Le chocolat noir, ce plaisir intense et raffiné, est apprécié par des millions d’amateurs à travers le monde. Pourtant, pour certains, croquer dans un carré à 70 % de cacao ou plus peut déclencher une réaction aussi soudaine qu’inattendue : un éternuement. L’image est familière : un morceau de chocolat noir en bouche, une saveur intense qui se diffuse… et soudain, atchoum ! Un, voire deux éternuements avant que tout ne rentre dans l’ordre.
Si vous faites partie de ceux qui éternuent après avoir dégusté du chocolat noir, sachez que vous n’êtes pas seul. Loin d’être un hasard, l’éternuement provoqué par le chocolat noir est un réflexe neurologique qui touche une partie de la population, tout comme le réflexe photo sternutatoire.
Réflexe photo sternutatoire
Pour comprendre ce phénomène, il faut s’intéresser à un réflexe bien connu des neurologues, le réflexe photo sternutatoire. En réalité, la cause similaire serait : un court-circuit entre le nerf optique et le nerf trijumeau.
Ce phénomène serait en partie héréditaire. Ces substances, impliquées dans la régulation des neurotransmetteurs, pourraient accentuer cette hypersensibilité neurologique.
Allergie ou intolérance au chocolat ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette réaction n’a rien à voir avec une intolérance alimentaire ni avec une quelconque allergie au cacao. En effet, une allergie provoquerait d’autres symptômes comme des rougeurs, des démangeaisons ou des gonflements, ce qui n’est pas le cas ici. Si vous ne ressentez aucun effet secondaire en dehors de l’éternuement, inutile de s’inquiéter.
Le chocolat est un aliment populaire et exquis que l’on trouve dans une gamme de boissons, de collations et surtout de desserts. Pourtant, pour certaines personnes, il provoque une réaction allergique (voir une intolérance). Il existe de nombreuses possibilités pour lesquelles tant de personnes souffrent d’allergies et d’intolérances alimentaires après avoir mangé du chocolat. L’une de ces raisons est que les chocolats contiennent une variété d’ingrédients donc la réaction pourrait être due à l’un d’eux.
Le principal ingrédient du chocolat est la poudre de cacao. Cette poudre est ensuite mélangée avec des émulsifiants, tels que la lécithine de soja mais aussi avec de la graisse et du sucre. Chaque ingrédient de cette liste a le potentiel d’entraîner une réaction allergique chez certaines personnes.
Allergie au lait
Certaines personnes qui présentent une réaction allergique au chocolat peuvent être allergiques aux produits laitiers. Une personne allergique au lait peut ressentir certains symptômes immédiats dans les premières heures suivant la consommation de produits laitiers, comme de l’urticaire, une toux sifflante ou des nausées.
Certains de ces symptômes peuvent ne pas apparaître qu’après des heures ou des jours. Ces symptômes peuvent inclure des sécrétions de mucus dans le nez ou les poumons, maux d’estomac, une éruption cutanée ou urticaire, des crampes abdominales, des selles molles ou diarrhée avec du sang ou du mucus. Certains cas d’allergie au lait extrêmes peuvent entraîner un arrêt cardiorespiratoire.
Sensibilité à la caféine
Le département américain de l’Agriculture (USDA) estime qu’une barre de 100 grammes de chocolat contient environ 43 milligrammes de caféine, ce qui équivaut à environ une demi-tasse de café. Pour les personnes très sensibles à la caféine, cela suffit pour produire des symptômes.
Allergie au cacao
Une des possibilités est une réaction au cacao. Si le corps est allergique au cacao, le système immunitaire réagit lorsqu’il pénètre dans le corps. Ceci peut créer des symptômes tels que l’urticaire, la difficulté à respirer, le gonflement (de la langue, des lèvres ou de la gorge) la toux sifflante, nausée ou vomissement ainsi que des crampes d’estomac. Les allergies au cacao sont possibles mais incroyablement rares. Elles sont si rares qu’elles n’apparaissent même pas dans la littérature médicale récente.
Rhinite non inflammatoire liée à l’alimentation
Il s'agit le plus souvent d'une réaction a l'histamine alimentaire, il y a aussi beaucoup dans les fraises, les poissons bleus. Un article publié en juin 2005 dans la revue Oto-Rhino-Laryngologie Française : Recommandation pour la pratique clinique : “ Prise en charge des rhinites chroniques ” revient sur les des rhinites non inflammatoires liées à l’alimentation : « C’est une rhinite déclenchée lors ou au décours de l’ingestion d’aliments (grade B ). On décrit des rhinites liées à l’ingestion d’éthanol, des rhinites par histaminolibération (poisson, chocolat…).
D’autres substances sont vaso-actives et provoquent des effets analogues, ce sont la tyramine, présente dans le chocolat et certains vins rouges, la caféine, la théobromine, l’alcool lui-même, les sulfites (E 220 à E 228) la tryptamine, la sérotonine, etc. »
Allergies alimentaires : Améliorer l’information pour prévenir les risques
Selon les chiffres de l’Assurance maladie, les allergies touchent 25 à 30% de la population Française. Parmi elles, la rhinite allergique, plus connue sous l’appellation de « rhume des foins ». Celui-ci se manifeste par des éternuements à répétition, le nez qui picote ou qui coule, les yeux qui larmoient ou démangent.
La cause provient d’une réaction excessive de l’organisme face à un allergène comme le pollen, la poussière, la proximité d’un chat par exemple. Le corps d’une personne allergique considère ces substances comme des ennemis qu’il faut combattre. Si cette affection reste bénigne, elle peut nuire au quotidien et à la qualité de vie. Bien entendu, elle peut être traitée par des médicaments et un suivi par un allergologue.
Nutriments pour soulager les symptômes
Certains nutriments ont pour effet de soulager les symptômes.
- La quercétine est un pigment qui colore les végétaux : fruits et légumes, fleurs. Il s’agit de ce qu’on appelle un flavonoïde, une substance qui protège l’organisme des radicaux libres. Ceux-ci étant responsables du vieillissement prématuré de nos cellules. On la trouve dans les câpres, la livèche, les oignons, le chocolat noir, le piment fort, entre autres.
- La vitamine C protège le système immunitaire et prévient la production d’histamine, cause de la réaction allergique. De ce côté-là, on peut miser évidemment sur de bonnes quantités d’agrumes, mais aussi de kiwis, de persil, de poivrons ou de fraises.
- Le magnésium permet aussi de limiter les réactions allergiques en aidant l’organisme à résister. Pâtes, riz, ou pain complet, quinoa, sarrasin, oléagineux ou légumineuses doivent être consommés quotidiennement pour en faire le plein.
- La vitamine D joue également un rôle en régulant notre système immunitaire. On peut donc la puiser dans l’alimentation et renforcer sa consommation de poissons gras, d’œufs, de margarine ou pour les plus courageux, d’huile de foie de morue.
Autres causes d'éternuements
Tout comme le Soleil, la satiété peut provoquer des éternuements chez certaines personnes. Ce réflexe de "snatiation" (contraction de "éternuer" et "satiété" en anglais) survient en particulier après un repas copieux.
Le chocolat noir, un allié pour le bien-être
Absolument pas ! Si l’éternuement peut surprendre, il n’a aucune conséquence néfaste sur la santé. Le chocolat noir reste un excellent allié pour le bien-être, riche en antioxydants, en magnésium et en flavonoïdes. Si ce réflexe vous gêne, essayez de déguster votre chocolat lentement et dans un environnement où votre système nerveux se détend.
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