Fondée en 1912, la Maison Mercier est bien plus qu’une simple biscuiterie-chocolaterie. Elle est le fruit d’une tradition artisanale centenaire, puisant ses racines dans une histoire familiale riche et engagée. La Maison Mercier, fruit d’une tradition artisanale centenaire, puise ses racines dans une histoire familiale riche et engagée. Depuis 1912, cette biscuiterie-chocolaterie installée à Baugy dans le Berry transmet un héritage précieux de génération en génération.
Aujourd’hui, avec 90 collaborateurs, 5 boutiques en France et des projets d’implantation à l’international, l’entreprise continue de grandir tout en restant fidèle à ses valeurs. Entre savoir-faire artisanal et engagement social, Mercier transforme chaque jour les codes du chocolat en alliant innovation, tradition et solidarité.
Une Saga Familiale Depuis 1912
L’aventure Mercier débute en 1912 à Baugy (18), avec Marcel Mercier, boulanger-pâtissier. Marcel Mercier lança la première boulangerie familiale au coeur du Berry. C'est à la veille de la Première guerre mondiale que commence l'aventure de la Maison Mercier, fondée en 1912 à Baugy par Marcel Mercier, qui a lui-même transmis sa passion et son savoir-faire à son fils, Pierre, qui en a fait de même avec son fils, Daniel.
4 générations plus tard, nous perpétuons toujours la tradition familiale des bonnes choses. Création de la toute première pâtisserie de Marcel Mercier. Alors en pleine guerre, il n’hésite pas à livrer ses douceurs à travers la campagne, sur le dos de sa jument nommée « Patache ».
Quant au chocolat, « il en faisait un peu », se souvient Daniel Mercier son petit-fils. « À l’époque on parlait surtout de tablettes de chocolat à croquer. Ma mère en glissait d’ailleurs dans ma valise pour l’internat à Bourges !
En 1958, son fils Pierre reprend sa boulangerie et l'installe à Baugy. En 1958, Pierre le fils de Marcel reprend les rênes de l’entreprise familiale en y ajoutant de nouvelles recettes. Du haut de ses 14 ans, Pierre Mercier se forme auprès des plus grands pâtissiers pour devenir, en quelques années seulement, un Chocolatier-Pâtissier de renom. Empreint de cette passion de la pâtisserie, amoureux de son métier et fort de son savoir-faire familial, il compte déjà 10 personnes travaillant avec lui dans les années 60 dans un village de seulement 1000 habitants. La pâtisserie-Chocolatier Mercier passe à un échelon supérieur en vendant ses produits sur Paris et en dehors de la région Centre.
Daniel, 3ème génération, reprend le flambeau en 1984. Daniel, issu d’une fratrie de 6 enfants, n’était pas initialement destiné à rejoindre l’entreprise familiale. « Il faut dire qu’en étant fils d’un pâtissier, dans un village de 1000 habitants, quand vous êtes gamin vous aidez les parents après l’école et le week-end. Passionné par la nature, je me voyais plutôt faire carrière dans les eaux et forêts. » Finalement, contre toute attente Daniel intègre la biscuiterie familiale et apporte un vent de nouveautés. Il sort les biscuits de la boulangerie familiale et parcourt les salons régionaux.
Après son grand-père, Marcel, boulanger-pâtissier de métier, son père, Pierre, pâtissier-chocolatier, Daniel, chocolatier-pâtissier, est entré dans la boutique en 1988 pour en prendre les rênes en 1995, à la retraite de ses parents. À 61 ans aujourd'hui, le président-directeur général veille à la bonne transmission des rênes de l'entreprise à son fils, Julien, 33 ans, dans la boutique depuis maintenant cinq ans et actuel directeur général, tandis que sa fille Pauline, 30 ans, a rejoint les rangs de la biscuiterie-chocolaterie artisanale familiale en octobre 2022. Elle œuvre pour sa part au marketing et à la communication. Au-delà de l'héritage de l'affaire, c'est "l'amour du beau et du bon" que Daniel Mercier s'est appliqué à confier à la relève.
L'Expansion de Mercier
Devant une demande croissante, le premier site de production est lancé en 1988. Face à la demande croissante, l’ancienne coopérative agricole de Baugy est rachetée en 1988. Elle devient le premier site de production de biscuits de la marque Mercier, avec entre autres, des biscuits nappés de chocolat.
Il élargit la portée de l’entreprise en vendant ses produits au-delà de la région. Daniel Mercier se spécialise alors dans les chocolats et les macarons, élevant ainsi le niveau de qualité au plan national et rivalisant avec les plus grands. Pour asseoir cette renommée de chocolaterie-pâtisserie artisanale de haute qualité, il n’hésite pas à développer des plantations au Mexique, au Vanuatu, au Vietnam et même au Cameroun.
