Les Facteurs Qui Influencent Les Besoins Alimentaires

Les facteurs nutritionnels jouent un rôle crucial dans notre santé et bien-être. Comprendre les facteurs qui déterminent les choix alimentaires est primordial pour agir sur les habitudes de consommation et développer une alimentation saine auprès de la population et notamment auprès des jeunes. Ces facteurs impliquent la qualité, la quantité, et la diversité des nutriments que nous consommons. Comprendre ces aspects vous aide à maintenir une alimentation équilibrée et à prévenir les maladies nutritionnelles. Comprendre ces éléments est crucial pour maintenir une vie saine et prévenir diverses maladies.

Définition des Facteurs Nutritionnels

Les facteurs nutritionnels se réfèrent aux éléments essentiels de notre alimentation qui affectent notre santé et notre bien-être.

Les Nutriments Essentiels

Les nutriments sont les substances dans les aliments qui apportent l'énergie et les matériaux nécessaires au métabolisme, croissance, et fonctionnement corporel. Voici les principaux, avec leurs des brèves descriptions :

  • Les glucides: Source principale d'énergie pour le corps, présents dans les céréales, fruits, et légumes.
  • Les protéines: Essentielles pour la croissance et la réparation des tissus, trouvées dans les viandes, poissons, et légumineuses.
  • Les lipides: Fournissent l'énergie, aident à l'absorption des vitamines, présents dans les huiles et produits laitiers.
  • Les vitamines: Nécessaires pour divers processus biologiques, trouvées dans les fruits et légumes.
  • Les minéraux: Impliqués dans la construction des os et la régulation des fluides.

Un point souvent négligé sur les facteurs nutritionnels est le concept de nutriments synergiques. Certaines combinaisons de nutriments peuvent avoir des effets amplifiés lorsqu'ils sont consommés ensemble. Par exemple, la consommation de fer et de vitamine C ensemble augmente l'absorption du fer, un aspect crucial pour prévenir l'anémie. De même, les graisses alimentaires facilitent l'absorption des vitamines liposolubles comme A, D, E, et K. Maitriser ces interactions pourrait optimiser non seulement la santé mais aussi l'efficacité de l'alimentation.

Importance des Macronutriments

Les macronutriments, essentiels pour le bon fonctionnement de votre organisme, incluent :

  • Les glucides: Ils vous offrent l'énergie nécessaire pour vos activités quotidiennes.
  • Les protéines: Crucial pour la réparation et la régénération cellulaires.
  • Les lipides: Outre fournir de l'énergie, ils supportent l'absorption des vitamines.

Une interaction intrigante en médecine est l'effet synergie alimentaire. Par exemple, consommer de la graisse avec une salade permet une meilleure absorption des vitamines liposolubles présentes, maximisant ainsi les bienfaits nutritionnels. Tandis que combiner des aliments riches en fer avec des sources de vitamine C améliore l'absorption du fer, évitant ainsi des troubles comme l'anémie.

Rôle des Micronutriments

Les vitamines et minéraux, bien que nécessaires en petites quantités, sont vitaux :

  • Les vitamines: Fonctionnent comme des coenzymes dans plusieurs réactions corporelles.
  • Les minéraux: Contribuent à la solidité des os et au bon fonctionnement du système nerveux.

Exemple : En cas de carence en vitamine D, le corps cesse progressivement d'absorber le calcium efficacement, ce qui peut entraîner une faiblesse osseuse ou même conduire au rachitisme chez les enfants.

Facteurs de Variation des Besoins Nutritionnels

Les besoins nutritionnels des animaux varient en fonction de nombreux facteurs tels que l'espèce, l'âge, le poids, et l'état physiologique. Adapter l'alimentation en fonction de ces facteurs est crucial pour optimiser la santé et le développement des animaux.

