Comme toute entreprise de plus de 500 salariés, ARTE se doit de mesurer les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par ses activités. Le premier bilan ainsi réalisé en 2018 et 2021 sur les sites de la Centrale à Strasbourg et du pôle français à Issy-les-Moulineaux couvrait donc non seulement les émissions qui leur sont directement imputables, mais aussi les émissions générées par tous ses partenaires et prestataires en amont et en aval - dont par exemple la production des programmes par des sociétés de production externes, la diffusion des programmes en streaming et jusqu’à l’impact de la fabrication des écrans sur lesquels ils sont visionnés.
Le Bilan Carbone d'ARTE : Une Analyse Détaillée
Le bilan carbone de la Centrale d’ARTE à Strasbourg a permis d’identifier les causes principales des émissions de GES :
- Environ 2 % directement imputables au fonctionnement du site de Strasbourg (3 000 tCO2e).
- 8 % à la production des programmes (15 000 tCO2e).
- 10 % pour leur diffusion (18 400 tCO2e).
- 80 % pour le visionnage par les téléspectateurs (TV et Internet) (147 000 tCO2e).
ARTE a été, sur son siège à Strasbourg en 2016, la première chaîne de télévision en France certifiée ISO 50 001 (efficacité énergétique). ARTE s’est ainsi engagée à prendre les mesures nécessaires pour améliorer son efficacité énergétique de 40 % d’ici 2024 par rapport à son année de référence en 2013. La Chaîne analyse et optimise ses activités les plus énergivores.
Amélioration de l'Efficacité Énergétique
Elle s’emploie à sensibiliser l’ensemble des salariés et à intégrer le critère énergie dans sa politique d’achats. Sa performance énergétique a été ainsi améliorée en moyenne de 31,05 % entre 2014 et fin 2023. La consommation annuelle est passée de 8,2 GWh en 2013 à 3,76 GWh fin 2023. Elle a donc chuté de 51,6 % en 2023 (par rapport à 2013) avec une réduction de 81,9 % de gaz et de 40,3 % d’électricité.
Relocalisation d'ARTE France
Après plus de 30 ans à Issy-les-Moulineaux, ARTE France, le pôle français du Groupe ARTE, prévoit de déménager en 2023 avec une relocalisation prévue pour 2025. Ce projet, essentiel pour répondre aux défis environnementaux, vise à incarner les valeurs écoresponsables de la chaîne. ARTE a choisi un immeuble existant rénové, certifié par des labels environnementaux BREEAM et BBC Effinergie Rénovation 2021.
Engagements et Initiatives d'ARTE en Faveur du Développement Durable
Par ailleurs, ARTE s’engage en faveur du développement durable avec des initiatives éco-responsables dans toutes les entités du Groupe. Nous pratiquons le tri et le recyclage des déchets, y compris papier, carton, plastique, verre, équipements électriques, déchets organiques, piles et ampoules. Nos efforts s’étendent à la réduction de la consommation d’eau, l’élimination des bouteilles en plastique, et la diminution de l’utilisation de papier.
Politique de Mobilité Douce
ARTE pratique ainsi une politique d’incitation active à la mobilité douce afin de limiter les trajets en voiture. Elle participe au challenge « Au boulot à vélo » organisé par l’association Cadr67 et l’Eurométropole de Strasbourg depuis 2011 dont elle a régulièrement remporté le premier prix dans plusieurs catégories. Les salariés bénéficient d’un parking à vélos couvert et d’une révision annuelle de leurs vélos.
Restauration Durable au Restaurant d'Entreprise
Depuis 2011, le restaurant d’entreprise d’ARTE GEIE est engagé dans une politique de restauration durable. 53 % des fruits et légumes sont issus d’une agriculture biologique et locale. Toute la viande, autant bovine, porcine, ovine que volailles provient de producteurs locaux. 44 % des produits sont locaux alsaciens et les produits frais et de saison sont privilégiés. Par ailleurs, afin de diminuer l’empreinte carbone de la restauration, l’offre a été modifiée pour diminuer les plats à base de ruminants.
