Le Jardin des Plantes de Chantilly: Histoire et Attractions

Le château de Chantilly se dresse au cœur d'un vaste domaine de 7 800 hectares de terres situé au cœur d'une des plus grandes forêts des environs de Paris.

Histoire du Château de Chantilly

Le château appartenait primitivement à Guy de Senlis, Bouteiller du Roi Louis VI à la fin du XIème siècle. La famille prend le nom de Bouteiller et conserve le château jusqu'au XIVème siècle. Pillée en 1358 par les Jacques, la forteresse est vendue en 1386 par Guy de Laval, héritier des Bouteiller, à Pierre d'Orgemont, ancien Chancelier de Charles V. Celui-ci fait reconstruire le château entre 1386 et 1394. La famille d'Orgemont possède le bâtiment pendant 3 générations aux XIVème siècle et XVème siècles. De l'ancienne "Forteresse Médiévale" des Orgemont, il ne reste que la base des 7 tours, baignant dans les douves.

La puissante famille des Montmorency va posséder Chantilly du XVème siècle au XVIIème siècles et y fait réaliser d'importants travaux de modernisation. En 1551, ils font construire la Capitainerie, ou "Petit Château", partie la plus ancienne de Chantilly, par l'architecte Jean Bullant, qui avait travaillé dans son château d'Écouen, quoique remaniée. Henri II de Montmorency est exécuté à Toulouse en 1632, en révolte contre l'autorité Royale. Louis XIII conserve Chantilly, qui l'intéresse du point de vue cynégétique. En 1643, Anne d'Autriche restitue le domaine à la dernière des sœurs d'Henri II de Montmorency, Charlotte de Montmorency, femme d'Henri II de Bourbon Condé, dont le fils Louis II de Bourbon Condé venait de remporter la Bataille de Rocroi.

Aux XVIIème siècle et XVIIIème siècles, le château de Chantilly s'identifie à celui des Condé dont le domaine constitue la principale propriété. Louis II de Bourbon Condé (1621-1686), dit "le Grand Condé", ayant pris parti contre Mazarin pendant la Fronde, se fait retirer Chantilly entre 1652 et 1659. Éloigné de Versailles, il consacre tous ses soins à son domaine. Il fait dessiner le parc par André Le Nôtre, qui n'a pas encore travaillé à Versailles. On donne à Chantilly des fêtes magnifiques. Molière y crée Les "Précieuses Ridicules" en 1659 et y joue "Tartuffe". En avril 1671, le "Grand Condé" scelle sa réconciliation avec Louis XIV en le recevant à Chantilly.

Le fils du "Grand Condé", Henri Jules de Bourbon Condé, dit "Condé le Fol", fait moderniser le château par Jules Hardouin Mansart. Les travaux sont achevés par Jean Aubert. De 1723 à 1726, ce dernier construit également pour Louis IV Henri de Bourbon Condé, dit "Monsieur le Duc", les exceptionnelles "Grandes Écuries". Principal ministre de Louis XV de 1723 à 1725, Monsieur le Duc affectionne Chantilly, où il fut exilé en 1726. Le Duc fit aménager la partie boisée située à l'Est du château et dénommée, petit parc ou parc de la Caboutière. Vaillant à gauche.

En 1792, le château est envahi et pillé par une bande de Gardes Nationaux. En 1799, il est vendu pour la somme de 11 millions en assignats, environ 100 000 francs. Les adjudicataires, Damoye et Boulée, entreprennent aussitôt de le démolir pour récupérer les matériaux de construction. Occupées par l'armée, les "Grandes Écuries" sont sauvées de la destruction et sont miraculeusement très peu abîmées. Arrasé au niveau du rez de chaussée, le "Grand Château" a piètre allure. De l'exil, le duc d'Aumale entreprend une reconstruction qu'il ne parvient pas à mener à bien. Honoré Daumet réalise la reconstruction. Il y accumule d'admirables collections.

Les Jardins de Chantilly: Un Mélange d'Époques et de Styles

Avec plus de 115 hectares, le parc du Château de Chantilly réunit les époques et les modes : un jardin à la française, dessiné par André Le Nôtre au XVIIème siècle, un jardin anglo-chinois créé à la fin du XVIIIème siècle et le jardin anglais conçu au début du XIXème siècle. Selon son habitude, il a structuré le parc autour de 2 axes perpendiculaires. Le 2ème Est-Ouest, est occupé par le grand canal le long de la vallée.

