Il sera question ici d’un domaine, tout à la fois bien, et mal connu des Rambolitains. Bien connu, parce qu’il n’est pas possible de quitter Rambouillet vers la zone du Bel Air, sans voir dans son grand parc, ce bâtiment à colombages, au sommet d’une butte. Mal connu, parce que ceux qui passent devant la propriété n’en aperçoivent qu’une petite partie.
Quant aux activités qui ont pu s’y dérouler, les Rambolitains savent vaguement qu’il y a eu des étrangers, et des cours de langues… Ces quelques pages présentent l’origine du domaine, et son avenir immédiat, alors qu’un permis de construire vient d’être accordé le 2 février 2020. Elles résument également l’histoire des instituts qui l’ont occupé durant soixante-dix ans, et donne même un aperçu de l’enseignement qui y était dispensé : le français enseigné à des étrangers. (FLE)
I. La Construction du Château du Vieux Moulin
Le baron Paul-Bernardin, Colaud de la Salcette né à Grenoble le 30 Mai 1851, est nommé le 26 avril 1892 procureur de la République à Rambouillet. Il y achète (en 1901 ?) un domaine qui comprend plusieurs parcelles bâties et non bâties, au croisement de la rue d’Ablis (qui deviendra rue G.Lenotre par délibération municipale de 1935), avec la rue de la Garenne ( qui deviendra rue Raymond Patenôtre en 1951).
Elles sont répertoriées au cadastre sous les désignations: «Pavillon de la marine » (?). comprenant une maison, une maison de concierge et un bâtiment de communs, avec des parcelles non bâties désignées : « mare, jardin d’agrément, potager, sol et cour, terres » et « moulin de la Droue », qui comprend en bâti une maison d’habitation, et des parcelles non bâties désignées « sol et cour, jardin, bois, terre et pré ».
Le Pavillon de la marine forme un triangle délimité par le « chemin de Racinet » à l’ouest, et par le « chemin d’exploitation du four à chaux » au sud. Ce dernier marque la limite entre les communes de Rambouillet et de Gazeran, comme le fait également la rue d’Ablis à l’est.
En tous cas, c’est dans ce domaine que le baron de Salcette fait construire un château, que les rambolitains connaissent sous le nom de « château du vieux moulin ». Si sa désignation officielle de « pavillon de la marine » est surprenante, la référence à un vieux moulin l’est beaucoup moins.
La maison dite « moulin de la Droue » était mitoyenne de l’un des moulins de Rambouillet, construit vers 1791 au lieu-dit « les quatre ormes » par le meunier Jean-François Leroy de Béville-le-Comte. Sans doute s’agissait-il de la maison d’habitation du meunier ? On aurait pu imaginer que l’emplacement actuel du château, au sommet d’une butte, aurait été plus adapté, afin de profiter des vents d’ouest, mais peut-être était-il plus intéressant d’être au bord d’une route ?
Quoi qu’il en soit, il n’est déjà plus utilisé quand le baron de Salcette se rend acquéreur du domaine. Une carte postale le montre tel qu’il était, avant d’être rasé en 1905. Il s’agissait d’un « moulin-tour » en pierres, surmonté d’une calotte orientable dans le sens du vent, qui supportait les ailes.
Le chantier, confié à l’architecte parisien Charles Morice dure trois ans, de 1906 à 1909 et mobilise jusqu’à 350 ouvriers. En 1909 les anciennes constructions du Pavillon de la Marine, de même que la maison du Moulin de la Droue, sont démolies et ne subsistent plus que les nouveaux bâtiments.
Jacques-H. Lambert, qui a réalisé les jardins de l’Esplanade des Invalides pour l’Exposition Universelle, est chargé de l’aménagement du parc, et sélectionne trois cents espèces d’arbres et arbustes. Les arbres du parc sont encore bien chétifs sur ces cartes postales de 1912 !
Le Style Architectural
Le château lui-même illustre le mouvement régionaliste qui marque la fin du XIXe siècle. Construit au point le plus haut du terrain, il comprend un sous-sol semi-enterré, dont les fenêtres reçoivent la lumière par trois cours anglaises. On y trouve la chaufferie, deux buanderies et une cuisine avec monte-plats.