Au début des années 1990, Mercier se lance en sus des biscuits dans la fabrication de chocolats. Daniel reprend une formation de chocolatier-pâtissier pour acquérir un niveau d’excellence. « Je ne voulais pas me contenter d’être moyen ou médiocre. Quitte à faire un métier autant y exceller. »
L’année 2000 marque un tournant avec la construction d’une nouvelle usine pour soutenir la croissance toujours soutenue. Cinq ans plus tard, Mercier est à l’étroit dans ses locaux. Aussi Daniel rachète l’ancienne usine G. Pasquier (brioches) à Baugy, renforçant ainsi la capacité de production avec un site de 5800 m2.
Aujourd’hui, deux de ses quatre enfants, Julien et Pauline, sont investis dans l’entreprise familiale, incarnant ainsi la quatrième génération à prendre part à cette belle aventure.
Une Expansion à 360°
L’expansion de Mercier ne se limite pas au cacao. En effet, afin de proposer une offre complète dans ses boutiques, l’entreprise a racheté dans les années 2000 un confiturier et un glacier. Daniel Mercier a également décidé de sauver la Chocolaterie Royale à Orléans, la plus ancienne chocolaterie de France (créée en 1760), qui était sur le point de disparaître.
En intégrant la Chocolaterie Royale à la Maison Mercier, Daniel Mercier ne sauve pas seulement une maison historique, il lui redonne son éclat et perpétue une tradition séculaire. Son engagement ? Si les rois et les cours d’antan se délectaient déjà des chocolats de la Chocolaterie Royale, c’est désormais à votre tour de goûter à ce trésor du patrimoine. Depuis 2009, sous l’égide de la Maison Mercier, la Chocolaterie Royale poursuit son histoire avec fierté et raffinement.
La gamme de produits Mercier s’enrichit alors de succulents pralinés, ganaches fraîches et macarons « maison ». Ces acquisitions successives ont permis à Mercier de maîtriser entièrement la production de desserts haut de gamme. Cette diversification renforce la position de l’entreprise comme acteur incontournable des douceurs artisanales, en proposant tout sous un même toit.
Il suffit d’ailleurs de pousser la porte d’un lieu emblématique acquis en 2005 pour apprécier les larges gammes. La boutique « Arôme du vieux Bourges », 11 place Gordaine à Bourges fait office de « navire amiral » indique Daniel Mercier. La vitrine habillée de ses macarons et autres douceurs sucrées impose de s’y arrêter et surtout à pousser la porte ! Plus ancienne épicerie fine (depuis 1979), cette maison classée aux Monuments Historiques en 1914 est une occasion de découvrir les gammes à s’offrir ou à offrir.
Le Pari de l'Export et des Plantations de Cacao
Tout a commencé en 2005 avec une ambition simple mais audacieuse : développer une plantation de cacao au Mexique, là où ce trésor millénaire est né. L’œil de Daniel brille rien qu’à évoquer le trésor cacao et l’histoire des Mayas ! C’est ainsi que des terres ont été achetées par Mercier et une nouvelle histoire était prête à s’écrire.
En 2017, « lorsque Julien, mon fils rejoint l’entreprise familiale une prise de conscience s’impose » glisse Daniel. « On a nos plantations, mais comment aider les autres producteurs de cacao ? » « La situation mondiale du cacao est alarmante. La moyenne d’âge des planteurs est autour de 65 ans, ils cultivent des parcelles de moins d’un hectare et récoltent à peine 300 kg de cacao par hectare. La pauvreté sévit dans ces communautés et le spectre d’une pénurie mondiale de cacao se profile. 99% des producteurs de chocolat n’ont jamais mangé de chocolat et a contrario 99% des chocolatiers ne sont jamais allés sur une plantation de cacao » glisse Daniel.
En quête de solutions, Daniel élu à la Confédération des Chocolatiers et Confiseurs de France (CCCF), se rend avec d’autres collègues au Cameroun en 2017. Là-bas, il rencontre des planteurs de cacao qui, pour beaucoup, n’avaient jamais goûté de chocolat ! Il découvre sur place un programme gouvernemental baptisé « New Generation ». Ce projet révolutionnaire vise à former les jeunes planteurs pour qu’ils puissent cultiver un cacao de qualité.
