Dans l'Évangile, Jésus nous propose de manger Sa parole comme si nous mangions du pain. Si vous faites partie des gens qui disent croire en JÉSUS, je vous dirai que c'est bien! Êtes-vous en accord avec ce que vous croyez ? Si vous croyez réellement en Lui, vous chercherez et vous croirez en Lui à cause de SES paroles!
Pour vivre selon Dieu nous avons besoin de nourriture spirituelle qui vient de Dieu! Cette nourriture offerte par Dieu est comme un pain vivant, capable de nous rassasier jusque dans l'éternité. Si à ce jour, vous avez encore beaucoup de questions sans réponses, je vous propose de faire le meilleur choix pour votre vie et votre avenir : celui de prendre l'évangile comme nourriture et comme support pour aboutir à des réponses claires et précises.
Ce ne sont pas les paroles d'un homme seulement, mais les paroles du Fils de Dieu qui détient tous les pouvoirs dans l'univers et sur toutes les vies de ce monde ! Alors? Dites-vous OUI à JÉSUS? Gloire à son NOM et soyez bénis!
La Demande du Pain dans le Notre Père
En ce qui concerne la demande du pain, il faut commencer par s’étonner. En effet, pour reproduire le rythme de la cinquième demande sur le pardon, le Christ ne nous demande pas de demander le pain à son Père car nous donnons du pain à ceux qui nous le demandent. La demande est faite sans aucune part de réciprocité.
Un second indice pour nous aider à comprendre la profondeur de cette demande concerne le mot grec que la liturgie a traduit par « de ce jour » que l’on traduit aussi par « quotidien ». Le mot grec « epiousion » est en fait très difficile et unique non seulement dans le nouveau testament mais aussi dans toute la littérature grecque. Les savants se battent encore pour savoir s’il veut dire quotidien ou supersubstantiel.
Gardons tout cela en mémoire et posons-nous la question de savoir pourquoi est-ce le pain que Jésus nous propose de demander et non pas de l’eau ou la paix ou quoique ce soit d’autre. Pour répondre à cette curieuse question, je me suis demandé à quel moment dans la Bible on nous parle pour la première fois du pain ?
Je pense que chacun pourrait le savoir, car on lit ce texte assez souvent. « A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, puisque tu en fus tiré » Gn 3, 19. C’est dans le livre de la Genèse au chapitre 3. Cela fait partie des conséquences dramatiques de la désobéissance d’Adam et Ève, du premier péché.
Nous comprenons maintenant combien la demande du pain est directement liée à la conséquence du péché : à la mort. Manger du pain, c’est faire reculer l’heure de la mort. Mais nous savons aussi, dans la foi, qu’il n’y a pas que la mort physique, il ya aussi la mort spirituelle, la mort qui nous éloigne de Dieu et des autres, le péché.
Si nous reprenons les deux indices que nous avions recueillis dès le début de cette prédication, cela devient assez clair que la demande du pain peut se justifier de deux façons différentes qu’il ne faut pas opposer mais bien accueillir toutes les deux ensemble. D’autre part, il est clair que la demande du pain nous met en face de ce qui nous fait le plus peur : la mort. Et c’est parce que nous avons peur de mourir que nous allons au péché.
C’est bien parce qu'Adam et Ève regrettaient de ne pas être comme des dieux, de ne pas être tout puissants, qu’ils ont désobéi. Or Dieu leur avait promis la mort s’ils transgressaient son interdit, et c’est bien ce qui est arrivé. Ainsi donc, curieusement, la demande du pain, nous renvoie très profondément à notre expérience du péché même si elle n’en parle pas explicitement.
S’il y a des offenses et des péchés à pardonner, c’est qu’il y en a eu avant. La demande du pain est la seule qui nous permette d’affronter la question de nos offenses face auxquelles le Christ nous invite à demander le pain epiousion, le pain quotidien et essentiel.
Le Péché Originel et la Nécessité de la Recréation
Reprenons donc le passage du péché de nos premiers parents. La réalité profonde du péché d’Adam et Ève consiste en une désobéissance au commandement de Dieu : « De l’arbre qui est au milieu du jardin, l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas sinon tu mourras » Gn 2, 17. Pour l’homme la connaissance du mal n’a pu se faire que par la pratique et l’expérience. L’arbre n’est bien sûr ni un pommier ou un cerisier. Il est le symbole du commandement de Dieu gravé dans tous les cœurs humains : fais le bien et évite le mal.