En rez-de-chaussée un grand hall avec escalier monumental, un bureau lambrissé, une salle à manger, et une très belle salle de réception, décorée avec des toiles peintes du XVIIIe, récupérées lors de la démolition d’un château de la région de Chantilly.
Le premier étage comprend six chambres, le second, mansardé, cinq, de même que le troisième. Le bois semble omniprésent. Il n’est pourtant utilisé en réalité que pour les balcons et la charpente ! Tous les colombages, qui étaient à l’origine peints d’une couleur claire, sont de simples effets décoratifs : bandes de ciment peint appliquées sur les murs en meulière.
Quand aux planchers, ils s’agit de voussettes en brique reposant sur des poutres de fer, selon des procédés de construction alors à la mode. De beaux épis en céramique viennent orner le faîte des toits de tuiles aux formes complexes, aux multiples pans éclairés par dix-sept chiens assis.
En même temps que le château, sont construits dans le même style, un petit pavillon de gardien, à droite du portail, un pigeonnier, un chenil et un bâtiment annexe en bordure de rue. Un mur, avec son portail et sa balustrade dans le style du château, délimite la propriété, le long de la rue d’Ablis.
En 1929, le domaine est vendu à Maurice (?) Simon-Lorière, industriel, président de la société Marinoni, domicilié 3 avenue Président Wilson à Paris, qui semble ne l’utiliser que comme résidence de chasse. Il est ensuite (peut-être à la suite du décès de M.Simon-Lorière en 1934 ?) revendu à un monsieur Deubel qui le conserve durant la seconde guerre mondiale, mais n’y habite pas non plus de façon constante. En 1940 il est réquisitionné par la Feldengendarmerie.
Il suffit aux nazis de peindre en noir certains éléments des balcons pour que le motif décoratif devienne une croix gammée qui n’entrait probablement pas dans les intentions de l’architecte.
II. L’Institut International d’Etudes Françaises (IIEF)
Au sortir de la guerre, Hjalmar Bosson, recteur de l’université de Stockolm, cherche à ouvrir en France une université populaire, afin de permettre à ses étudiants de venir apprendre le français près de Paris. Il a recruté, pour l’aider dans ses recherches, et pour lui en confier ensuite la direction, Marcel Paccou, un étudiant français. C’est ainsi que tous deux viennent un jour à Rambouillet, afin d’y visiter la Grange Colombe et le château de Pinceloup à Sonchamp. Aucun ne leur convient, mais en attendant leur train pour retourner à Paris, ils apprennent l’existence du Vieux Moulin, également en vente. C’est l’emplacement qu’il cherchent !
Malheureusement, ni la France, ni la Suède, ni le Danemark ne sont finalement disposés à investir dans cette création, car en cette période d’après guerre, les priorités sont trop nombreuses. Après plusieurs refus, le recteur Bosson doit donc renoncer à son projet.
L’institut indiquait alors disposer dès son ouverture d’une capacité d’accueil de 150 places. En fait, l’été, en période de forte affluence, c’est dans de grandes tentes militaires que les garçons sont logés, dans la partie ouest du terrain, aménagé depuis en terrain de football. Le Château lui-même accueille les étudiantes, en chambre de 2, 4 ou même 6, avec lits superposés.
Entre 1950 et 1968, plusieurs bâtiments annexes sont construits, qui n’ont pas changé, extérieurement depuis. Ces ventes successives permettent de payer les investissements des centres de Rambouillet, Agnac et Castelnaudary.
Après ces cessions, le domaine conserve, jusqu’à ce jour, une superficie de 24 870M2 en deux parcelles, actuellement cadastrées AM 254 et AM 264.
L’institut connaît un grand succès, avant de rencontrer des difficultés croissantes. Pour en comprendre la raison, il nous faut parler de l’enseignement du français à des étrangers.
L’Enseignement du Français
Enseigner le français à des apprenants dont c’est la langue maternelle, et l’enseigner à des étrangers, sans pouvoir leur donner d’explications dans leur langue, sont deux disciplines très différentes. A l’origine de la seconde, on trouve, dès 1883, la création du réseau de « l’Alliance française », créé pour contrecarrer l’influence des missions religieuses particulièrement actives dans la propagation de la langue française.