Impressionnés par l’initiative, Daniel et d’autres chocolatiers décident de s’y associer en créant le mouvement des Chocolatiers Engagés au sein de leur Confédération. « L’objectif était de sensibiliser les artisans aux enjeux économiques et socio-environnementaux de la filière cacao et de leur apporter une certaine transparence en créant des filières d’approvisionnement en circuit-court avec des coopératives camerounaises » explique le chocolatier. Ils achètent donc directement la production de ces jeunes, contournant les grands marchés mondiaux et réduisant de six le nombre d’intermédiaires.
Les jeunes planteurs sont formés pendant 3 ans, équipés (fourniture de plants, intrants, bottes etc.) et encadrés pendant leur formation pour développer des cacaoyères durables. Aucun argent n’est versé aux jeunes mais du matériel leur est intégralement fourni. « Grâce à cette initiative, 1700 familles ont déjà vu leur quotidien transformé. On a travaillé avec eux sur leur prix de revient. On a changé la vie des gens » s’émeut Daniel.
Le programme est passé de 42 jeunes formés au lancement en 2017 à plus de 2500 formés en 2024 ! Et avec 2000 jeunes actuellement sur liste d’attente et 7 coopératives créées l’aventure est une vraie success story.
En 2021, après trois années de développement et consolidation du projet Chocolatiers Engagés au Cameroun, la Confédération des Chocolatiers et Confiseurs de France a décidé de créer une association indépendante (loi 1901) pour mener à bien le développement de Chocolatiers Engagés à travers le monde. L’association compte aujourd’hui plus de 100 adhérents, tous artisans chocolatiers et confiseurs francophones passionnés. Cette initiative prend désormais une dynamique européenne avec des partenaires belges et suisses.
Le Documentaire Emblématique « Cacao et Chocolat : le Goût du Partage »
L’engagement de Daniel Mercier et de ses confrères pour un cacao durable et éthique a fait l’objet d’un documentaire réalisé par Laurent Sarcelle, intitulé « Cacao et Chocolat : le goût du partage ».
Diffusé en septembre 2024 sur France Télévisions et au Sénat, ce film met en lumière le travail réalisé par l’association Chocolatiers Engagés et la mission de Daniel au Cameroun.
À travers ce documentaire, on découvre les actions concrètes menées sur le terrain pour soutenir les jeunes planteurs et transformer l’avenir du cacao, tout en maintenant un lien de partage et de solidarité entre producteurs et chocolatiers. Des témoignages émouvants sur l’accompagnement apporté par les Chocolatiers Engagés, sur les changements des conditions de vie des planteurs de cacao sont le fil rouge de ce documentaire. Plus globalement le spectateur est amené à découvrir qu’en assurant un prix équitable aux producteurs de cacao et en adoptant des pratiques durables, c’est toute la filière cacao qui se développe sans sacrifier l’environnement ou la qualité pour un chocolat d’exception.
Omer Maledy qui travaille depuis 2012 au Cameroun sur le projet New Generation à la renaissance de la filière cacao avec le soutien des Chocolatiers Engagés évoque avec tendresse sa rencontre avec eux : « Quand les chocolatiers comme Daniel sont arrivés au Cameroun en 2017 ce n’étaient pas des parisiens. Ils venaient de villages comme Baugy. Des villageois producteurs de cacao rencontraient des villageois producteurs de chocolat. C’était providentiel ! »
L'Ancrage Local et l'Ouverture au Monde
Malgré cette expansion internationale, Mercier reste profondément attaché à ses racines. Pour Daniel Mercier, l’ancrage local est aussi important que l’ouverture au monde : « Nous sommes des acteurs économiques régionaux et il est crucial de promouvoir notre territoire. »
Aujourd’hui, avec 90 collaborateurs et 5 boutiques en France, Mercier continue de croître tout en restant fidèle à ses valeurs. Camembert, crottin et saucisson mais ils sont tous en chocolat ! En voiture avec Mercier ! À Baugy, dans notre atelier de production, les traditions se perpétuent de génération en génération. Les recettes se transmettent, parfois même se transforment pour vous emmener dans un voyage culinaire aux saveurs raffinées. Concocter de bons produits passe avant tout par de bons ingrédients.
Marcel, Pierre, Daniel, Julien, 4 générations d'hommes et toujours la même passion du chocolat d'exception. Daniel Mercier a su faire du chocolat un véritable art. Il sait marier à la perfection saveurs anciennes et notes contemporaines. Pralinés de caractères, ganaches envoûtantes, l’artisan sait faire défiler ses modèles sur le podium de nos envies. Il joue avec l’éphémère, réalise des oeuvres pour un évènement, une saison, une envie ludique. Si nos produits ont du goût, c'est uniquement grâce à une recherche pointue de la meilleure recette et des ingrédients les plus nobles. Nous sublimons fruits, fèves de cacao et autres ingrédients d'exceptions pour exalter vos papilles et mettre tous vos sens en éveil. Le secret de fabrication du chocolat est un savoir-faire centenaire et familial, hérité de son grand-père.
