La consommation de viande est une pratique largement répandue dans le monde, mais elle suscite un malaise chez de nombreuses personnes conscientes de la mort d'animaux qu'elle implique. Il importe de distinguer soigneusement le viandiste du simple mangeur de viande.
Ce dernier, comme tant d’entre nous dans d’autres domaines, ne fait que suivre une habitude. En général, on n’est ni fier ni honteux de ses habitudes, on se contente d’en avoir car il faut bien que nos vies soient sur des rails. Le viandiste, lui, ne fait pas que manger de la viande, il écrit, parle, milite, ironise, théorise et tempête pour que sa consommation soit perpétuée, honorée, justifiée, défendue, encouragée (avec une éventuelle montée en gamme).
Débat après débat, on l’entend répéter les mêmes arguments, qui peuvent se résumer à ces principaux :
Les principaux arguments viandistes et leurs réfutations
L'argument anthropologique
Si l'homme est devenu ce qu'il est, c'est grâce à la coopération des groupes de chasseurs et à cette source de nourriture permanente qu'était le gibier avant le néolithique, à la différence des végétaux, tributaires des saisons. En d'autres termes, renoncer à la viande serait renoncer à ce qui a fait notre humanité, trahir nos ancêtres.
Que la viande ait été une commodité logistique, une stratégie de survie des premiers hommes engagerait tous leurs successeurs. Au nom de l'unité du genre humain et de la loi des grands commencements, il faudrait donc perpétuer (voire rétablir) la pauvreté (qui aiguise l'ingéniosité), la guerre (si favorable à l'essor des techniques), l'esclavage et le servage (si nécessaires à la révolution industrielle) ou encore la domination masculine (autrefois si universelle qu'on se demande comment notre espèce survit à cette perte de repères).
L'argument de tradition
Le terroir, le travail, la passion des éleveurs authentiques, voilà qui exige un respect inconditionnel. En cette période de chômage de masse et de travail dépourvu de sens, c'est à considérer. Quand bien même 90 % de la viande serait de la bidoche de batterie élevée et tuée par des dépressifs, la tradition reste une vitrine qui ne se refuse pas : elle sert de cache-sexe géant.
Peu importe l'ignominie des usines à steaks de la planète, il y a au loin, quelque part, peut-être, un éleveur de la Drôme qui fait dans l'agneau bio de père en fils depuis le paléolithique, et cela suffit à notre rédemption à tous. La casuistique viandiste est admirable.
L'argument convivialiste
Comme s'exclamait un anthropologue, on ne se voit pas, cet été, inviter ses amis à une «maïs party» ! Cessons de parler de protéines, de vitamines et de minéraux, la nourriture est une fête, un rêve, une commensalité joyeuse ! Et pas de fête sans un animal mort circulant de main en main.
Ici aussi, c'est l'unité du genre humain qui est en jeu, le lien social le plus fondamental. Que le végétal offre infiniment plus d'occasions de festoyer que la petite dizaine d'espèces animales couramment commercialisées ne frappe pas ces âmes sociables. Il semblerait qu'à leurs yeux l'humanité soit toujours cette horde primitive qui a besoin d'un holocauste de quelque créature à visage (bouc, père ou enfant, au choix) pour faire société. Finalement, les primitifs ne sont pas ceux que l'on croyait.
L'argument de bienfaisance
Mieux encore, l'homme n'a véritablement de commerce avec l'animal qu'à travers cette tradition millénaire de compagnonnage. Ils se sont faits l'un l'autre. Sans notre appétit, poulets, taureaux et moutons disparaîtraient. La viande serait la condition de la biodiversité et de la fraternité homme-animal.
Et nos viandistes de nous refaire l'Empire des sens d'Oshima : une passion si intense doit finir par l'ingestion. Etranges amours que cet élevage en boîte de morts-vivants trafiqués, tués avant l'apoplexie dans les premières années de leurs vies, avec bondage à tous les étages. Et à la fin, face, je te tue, pile, je te mange.