Voyez les bouleversements que cette désobéissance a introduits : L’homme et la femme ne peuvent plus vivre leur sexualité sereinement ; le rapport au travail et à l’accouchement deviennent douloureux ; le rapport à la création est source de peine ; et la peur de Dieu s’est immiscée dans leur cœur, ils n’ont même pas l’idée de lui demander pardon. Le moins que l’on puisse dire est que c’est la catastrophe.
Voilà une désobéissance qui aura entraîné des bouleversements fondamentaux dans tout ce qui lie les hommes entre eux, avec la création et avec leur créateur. Au départ, ils sont dans une situation paradisiaque. Sur une parole mensongère, ils mangent du fruit défendu, leurs yeux s’ouvrent et c’est la mort, la tristesse et le désespoir qui s’abattent sur eux.
Au fond, à travers cette évolution, on voit bien quel était l’objectif du serpent, du Satan. Il s’agit pour lui de lutter contre le projet de Dieu. Dieu veut faire de l’homme un partenaire libre et digne de lui. Pour le diable, il a fallu une seule petite question mensongère pour « démontrer » si j’ose dire que le projet de Dieu n’était pas viable.
Autant le premier péché est un acte de décréation, autant ce qui se passe entre Jésus et les pèlerins est un acte de recréation. En fait, Xavier Thévenot a bien montré qu’il s’agit du processus inverse exact du péché d’Adam et Ève. Au début, le Christ pose une question (comme le serpent, mais c’est une question ouverte); ensuite, les disciples racontent leur désespoir (« et nous qui espérions qu’il serait le sauveur d’Israël »), ça commence sur la tonalité de la fuite du jardin d’Eden, le désespoir; le Christ poursuit alors par un commentaire des Écritures qui rend leur cœur tout brûlant; ils s’arrêtent dans une auberge; le Christ leur partage le pain et leur donne à manger; leurs yeux s’ouvrent; il disparaît à leurs yeux (ils ne peuvent pas mettre la main sur lui alors qu’Adam et Ève voulait mettre la main sur la toute puissance); réconfortés par la nourriture autant terrestre que spirituelle, les disciples sont désormais prêts à remonter la pente du désespoir, à affronter la nuit et à annoncer la Bonne Nouvelle dans la joie. Oui, c’est vraiment à une recréation à laquelle Luc nous fait assister.
Le Pain et la Disparition de la Faim : Une Bénédiction Divine
Ce n’est pas une question que l’on pose spontanément dans le cadre de la spiritualité mariale. Pourtant ce que nous trouvons dans le Magnificat « il comble de biens les affamés et renvoie les riches les mains vides. » (Lc 1) est une reprise presque littérale et dans l’esprit de la nouvelle alliance d’une prière très ancienne attribuée à Anne la maman du petit Samuel.
« Les rassasiés s’embauchent pour du pain, mais les affamés cessent de travailler. » (1S 2, 5) Depuis toujours, les croyants voient dans l’abondance du pain et la disparition de la faim une bénédiction de Dieu, voire le signe de l’avènement du Messie. Quant à ceux qui doivent manquer, sans doute est-ce pour découvrir que personne, si riche soit-il, ne peut se sauver lui-même.
Dire dans une prière de louange que les riches s’embauchent pour du pain ou qu’ils ont les mains vides, c’est prier pour qu’enfin ils reconnaissent que tout vient de Dieu, y compris ce qu’ils ont.
Le Péché et l'Action du Malin
Plus ou moins, aujourd’hui traîne l’idée qu’il n’y a plus de péché mais qu’il y a des erreurs et des fautes, des déterminismes que nous traînons depuis notre enfance ou des maladies psychologiques. On a bien tort et ne plus en parler. Et c’est faire le jeu du malin de l’ignorer car il n’aime rien tant que d’agir dans l’ombre.
Voyons ensemble comment agit l’ennemi de la nature humaine. Puis nous regarderons le péché d’un peu plus près mais à la lumière de l’Évangile.
- D’une part, il agit comme une femme. Élevez la voix contre elle, elle se tait. Ne dites rien, elle prend toute la place.
- Ensuite, le diable agit comme un amoureux frivole qui cherche à séduire une épouse fidèle ou la fille honnête d’un bon père. Il agit dans le secret et dans la nuit. Mais dès que la chose s’ébruite, il s’en va penaud.
- Enfin, troisième technique, l’ennemi de la nature humaine agit comme un chef de guerre qui fait le tour de la place fortifiée, trouve les points faibles et passe à l’attaque.