Le Jardin à la Française

Imaginé par André Le Nôtre durant le 17e siècle, il est un modèle de symétrie et d'harmonie. De toutes les créations de Le Nôtre, Chantilly sera son jardin préféré. Avec son tracé géométrique, constitué de parterres, de bosquets et de bassins, le jardin à la française triomphe de l’ordre sur le désordre, de la culture sur la nature sauvage. Au Nord du château, Le Nôtre a aménagé des parterres à la Française. Les allées parallèles, qui encadrent les parterres de Le Nôtre, prennent le nom d'allées des Philosophes, comme "La Fontaine, La Bruyère, Bossuet, Mme de La Fayette, Mme de Sévigné", en leur honneur. est lotie.

Le Jardin Anglo-Chinois et le Hameau

Contre-pied du jardin à la française, le jardin anglo-chinois cherche à imiter la nature sauvage. Il s’illustre par une végétation dense et comprend plusieurs petites structures décoratives. Dessiné en 1773, le Hameau était le pôle d’attraction pour se reposer et se divertir. Parmi elles, figuraient 7 maisonnettes (il n’en subsiste que 5) qui constituaient le Hameau. D’aspect volontairement rustique, cet ensemble était entouré d’arbres fruitiers, de petits potagers et d’orangers. En 1774, y fut adjoint un hameau d'agrément. La Caboutière, appelée, allée du Quinconce, car elle rejoignait un quinconce planté derrière ce bâtiment. Attractions du parc de Chantilly entre 1730 et 1770. Le jardin de Sylvie prolonge l'axe des parterres à travers la forêt. Les allées sinueuses ménagent des vues intéressantes sur le château. Il s'agit d'un long bâtiment de style classique situé à droite de la grille d'honneur.

Le Jardin Anglais

A l’opposé du jardin à la française, le jardin anglais puise dans le romantisme. Moins académique que le jardin à la française, le jardin anglais laisse apparaître une nature plus sauvage. Paysage et œuvre d’art à la fois, où la nature sauvage rejoint les installations classiques, telles l’île d’Amour ou le Temple de Vénus. Le jardin anglais est situé sur le plateau calcaire qui surplombe la vallée depuis les parterres jusqu'au grand rond. Le 2ème Est-Ouest, est occupé par le grand canal le long de la vallée. détour de petits chemins serpentant au milieu de canaux conçus pour être parcourus en, pirogues. fabriques, le rocher, les petits ponts de pierre, ont été conservées.

Les célèbres «Journées des plantes» initiées à Courson, dans l'Essonne, prennent désormais racine au pied du château d'Anne de Montmorency. Les Journées des plantes s'inscrivent dans ce cadre. Le jardin de la volière, juste en face du jardin anglais, où se tiendra la manifestation, a même été restauré pour le bonheur des visiteurs. Chantilly présente des avantages: le billet d'entrée des Journées des plantes donne accès à tout le domaine, à la galerie de peintures du château qui vient de rouvrir au public, aux grandes écuries et à l'exposition «Œillets, tulipes, anémones. Les fleurs du Grand Condé», installée dans le cabinet des Livres.

Le Hameau: Un Retour à la Nature

On dit qu’il a inspiré le Hameau de La Reine dans les jardins du Petit Trianon à Versailles. Nous sommes en 1774, à Chantilly : le Prince de Condé fait construire dans le jardin anglo-chinois - dernière mode de l’époque - un ensemble de 7 chaumières à l’allure rustique. Simplicité apparente, raffinement intérieur. En témoignent les luxueuses tentures roses et l’abondance des plantes sur les gravures de l’époque. Autrefois, c'est-à-dire au temps du prince de Condé, ces petits bâtiments virent défiler la haute société, venue s'égayer dans un lieu volontairement original.

« C'était l'époque des jardins dits à l'anglo-chinoise, et du retour à la nature. Le prince de Condé a fait construire ces maisonnettes, rustiques à l'extérieur, d'un raffinement extrême à l'intérieur : c'est ce contraste qui créait la surprise », explique Danièle Clergeot, directeur général du domaine de Chantilly. Hélas, faute de moyens, les maisons sont aujourd'hui vides, et on ne trouve pas trace des luxurieuses tentures roses, du gazon qui tapissait les sols ou des plantes dégoulinantes qui décoraient les murs intérieurs. Les travaux de restauration ont duré presqu'un an. Dans les archives du château, l'architecte a retrouvé des aquarelles fidèles aux bâtiments initiaux. Les toits de chaume - restaurés par un artisan normand - ont sciemment été refaits de façon irrégulière, comme c'était le cas à l'époque. Les clous ont été forgés, de fausses cheminées rajoutées. Les colombages sont de couleurs ocre, comme indiqués sur les croquis.

