Un nom étrange pour ce couloir, les hypothèses vont bon train pour essayer d'en trouver l'origine, mais ce qui est sûr c'est que pour le randonneur, ce couloir vertigineux est une référence. La rando d'une durée de 3h20 d'ascension vous fera atteindre l'un des lacs les plus élevé du Queyras, à 2520 m d'altitude, avec un peu plus de 700 mètre de dénivelé positif, ce qui est très raisonnable.
Montée sur l'ancienne route du belvédère, avec superbe vue sur la vallée du Haut-Guil, le Viso en fond de carte. La route est encore goudronnée, quoique plus entretenue depuis qu'elle a été fermée à la circulation. Nous déconseillons de prendre les raccourcis via sentier : gardez vos forces pour cette journée qui sera longue !
Du plateau du Grand Belvédère, vous pourrez revasser, votre encas à la main, devant le majestueux le Mont-Viso (enfin si vous arrivez avant 9h30. Ensuite, le sentier atteint le plateau à hauteur du Refuge du Viso. Pour varier un peu les plaisirs, vous pouvez passer au retour via le Refuge du Mont-Viso, histoire de prendre un bon café en terrasse.
Une fois revenu au Grand Belvédère, vous pourrez à mis chemin prendre le sentier du Petit Belvédère / Sentier Ecologique du Pré-Michel. Bref, une rando facile quoique longue, l'occasion de s'approcher du Viso, et de découvrir la diversité de la Réserve Nationale Ristolas Mont-Viso, et les sources du Guil.
Et enfin nous arrivons au col du couloir du Porc, (quoi c'est déjà fini? Un vent violent et glacé souffle, malgré le froid qu'il occasionne, on peut se réjouir, en effet, il va sécher la roche pour la descente, qui, au dire d'Andréa est plus dangereuse que la montée que nous venons de faire. Bon maintenant la dégringolade vers le lac Porcieroles, tout en bas du clapier.
Dans les refuges de montagne, c'est toujours avec plaisir que les membres de l'équipe renseignent sur les états des sentiers, sur la météo, sur les difficultés. tiens ! Le Viso, 3841 mètres, pic emblématique des Alpes Italiennes qui émerge de l’horizon, est aisément reconnaissable parmi les centaines de montagnes dès que l’on regarde vers le sud depuis les belvédères des Alpes occidentales.
D’Italie, et plus particulièrement de la plaine du Po, c’est une muraille qui barre l’horizon à l’ouest : 3500 mètres d’à-pic. En été, la conjonction des vents, de la proximité de la mer, de l’humidité et des écarts de températures entre la plaine et la montagne, conduit à ce qu’en fin de matinée, une brume tenace (la nebbia) enrobe toute la région et laisse le randonneur perplexe quant au reste de la journée qui s’annonce : extinction des feux jusqu’au soir au moment où les nuages se déchirent, le laissant profiter d’un coucher de soleil une fois l’orage vespéral accompli…
Une règle : se lever tôt pour profiter des paysages minéraux somptueux, des lacs aux couleurs profondes enchâssés dans des recoins de vallon avant que le brouillard ne vous enveloppe. Diaporama Longue étape pour entamer le périple !
Depuis l'Echalp (gîte dans le village), rejoindre en suivant la RG du Guil ou par la route le hameau de La Monta (gîte-refuge à côté de la chapelle). Monter par le GR58D jusqu’à la collette de Gilly à 2356m. Descendre de 300m hors sentier dans le vallon à D jusqu’à la bergerie sous roche avant de reprendre la montée vers le col d’Urine (2523m, 2h45) au pied de la Tête de Pelvas.
On poursuit par une descente côté italien dans un vallon sauvage à la flore abondante sur le refuge Willy Jervis où l’on s’arrête pour une pause déjeuner bien méritée (1710m, 1h30). Dans l’après-midi, direction plein S, tout d’abord sur du plat en empruntant la piste qui traverse les alpages, puis, juste après avoir traversé le torrent, un sentier qui conduit en 2h au refuge Granero.
