Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) est la première organisation humanitaire mondiale de lutte contre la faim, fournissant une aide alimentaire dans les situations d’urgence et travaillant avec les communautés pour améliorer la nutrition et renforcer la résilience. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) joue un rôle crucial dans la lutte contre la faim et l’amélioration de la sécurité alimentaire globale.
Le Programme Alimentaire Mondial : Une Brève Présentation
Le PAM, créé en 1961 par l’Organisation des Nations Unies (ONU), est l’organisation humanitaire la plus grande au monde consacrée à la lutte contre la faim. Son objectif principal est de fournir une assistance alimentaire aux personnes les plus vulnérables, en particulier en temps de crise. En 2020, le PAM a reçu le prix Nobel de la paix pour ses efforts en faveur de la sécurité alimentaire.
Le PAM fait partie du système des Nations Unies. L’agence est entièrement financée par des contributions volontaires.
Créé en 1961, le PAM œuvre pour un monde où chaque homme, femme et enfant a accès en permanence à suffisamment de nourriture pour mener une vie saine et active. Pour atteindre cet objectif , nous oeuvrons, aux côtés de nos agences onusiennes partenaires basées à Rome - L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) - ainsi que nos gouvernements et ONGs partenaires.
Chaque année, le PAM nourrit plus de 80 millions de personnes dans près de 80 pays. Environ 11.500 personnes travaillent pour le PAM, la plupart d’entre elles dans des lieux très reculés, au contact direct des populations les plus démunies et sous-alimentées.
Le PAM a quatre objectifs stratégiques :
- Sauver des vies et protéger les modes de subsistance dans les situations d’urgence;
- Soutenir la sécurité alimentaire et la nutrition et (re)construire des moyens de subsistance dans les milieux fragiles et des suivant les situations d'urgences;
- Réduire les risques et permettre aux personnes, aux communautés et aux pays de satisfaire leurs propres besoins alimentaires;
- Réduire la malnutrition et briser le cycle intergénérationnel de la faim.
Initiatives du PAM en Afrique
Réponse d’Urgence
Le PAM intervient lors des crises humanitaires telles que les conflits armés, les catastrophes naturelles et les pandémies. En Afrique, il fournit des rations alimentaires d’urgence et des repas scolaires pour assurer la survie des populations les plus affectées.
Programmes de Nutrition
Le PAM met en place des programmes spécifiques pour lutter contre la malnutrition, en particulier chez les enfants et les femmes enceintes. Ces programmes comprennent la distribution de suppléments nutritionnels et l’éducation alimentaire.
Renforcement de la RĂ©silience
Pour aider les communautés à long terme, le PAM investit dans des projets de développement durable tels que l’agriculture résiliente, la gestion des ressources en eau et les infrastructures de stockage alimentaire. Ces initiatives visent à améliorer la capacité des populations à faire face aux chocs futurs.
Cadres LĂ©gaux et RĂ©glementaires
Cadre International
Le PAM opère sous l’égide des Nations Unies, respectant les principes et les normes du droit international humanitaire. Les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies et les accords internationaux, tels que l’Agenda 2030 pour le développement durable, encadrent ses actions.
Lois Nationales
Chaque pays hôte a ses propres lois et régulations qui influencent les opérations du PAM. En Afrique, les gouvernements collaborent avec le PAM pour élaborer des cadres législatifs facilitant l’assistance humanitaire. Ces cadres incluent des accords sur l’entrée et la distribution des denrées alimentaires, la protection des travailleurs humanitaires, et les exemptions fiscales pour les biens humanitaires.
Accords de Partenariat
Le PAM travaille en partenariat avec diverses organisations non gouvernementales (ONG), institutions internationales et agences locales. Ces partenariats sont souvent formalisés par des accords qui définissent les responsabilités et les attentes de chaque partie, garantissant une coordination efficace des efforts humanitaires.