Les Grandes Écuries

Les plus grandes écuries princières d’Europe sont construites entre 1719 et 1735. Dans un décor sculpté de style rocailles, ces écuries pouvaient accueillir avec ses 2 grandes nefs de 180m de long 240 chevaux de chasse. Le bâtiment accueille désormais une académie équestre. Louis XV, Frédéric de Prusse et le futur Tsar Paul Ier ont dîné sous la coupole haute de 28 mètres. Les Grandes Écuries de Chantilly pouvaient alors accueillir 240 chevaux et 500 chiens destinés aux chasses organisées sur le domaine. Œuvre de l’architecte Jean Aubert, elles impressionnent par leur majesté et leurs dimensions. Il aura fallu plus de vingt ans - de 1719 à 1740 - pour édifier un tel édifice dont on dit qu’elles sont les plus belles écuries du monde et qui reçoivent aujourd’hui le Musée Vivant du Cheval.

Elle propose chaque année plus de 120 représentations et des animations équestres quotidiennes qui émerveillent petits et grands.

Le Jeu de Paume

Au XVIème siècle, du roi au peuple, tous « épatent la galerie » - expression directement née de ce sport - Le jeu de paume connaît alors son heure de gloire. Mais ce n’est qu’en 1757 que Louis Joseph de Bourbon - reconnu comme l’un des cinquante meilleurs joueurs amateurs - fait inaugurer le jeu de Paume de Chantilly, l’un des derniers jeux princiers à être construit. C’est à l’orfèvre Cousinet que revient la charge des décorations sculptées sur la façade. Une terrasse d’agrément sera ajoutée deux ans plus tard. Aujourd’hui en rénovation, le site s’apprête à rouvrir ses portes pour accueillir soirées de gala, événements familiaux, concerts et autres manifestations prestigieuses.

La Maison de Sylvie

Édifiée au début du XVIIème siècle, la maison de Sylvie doit son nom à la duchesse de Montmorency, surnommée ainsi par le poète Théophile de Viau qui trouva ici asile et protection durant plusieurs années alors qu’il était condamné au bûcher. Dans cette charmante maison demeurent peintures et tentures chantant la vénerie, boiseries du XVIIIème siècle et la rotonde polygonale du XIXème siècle. Soigneusement restaurée, la maison de Sylvie est idéale pour organiser réceptions et séminaires.

Le Musée Condé

Le Château abrite aujourd’hui le Musée de Condé aux 1000 peintures, 5000 dessins et gravures auxquels il faut ajouter les 3000 ouvrages de la Bibliothèque. Raphaël, Delacroix, Ingres, Watteau, Poussin… c’est un florilège de la peinture européenne du XVème au XIXème siècle. Les objets d’art ne sont pas en reste ; en témoignent les porcelaines de Chantilly et de Sèvres, les meubles royaux… La volonté du plus grand collectionneur de son temps a été respectée : ce n’est qu’en venant jusqu’à Chantilly que ce trésor vous sera révélé.

Le Jeu de l'Oie

Des opérations de fouille réalisées en 2011, épaulées par une enquête archivistique et par une prospection géophysique, ont permis de dater et de reconstituer la configuration du jeu de l’Oie géant créé dans le Petit Parc du château de Chantilly au début du règne de Louis XV. La présence au XVIIIe siècle d’un jeu de l’Oie grandeur nature dans le parc du château de Chantilly était connue des spécialistes grâce aux archives du musée Condé, mais celui-ci n’a été localisé qu’en 1984 à la suite de la découverte des premiers vestiges par Germain Bazin alors conservateur du Domaine. Alerté par la présence au milieu des broussailles d’un pont, d’un puits et de quelques pierres numérotées, il ne tarda pas à faire le lien avec le jeu de l’Oie du XVIIIe siècle que l’on croyait alors disparu.

C’est Louis IV Henri de Bourbon-Condé (1692-1740) qui fait aménager la zone boisée située au sud-est du château de Chantilly dans les années 1730. Elle prend alors le nom de Petit Parc, entité paysagère comprenant plusieurs bosquets caractéristiques du style Louis XV, dont certains abritaient des aménagements ludiques de plein air, notamment un jeu de Longue Paume, un jeu de Passe et un jeu de l’Oie. Ce dernier s’étendait sur un terrain de 3,5 ha encadré par les hautes palissades des allées du parc. À l’intérieur, une allée en spirale, dont le tracé était ponctué à intervalles réguliers de salles de verdure représentant les 63 cases du jeu, constituait le parcours ludique. L’adaptation en extérieur de ce jeu de table semble avoir été expérimentée pour la première fois à Chantilly sous le règne de Louis XV, et n’avoir été reproduite que deux fois, moins de dix ans plus tard, dans des châteaux également liés à la cour royale : Chamarande (Essonne) et Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). Aujourd’hui, le jeu de l’Oie n’a plus de lisibilité paysagère.