Ainsi donc, pour lutter contre le mal, il faut dire à son confesseur ou à son conseiller spirituel ce qui nous agresse. Le diable ne supporte pas la lumière de l’Évangile et il reculera si avec persévérance, dans la prière, nous nous exposons à la lumière du Christ.
Vous avez là la réponse à la question si souvent posée : « pourquoi est-ce que je fais toujours les mêmes péchés ? » Tout simplement parce que nous avons quelques points faibles dont l’ennemi sait bien profiter. Ceci d’ailleurs est un atout pour nous et pour deux raisons. D’abord parce que si on fait toujours les mêmes péchés, c’est qu’on ne fait pas les autres. Heureusement. Ensuite, puisque c’est toujours au même endroit que se passe l’attaque, dès lors, l’ennemi n’a plus l’avantage de la surprise et nous pouvons mieux nous préparer aux combats spirituels. La tradition spirituelle nous rappelle d’ailleurs que l’ennemi n’a pas d’imagination, il fait toujours pareil.
Le travail de l’ennemi de la nature humaine n’a qu’un objectif : nous décentrer de la source de notre vie, du Créateur pour nous centrer sur nous-mêmes et les créatures. La définition la plus courte du péché, c’est de préférer les créatures au Créateur, ou encore d’user des biens de ce monde en oubliant que c’est Dieu qui nous les a confiés pour qu’ils servent à sa gloire et à la vie des hommes. Cela peut encore se dire sous cette formule non moins traditionnelle : pécher, c’est manquer à la charité.
Voyez-vous, si l’on connaît vraiment notre péché, alors c’est que nous connaissons bien celui que nous avons offensé. C’est bien à l’égard de ceux que l’on aime le plus, que l’on voudrait aimer le plus que l’on est le plus fin pour savoir ce qui peut faire mal. Lorsque l’on regarde à travers une vitre, éclairée par un rayon de soleil, c’est là que l’on voit le mieux ce qui empêche la lumière de passer. Ainsi en est-il de la lumière de l’Évangile à l’égard de notre vie. Et heureux sommes-nous lorsque le Christ nous révèle notre vrai péché, celui avec lequel on est tellement habitué qu’on ne le voit plus.
Car si c’est le Christ qui nous révèle notre péché, ce n’est jamais pour nous enfoncer mais toujours pour nous en sauver.
La Signification Spirituelle du Pain
Dans ce passage de l’Évangile de Jean Chap. 6:35, Jésus parle aux Juifs et leur dit à quatre reprises qu’Il est le pain de vie. Dans le contexte, Jésus rappelle aux Juifs, au verset 49, l’histoire du peuple de Dieu, comment ce peuple a été secouru lors de la traversée du désert qui a duré près de 40 ans. Ils ont pu subsister car six jours par semaine, Dieu envoyait chaque matin la manne (de petits grains, semblables à de la gelée blanche) pour nourrir son peuple.
Le pain et l’eau sont deux choses indispensables pour vivre, sans cette nourriture nous perdrions la vie ! Le pain communique la force au corps et le garde en vie. En disant « Je suis le pain qui est descendu du ciel » (v.41).
Pour conserver cette image, nous pouvons dire que les hommes ont faim et soif de beaucoup de choses : d’honneur, de plaisirs, d’argent, de gloire, mais ils restent souvent sur leur faim, car rien ne peut véritablement rassasier le cœur et le faire vivre. « Je suis le pain de vie. Les juifs qui ont mangé la manne dans le désert sont tous morts, mais celui qui « mange » Jésus-Christ c'est-à-dire qui tire sa force de Lui, demeure éternellement.
La demande telle que nous la récitons dans la liturgie "Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour" a fait l'objet de bien des traductions dans l'histoire. Parler de "pain" renvoie tout d'abord à l'aliment dont nous nourrissons quotidiennement. Cette demande doit être rapprochée de l’épisode de la manne dont Dieu nourrissait quotidiennement son peuple au désert.
Mais le pain est aussi le symbole d'une autre réalité que Jésus affirme à plusieurs reprises. Jn 6,35 Je suis le pain de vie.
Interprétations de "Epiousion"
Nous pouvons toujours avoir recours à l'étymologie, qui, elle, est limpide : " epiousion " est formé de deux mots que l'on connaît bien: " epi " qui signifie: " au dessus ", et " ousia " qui désigne l'essence, la substance, l'existence. Ainsi, " epi-ousion " désigne tout simplement ce qui est au-dessus de la substance. Et d'ailleurs certaines vieilles versions latines du Nouveau Testament traduisent par " super-substantialem ".