Techniques pour Évaluer les Besoins Nutritionnels des Animaux

Évaluer les besoins nutritionnels des animaux implique l'utilisation de diverses techniques qui permettent d'assurer une alimentation adéquate. Ces techniques incluent :

  • Observation du comportement : En surveillant les habitudes alimentaires et l'activité physique.
  • Analyse de la composition corporelle : Évalue la répartition des nutriments dans le corps.
  • Tests sanguins : Fournissent des indications sur les carences ou excès nutritionnels.
  • Essais alimentaires contrôlés : Permettent de déterminer la réponse à différents régimes.

Par exemple, pour un cheval de sport, ajuster le ratio de protéines et d'énergie selon son niveau d'activité peut améliorer la performance.

L'analyse des métabolites sanguins est une technique sophistiquée utilisée pour évaluer les besoins nutritionnels. Elle permet de détecter des déséquilibres nutritionnels subtils bien avant que des symptômes cliniques n'apparaissent. Les facteurs nutritionnels influencent la prévention des maladies chroniques en fournissant les nutriments essentiels qui renforcent le système immunitaire, réduisent l'inflammation et régulent le métabolisme. Les facteurs nutritionnels influencent le système immunitaire en fournissant les nutriments essentiels qui soutiennent sa fonction. Les facteurs nutritionnels qui peuvent contribuer à prévenir l'obésité incluent une alimentation équilibrée riche en fruits, légumes, céréales complètes et protéines maigres, ainsi que la limitation des sucres ajoutés, des graisses saturées et des aliments ultra-transformés. Le calcium et la vitamine D sont cruciaux pour la santé osseuse et la prévention de l'ostéoporose. Le magnésium, le phosphore, la vitamine K et les protéines jouent également un rôle important. Une alimentation équilibrée et l'exposition au soleil pour la synthèse de la vitamine D sont essentielles.

Influences sur les Choix Alimentaires

Il est évident que les préférences personnelles concernant l’appréciation de certains aliments, et notamment leur goût, qui est essentiel dans les choix alimentaires. L’augmentation des informations nutritionnelles, sur les aliments, peut conduire à influencer nos choix vers une alimentation saine pour des considérations de santé. Une étude de Wongprawmas et Coll. (2021) a démontré que les considérations de santé se développent de plus en plus et influencent de façon déterminante le choix vers une alimentation saine. Nos croyances personnelles vis-à-vis d’un aliment vont avoir un impact sur nos choix alimentaires.

Habitudes et Influences Sociales

Les habitudes de consommation influencent nos choix. Privilégier de manière fréquente et régulière certains aliments, favorise leur consommation. Certaines études démontrent que « c’est l’habitude et non l’intention qui est facteur d’influence », notamment chez les adolescents. L’émotion, le stress, une maladie psychologique peuvent être autant de facteurs qui influencent les choix alimentaires. Manger sous le coup de l’émotion, ou en étant stressé, favorise la consommation d’aliments riches en gras et en sucres.

La famille est un déterminant primordial des choix alimentaires. Cependant, il faut noter que ce principe n’est pas général et peut être totalement opposé. Par les pairs, il faut entendre les amis qui sont également des facteurs importants des choix alimentaires. Dans une étude menée par Lytle et Coll (2003), il est démontré que la consommation de fruits et légumes pouvait augmenter chez des adolescents, si leurs amis choisissent également ce type d’alimentation. Les pratiques religieuses ont également un impact fort sur la nature et sur les modes d’alimentation.

Disponibilité et Facteurs Économiques

La disponibilité alimentaire est déterminante, qu’elle soit à l’intérieur du foyer, ou dans tous les lieux où les aliments sont disponibles (commerces, écoles…). La catégorie socio-professionnelle et les revenus vont être des facteurs très importants dans les choix d’alimentation, mais celui qui va être primordial et lié aux deux derniers, est celui du coût des aliments. Il conduit généralement, pour les personnes les plus démunies, vers des aliments riches en sucres et en graisses en raison de leur apport énergétique au détriment d’une alimentation saine et équilibrée. Les aliments qui vont être servis à l’école vont entraîner les choix de consommation des futurs adultes (les écoles pouvant leur faire découvrir des fruits et légumes). Souvent, elles respectent les recommandations publiques en matière nutritionnelle.