Par ailleurs, les éditions de 1755, 1762 et 1768 du Voyage pittoresque des environs de Paris d’Antoine-Nicolas Dezallier d’Argenville mentionnent le jeu : « À côté est le jeu d’Oie pratiqué dans un nouveau bosquet, avec des pierres qui marquent les numéro, & d’espace en espace des figures d’oies montées sur des piédestaux ». L’édition de 1779, en revanche, n’y fait plus référence. Les plans anciens corroborent ces datations, puisque le jeu n’apparaît pas encore sur le Plan du château et des jardins de Chantilly levé par les soins de M. Delavigne… de 1727, et ne figure plus sur un plan du parc daté de 1773-1785. Il est visible en revanche sur des plans de la période 1735-1756, notamment celui, anonyme mais très précis, réalisé vers 1737 et celui de 1742.

Une première phase de repérage-diagnostic a permis de retrouver et de topographier les éléments de jeu en pierre conservés en élévation (41 bornes numérotées, 3 socles d’Oies les deux Dés, le Puits et le Pont) et de mettre au jour les fondations de la Prison. Afin de compléter les données déjà acquises, une prospection géophysique par méthode électrique a été menée aux profondeurs d’investigation de 25 cm, 50 cm et 1 m sur une bande test de 30 x 150 m implantée dans la partie médiane du jeu ; elle a révélé la présence d’anomalies résistantes pouvant être attribuées à des aménagements du XVIIIe siècle. Une première campagne de sondages a permis d’aller au contact des vestiges décelés sur les images géophysiques. C’est ainsi qu’ont été mises au jour les fondations maçonnées de deux socles d’Oie, du Labyrinthe, de la Mort et de l’édicule central de la case d’arrivée. Partant de ces résultats prometteurs, une seconde campagne a été lancée afin de retrouver tous les éléments manquants du jeu. Ont alors été mises au jour les fondations de la totalité des socles d’Oie manquants, ainsi que celles du Cabaret.

Selon les principes paysagers du XVIIIe siècle, ce type d’aménagement consistait en un ensemble boisé homogène enfermé par de hautes palissades de verdure pouvant aller jusqu’à 20 m de haut, et dont les arbres qui en formaient le garni étaient renouvelés avant d’atteindre le stade de haute futaie (maximum 13 m). Les allées et les salles de verdure de ce type de bosquet étaient en général bordées de palissades taillées à hauteur d’appui, appelées « banquettes » (environ 1,15 m de hauteur). Il est probable que l’allée en spirale et les cases du jeu de l’Oie de Chantilly respectaient ce principe. Deux mentions historiques semblent en tout cas l’attester : en mars 1740, le duc de Luynes écrit que Louis XV a fait planter dans son jardin de Choisy un jeu de l’Oie identique à celui de Chantilly ; en 1755, Dezallier d’Argenville décrit le jeu de Choisy avec des banquettes de charmilles. L’un des objectifs de cette étude était de retrouver les limites de l’allée originelle. Plusieurs sondages ont donc été creusés transversalement au tracé de cette allée mais aucune tranchée de plantation n’a pu être distinguée.

L’analyse croisée du plan de 1737 et des données archéologiques a en outre permis de préciser les dispositions internes des 63 cases du jeu : une grande case circulaire de départ (15,60 m de diamètre) équipée d’une borne numérotée, 40 cases standards de plan rectangulaire (5,20 x 4,85 m) équipées de bornes numérotées situées du côté droit de l’allée, dans le sens de progression du jeu, deux cases Dés, identiques aux cases standards mais avec un socle monolithe rectangulaire agrémenté de deux dés sculptés à la place de la borne numérotée, treize cases Oie de plan circulaire (3,25 m de diamètre, soit 10 pieds) comportant en plus de la borne numérotée une statue d’oie posée sur un socle situé du côté gauche de l’allée, et six cases spéciales sans borne numérotée, comportant soit une figure sculptée posée sur un socle (le Labyrinthe et la Mort), soit une fabrique en pierre (le Pont et le Puits), soit une fabrique en matériaux légers (le Cabaret et la Prison), disposées d’un côté ou de l’autre de l’allée, à l’intérieur d’une niche de verdure architecturée, et enfin une grande case d’arrivée dite le Jardin de l’Oie, agrémentée d’un édicule central de plan carré.