Saint Jérôme a prétendu avoir trouvé dans un original hébraïque de l'Evangile de Matthieu, aujourd'hui inconnu, que le mot hébreu qui se trouvait à la place de ce mystérieux " epiousion " signifiait " de demain " Ce sens peut être, d'une certaine manière, possible pour notre prière.
Certes, le " donne-nous aujourd'hui notre pain de demain " qu'avaient certaines traductions est insensé s'il s'agit de don matériel, ce serait même se moquer de Dieu que de lui demander une sorte d'avance sur salaire, de nous donner dès maintenant ce qui ne nous serait nécessaire que demain...
La plupart des Pères de l’Eglise ont opté pour une interprétation eucharistique de cette demande du Notre Père. “Donne-nous aujourd’hui le pain dont nous avons besoin.” D’aucuns pensent peut-être, et même disent à coup sûr, qu’il n’est pas convenable pour des saints, voire malséant, de demander à Dieu des biens corporels ; et, pour cette raison, ils transposent ces mots au sens spirituel : ils demandent, disent-ils, le Pain qui n’est ni terrestre ni corporel, mais bien plutôt celui qui vient d’en haut et qui descend du ciel et qui procure la vie au monde.
Jésus parle de nourriture et de pain... Le sens peut se trouver une fois de plus dans le verset essentiel de Matthieu 4:4: (le verset « tout terrain » (4x4), il explique presque tout) « l’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toutes paroles qui sort de la bouche de Dieu ».
Il faut bien manger pour être en bonne santé, mais il n’y a pas que la santé physique, aussi la joie, l’équilibre, le bonheur. Il faut un peu les deux : mens sana in corpore sano. L’eau, c’est l’essentiel pour vivre, mais ne nourrit pas.
La Samaritaine nous enseigne que Dieu nous donne la base pour pouvoir vivre, mais en plus il faut quelque chose de consistant pour avoir la force pour avancer, et permettre de construire notre vie solidement. L’eau, c’est la présence de Dieu (son amour, sa grâce), et le pain, c’est la parole. Ce que Dieu donne, c’est de la force, du courage, de l’intelligence, de l’énergie pour nous construire et aller agir dans le monde.
Le pain qu’il nous donne, ce ne sont pas des croissants chauds, mais ce pain invisible. Cette nourriture, c’est le Christ lui-même. Mais comment manger le Christ ? Le mettre à l’intérieur de soi, l’intégrer dans sa tête, dans sa pensée, dans sa vie, mettre en soi toutes les idées du Christ, faire sienne sa parole, se nourrir de son enseignement, de son exemple etc.
La Manne, c’est du pain matériel que Dieu a donné à son peuple pour le nourrir dans le désert.
La « chair » dans la Bible, ce n’est pas la viande, mais tout l’être, toute la personne. Ce pain qui vient du Ciel, c’est ce qu’on lui demande dans le Notre Père : « donne-nous notre pain de ce jour ».
Expressions Autour du Pain
Le pain est présent dans de nombreuses expressions françaises, témoignant de son importance culturelle et symbolique :
- Avoir du pain sur la planche : Avoir beaucoup de tâches à accomplir.
- Manger son pain blanc : Traverser une période prospère.
- Ne pas manger de pain : Ne pas coûter cher ou ne pas avoir de conséquences graves.
- Gagner son pain à la sueur de son front : Gagner sa vie par un travail acharné.
- Ôter le pain de la bouche : Priver quelqu'un de ce qui est nécessaire.
- Ce n'est pas du pain bénit : Ce n'est pas facile.
- Mettre du beurre dans les épinards : Améliorer ses conditions de vie.
- Avoir la fève : Être chanceux.
- Mettre la main à la pâte : Participer activement.
- Vouloir le beurre et l'argent du beurre : Vouloir tout avoir sans rien sacrifier.
Ces expressions illustrent la place centrale du pain dans notre quotidien et notre imaginaire.
Prions que jamais le pain ne nous manque. De peur que privé de la nourriture quotidienne nous maudissions Dieu dans notre misère. Prions pour que jamais l’eucharistie ne nous manque, que soutenu du pain de vie nous traversions sans encombre les ravins de la mort. Prions pour les vocations de prêtres.
Tableau Récapitulatif des Interprétations du Pain de Vie
Aspect | Signification |
---|---|
Pain Quotidien | Nourriture physique, subsistance |
Pain Spirituel | Parole de Dieu, enseignement du Christ |
Eucharistie | Présence réelle du Christ, communion avec Dieu |
"Epiousion" | Ce qui est au-dessus de la substance, essence de la vie |
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