Impact et DĂ©fis
Impact Positif
Le PAM a considérablement amélioré la sécurité alimentaire de millions de personnes en Afrique. Ses programmes ont aidé à réduire les taux de malnutrition, améliorer les performances scolaires grâce aux repas scolaires, et renforcer les capacités des communautés locales.
DĂ©fis Persistants
Malgré ses succès, le PAM fait face à de nombreux défis, notamment le manque de financement, les contraintes logistiques, et les conflits persistants dans certaines régions. La pandémie de COVID-19 a également exacerbé les problèmes de sécurité alimentaire, nécessitant une adaptation rapide des interventions du PAM.
Par définition ennemi déclaré du Nobel de la paix, la guerre peut être à la fois la cause et la conséquence de la faim : les populations vivant dans des pays touchés par des conflits sont nettement plus susceptibles d'être sous-alimentées, selon l'organisation.
L'horizon pour la planète s'est encore assombri cette année avec le choc sanitaire et économique causé par la pandémie de Covid-19, qui cause des pertes de revenus en cascade, renchérit les aliments et perturbe les chaînes d'approvisionnement.
La fragilité de ce système réside dans le fait qu’il repose exclusivement pour son financement sur les contributions volontaires des États (3,7 milliards de dollars en 2011). Les contributions sont fournies pour moitié en nature et pour moitié en cash. Elles sont basées depuis 1996 sur le principe du « recouvrement intégral des coûts », qui assure la couverture des frais administratifs et des besoins en cash.
Pour améliorer l’efficacité de ses actions, le PAM s’efforce de les coordonner avec les autres organes compétents du système onusien. En matière d’aide alimentaire aux réfugiés, déplacés et rapatriés, cette volonté s’est concrétisée par la signature en 1985 d’un accord cadre de partenariat ( Memorandum of Understanding , MOU), avec le HCR. Cet accord a été modifié en 1991, 1994 et 1997. Un MOU a également été signé avec l’UNICEF en janvier 1998.
Le PAM et la Logistique
Les camions sont au cœur de son système logistique pour aller au plus près des populations en situation d’urgence et transporter des vivres dans les conditions les plus extrêmes. Le travail du PAM comporte un important volet d’activité logistique. Le PAM est en effet responsable de l’acheminement jusqu’au lieu de distribution.
Cela implique un acheminement international, puis un acheminement à l’intérieur du pays de destination jusqu’au point de distribution. Le PAM doit trouver une solution, pour remplacer le « chaînon manquant » dans le circuit de transport et se frayer l’accès aux populations qu’il a mission d’assister.
C’est ainsi qu’il aménage des infrastructures portuaires, des aéroports, des routes. Cette tâche logistique est reconnue par le Conseil maritime mondial, qui reconnaît au PAM le droit d’utiliser son propre document de transport (le Worldfood Waybill Charter ), qui certifie qu’il achemine des denrées à usage humanitaire, et doit lui faciliter les procédures administratives de dédouanement et de transit des marchandises.
Le PAM et la Technologie
Parmi les outils innovants mis en place par le PAM, l'application Nutrifami a été lancée en 2016 en Colombie. Nutrifami a ensuite été mise au point en Colombie de façon à être adaptée aux questions de malnutrition touchant le pays. L’application est disponible sur ordinateur, tablette et smartphone, et ne nécessite une connection Internet que pour son téléchargement.
Elle se veut adaptée aux personnes ne sachant peu ou pas lire : des illustrations et enregistrements audio, dans la langue nationale de la population visée, proposent des jeux, des recettes et des conseils pratiques. Des sessions de formation avec Nutrifami ont été mises en place dans la région de Matam avec les 472 cuisinières et responsables de cantines des 236 écoles que la PAM y soutient.
Nutrifami est actuellement utilisée dans 350 écoles du pays. Et elle est testée en Inde, où elle est proposée dans trois langues : anglais, hindi et oriya.
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