Les éléments en pierre ont quasiment tous pu être localisés. Leur implantation correspond à ce que montre le plan de 1737, lequel s’avère être d’une fiabilité géométrale saisissante. Sur les 54 bornes numérotées que comptait le jeu, 41 restent en place et une se trouve en position secondaire à quelques mètres de son emplacement d’origine. Les treize socles d’Oie originels ont tous été localisés, quatre ont subsisté et neuf ont été retrouvés en fondation. En revanche, les Oies sculptées qui les surmontaient ainsi que les probables éléments porteurs intermédiaires (bases, piédestaux) ont disparu. Les deux Dés sont en place, bien que partiellement dégradés, de même que le Pont et le Puits qui, eux, nous sont parvenus intacts. Quant au Cabaret et à la Prison dont il ne reste que les fondations, leur plan et leur localisation sont en adéquation avec ce que figure le plan de 1737. Il s’agissait de bâtiments à structure légère ; nous ignorons leur aspect en élévation. Enfin, le massif de fondation de 2,50 m de côté retrouvé au centre de la case d’arrivée laisse penser que celle-ci était occupée par un petit édifice de plan carré.

Le jeu de l’Oie est à l’origine un jeu de plateau et, contrairement à d’autres jeux comme la marelle, n’a pas été conçu pour être joué en extérieur. Il en résulte que la règle que chacun connaît pour y avoir joué étant enfant n’est pas si simple à appliquer à grande échelle. Par chance, on conserve dans les archives du musée Condé un texte manuscrit comportant des indications de règles pour les différentes attractions ludiques du domaine. Le paragraphe « pour le jeu doye de Chantilly » est le plus développé de tous et s’inspire largement du texte que l’on trouvait alors imprimé sur les jeux de plateau édités par les libraires. Le rédacteur y a ajouté des indications spécifiques, liées à l’adaptation de la règle au plein air. Le texte reste toutefois assez confus.

Nous avons donc décidé de créer un module de jeu expérimental reproduisant en réduction le parcours de Chantilly. Les objectifs de cette expérience étaient les suivants : vérifier l’opérabilité de la règle du XVIIIe siècle (presque identique à la règle actuelle), tester la jouabilité en plein air, évaluer l’impact des dimensions du jeu de Chantilly (difficultés de communication entre les joueurs, nécessité d’un maître du jeu, temps de déplacement, durée des parties, possibilités de tricherie, etc.). Le jeu étant en sous-bois, il est impossible d’utiliser de gros dés cubiques qui rouleraient difficilement sur un sol irrégulier. La règle indique donc qu’il faut « compter le point que porte la boulle qui marquée de 1 jusques a 6 » : chaque joueur emportait deux boules numérotées (on ignore si elles étaient en bois ou en cuir). La reconstitution a montré qu’un « monsieur Loyal » était indispensable pour suivre l’ordre des coups et le déplacement des joueurs dispersés sur le parcours.

Événements au Jardin des Plantes de Chantilly

Les Journées des Plantes de Chantilly font leur retour une nouvelle édition riche en nouveautés et animations. Durant trois jours, plus de 200 exposants et pépiniéristes de toute l'Europe proposeront une sélection exceptionnelle de plantes rares et classiques, ainsi que des conseils avisés pour cultiver son jardin, que l'on soit amateur ou confirmé. Parmi les temps forts, on retrouvera des initiations à l'aquarelle, des ateliers de confection de fleurs en origami avec Sophie Le Berre, ou encore des démonstrations d'élagage par des professionnels. Le domaine de Chantilly ouvre ses jardins aux promeneurs cet hiver, pour passer de belles journées au milieu des arbres et des bosquets. On retrouve également avec plaisir les décors exceptionnels et les illuminations prévus à l'origine pour les célébrations de Noël.

Tableau Récapitulatif des Attractions Principales

Attraction Description
Jardin à la Française Jardin symétrique dessiné par André Le Nôtre au XVIIe siècle.
Jardin Anglo-Chinois Jardin imitant la nature sauvage avec des structures décoratives.
Jardin Anglais Jardin romantique avec une nature plus sauvage et des installations classiques.
Hameau Ensemble de 7 chaumières rustiques avec un intérieur raffiné.
Grandes Écuries Plus grandes écuries princières d’Europe, accueillant désormais une académie équestre.
Musée Condé Musée abritant une collection de peintures, dessins, gravures et ouvrages.

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