L'argument relativiste
La catégorie «animal» n'existe pas. Il n'y a que des animaux différenciés par l'homme, selon ses intérêts. Les bonnes âmes qui se pâment dans les abattoirs ne s'indignent pas qu'on tue une mouche. Tout est construit, donc tout est permis.
Un jour, on découvrira la sensibilité de la carotte et les végétariens mourront de faim. Tout choix est arbitraire, donc faisons le choix le plus cruel et torturons les systèmes nerveux les plus proches du nôtre. Cela démontrera notre liberté intellectuelle.
L'argument mystique ou païen
Comment nommer autrement ce moment singulier où le viandiste, dans une tirade à voix rocailleuse, conspue nos sociétés bien-pensantes, hygiénistes et droit-de-l'animalistes pour faire l'éloge du poil, du sang, de la virilité, de la cruauté de la nature ? Le loup aime l'agneau, il ne s'excuse pas.
Aiguisez vos canines et retrouvez le prédateur qui est en vous, frères chamans. Les animaux nous remercient de la vie que nous leur avons donnée, ils s'offrent à nous comme des cadeaux de l'évolution, des preuves de notre génie païen, une incorporation des vertus magiques de la bête et du paysage. Vous courrez comme des lapins, serez solides comme un bœuf, vifs comme une poule (ceux de l'image sur l'étiquette, pas les vrais).
L'argument hédoniste
Le viandiste ne résiste pas à l'attrait d'une côtelette, d'un gigot ou d'une bavette, surtout dit comme ça. Un grand sourire carnivore à l'appui, il moque les substituts de viande pour pointer le grand refoulement des végétariens blanchâtres.
Lui assume ses plaisirs, il est une force qui va, il fait la chasse aux petits bonheurs, il aime les femmes aussi, tout ce qui se mastique, quoi. La vie est trop courte. Par contre, chasser et tuer lui-même, comme se l'est promis un brillant PDG, c'est gentil, mais là aussi la vie est trop courte. Même visiter un abattoir, cela casserait l'ambiance du côté des enfants. La cruauté, c'est jouissif, le courage, ça pique.
Le carnisme : une idéologie invisible
L'originalité de Melanie Joy ne tient pas tant dans le recensement des facteurs qui permettent la poursuite de l'alimentation carnée, que dans le fait d'avoir créé un vocable qui les désigne collectivement : carnisme. Joy définit le carnisme comme une idéologie, un ensemble partagé de croyances, mais aussi de pratiques conformes à ces croyances. C'est l'idéologie invisible qui conditionne les gens à manger certains animaux.
Elle émane d'un système qui pratique la violence physique à grande échelle, conduisant chaque année des milliards d'animaux à grandir et périr dans des conditions effroyables pour finir dans nos assiettes. Le système carniste est à la fois une matrice sociale et une matrice psychologique (le carnisme intériorisé). Cette double dimension lui confère une grande robustesse, bien qu'il aille à l'encontre de notre disposition spontanée à être affectés par ce qu'éprouvent d'autres êtres sentients et à ne pas vouloir qu'ils souffrent.
Le « système » est hérissé de dispositifs qui minimisent l'inconfort moral que nous pourrions éprouver en pensant aux animaux sacrifiés. Pour partie, ces dispositifs sont délibérément érigés et entretenus par des agents dont la mission est de servir les intérêts des filières de productions animales. Tout ce qui est conforme au système est entériné par la loi et présenté comme éthique et raisonnable.
Quand un système est solidement établi, note Joy, il est naturalisé. La naturalisation n'est pas simplement la croyance qu'une chose est inéluctable ou qu'elle remonte à la nuit des temps ; c'est le processus qui transforme le naturel en légitime.
Cependant, les arguments qui nous aident à penser qu'il est juste, excusable ou indifférent de sacrifier des animaux pour notre consommation ne sont que la seconde ligne de défense de la forteresse carniste. De nos jours et dans les pays semblables au nôtre, la plupart des consommateurs d'animaux n'ont aucun contact avec les bêtes vivantes ; ils ne procèdent pas à leur mise à mort et n'ont pas développé le type de blindage mental, rites ou croyances, qui permettent de le supporter sur le même mode que dans les sociétés où producteurs et consommateurs se confondent.