Le français est alors la langue de la diplomatie, comme il a été la langue des Lumières. Il est donc, jusqu’à la seconde guerre mondiale, la langue d’une élite qui aspire « à se distinguer, et à rester distinguée ». Pour un tel public, seule compte la représentation la plus accomplie de la langue : la langue écrite.
Mais après la guerre, avec la multiplication des voyages professionnels ou de loisirs, les demandes se multiplient pour l’apprentissage d’une langue plus utilitaire et plus proche de son emploi concret. Pouvoir converser, non avec de grands auteurs, mais avec le « français moyen ».
En 1960, avec la création du Crédif (Centre de recherche et d’études pour la diffusion du français), rattaché à l’Ecole Normale de Saint Cloud, l’enseignement du « français langue étrangère » ou FLE va connaître une révolution.
En même temps que le Crédif est créé le Bureau d’Etudes pour la Langue et la Culture françaises à l’étranger (BELC), qui dépend pour sa part conjointement de l’enseignement secondaire et des Affaires Étrangères.
En 1982, l’Education Nationale décide même d’organiser la formation des enseignants de FLE. Une licence FLE est proposée aux étudiants qui veulent l’enseigner et réalisent que la licence de lettres modernes ne convient pas à leurs élèves. Elle est ensuite complétée de Masters 1 et 2, et, en 2013, une option FLE est ajoutée au CAPES de lettres modernes.
Le Moulin de Charleville : Un Aperçu Historique
Le 6 mai 1606, Charles de Gonzague décide de fonder une cité qui deviendra Charles-Ville. Rapidement, de nombreuses maisons sortent de terre et les premiers habitants prennent possession de la ville. Il faut nourrir cette population et les moulins ne sont pas légions : deux moulins à eau construits sur le ruisseau d’Etion en 1537 et situés en dehors de la ville.
Jusqu’à ce jour, Claude Briau était considéré comme entrepreneur mais il semble bien qu’il ait dessiné les plans de ce magnifique édifice s’incluant parfaitement dans le style voulu par le créateur de la ville. Accusé de malhonnêteté dès le départ du Prince en 1629, des poursuites sont engagées à son encontre et ses biens confisqués.
Le 11 avril 1626, commence la construction du moulin. Si de la place Ducale on aperçoit les Portes de France, de Flandres et de Luxembourg, le moulin doit faire figure de quatrième porte. Parfois nommé Porte de Liège, l’édifice est posé sur un haut soubassement qui l’élève pour faire pendant à la Porte de France.
Le moulin en lui-même est constitué de deux corps joints, l’un carré à deux étages et le second en rez-de-chaussée regardant la prairie du Mont-Olympe. Sa façade donnant sur la rue est entièrement construite en pierres de Dom-le-Mesnil pour les angles et les encadrements, le remplissage étant assurer au moyen de briques. Quatre colonnes ioniques annelées renforcent l’impression monumentale de l’entrée.
Sorti de terre très rapidement, le moulin entre en service le 6 septembre 1627. Les meules trouvent leur mouvement grâce à deux immenses roues à aubes, une sous chaque arche enjambant le bras de Meuse, entraînées par le courant de la rivière drainé par une batte ou digue longue de près de quatre cent mètres construite avec des pieux enfoncés dans le lit du fleuve.
Le soir du 2 juillet 1754, Antoine Payer, meunier, arrête les meules vers dix heures. Aux alentours de onze heures trente, son épouse et lui-même se sont réveillés en suffoquant à cause d’une énorme fumée. Ils réalisent que le moulin est en flammes et ont juste de temps d’attraper leurs enfants et de sortir, indemnes.
L'Ère Révolutionnaire et les Ventes de Biens Nationaux
La loi du 2 novembre 1790 attribue à l’État la propriété des biens de l’Église et de la Noblesse. Ces biens appelés Bien nationaux sont mis en vente par adjudication. Il faudra trois enchères pour que le lot trouve preneur à 167 000 livres en ce 6 germinal An II (26 mars 1794). Ils se sont groupés à trois pour remporter cette enchère : Charles-Philbert Guenet, Jacques Lhoste et son fils Jean-François Louis Lhoste.
