Levure de porc: Quel morceau est comestible?

Cet article explore les différentes utilisations de la levure en cuisine, en mettant l'accent sur la levure de boulanger et son rÎle dans la fermentation. On doit faire la distinction entre levure, levure chimique et levain.

Les différents types de levure

Il existe plusieurs types de levure, chacun ayant ses propres caractéristiques et utilisations :

  • Levure de boulanger : Cette levure, comme toute levure, est formĂ©e de minuscules organismes vivants qui vont dĂ©gager du gaz carbonique en prolifĂ©rant.
  • Levure fraĂźche : Elle se trouve sous forme de petits cubes au rayon frais des supermarchĂ©s, gĂ©nĂ©ralement prĂšs des pĂątes feuilletĂ©es ou brisĂ©es dĂ©jĂ  prĂȘtes. Elle doit ĂȘtre lisse au toucher et d’une couleur crĂšme clair, surtout pas friable.
  • Levure sĂšche : Elle est plus concentrĂ©e que la fraĂźche et a l’avantage de se conserver plus longtemps puisqu’elle est dĂ©shydratĂ©e. Pour l’utiliser, il faut d’abord la dĂ©layer avec un peu d’eau tiĂšde.
  • Levure chimique : C'est une poudre, composĂ©e principalement de bicarbonate de sodium. Elle se prĂ©sente sous forme de sachet comme la levure de boulanger sĂšche.
  • Levain (ou poolish) : C'est une sorte de prĂ©-levure, plus liquide, Ă  base de farine, d’eau et de levure de boulanger qui permet une fermentation plus rapide.

Utilisation de la levure de boulanger

La levure de boulanger est essentielle pour la fabrication du pain et d'autres produits de boulangerie. Elle permet à la pùte de lever grùce à la production de gaz carbonique. Il est important de noter que la levure est un organisme vivant : une température trop froide (inférieure à 20°) ou bien supérieure à 32° ralentit son action, et une température supérieure à 43° la tue!

Moisissures et levures dans la fermentation

Si vous vous lancez dans la fermentation, oubliez tout ce qu’on vous a appris sur les conserves. On vous a appris que si des moisissures apparaissent sur un aliment, c’est qu’il n’est plus consommable et qu’il faut absolument le jeter. Il y a moisissure et moisissure. Certaines moisissures sont bĂ©nĂ©fiques, alors que d’autres peuvent tuer.

Sur les conserves de lĂ©gumes peut aussi survenir un biofilm constituĂ© de levures, on le prend souvent pour une moisissure. Parfois dĂ©sirĂ© quand c’est sur le fromage ou pour faire du tempeh, du sakĂ© ou du miso, le moisi fait souvent peur. Il faut distinguer les moisissures de production et celles d’altĂ©ration, ce n’est pas du tout la mĂȘme chose.

Les moisissures de production sont recherchĂ©es pour transformer l’aliment : c’est le cas de la croĂ»te du camembert ou du brie, des veines du roquefort ou de la robe feutrĂ©e du tempeh. On sait moins que la sauce soja et le sakĂ© sont aussi produits par une moisissure.

Cependant, la plupart du temps, mĂȘme ces moisissures d’altĂ©ration sont inoffensives (contrairement aux bactĂ©ries qui, elles, peuvent donner des intoxications mortelles tout en Ă©tant invisibles). La moisissure risque de donner un goĂ»t non dĂ©sirĂ© aux aliments. Mais ce n’est pas parce que vous allez manger un fruit moisi que vous mourrez dans d’atroces souffrances. Pareil pour la confiture : vous retirez le point de moisissure et vous mangez le reste, aucun problĂšme.

Dans ce cas, manger ou pas, dĂ©pend de votre Ă©ducation et de votre degrĂ© de tolĂ©rance aux moisissures. Oui, c’est vrai, mais c’est exagĂ©rĂ© : il y a peu de raisons d’avoir peur. D’abord parce que les mycotoxines et aflatoxines sont produites par certaines moisissures seulement, et dans certaines conditions seulement, dans certains types d’aliments.

Ce sont principalement les cĂ©rĂ©ales et les olĂ©agineux, surtout les arachides, qui sont touchĂ©s par ce problĂšme qui d’ailleurs ne se pose que dans l’industrie agro-alimentaire. En effet, il faut de grandes quantitĂ©s de cĂ©rĂ©ales gardĂ©es longtemps dans l’humiditĂ©, par exemple dans les Ă©normes silos d’entrepĂŽt destinĂ©s au bĂ©tail. Les exemples les plus rĂ©cents affectent des pays Ă  faible niveau de vie.

