L'histoire des confitures et l'influence de Georges Duhamel

L'histoire des confitures est riche et fascinante, traversant les époques et inspirant de nombreux écrivains et personnalités. Paula Astruc, dans son livre «Mes confitures naturelles et sauvages», fait ressurgir les souvenirs d'enfance à travers la cueillette de ces «fruits du Bon Dieu». Ce beau livre, abondamment illustré, a le mérite de ne pas être un simple livre de recettes de confitures, comme il en existe tant. Paula Astruc se penche sur l'histoire des confitures et son livre est une œuvre d'érudit dans laquelle sont cités de nombreux amoureux des confitures : le médecin et astrologue Nostradamus, les romanciers Honoré de Balzac et Georges Duhamel, le poète Pierre Osenat, l'écrivain gastronome Grimot de La Reynière, l'agronome Olivier de Serre.

Mais également des personnalités historiques comme François Ier, Catherine de Médicis et Napoléon.

Georges Duhamel et l'odeur des confitures

« Comme le monde serait triste sans l’odeur des confitures ». Cette phrase de Georges Duhamel devient évidence dès que l’on pénètre dans le bâtiment des Confitures du Climont, où un succulent parfum de framboises s’échappe de deux immenses chaudrons en cuivre et vient chatouiller délicieusement les narines du visiteur.

Ce texte de Georges Duhamel l’illustre bien : « Le jour que nous reçûmes la visite de l'économiste, nous faisions justement nos confitures de cassis, de groseille et de framboise. L'économiste, aussitôt, commença de m'expliquer avec toutes sortes de mots, de chiffres et de formules, que nous avions le plus grand tort de faire nos confitures nous-mêmes, que c'était une coutume du moyen âge, que, vu le prix du sucre, du feu, des pots et surtout de notre temps, nous avions tout avantage à manger les bonnes conserves qui nous viennent des usines, que la question semblait tranchée, que, bientôt, personne au monde ne commettrait plus jamais pareille faute économique.

Attendez, monsieur! m'écriai-je. Quoi donc? Mais l'odeur, monsieur, l'odeur! Respirez : la maison toute entière est embaumée. Comme le monde serait triste sans l'odeur des confitures! L'économiste, à ces mots, ouvrit des yeux d'herbivore. Ici, monsieur, lui dis-je, nous faisons nos confitures uniquement pour le parfum. Le reste n'a pas d'importance. Quand les confitures sont faites, eh bien! Monsieur, nous les jetons. J'ai dit cela dans un grand mouvement lyrique et pour éblouir le savant. Ce n'est pas tout à fait vrai.

Nous mangeons nos confitures, en souvenir de leur parfum.

Les Confitures du Climont: une histoire de famille

L’histoire a commencé en 1985, dans la cave de l’habitation familiale de Fabrice Krencker, le fondateur. Cet ancien enseignant a fait fi de tous les obstacles et a réussi son pari, risqué au début : « À l’époque, les... Il était une fois « Les Confitures du Climont » ! Trente années d’Histoire initiées par Fabrice Krencker, le « meilleur confiturier de France 2010 » et son épouse. Trente années et de nouvelles pages écrites désormais par Perrine, tombée dedans lorsqu’elle était petite, et par son compagnon.

La devise maison, empruntée à Georges Duhamel (« Comme le monde serait triste sans l’odeur des confitures » ) figure toujours au fronton de la maison. On visite toujours la maison pittoresque avec ses chaudrons en cuivre dont on vous contera l’histoire pittoresque. Et l’on fera emplette de quelques unes des 35 variétés de confitures « naturelles », confectionnées par la fringante équipe maison.

Entre aventure et confiture, on apprend donc qu’il est possible d’écrire une belle histoire avec une cuillère. Quitte à utiliser une cuillère, utilisons le creux empli de ce qui est savoureux. Trente ans, c’est aussi l’invitation qui vous est faite à passer du côté de La Salcée. Là, face au Climont, les confitures feront votre fête. Ouvert à tous, l’atelier est à lui seul une aventure. Ses grands chaudrons en cuivre relient la tradition à la gourmandise. Non loin, un extraordinaire Muséo’Bus tient du cabinet de curiosités et du musée à la fois.

Ici, tirées de la collection de la maison, des pièces rares remontent le temps et les techniques. Vous, vous êtes là, votre pot à la main et plus que jamais, vous vous dites qu’en matière de confitures, avoir un pot du Climont, c’est avoir de la chance.

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