Ils ne vivent pas non plus dans un monde de pénurie où le besoin de pourvoir à sa survie prime aisément sur d'autres préoccupations. C'est pourquoi la meilleure défense du système réside selon Joy dans son invisibilité, à commencer par son invisibilité physique. La plupart d'entre nous n'ont jamais assisté à une seule des étapes qui transforment les animaux en viande.
L'énergie nécessaire au maintien en place du système se trouve amenuisée par la passivité acquise des individus qui l'habitent, et par le fait qu'eux-mêmes portent et transmettent l'idéologie carniste. Comme pour d'autres idéologies associées au mode de vie dominant, les croyances qui caractérisent le carnisme sont perçues comme des évidences, comme des faits plutôt que comme des valeurs. Elles diffèrent en cela des croyances des dissidents.
Imaginons que nous soyons en train de déguster ce que nous pensons être un ragoût de bœuf et qu'on nous apprenne qu'est en réalité c'est du chien. Il est probable que cette information, vraie ou fausse, nous perturbe, voire nous coupe l'appétit, bien que le mets soit resté le même. Quand nous entendons le mot « chien », c'est l'image d'un chien vivant qui nous vient à l'esprit et qui suscite la répugnance à manger. Le fait remarquable est que cette même réaction ne se produit pas quand il s'agit de la chair d'animaux appartenant aux quelques espèces jugées comestibles dans la société où l'on vit.
Nous avons acquis à leur propos une forme d'engourdissement mental qui fait que nous pouvons les manger sans y penser. S'agissant de chair de dinde, porc ou saumon, nous ne percevons que de la nourriture, sans que la connexion se fasse avec l'animal dont elle provient. Encore le mécanisme est-il imparfait et a-t-il besoin d'être renforcé par d'autres dispositifs. L'un d'entre eux est la désindividualisation. Nous voyons les animaux comestibles comme des abstractions, des êtres génériques : un membre de l'espèce est perçu comme identique à n'importe quel autre.
Nous n'avons pas de contact avec eux, ne savons rien d'eux, et les caractéristiques que nous leur attribuons - en endossant des lieux communs - sont volontiers dépréciatives. Les cochons sont sales et les poulets sont bêtes, à la différence des chiens qui sont intelligents et affectueux.
Les mangeurs de viande face au paradoxe
Le rapport des mangeurs à la viande conforte-t-il la thèse de Joy ? Si tel est le cas, on devrait observer une large adhésion à des valeurs ou croyances carnistes, mais sur un mode qui évoque davantage une acquisition par perméabilité au milieu ambiant, que le résultat d'une attention personnelle portée à ces questions, ayant conduit à l'adoption d'une position claire et réfléchie. On devrait également détecter les signes d'une certaine sensibilité au sort des animaux, mais qui souvent demeure suffisamment engourdie pour que l'apathie l'emporte sur l'empathie.
Un point de départ commode consiste à s'appuyer sur la distinction entre végétariens et carnivores. En effet, les végétariens sont par définition des personnes qui ne consomment pas de chair animale ; on les reconnaît à leur façon de se nourrir. Pour autant, peut-on qualifier le végétarisme de régime (à vocation) alimentaire ? Ce que les végétariens ne consomment pas ne présente aucune homogénéité sur le plan nutritionnel (l'alimentation végétarienne procure les même nutriments que l'alimentation carnée). Aucune homogénéité non plus sur le plan gustatif. Quel rapport entre la saveur d'une langouste, d'une tranche de bacon ou d'un ris de veau ?
Dès lors, il y a matière à penser que ce qui est en jeu est un rapport aux animaux. Sans doute est-ce effectivement le cas. Mais la réalité ne se laisse enfermer dans aucune formulation simple. L'affirmation « Un végétarien refuse de nuire aux animaux en les mangeant, tandis qu'un carnivore trouve normal ou nécessaire de s'en servir comme nourriture » ne saurait rendre compte de l'ensemble des cas observés.
Mais on trouve aussi des consommateurs que Singer et Mason (2006) qualifient d'omnivores consciencieux : des personnes qui, lorsqu'elles achètent des produits de l'élevage, choisissent des labels apportant certaines garanties en matière de bien-être (ou moindre mal-être) animal. Elles peuvent n'être consciencieuses qu'à temps partiel : seulement de temps à autre ou uniquement sur certains types de produits.
Certains mangeurs consomment des produits d'origine animale mais en quantité moindre que le reste de la population. Parmi eux, on qualifie de flexitariens les personnes qui le plus souvent mangent végétarien mais qui n'excluent pas de consommer occasionnellement de la viande. On mentionnera enfin les carnivores sélectifs : des mangeurs qui ont exclu de leur diète, ou qui répugnent à manger, des espèces pourtant couramment consommées.
Selon un sondage effectué en 2009 aux Etats-Unis par Harris Interactive, 3,4% des Américains adultes sont végétariens (dont 1% de végétaliens), tandis que 8% des sondés ne mangent jamais de viande de mammifères.
Signalons pour finir que des personnes se disent végétariennes, alors qu'elles ne le sont pas vraiment. Les chercheurs ont pris l'habitude d'utiliser l'expression « végétariens autodéclarés » plutôt que « végétariens » tout court pour désigner les personnes qui cochent la case « je suis végétarien » dans un questionnaire.
En effet, l'expérience montre que si l'on veut réellement recruter des végétariens pour une étude, il ne faut pas se contenter de cette question, mais la compléter d'un catalogue où l'on demande aux sondés de cocher les aliments qu'ils ne consomment jamais parmi une liste reprenant les grands types de produits d'origine animale (bœuf, poulet, poisson, etc.). C'est ainsi que l'on constate qu'une fraction non négligeable des végétariens autodéclarés mange des animaux.
Les enquêtes menées auprès de végétariens montrent que beaucoup d'entre eux citent l'éthique ou la compassion envers les animaux à la fois comme motivation principale de leur régime actuel, et comme raison initiale de leur rejet de l'alimentation carnée. On observe qu'une fois passés au végétarisme, les individus élargissent souvent leur palette de raisons d'y adhérer, de sorte que les végétariens « d'origine santé » ont de grandes chances à terme d'adopter l'idée que ce régime est également préférable pour le bien des animaux.
Une étude a été effectuée dans le sud de l'Australie (Lea, 2001) sur 704 personnes, se répartissant en 103 végétariens autodéclarés, 55 semi-végétariens autodéclarés et 546 non-végétariens autodéclarés. Les semi-végétariens se distinguent des non végétariens par une fréquence un peu plus basse de la consommation de viande, la différence étant surtout marquée pour la viande rouge.
La proposition « La viande est cruelle pour les animaux » a été approuvée par 93% des végétariens, 65% des semi-végétariens et 18% des non-végétariens. Si la gradation des taux d'approbation de cette proposition est cohérente avec la gradation des pratiques, on constate aussi que la proportion de carnivores (dont les semi-végétariens) qui admettent que la viande est cruelle n'est pas négligeable.
On pourrait multiplier les exemples de sondages révélant qu'une majorité des personnes interrogées déclarent accorder de l'importance au bien-être animal et approuver le renforcement des mesures destinées à l'améliorer, y compris des mesures d'interdiction des formes d'élevage les plus nuisibles aux animaux.
Prenons l'exemple des œufs en France. Selon un sondage réalisé les 17 et 18 février 2010 par l'IFOP pour CIWF, 75% des Français se sont déclarés prêts à payer un peu plus cher leurs œufs s'ils ont l'assurance que les poules n'ont pas été élevées en cage.
Les actes d'achat ne sont donc pas conformes aux opinions exprimées. Il n'y a pas non plus déconnexion totale. On pourrait imaginer que les carnivores considèrent unanimement qu'il est juste, excusable ou indifférent de tuer des animaux pour s'en nourrir, puisqu'à l'évidence les animaux dont ils consomment la chair ont été tués à cette fin.
Certains consommateurs de viande déclarent préférer ne pas reconnaître l'animal dont elle provient. Lorsque les questions sur la mise à mort des animaux revêtent une connotation normative, les pourcentages de carnivores prêts à affirmer que cela pose problème deviennent plus faibles mais restent significatifs.
Ainsi, dans l'enquête précitée de Lea conduite en Australie, 8% des non-végétariens ont dit approuver l'affirmation « Les humains n'ont pas le droit de tuer les animaux pour les manger », et 13% ont coché la case « Ne sait pas ».
On constate que des carnivores considèrent que la production de viande fait souffrir des animaux ou sont mal à l'aise à l'idée de leur mise à mort. Pourtant, ils continuent à les manger. L'explication résiderait-telle dans la croyance que la physiologie humaine exige une alimentation carnée et qu'il est légitime de donner la priorité à la préservation de sa propre vie, même si cela doit coûter la vie à d'autres ?
Une enquête a été effectuée en France en 1997 auprès de 150 carnivores. Les affirmations « La viande est nécessaire à l'équilibre alimentaire » et « La viande est source de santé » ont été approuvées respectivement par 61,5% et 59,5% d'entre eux, ce qui constitue une majorité mais indique aussi qu'environ 40% ne se sont pas prononcés en ce sens. La même contradiction ressort de l'étude australienne : 68% des non-végétariens approuvent l'affirmation « La...
Les conséquences de la consommation de viande
Manger de la viande et des produits animaux est une pratique que l’on remet de plus en plus en question. De nombreuses personnes continuent de penser que la viande est bonne et même nécessaire à notre santé. C’est malheureusement tout l’inverse, manger de la viande, c’est mauvais pour la santé !
Des antibio, des pesticides et des OGM : les animaux sont presque nourris aux antibio. Les milieux hostiles dans lesquels les animaux sont élevés nécessitent un lourd support médicamenteux. Lorsque vous mangez de la viande, fatalement, vous mangez des antibiotiques. Cela vous rend donc plus résistant aux antibio que vous aurez besoin de prendre quand vous tomberez malade … C’est dommage non ?
Par ailleurs, la nourriture donnée aux animaux est bourrée de pesticides tels que dioxine, métaux lourds, mycotoxine, phyto-oestrogènes … Et enfin, si les OGM sont interdits en France pour les humains … Ils ne le sont pas pour les animaux ! Effectivement, la nourriture donnée au “bétail” n’est autre que des organismes génétiquement modifiés. Le cocktail est pour le moins explosif ! Et qui se retrouve “en haut de la chaîne alimentaire” pour absorber tout ça ?
A ce propos, saviez-vous que ce phénomène à un nom ? Il s’agit de la bioaccumulation et cela s’explique très simplement : celui qui est tout en haut de la chaîne alimentaire (donc l’homme) “accumule” plus de produits toxiques que ceux en dessous de lui. *Selon Suliman et al.
Saviez-vous que devenir végétalien (il ne suffit donc pas que d’arrêter la viande mais tous les produits animaux) permet d’accroître ses performances physiques ? En effet, la récupération est plus rapide pour les personnes dont l’alimentation est 100% végétale : équilibre acido-basique respecté et moins de déchets toxiques dans le corps (si tant est que l’on mange sainement et bio).
Selon moi, il est compliqué d’être “écolo” et de manger de la viande. Les deux ne sont pas vraiment compatibles … Pourquoi ? L’élevage est responsable à 80% de la déforestation amazonienne : 60% du boeuf que l’on consomme en france provient du Brésil, nous en sommes donc responsables. Pourquoi cette déforestation ? Parce que 7kg de céréales sont nécessaires pour produire 1kg de boeuf, soit 323m2. C’est énorme ! L’élevage et l’eau : pour produire ces 7kg de céréales pour engraisser “notre” viande, il faut de l’eau !
Si l’on prend de plus en plus en compte la souffrance animale, il y a encore du chemin à faire. Lorsque l’on mange de la viande, cela implique forcément qu’un animal a lourdement souffert. Si les animaux sont “étourdis” avant d’être tués, c’est à coup de décharge électrique. Ce qui n’est pas franchement agréable non plus. Les animaux sont égorgés, se vident de leur sang et agonisent alors de longues et longues minutes avant d’être découpés.
Justifier toute cette souffrance tout simplement parce que “c’est bon”, parce qu' “on a toujours fait comme ça”, parce que sinon “on ne mangerait plus rien” n’est pas recevable. Si nous mangeons de la viande, c’est pour notre petit plaisir et notre confort personnel. Nous n’en avons pas physiologiquement besoin, surtout pas à cette cadence.
Alternatives et perspectives
L’alimentation végétale est la meilleure chose qui me soit arrivé ! J’ai réappris à manger, à cuisiner, à me faire plaisir et à être bien dans mon corps et dans ma tête. Pour rien au monde je ne reviendrais à une alimentation qui implique des produits animaux … En effet, ce que j’aime dans l’alimentation végétale c’est qu’elle est bien plus riche et variée qu’on ne le croit (et même plus que l’alimentation carnée).
On (re)découvre de nombreux aliments (boudés ou oubliés), de VRAIS aliments. Elle nous apprend généralement à mieux manger parce que l’on est obligé de cuisiner (on consomme donc moins de malbouffe industrielle). Elle est moins chère que l’alimentation carnée, elle permet donc de faire des économies / ou de manger bio !
La lutte contre le réchauffement climatique et la préoccupation croissante pour le bien-être animal sont en train de bouleverser notre rapport à la viande. De plus en plus de Français sont aujourd’hui « flexitariens », végétariens ou même végans.
Avant de s’intéresser aux droits des humains, il faut d’abord se demander si les animaux ont le droit de ne pas être consommés. Les antispécistes (comme le philosophe Peter Singer ou l’association française L214) assurent que tuer et manger des animaux est contraire à l’éthique car les animaux sont des êtres doués de sensibilité et qu’ils ont un « intérêt » propre à vivre.
Tout en reconnaissant que « moralement, la vie est un bien suprême », il explique que ce principe ne se traduit pas automatiquement dans la loi. Le droit positif, celui que les humains se donnent, peut choisir d’accorder un statut différent aux êtres : « Une vie peut avoir plus de valeur qu’une autre. Cette idée choque, car le prix de la vie est souvent confondu avec la valeur morale intrinsèque des vies. Pourtant, ce sont deux choses distinctes. »
Tableau récapitulatif des arguments et contre-arguments :
Argument viandiste | Contre-argument |
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Anthropologique : La consommation de viande a permis à l'homme d'évoluer. | Justifier des pratiques passées ne signifie pas qu'elles doivent être perpétuées (pauvreté, esclavage, etc.). |
Tradition : Respect des traditions et du travail des éleveurs. | La majorité de la viande provient d'élevages industriels, la tradition ne justifie pas les pratiques cruelles. |
Convivialité : La viande est essentielle aux repas festifs et au lien social. | Les alternatives végétales offrent une multitude d'options pour les repas festifs. |
Bienfaisance : Les animaux d'élevage n'existeraient pas sans la consommation de viande. | L'élevage intensif est une forme d'exploitation, pas de bienfaisance. |
Relativisme : Tout est construit, donc tout est permis. | La souffrance animale est réelle, indépendamment de la construction sociale. |
Mystique/Païen : La viande incarne la force et la cruauté de la nature. | L'homme a la capacité de transcender ses instincts et de faire des choix éthiques. |
Hédonisme : Le plaisir de manger de la viande justifie sa consommation. | Le plaisir ne justifie pas la souffrance et la mort d'êtres sensibles. |
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