Envie de faire plaisir à vos proches avec une spécialité du Berry ? Vous séjournez à Baugy ? Le rêve de Daniel Mercier depuis son plus jeune âge ? Devenir chocolatier-planteur et posséder ses propres plantations de cacao. Vous connaissez le Vanuatu ? Pour cela, il souhaite créer une plantation pilote (avec un conservatoire de 14 variétés du Vanuatu, une pépinière et un centre de formation des planteur) afin de proposer un « cacao de grande qualité » à ses clients. Pour Noël, Pâques, la Saint-Valentin ou tout simplement pour faire plaisir, les bonnes raisons ne manquent pas pour offrir de délicieux chocolats.
Dans un monde où la gourmandise rime avec exigence, La Maison Mercier s’impose depuis plus d’un siècle comme une référence incontournable. Dirigée par Daniel Mercier, maître artisan chocolatier et cofondateur du label « Chocolatiers Engagés », elle cultive avec soin la qualité et la créativité.
La Maison Mercier perpétue le génie de son créateur en conservant les recettes qui ont fait le succès de la boulangerie familiale, mais aussi en innovant sans cesse pour vous surprendre avec de nouvelles associations de saveurs. Des exemples, nous pourrions en citer une centaine. Chocolats, biscuits, confitures, macarons, glaces... Aujourd'hui, la Maison Mercier vous régale avec près d'une centaine de produits conçus avec des ingrédients choisis, dans le plus strict respect de notre environnement.
La Maison Mercier est une histoire familiale, qui se bâtit aussi sur de solides amitiés et plus largement sur des rencontres humaines. Si le chocolat passionne Daniel dès l'âge de 10 ans, il doit énormément à "un excellent ami de mes parents, Jacques Bongrand, qui tenait Le Merle Blanc, à Saint-Amand-Montrond, qui m'a transmis tout ce qu'il savait".
Le fameux Berrichon, camembert trompe-l'œil en chocolat praliné, a lui aussi son histoire. "Mon ex-femme m'avait demandé de faire un dessert alors que nous recevions des amis à dîner. À cette période, Jean-François Bussière, qui était un ami et aussi notre rubanier à Moulins, était à la maison. Ce Géo Trouvetou de l'emballage et moi avons alors fait une blague à Élisabeth en présentant le camembert en chocolat sur le plateau de fromages !", s'amuse le chocolatier. Un produit qui réunit les produits du terroir, que l'artisan a à cœur de défendre, avec une farine régionale, des œufs frais, toujours, et "le fromage fermier de notre ami Gilles Dubois" pour le crottin de Chavignol, lequel se fourre aussi dans les sablés de la Maison Mercier quand d'autres se déclinent au piment d'Espelette.
Mais les douceurs biscuitées des Mercier sont principalement sucrées. Dans la lignée des Croquets du Berry, le Croquant aux noisettes. Les voiturettes et autres camionnettes emplies de biscuits sont elles aussi des valeurs sûres pour la clientèle de la biscuiterie-chocolaterie. Et bien sûr, les sablés. "Claude Brulé, le père de Benoit Brulé qui est aujourd'hui à la tête des Sablés de Nançay, est mon meilleur ami et le parrain de l'une de mes filles", souffle Daniel.
Le Croquet et la Croustade du Berry sont "pour sûr, les biscuits phares de la maison", expose Daniel Mercier. Comme des madeleines de Proust lorsqu'il évoque la chaleur et les odeurs qui se dégageaient le dimanche de la petite boulangerie de Baugy, où sa grand-mère, Marguerite, puis sa mère, Jacqueline, assuraient la vente à la clientèle.
"Le Croquet du Berry est né en 1920. Mon grand-père cherchait un moyen de ne pas gaspiller les blancs d'œufs inutilisés pour la confection de ses brioches." En y ajoutant du sucre et des noisettes, il a ainsi figé la recette de cette pâte croquante, "qu'il cuisait en grosses plaques avant de les vendre en portion". Plus jeunes que les Croquets, les Croustades, feuilletés au crottin de Chavignol, réveillent là encore bien des souvenirs. D'ailleurs, la Maison Mercier a créé nombre de nouveaux biscuits mais n'a jamais changé la composition de ses valeurs sûres.
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