Lutte Contre le Gaspillage Alimentaire
Des mesures efficaces ont aussi été mises en place pour la valorisation des déchets organiques et la lutte contre le gaspillage alimentaire. Ainsi, en 2014-2015, suite à un appel à projets de l’Eurométropole de Strasbourg, un diagnostic par un bureau d’études spécialisé a permis d’identifier les principales sources de gaspillage alimentaire et d’élaborer des stratégies de réduction. Grâce à ces mesures, le gaspillage par repas et par personne a encore pu être considérablement réduit.
Par ailleurs, le restaurant d’entreprise s’engage dans une démarche « zéro plastique » depuis novembre 2018. Les bouteilles PET ont été remplacées systématiquement par des bouteilles consignées.
Engagement pour la Biodiversité et Contre la Pollution Lumineuse
En 2012, tout naturellement, ARTE a fait partie des premiers signataires de la charte « Tous unis pour plus de biodiversité », démarche initiée par l’Eurométropole de Strasbourg en faveur des trames vertes et bleues. La Chaîne s’est aussi engagée dans la réduction de la pollution lumineuse. Le bâtiment n’est pas éclairé durant la nuit.
Documentaires et Études Recommandés
Voici une liste de ressources diversifiées pour approfondir le sujet :
- Pourquoi j’ai arrêté de manger des animaux par Hugo Clément [livre].
- Fork over knive [reportage].
- Manger autrement, l’expérimentation ARTE [documentaire].
- Association végétarienne de France, Guide du végétarien débutant et L’alimentation végétale, un monde à explorer!
- The future of the meat, Explained [série documentaire sur Netflix].
- Before the flood [documentaire] produit par Leornado Di Caprio.
- Halte aux aliments ultra transformés! Mangeons vrai, Anthony Fardet [livre].
Consommation de Viande et Avenir Alimentaire
En 2050, nous serons selon les estimations, 10 milliards. « L’évolution vers un régime alimentaire moins riche en viande et plus riche en légumes réduirait certainement la pression sur l’usage des sols dans le monde.
Gaspillage Alimentaire : Un Enjeu Crucial
Entre 30 et 40 % des aliments produits sont gaspillés en Europe. Ce gaspillage commence dans les cultures, se poursuit dans le transport et la vente au détail et enfin, dans nos foyers.
Alternatives à la Viande : Steaks de Synthèse et Aliments Ultra-Transformés
D'ici à 2050, la consommation mondiale de viande devrait doubler. Or, jusqu'à quel point peut-on développer un élevage intensif, gourmand en eau et en énergie, producteur de gaz à effet de serre et sans égard pour la souffrance des animaux ?
Steaks-Éprouvette : Une Solution d'Avenir ?
Le 17 avril 2013, une équipe du chercheur hollandais Mark Post exauçait ce vœu à sa façon en créant le premier hamburger à base de viande in vitro. Aux États-Unis, la start-up de Gabor Forgacs fabrique elle aussi un morceau de viande de synthèse en utilisant une imprimante 3D fonctionnant avec de l'encre biologique. Mais le consommateur acceptera-t-il de troquer son filet mignon contre un équivalent artificiel ? Et quel serait l'impact sur l'environnement d'une viande de synthèse produite en masse ?
Habitudes Alimentaires de Nos Ancêtres
Arte propose de remonter le temps et de découvrir les habitudes alimentaires de nos ancêtres. Du moins à l’époque des chasseurs-cueilleurs, il y a environ 100 000 ans. Un documentaire au format assez classique, sans reconstitution, mais qui met en évidence l’impact de la nourriture sur le développement de notre espèce. Nos ancêtres de Néandertal ont vite compris que la cuisson permettait de digérer plus facilement ces aliments.