En 1833, la construction du pont suspendu entre Charleville et Montcy-Saint-Pierre qui empiète de quelques mètres sur le lit de la Meuse a pour effet de détourner les eaux vers le chenal de navigation plutôt que vers le canal du moulin.
Au sortir de la guerre de 1870/71, la France ayant perdu l’Alsace et une partie de la Lorraine, il y a urgence « de rétablir sur le territoire français des voies navigables interceptées par les nouvelles frontières ». On repense donc le projet de canalisation de la Meuse, projet datant des années 1868/1870.
« La canalisation de la Meuse entrainant la suppression du moulin PIETTE, au moins comme Moulin mû par la Meuse », c’est ainsi que le Moulin est décrit par la municipalité de Charleville.
« Adjudication le lundi 30 octobre 1893 à deux heures de l’Ancien Moulin Hydraulique de Charleville composé d’un bâtiment à trois étages, faisant face à la rue du Moulin, le matériel qu’il renferme, vaste grenier et dépendances. Mise à prix… 15 000 fr.
L’ancien moulin et ses dépendances acquis, il faut songer à sa réfection et son aménagement. Dès 1894, les travaux vont bon train.
En 1911, une passerelle mitoyenne du Moulin pour relier le quai du Sépulcre à l’île est construite par la société des Usines de Flize, suffisante pour supporter la charge de chariot d’aménagement. En 1912, un bateau-lavoir est installé dans l’ancien canal d’amenée du Moulin côté quai du Sépulcre en remplacement d’installations de fortune.
Vieux-Moulin : Aperçu Général
Entourée des futaies de la forêt de Compiègne, la commune de Vieux-Moulin se situe dans une plaine assez étroite enserrée entre les pentes du mont Saint-Mard et la butte du mont Saint-Pierre. Le ru de Berne la traverse.
Dans un acte de 898, Charles le Simple confirme à l’abbaye de Saint-Crépin de Soissons la possession du pré appelé “vetus molendinum“, le pré du “vieux moulin“. On a des raisons de croire qu’il s’agit bien là de Vieux-Moulin et d’une chapelle qui y avait été construite.
On situe le moulin à eau à l’emplacement longtemps appelé “le château vert”, le long du ru de Berne ; le moulin aurait été voisin d’un ermitage qui bénéficia de plusieurs donations royales. Philippe Auguste y édifia avant 1209 une chapelle, Saint Louis lui accorda des rentes, Philippe le Hardi un droit de glandée pour douze porcs. Dès 1308, les Augustins de Royallieu appelés les “chapelains du Roi” y desservaient en la chapelle, peut-être la même que celle de l’ermitage.
En 1720 le village comprenait 280 habitants et 77 maisons. On y trouvait également de nombreux bûcherons et au XIXe siècle des travailleurs en bonneterie et layetterie. Au milieu de la rue Saint-Jean, l’ancienne église fut remplacée en 1860 par un élégant édifice dédié à Saint-Mellon, premier évêque de Rouen, sans doute d’origine galloise.
De nombreuses célébrités ont été attirées par le pittoresque et le calme du village : le compositeur tchèque Bohuslav Martinu avait épousé une fille du pays, des peintres y séjournèrent et peignirent le village : Dufy, Utrillo, Suzanne Valadon. Eugène Lefèvre-Pontalis (1862-1923), président de la Société Française d’Archéologie, y mourut, Henri Bordeaux y situa un de ses romans, “Tuilette“.
Le comte Maurice de Pillet-Will, grand banquier parisien, y fit construire en 1899 l’une de ses demeures, La Chaumine, et un pavillon destiné aux orphelins du canton, les “Samuels“. L’hôtel Reulier-Bailly ouvert en 1907 fut donné à la commune en 1967, pour faire place en 1971 à la nouvelle mairie.
Peu après 1773, à la suite d’un curage du vivier exigé par Bellicard, contrôleur des Bâtiments du Roi, celui-ci fut à demi comblé par les moines, seule la partie face au moulin ayant été conservée.