Nuit au refuge CAI (+39 0121930222). Si la première étape semble être un trop gros morceau pour une entame de randonnée, vous pouvez tout à fait, moyennant une journée supplémentaire, vous arrêter au refuge Jervis (+39 0121932755) et repartir le lendemain pour le refuge Granero. Dans l’après-midi, sans sac, je vous conseille de monter au col Sellière en 1h30 depuis le refuge et bénéficier d’une merveilleuse vue sur la face NW du Mont Viso.
Diaporama Le refuge du Viso se trouve directement derrière la crête à 2h de marche. Le sentier qui passe par le col Sellière peut servir de variante en cas de temps bouché. Mais prenons le chemin des 3 cols qui contourne par la gauche le massif du Granero : d’abord plein E sur le col Manzol que l’on atteint en 1h après avoir croisé deux jolis lacs de montagne.
Orientation S pour suivre les marques blanches et rouges qui conduisent en montée progressive au col d’Ar Moine à 2692m. De là, le sentier conduit vers la piste qui vient de Pian del Re. La piste devient bientôt sentier pour se diriger vers le col de la Traversette.
La particularité du site est que l’on peut emprunter le Pertuis du Viso (tunnel plus ou moins praticable selon les années) qui nous conduit après 83 mètres de noir complet (frontale utile) du côté français. La suite de l’itinéraire est évidente pour arriver en moins d’1h au refuge du Viso.
Diaporama Nous commençons sur une trace qui se dirige vers le lac de Porcieroles (panneau indicateur à la sortie du refuge). Il y a de nombreux bouquetins en début de matinée. Passant la tête côté italien, on cherche bientôt le chemin.
Il y a quelques années on descendait dans la pierraille… Aujourd’hui, un sentier a été tracé sur les banquettes rocheuses RG, un sentier sécurisé par de nombreuses mains courantes. 45mn plus tard, on est au refuge Giacoletti et sa vue imprenable sur les faces nord du Visolotto et du Mont Viso.
Nous poursuivons vers le lagho Superiore hors du tracé conventionnel du GR, GR que nous retrouverons bien vite auprès du lagho Chiaretto au pied de l’impressionnante moraine qui cache le col du Viso où se situe notre étape du jour. Diaporama Direction le Pas des Sagnettes sur un sentier bien tracé, balisé de jaune et sécurisé par des chaînes dans sa partie finale.
C’est l’itinéraire qu’empruntent de nuit les candidats à l’ascension du Mont Viso. Il conduit au pied de la voie normale au bivouac Andreotti. Après une courte descente, nous laissons à droite le chemin du sommet et bifurquons sur la G pour suivre les marques jaunes dans un pierrier qui conduit au lagho Forcioline.
Passant sur la D du lac, nous nous dirigeons vers un collet qui permet de rejoindre le vallon de Vallante. Arrivés à l’extrémité du plateau 1h après avoir quitté le Pas des Sagnettes, un choix s’offre à nous : soit suivre le sentier conventionnel qui passe par le bivouac Berardo puis rejoint le vallon de Vallante vers 1800m, ou obliquer sur la D pour passer au pied du Roc du Viso.
De là, descendre abruptement un infâme couloir empierré en louvoyant de gauche à droite selon les humeurs de la pente et la qualité du terrain, puis arrivés à un petit bosquet sur la RD obliquer franchement sur la D de manière à ne pas se retrouver au dessus des barres de rochers infranchissables qui dominent le vallon.
On traverse un amas de gros blocs jusqu’aux rives du torrent. Ouf, c’est fini ! On reprend le sentier du Tour du Viso pour une petite heure jusqu’au refuge de Vallante construit au pied du Mont Viso sur un replat herbeux.
Vous pouvez aussi décider de tenter l'ascension du Monte Viso par la VN qui se trouve face S. Suivre l'itinéraire précédent jusqu'après le Pas des Sagnettes. Lorsque le chemin oblique à gauche en direction des lacs de Forcioline, prendre à droite et remonter le vallon en direction de la paroi jusqu'au couloir qui mène au bivouac Andreotti.