Rythme Alimentaire et Signaux Corporels

Les repas rythment notre journée et donnent à notre organisme des repères pour aider à mieux réguler les prises alimentaires. Il existe une variation circadienne de la prise alimentaire opposant une période de prise alimentaire, pendant la période active, c'est-à-dire le jour, et une période de jeûne correspondant à la phase de repos (ou de sommeil). Chez l’Homme, la répartition des épisodes de prise alimentaire est influencée par les normes sociales qui codifient le nombre et parfois la composition des prises alimentaires. En France, selon le PNNS, il est recommandé de consommer 3 repas principaux par jour, soit un petit-déjeuner, un déjeuner et un dîner. À ces repas peut s’ajouter une éventuelle collation ou goûter.

Il est important de bien respecter ce rythme : sauter un repas oblige le corps à se rattraper sur le repas suivant. Ce rythme correspond au modèle alimentaire français. Selon le baromètre santé nutrition 2008, la structure des trois repas principaux - petit déjeuner, déjeuner, dîner - concerne toujours près de 9 Français sur 10 (87,1 %) et les prises alimentaires restent concentrées sur des plages horaires peu étalées. La composition des repas principaux de la journée est importante car il faut trouver de l’énergie « durable » pour tenir jusqu’au repas suivant.

En France, si la structure des trois repas principaux (petit déjeuner, déjeuner, dîner) persiste, elle s’accompagne d’une tendance à la simplification de leur structure interne. Mais attention, si cette simplification peut entraîner une baisse souhaitable des apports énergétiques totaux pour une partie de la population, elle provoque également un appauvrissement de la diversité des aliments consommés (augmentation de la densité énergétique aux dépens de la densité nutritionnelle). Il est par exemple probable que les fruits et légumes, généralement consommés en entrée ou en dessert, soient les aliments qui pâtissent de cette simplification, alors que les conseils actuels préconisent une augmentation de leur consommation.

On relève toutefois une légère tendance à la baisse entre 2002 et 2008, notamment pour le déjeuner, certainement influencée par les conditions de travail : plus du quart des déjeuners pris hors domicile le sont sur le lieu de travail (14 % à la cantine, 19 % au restaurant et 15 % chez des amis). Cette permanence du repas pris au domicile constitue peut-être un élément important du maintien du modèle traditionnel français.

Signaux Sensoriels et Hormonaux

Les signaux suivants modulent la prise alimentaire :

  • Signaux sensoriels : aspect, goût, odeur et texture des aliments modulent la prise alimentaire pendant la phase ingestive.
  • Hormones et peptides entéro-digestifs : l’arrivée des aliments dans le tube digestif entraîne la sécrétion d’un certain nombre d’hormones ou de peptides qui réduisent la prise alimentaire (insuline, cholécystokinine, PYY 3-36, glucagon-like peptide-1...).
  • La leptine : il s’agit d’une hormone adipocytaire, qui joue un rôle dans la régulation de la balance énergétique. Connue sous le nom « d’hormone de la satiété », elle initie la diminution de la prise alimentaire, jusqu’à son inhibition, en informant le système nerveux central de l’état des stocks énergétiques.
  • La ghréline : peptide produit principalement par l’estomac, et dont l’effet est orexigène.

Au moment de l’ingestion, ce sont la flaveur de l’aliment et sa texture qui sont perçues. La perception d’un aliment n’est pas uniquement déterminée par ses propriétés sensorielles, puisqu’un même aliment peut être perçu différemment par un même individu selon son état physiologique et psychologique, ou selon le contexte. Les enfants, les adolescents et les adultes sont sensibles aux conditions de l’environnement qui peuvent affecter leur prise alimentaire indépendamment des besoins énergétiques ou nutritionnels immédiats ou à long terme.

