d'édition de jeux de société toulousaine a fait de l'humour sa carte maîtresse. "C'est aussi drôle pour les enfants que les adultes, car certaines blagues ne peuvent être comprises que par ces derniers", indique Valentin Famose, cofondateur de Morning.
Depuis fin 2019, la maison d'édition a déjà sorti deux jeux de cartes très graphiques et décalés : Red Panda, un jeu facile à prendre en main et à transporter pour les moins de 10 ans, et Kill The Unicorns, où le but est de collectionner le plus de licornes.
Kill The Unicorns vient de gagner le prix du "Gioco Dell’Anno", c'est-à-dire le meilleur jeu de l’année 2020 en Italie. À son lancement, il séduisait déjà.
Aujourd'hui, Kill The Unicorns est traduit en huit langues (français, anglais, espagnol, allemand, italien, russe, tchèque, hongrois) et distribué dans plus de 20 pays différents. "Nous avons vendu presque 40 000 exemplaires à travers le monde", souligne le cofondateur.
En 2021, la maison d'édition va également lancer une nouvelle campagne Kickstarter pour un tout nouveau jeu du nom de Buurn. Pour y gagner, il faudra collectionner le plus de cartes ingrédient dans le but de réaliser la sauce la plus piquante possible.
En 2011, à la sortie du lycée, ils lancent un site de e-commerce autour du célèbre puzzle cubique et intègrent le marché du jeu de société en tant que distributeur. Rapidement, ils éprouvent l'envie d'éditer leurs propres produits.
Pendant le confinement, il n'y avait plus que le commerce en ligne qui marchait, et Morning est ainsi passé de zéro commande à plusieurs dizaines par jour en l'espace de quelques semaines.
Le confinement a été un véritable coup de boost pour le monde du jeu de société. "En étant à la maison et avec les enfants, il fallait bien les occuper. Les gens ont aussi commencé à prendre le temps, à vouloir passer un moment sympa et beaucoup se sont remis à jouer. C'est une très bonne année pour les jeux de société", estime le cofondateur.
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