La suite de l'itinéraire est ici. Vous pouvez laisser le trop-plein de votre sac au bivouac histoire de ne pas s'encombrer pendant la montée rocailleuse. Au retour du sommet, il est conseillé soit de dormir au bivouac Andreotti soit descendre pendant 1h30 jusqu'au bivouac des lacs de Forcioline.
Par le chemin qui conduit au col de Vallante, nous passons au-dessus du refuge Gagliardone puis prenons très vite sur la G le sentier qui rejoint la crête qui domine le vallon de Soustra. Grande descente en suivant les balises blanches et rouges du GR58C jusqu’à la route que nous empruntons vers la D en direction du col Agnel pendant 1km.
Une épingle à cheveux plus tard, un chemin prend sur la G. Laisser le balisage du GR58C qui remonte directement sur le col Agnel en 2h (variante si vous avez besoin de souffler…) et prendre sur la G la direction du vallon des Salsettes jusqu’au col de Saint-Véran.
Longue montée qui se déroule dans une ambiance sauvage au pied des faces abruptes de la Rocca Bianca et du Pic de Caramantran. Au col, prenez sur la D la direction de la crête du Pic de Caramantran (3025m) que vous atteindrez en 30mn. Descendez plein N sur le col de Chamoussière puis par un sentier en écharpe dans un grand pierrier, rejoignez le refuge en moins d’une heure.
Partir tôt si possible pour grimper sur le Pain de Sucre d’où la vue s’étend à des centaines de kilomètres. Vous aurez ainsi devancé la nebbia et vous serez payé des efforts consentis... Donc, direction Col Agnel par un chemin qui coupe les virages de la route. Au niveau du parking, un sentier prend sur la G et conduit en moins de 2h par des lacets serrés à 3208m.
Par beau temps, ne vous attendez pas à être tout seul… Sur cet étroit piton rocheux, l’ambiance est garantie ! Le chemin de descente est identique à celui de montée jusqu’au moment où vous rencontrerez sur la D la direction du Col Vieux. Vous l’atteindrez en 1h depuis le sommet. Puis enchaînez la descente sur le GR58 d’abord sous la Roche de la Taillante, en passant par les lacs Foréant et Egorgéou, jusqu’à L’Echalp.
A la fin du vallon, on entre dans une forêt de mélèzes et par une dernière descente plus prononcée, on rejoint le Guil que l’on traverse pour entrer dans le village de L’Echalp. Les Alpes regorgent de joyaux sauvages et authentiques, de petits paradis pour les yeux et les sens. En cette période particulière, génératrice de stress et de doutes, j’ai envie d’en partager une avec vous. Il MONTE VISO!
Ce sommet je le vois l’hiver depuis mes sommets de Maurienne. Cette Cresta Berhault je la rêve depuis mes 15 ans et ma lecture du livre « Encordé mais libre » de Patrick Berhault. Ce célèbre alpiniste (décédé en 2004 au Täschhorn) a effectué une traversée des Alpes par des voies esthétiques sur les sommets emblématiques de chaque massif, entre 2000 et 2001.
Cette arrête du Viso que nous nous apprêtons à visiter a été parcourue pour la première fois en 1965, en cinq jours, par deux guides de haute montagne italiens. 6h50, nous arrivons au Col de la Traversette, à 2947m, début de notre traversée!
Le jour se lève alors que nous grimpons sur le premier sommet, la Punta Marta (3152m). Pour le moment rien de difficile, marche rocailleuse. Le soleil nous accueille pour l’ascension de l’Aiguille Bleue (3126m). Une fois au sommet, nous repartons sur un terrain moins raide et plus large jusqu’à la Punta Venezia (3096m).
L’euphorie est là, nous sommes dans notre élément perchées sur ce fil d’arête rocheuse facile mais demandant un bon pied montagnard. Nous jetons un œil dans le petit bivouac en contrebas de la Punta Venezia, et rejoignons le col du doux nom de « col du couloir du porc ». Un chemin alpin rejoint le tout petit refuge Giacoletti, 200m plus bas. Il peut servir d’étape dans la Cresta Berhault.