Alimentation Végétalienne pour Chiens : Un Sujet Polémique
Avec Mon chien est végan, l’émission « Regards » d’ARTE donne un coup de pied dans la fourmilière en traitant un sujet forcément polémique : l’alimentation végétalienne pour les chiens. Cruauté animale ou engagement éthique pour la planète ? L’émission pose la question sans donner de réponse tranchée. Car malgré les initiatives qui fleurissent, les études scientifiques ne permettent pas d’affirmer qu’une alimentation 100 % végétalienne est bénéfique pour la santé des chiens. Certaines personnes n’attendent cependant pas ces preuves pour sauter le pas.
Selon les chiffres rapportés par ARTE, le nombre de chiens en Allemagne a significativement augmenté entre 2000 et 2020, passant de 5 à 10,7 millions. En France, on comptait en 2020 7,5 millions de chiens. Un chien de petite taille consomme en moyenne 180 kg de viande par an… contre 55 kilos en moyenne par personne.
Tessa (ex-architecte) et Valérie (vétérinaire), ne sont pas de cet avis. Les cofondatrices de la start-up allemande Vegdog, spécialisée dans la production et la vente de nourriture végétalienne à destination des chiens, s’adressent de leurs côtés à des propriétaires également végétaliens ou végétaliennes ou dont les chiens ont des problèmes de digestion à cause de la viande.
Quant aux chats, mieux vaut adopter un lapin car, pour elle, les priver complètement de viande revient tout simplement à de la « cruauté animale ». Cet argument revient tout au long du reportage ou dans les commentaires laissés sur la chaîne YouTube d’ARTE.
La Grande Malbouffe : Que Mangeons-Nous Vraiment ?
Ce documentaire examine les pratiques de l’industrie agroalimentaire. Les auteurs de ce documentaire ont voulu en savoir plus sur ce produit emblématique de la nourriture industrielle. Le problème, c’est que l’industrie agro-alimentaire n’aime pas beaucoup dévoiler ses secrets.
Le Cordon Bleu : Un Aliment Ultra-Transformé
Le cordon bleu est typique des aliments ultra-transformés : un produit simple en apparence, mais en réalité très complexe. En théorie, cinq ingrédients sont nécessaires : une escalope, du fromage, du bacon, de la chapelure et un œuf. Mais ce cordon bleu ne se conservera pas plus de 48h. Et surtout, il coutera trop cher, aux yeux des industriels.
Notre cordon bleu de laboratoire comprend donc une trentaine d'ingrédients. Il est moins cher parce qu’il ne contient pas de viande, mais de la « préparation de viande » : un aggloméré, fait à base de cuisse, d’aile et de peau de poulet (ce n’est pas une escalope, donc). On y ajoute du dextrose, des fibres de blé qui donnent de la texture. Les fibres retiennent l’eau, c’est aussi une façon de gonfler le produit. Quant au fromage, même chose : c’est en fait une préparation fromagère, qui contient des additifs, pour la brillance et le fondant.
En France, 330 additifs sont autorisés dans nos assiettes, mais ce qu’on mesure mal encore, c’est l’effet cocktail : les interactions entre ces additifs et leurs effets sur la santé.
L'Importance de Décrypter les Étiquettes
L’intérêt, c’est qu’avec ce produit fini, les journalistes ont pu aller voir Yuka. C’est une application qui décrypte les étiquettes et note les produits en fonction de leur impact sur la santé : on scanne le code barre avec son téléphone et on obtient une note sur 100. Résultat, le « cordon mieux » a été noté… 30 sur 100. Une cata ! Produit trop salé, qui contient trop de graisses saturées et trop d’additifs.
Il est toujours possible, entre deux produits (même transformés), de choisir le moins pire, si je puis dire. En se basant sur le « nutriscore », qui figure sur l’emballage : une note de A à F en fonction de l’équilibre nutritionnel. Ou grâce à une application comme Yuka.
Le plus sain étant évidemment d’apprendre à faire soi-même un cordon bleu maison, sans additif.
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