Jacques Mesrine : "Aubergiste" à Vieux-Moulin
C'est en 1967 que Jacques Mesrine va faire sa première escale dans le département. Il a déjà fait de la prison, a plusieurs braquages à son actif. Il devient, le gérant de l'auberge de Mont Saint Mard à Vieux-Moulin, au cœur de la forêt de Compiègne.
Officiellement, l'une de ses tantes lui confie l'établissement pour qu'il se range et coupe les ponts avec ses mauvaises fréquentations à Paris. Il a 31 ans. Mais ses projets sont clairs : faire du lieu un tripot et un hôtel de passe.
Avec sa compagne de l’époque, Jeanne Schneider, il s’installe à Vieux-Moulin. A l'époque, Colette Pittard, décédée en 2016, est maire de la commune. En 2008, elle raconte sa rencontre avec Jacques Mesrine : "j'ai vu un monsieur, bon chic, bon genre, veste à carreaux, cravate, impeccable, se présentant : "bonjour. Jacques Mesrine. C'est moi qui reprend l'auberge du Mont Saint Mard".
Mais l'auberge du Mont Saint Mard est moins calme que ce que Mesrine n'en laisse paraître. Celle qu’on appelle Jeannou est à la caisse. Elle a rapidement su comment rentabiliser les 5 chambres et fait rester à demeure des jeunes filles. Jacques Mesrine joue au poker et très vite, les clients peu recommandables se pressent dans l’endroit.
Mais la situation s’envenime : la mauvaise réputation de l’établissement attire des personnages de plus en plus sordides. Une énième bagarre éclate durant laquelle des pistolets sont sortis.
Le lendemain, l’auberge est fermée, quelques mois seulement après l'arrivée de Jacques Mesrine et de Jeanne Schneider à Vieux-Moulin.
6 ans plus tard, Mesrine fait son retour dans l'Oise. À Compiègne. Au tribunal. Mesrine est alors emprisonné à la prison de la Santé pour avoir tiré sur un policier lors d’une altercation avec la caissière d'un café en mars 1973. Arrêté trois jours plus tard à Boulogne-Billancourt, il est condamné en mai de la même année à 20 ans de prison.
L'Affaire Jacques Tillier
L'itinéraire de Mesrine dans l'Oise connaît un ultime rebondissement en septembre 1979 et l'affaire Jacques Tillier, journaliste à Minute, un journal d'extrême droite.
Le 10 septembre 1979, il donne rendez-vous au journaliste. Un complice de Mesrine, Karbo dit Nounours, récupère Tillier au Chat noir rue chaussures à Paris. Ils se rendent place Champerret où un autre complice de Mesrine, Kiki, prend le relais et emmène Tillier à l’église St Vincent de Paul à Clichy. C’est le quartier où Mesrine a passé sa jeunesse donc il le connaît bien. Tillier est pris en charge par un autre complice, Charlie Bauer. Ils partent en Renault 14 verte avec Mesrine au volant. Direction l’autoroute du nord et la forêt d’Halatte dans l’Oise.
Arrivés dans la forêt d’Halatte, l'équipée prend "un chemin pas plus large que la voiture, ils font 150 mètres en voiture, puis une vingtaine de mètres à pied jusqu’à une caverne où ils s’engouffrent. Mesrine sort des bougies et les pose sur une table de fortune, il demande à Tillier de se déshabiller complètement et de se coucher à terre".
Mesrine sort alors un revolver, et lui a tiré une balle dans la joue pour ne pas qu’il parle, une dans le bras pour ne pas qu’il écrive et une dans la jambe pour qu’il ne s’enfuit pas. Puis, Mesrine et Bauer sont partis. Tillier a rampé hors de la caverne, dans le chemin et jusqu’à la route. Un automobiliste en 2CV l’a trouvé et l’a emmené à l’hôpital à moitié mort."
Après ces évènements, les autorités sont décidées à agir vite. Le vendredi 2 novembre 1979 à 15 h 15, Jacques Mesrine est abattu par les hommes de la BRI au volant de sa voiture porte de Clignancourt à Paris. A ses côtés, sa compagne, Sylvia Jeanjacquot, est gravement blessée.
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