Le gaspillage alimentaire est un problème majeur à l’échelle mondiale, affectant tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire. En France, ce problème est pris très au sérieux, avec des mesures législatives et des initiatives visant à réduire le gaspillage à tous les niveaux.
Définition et Chiffres Clés
En France, le gaspillage alimentaire est défini par la loi comme « toute nourriture destinée à la consommation humaine qui, à une étape de la chaîne alimentaire est perdue, jetée ou dégradée ». La réglementation européenne définit comme « denrée alimentaire » toute substance ou produit, transformé, partiellement transformé ou non transformé, destiné à être ingéré ou raisonnablement susceptible d'être ingéré par l'être humain. Ces denrées comprennent également les parties non comestibles, telles que les os attachés à la viande destinée à la consommation humaine, les peaux de certains fruits et légumes ou les coquilles d’œufs. Les déchets alimentaires comportent ainsi une fraction comestible et non comestible.
En 2022, 9,4 millions de tonnes de déchets alimentaires ont été produits en France sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. En France, on estime que 20% de la nourriture est jetée et que le poids annuel du gaspillage alimentaire s’élève à 10 millions de tonnes par an. Cela représente un tas d’aliments équivalant à 1000 fois le poids de la Tour Eiffel.
En 2021, 8,8 millions de tonnes de déchets alimentaires ont été produits en France, soit 129 kg par personne. Parmi ces déchets, 4,5 millions de tonnes sont non comestibles (os, épluchures…). Le gaspillage alimentaire représente donc près de 4,3 millions tonnes de déchets issues des parties comestibles des aliments (aliments non-consommés encore emballés, restes de repas, etc.).
Répartition du gaspillage alimentaire par secteur :
- Production primaire : 1,24 million de tonnes (14%)
- Transformation : 1,72 million de tonnes (20%)
- Distribution : 633 000 tonnes (7%)
- Restauration : 1,08 million de tonnes (12%)
- Ménages : 4,08 million de tonnes (47%)
Les ménages contribuent de manière conséquente aux déchets alimentaires en France : ils génèrent à eux seuls 42% des déchets alimentaires totaux. Les industries agro-alimentaires produisent quant à elles 25% des déchets alimentaires totaux. Les secteurs de la production primaire et de la restauration ont généré respectivement 12% de déchets alimentaires.
Les Causes du Gaspillage Alimentaire
Depuis le champ jusqu’à nos assiettes, le gaspillage alimentaire a lieu à tous les stades de la chaîne de production alimentaire.
- A l’étape de production, les aliments sont triés et sélectionnés en fonction de leur aspect, de leur calibre ou de leur couleur.
- Les pommes de terre sont ainsi l’aliment le plus gaspillé pendant l’étape de transformation. Elles sont la base de beaucoup de plats préparés, où une partie importante du produit est jetée, au moment de l’épluchage puis de la taille.
- Il est rare que la phase de transport épargne la totalité des aliments présents dans une cargaison. Beaucoup sont abîmés dans les camions, les trains ou les bateaux, puis jetés à l’arrivée sur leur lieu de distribution. Le blé tendre arrive en tête des aliments les plus gaspillés au moment de la distribution.
- A la fin d’un repas, il nous est tous arrivé de jeter du pain rassis que l’on a pas eu le temps de consommer. A cette étape, les pertes alimentaires les plus importantes ont lieu sur les produits laitiers.
- Au restaurant, nous ne décidons pas de la quantité de nourriture dans nos assiettes. Or, ces portions non ajustées sont la cause principale de gaspillage alimentaire dans la consommation hors foyer.
1. La production et la distribution
La grande distribution et les normes esthétiques qui régissent les produits commercialisés comme les fruits et légumes sont l’une des premières causes du gaspillage alimentaire. En effet, de nombreux aliments sont écartés du marché en raison de leur taille, leur forme ou encore leur couleur qui peuvent parfois sortir des standards, bien qu’ils soient parfaitement comestibles. Jugés imparfaits, ces produits se retrouvent alors jetés, tout comme le sont les produits en surproduction. En effet, les agriculteurs produisent souvent plus que nécessaire pour compenser les éventuels changements climatiques ou les exigences des distributeurs. Toutefois, cette surproduction conduit généralement à des surplus non vendus puisque les produits ne peuvent être stockés dans de bonnes conditions ou simplement que la demande des consommateurs ne correspond pas. Alors entre problèmes logistiques, surproduction agricole ou normes esthétiques, le gaspillage alimentaire se produit tout au long de la chaîne de production et de distribution, bien que ce secteur ne soit pas la seule en cause.
2. La restauration et la grande distribution
La mauvaise gestion des invendus et de la production en restauration et en grande distribution font également partie de l’une des causes les plus importantes du gaspillage alimentaire. Dans les restaurants, les portions servies sont souvent trop grandes ce qui amène à beaucoup de gâchis alimentaire. Aujourd’hui, bien que le gaspillage soit réduit au restaurant avec la mise en place des doggy bags, ce n’est pour autant pas toujours utilisé. Les restes de repas sont alors encore beaucoup jetés, comme ce qui est le cas dans la grande distribution avec la gestion des invendus. Les supermarchés et autres points de vente peuvent gaspiller des quantités considérables de nourriture invendue, notamment des produits frais et des produits proches de leur date de péremption.