La lutte contre la prolifĂ©ration des moisissures en industrie agro-alimentaire est un enjeu de santĂ© publique. La plupart du temps, ce que vous croyez ĂȘtre une moisissure sur la surface de votre bocal de lĂ©gumes suris n’en est pas une, c’est un innocent biofilm qui en rĂ©alitĂ© va protĂ©ger votre conserve du monde extĂ©rieur. Ce biofilm est constituĂ© de levures qui restent en surface et constituent une fine membrane.

Premier conseil : fiez-vous toujours Ă  votre odorat, c’est un moyen naturel et instinctif que nous avons pour dĂ©tecter si un aliment est mauvais pour nous. Dans le cas de la fermentation lactique, c’est mĂȘme un indicateur trĂšs fiable. Si c’est impropre Ă  la consommation, c’est nausĂ©abond.

Souvent, cela se prĂ©sente ainsi : une couche blanchĂątre apparaĂźt Ă  la surface, faisant la jonction entre les lĂ©gumes et l’air extĂ©rieur. Moisissure ou biofilm ? Bon ou pas bon ? Ici c’est un bocal de cornichons. La surface se recouvre de ce qui ressemble Ă  des fines moisissures blanches ou gris-clair.

Enfin, ici elles sont fines, mais ça peut devenir Ă©pais si on les laisse tranquilles un moment sans y toucher. C’est ce que les anglo-saxons appellent kahm yeast, et qu’on peut traduire par « biofilm ». Ce n’est pas une moisissure, mĂȘme si cela y ressemble. C’est une flore de levures qui arrive naturellement en surface de la prĂ©paration. Le voile est fin, plus ou moins rĂ©gulier. Il peut ĂȘtre lisse, ondulĂ©, en ronds, ou en dentelle. Sa couleur varie du blanc au gris clair. Il n’est pas poilu.

Tous les bocaux ci-dessus ont Ă©tĂ© consommĂ©s. Et personne n’a Ă©tĂ© malade.

  • C’est complĂštement inoffensif.
  • Le seul mal que peut faire cette flore de levures c’est, si elle devient trop importante, donner un petit goĂ»t aux lĂ©gumes.
  • Placez un poids sur les lĂ©gumes restants pour les maintenir immergĂ©s sous la saumure. On voit ci-dessus un biofilm sur le poids en verre. De plus, une moisissure blanche, beige ou gris clair, un peu poilue, agglomĂ©rĂ©e, qui ressemble Ă  un champignon ayant poussĂ© au bord du verre.
  • C’est inoffensif. Ça ne fera de mal ni Ă  la conserve, ni Ă  vous. Mais ça montre qu’il y a eu un problĂšme.
  • On voit que le poids en verre dans le bocal a protĂ©gĂ© le contenu en dessous. C’est l’illustration de l’utilitĂ© du poids.
  • Avec une cuillĂšre enlevez tout ce qui est atteint. Nettoyez le couvercle et le bord du bocal avec un essuie-tout humectĂ© de vinaigre blanc. Si la surface des lĂ©gumes a changĂ© de couleur, enlevez-la aussi.
  • Retirez le poids en le soulevant avec une fourchette propre. En dessous, le cĂ©leri rave qui Ă©tait protĂ©gĂ© par le poids est indemne et a Ă©tĂ© mangĂ© cru en rĂ©moulade. C’était il y a plusieurs mois, aujourd’hui je suis toujours lĂ  pour en parler.

Ce n’est pas facile de rater exprĂšs une lacto-fermentation, de faire moisir exprĂšs le contenu d’un bocal. Si vous le laissez Ă  lui-mĂȘme il fera un biofilm, pas des moisissures. Alors pour vous montrer l’aspect que cela prend quand c’est loupĂ©, il m’a fallu du temps. C’est fait. J’en ai eu l’occasion en essayant de nouveaux couvercles.

Je pense qu’il n’y a pas besoin de longues explications. Quand ça ressemble Ă  ça, que toute la surface est envahie et que la couche a l’air Ă©paisse, il vaut mieux jeter. Le goĂ»t des lĂ©gumes ne sera pas bon, et d’ailleurs leur consistance sera devenue molle. En rĂ©sumĂ© : ce n’est pas parce que cela semble moisi sur le dessus qu’il faut tout jeter. Je vous rappelle la seule raison de jeter le contenu d’un bocal : c’est si l’odeur qui se dĂ©gage est repoussante. Humez toujours le contenu du bocal, votre nez est un indicateur fiable.

TAG: #Porc

En savoir plus sur le sujet: