La Ferme des Cocottes à Saint-Maclou (Eure), tenue par Maud Lecarpentier, comprend un élevage de poules pondeuses bio et arbore une vocation pédagogique. À la Ferme des Cocottes, les poules ont la vie douce, et les clients peuvent venir acheter les œufs bio en vente directe.
Une Ferme où les Poules sont Reines
Dans la Ferme des Cocottes route de Foulbec à Saint-Maclou (Eure), les poules sont reines : un espace de vie en plein air taille XXL, un mélange de blé, d’avoine, de pois, et de féverole bio en guise de pain quotidien, et surtout, toute l’affection que leur porte Maud Lecarpentier, la propriétaire des lieux. Une histoire d’amour qui a débuté il y a deux ans seulement, en même temps que la création de la ferme.
En 2013, Maud Lecarpentier, chargée de médiation culturelle en Seine-et-Marne, quitte son emploi et part s’installer en Normandie avec sa compagne :
J’avais envie de vert et de créer un lieu pour accueillir les gens qui veulent déconnecter et se reconnecter avec la nature.
Le couple jette son dévolu sur cette petite maison normande entourée d’herbages, nichée dans la vallée de Saint-Maclou, à quelques encablures de Honfleur (Calvados) et de Pont-Audemer (Eure).
Alors que Maud apprend le métier de responsable d’exploitation agricole au cours d’une formation professionnelle à Yvetot, l’élevage avicole devient une évidence pour elle :
l’idée de départ était d’ouvrir une ferme pédagogique, mais il me fallait une activité agricole principale. Alors, quand on m’a parlé des poules, ce fut pour moi la révélation !
Les Premières Pensionnaires
C’est ainsi qu’en juin 2016, les 250 premières pensionnaires arrivent sur l’exploitation de Maud, alors baptisée la Ferme des Cocottes : comme dans la plupart des élevages avicoles, il s’agit de poules rousses, âgées de 5 mois, prêtes à pondre et fournir un rendement proche de l’excellence. Mais pour la néo-éleveuse soucieuse du bien-être animal, il y a un hic :
quand j’ai vu arriver le camion de livraison de mon premier lot qui transportait au total 10 000 poules entassées dans des cages, et ce malgré la certification bio, j’ai été refroidie. En plus, ce sont des poules qui sont débecquées pour ne pas qu’elles se battent
Son certificat d’élevage tardant à arriver, Maud en profite alors pour se séparer de la moitié de son élevage, et achète finalement des poussins de Noirans, une race hybride proche de la poule de Marans qui fournit des œufs roux :
ils sont arrivés dans un petit carton, je les ai pouponnés sous la lampe le temps qu’ils grandissent, avant de les lâcher dans le poulailler.
Gambadant sur un grand terrain à elles toutes seules, avec pour abris de belles cabanes en bois mobiles déplacées deux fois par an pour permettre à l’herbe autour de se régénérer, les poules de la Ferme des Cocottes ont la vie belle… Sauf quand le renard décide d’y faire son marché, comme cet été. Il a décimé quelques poules. Il n’en reste plus 180…regrette l’éleveuse. La dure loi de Dame Nature…
La Vocation Pédagogique de la Ferme
Avec un taux de ponte qui tourne autour des 70 %, le poulailler de la Ferme des Cocottes permet à Maud Lecarpentier de vendre aujourd’hui 150 œufs par jour. Car c’est bien la transmission qui intéresse le plus l’éleveuse.
Les enfants le pensent aussi : car il y a bien sûr le poulailler à visiter mais aussi les chèvres, les libellules et autres insectes qui peuplent la mare, le potager et les cochons d’Inde qui y vivent en toute liberté, et aussi les poneys, que les visiteurs peuvent caresser et brosser… Puis, il y a Lagny, la gentille chienne Border Collie qui assure la discipline dans le poulailler : « c’est mon bras droit ici, ou plutôt ma patte droite ! C’est elle qui rentre les poules le soir, par exemple ».
Sans oublier la mascotte de la Ferme des Cocottes : « la poule qui ne boite plus ». C’est ainsi que Maud surnomme la dernière poule rousse qui reste de son premier arrivage. D’un point de vue éducatif, c’est super pour sensibiliser les gamins à l’élevage intensif. Je peux leur montrer de près le bec qui a été raté ».
Les Imparfaits : Déjeuners Locaux et Solidaires
Des déjeuners préparés dans un atelier d’insertion, à partir de produits locaux et livrés près du bureau à vélo cargo : le concept semble cocher toutes les cases. Imaginé par la start-up Les Cocottes, sous le nom de marque Les Imparfaits, cette offre devrait être déployée simultanément à Vannes et à Brest à la rentrée. Mi-juillet, l’entreprise a remporté le concours Start-up tremplin du Web West Festival.
La jeune pousse Les Imparfaits veut miser sur les étudiants en insertion du restaurant d’application de Sauvegarde 56 pour assurer la confection de ses déjeuners en livraison, disponibles dès la rentrée.
Gaëtan Congar et Cécilia Henry, cofondateurs des Imparfaits, étaient en compagnie de Jean-Michel Guillot, directeur de la prévention et de l’insertion de l’association Sauvegarde 56.
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