Quelques pas d’escalade faciles nous mènent au sommet de la Punta Udine (3022m), et une désescalade herbeuse nous dépose à la Brèche des Anges. Nous nous accordons une pause thé-gâteaux, posons une épaisseur et attaquons les choses sérieuses. La Cresta Gagliardone présente de nombreux gendarmes rocheux à grimper, désescalader, contourner… Un régal pour les deux étagnes que nous sommes!
Elle nous amène à la Punta Roma, à 3069m. Puis la belle arrête du Colonel, plus aérienne et plus grimpante, nous amène au sommet de la Punta Gastaldi (3210m). La fatigue commence à se faire sentir dans les jambes, pause sandwich méritée!
A 15h nous sommes au Passo Due Dita, col 100% italien séparant la première partie de l’arrête des deux gros sommets : le Visolotto et son grand frère le Viso! (Nous en profitons pour repérer la descente possible sur le refuge Vallente, 30 min en contrebas. Les journées d’octobre ont raccourci, mais il est encore tôt, alors nous continuons.
La traversée du Visolotto est une vrai course d’escalade rocheuse de haute montagne : 350m, cotée AD+ ; tout en restant méfiantes sur la qualité du rocher, nous nous régalons! 16H45, 3348m, nous sommes au sommet du Visolotto, mais nous n’y trainons pas! C’est chose faite, nous arrivons au vaste Col Cadreghe 1h30 plus tard, avant la nuit!
La soupe et les pâtes sont vites avalées, une tisane et au lit! 7h, réveil, le vent a baissé. L’ascension du Viso commence facilement par un pierrier donnant accès à un couloir un peu instable. Puis le rocher devient plus compact et plus raide, sur de grandes « dalles moutonnées », lustrées et arrondies par les mouvements d’un ancien glacier.
Nous arrivons au pied du fameux « dièdre exposé » (comprendre « difficilement protégeable »), difficulté principale de la voie. Le fond étant en glace, l’escalade se fait crampons aux pieds dans ce dièdre en escalade mixte (rocher sec et glace), qui finalement n’est pas si exposé que prévu. Nous rejoignons une grande écharpe de neige, qui nous permet d’avancer rapidement.
Nous quittons ensuit les crampons pour suivre l’arrête sommitale, en escalade rocheuse facile et évidente. Nous y trainons une bonne heure, le temps de se réchauffer et de profiter du paysage limpide! Puis en avant pour la vallée!
La descente du Viso est entièrement rocheuse, sans pour autant être difficile. La désescalade est facile mais sur du rocher patiné, lustré par les milliers de passage de la voie normale. Petite visite du bivouac Andreotti à 3225m et poursuite de la descente.
Nous dévalons une bonne centaine de mètre en glissant dans le pierrier (ou plutôt en « skiant » dans le pierrier! Activité fort ludique mais qui remplit les chaussure de petits cailloux inconfortables…). Néanmoins ce n’est pas notre destination, la notre remonte au Passo Sagnetto, d’où un sentier câblé nous permet de rejoindre le Grande Lago di Viso, et le refuge Quintino Sella, pile à l’heure du gouter!
Notre arrête! Randonnée effectuée le 01/07/2011. Du parking de la Roche Ecroulée, prendre le sentier qui remonte la rive gauche du Guil en direction du Grand Belvédère du Viso. Du Grand Belvédère, remonter à gauche en direction du Refuge du Viso.
On atteint alors une bifurcation avec panneaux indicateurs. Devant la terrasse, face au Mont Viso, laisser le sentier partir vers le sud en direction du Lac Lestio. Notre sente traverse l’alpage et un chaos de blocs, et se dirige vers un couloir qu’elle remonte jusqu’à un collet.
Le Lac Lestio, se situe au pied de la Pointe de Rome (3069m), de la Pointe Gastaldi (3210m) et de la Pointe Joanne (2940m), et sous le regard bienveillant de Monsieur Mont-Viso (3841m). Il n'est pas rare de voir quelques troupeaux de moutons et les patous associés.
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