Influence de l'Environnement

La télévision, comme tous les écrans est un facteur bien connu pour stimuler la prise alimentaire. Lorsque l’on mange devant un écran, notre attention n’est pas à ce que l’on ingère. Selon le baromètre santé nutrition de 2008, une personne interrogée sur cinq regarde la télévision en prenant son petit-déjeuner, près d’une sur trois pendant le déjeuner et une sur deux pendant le dîner. Le temps que l’on prend pour manger a son importance sur la prise alimentaire. Notre cerveau a en effet besoin de temps pour recevoir les signaux de l’estomac qui l’informent que l’on est en phase prandiale. On estime à 20 minutes, le temps nécessaire à notre cerveau pour faire un bilan de la situation : avons-nous suffisamment mangé ou devons-nous continuer la prise alimentaire ?

En France, même si l’accélération des rythmes sociaux et les exigences de travail concourent à réduire le temps passé à table, le temps du repas reste valorisé pour lui-même et apparaît comme nécessaire à la vie en société. Ainsi, selon le baromètre santé nutrition 2008, le temps moyen consacré au petit déjeuner pris par les Français est de 17 minutes, 39 minutes pour le déjeuner et 41 minutes pour le dîner.

Convivialité et Socialisation

La convivialité tient une place importante dans le modèle alimentaire français. Le moment des repas représente un moment essentiel de socialisation. Se réunir en famille ou entre amis autour d’un repas joue un rôle important dans l’appréciation et l’appréhension de ce que l’on mange. La convivialité est ainsi le principal sens que les Français donnent aux repas. Dans 80 % des cas les repas sont pris en compagnie d’autres individus que ce soit la famille, les amis ou les collègues.

Besoins Énergétiques Individuels

Pour fonctionner correctement, le corps humain a besoin d’énergie (c’est-à-dire de calories). Ces besoins énergétiques sont couverts par les aliments. Pour rester en bonne santé, un individu a non seulement besoin d’énergie mais aussi de l’apport régulier de plus de 40 nutriments. Pour pouvoir fonctionner correctement, le corps a besoin de recevoir tous les jours de l’énergie (calories) et des nutriments essentiels. Les besoins énergétiques d’un patient incluent non seulement les éléments susmentionnés mais aussi les besoins supplémentaires liés à la maladie. Dans certains centres, on mesure la DER d’un patient par calorimétrie indirecte, méthode qui consiste à effectuer des dosages des gaz inspirés et expirés.

Macronutriments et Santé

Les protéines sont des composantes structurelles essentielles des tissus, des hormones et de nombreux liquides biologiques. D’après les RDA (Recommended Dietary Allowances ou Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) dans le monde francophone), un homme adulte en bonne santé a besoin de 63 grammes de protéines par jour. Pour prévenir les maladies chroniques (maladies cardio-vasculaires, obésité et cancer), il est recommandé que l’apport total de graisses représente moins de 30 % de l’apport énergétique journalier.

L’acide linoléique est le seul acide gras essentiel de la famille des omégas 6. L’acide alpha-linolénique (ALA) fait partie de la famille des omégas 3. On le trouve principalement dans les oléagineux, l’huile de lin, de chanvre, de krill et de colza, l’huile et les graines de citrouille, les graines de chia et les poissons gras (comme le saumon).

Importance de l'Hydratation

L’eau est un nutriment essentiel. Chez l’adulte, la consommation journalière d’eau est normalement d’environ 2 litres. D’une manière générale, tous les besoins en nutriments sont augmentés en cas de traumatisme ou de maladie. Il importe aussi de ne pas suralimenter une personne gravement malade. En cas de diabète, l’alimentation a un rôle d’autant plus important. Une alimentation équilibrée aura des effets bénéfiques sur la glycémie.

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