3. Les comportements des consommateurs
La troisième catégorie majeure qui cause le gaspillage alimentaire sont les habitudes de consommation de tout un chacun. En effet, plusieurs facteurs contribuent à ce problème et surtout le sur-achat. Les promotions attrayantes comme "un acheté, un offert" nous incite souvent à acheter plus que nécessaire et nous fait avoir les yeux plus gros que le ventre. Ce sur-achat est un problème majeur dans les causes du gaspillage alimentaire, car cela peut conduire à des surplus alimentaires qui finissent par êtres jetés à cause des dates de péremption dépassées. Ce sur-achat est aussi lié à une mauvaise gestion des stocks. Lorsqu’on ne planifie pas beaucoup ses repas, le frigo peut généralement être mal organisé, on oublie alors certains aliments au fond de celui-ci ou d’un placard et ils finissent par se périmer avant qu’on ne les consomme. Toutefois, il est aussi important de faire attention aux dates de péremption. Dans le gaspillage alimentaire, la confusion sur la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM) entraine certains d’entre nous à jeter des aliments encore consommables. Dans le cas de la DLC, une fois la date indiquée dépassée, il est déconseillé de consommer l’aliment en question. Pour la DDM par contre, la qualité du produit est garantie jusqu’à la date indiquée, mais peut être consommé au-delà.
Impacts du Gaspillage Alimentaire
La production et la consommation alimentaires ont un poids conséquent sur l’environnement. Le secteur agricole représente 21% des émissions de gaz à effet de serre en France. Ce chiffre grimpe même à 36% si l’on prend en compte l’ensemble des activités agricoles et alimentaires (ex: la fabrication des emballages ou le transport de marchandises). A cet égard, le gaspillage alimentaire représente à lui seul 3% des émissions de gaz à effet de serre de l’activité nationale.
En France, ce sont 10 millions de tonnes de nourriture qui sont gâchées chaque année, représentant 16 milliards d’euros de perte. Le gaspillage alimentaire représente un prélèvement inutile de ressources naturelles (terres cultivables, eau, etc.), et des émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évitées. Ces dernières sont évaluées par l’Ademe à 3 % de l’ensemble des émissions nationales.
Le gaspillage alimentaire représente un véritable manque à gagner pour les producteurs. Les répercussions du gaspillage alimentaire sont également d’ordre environnemental. Gaspiller des aliments, c’est aussi gaspiller d’importantes ressources naturelles. Les matières organiques mises en décharge génèrent du méthane au cours de leur processus de décomposition. En impactant sur l’environnement, le gaspillage alimentaire influence aussi logiquement sur la biodiversité.
Législation et Mesures contre le Gaspillage Alimentaire
Les mesures nationales en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire se sont progressivement renforcées au cours des 10 dernières années, avec la signature du premier Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire réunissant l’ensemble des parties prenantes en 2013 (renouvelé pour deux périodes de 3 ans), la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) en 2015, la loi Garot en 2016, la loi EGAlim en 2018, et enfin la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire en 2020.
La loi a notamment introduit une hiérarchie des actions à mener en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire, en donnant la priorité à la prévention, puis au don ou à la transformation. Viennent ensuite la valorisation en alimentation animale ou sous forme d’énergie. La destruction est envisagée en dernier recours.
Les distributeurs ayant une surface de vente de plus de 400 m², les opérateurs de la restauration collective préparant plus de 3 000 repas par jour, et les opérateurs de l’industrie agroalimentaire ayant un chiffre d’affaire supérieur à 50M€, et les grossistes (chiffre d’affaires supérieur à 50M€) doivent par ailleurs proposer des conventions de don à des associations d’aide alimentaire pour écouler leurs invendus. Il est en outre interdit, dans l’industrie agroalimentaire et la restauration collective, pour les grossistes et les distributeurs, de rendre impropres leurs denrées alimentaires invendues encore consommables.
La France s’est par ailleurs dotée d’un objectif global de réduction du gaspillage alimentaire de 50 % entre 2015 et 2025 dans les domaines de la distribution alimentaire et de la restauration collective d’ici 2025, et de 50 % entre 2015 et 2030 dans les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale.
En 2020, la loi institue la mise en place d’un label national « anti-gaspillage alimentaire » visant à valoriser les acteurs de la chaîne alimentaire qui contribuent aux objectifs nationaux de réduction du gaspillage alimentaire. Ce label est aujourd’hui disponible pour le secteur de la distribution (grandes et moyennes surfaces, grossistes et métiers de bouche). Suivront le label pour le secteur de la restauration (restauration collective et commerciale), puis celui de l’industrie agroalimentaire.
D’après la Commission européenne, jusqu’à 10% du gaspillage alimentaire serait lié à une mauvaise compréhension des dates de consommation qui sont indiquées sur les emballages. Les produits alimentaires pré-emballés doivent indiquer un délai pour la consommation : la date limite de consommation (DLC)ou la date de durabilité minimale (DDM). La date limite de consommation (DLC) indique une limite impérative. Elle est signifiée par la mention « à consommer jusqu’au… » suivie du jour, du mois, et éventuellement de l’année. Elle s'applique à la majorité des produits à conserver au frais qui sont très périssables (viandes, les poissons, la charcuterie, les plats cuisinés, produits laitiers frais etc.). Une fois la DLC dépassée, les aliments concernés sont impropres à la consommation car ils présentent un caractère dangereux pour la santé.
Pour les produits alimentaires qui ne sont pas soumises à la mention DLC, une date de durabilité minimale (DDM) est apposée, présentée sous la forme « à consommer de préférence avant… ». Celle-ci concerne les produits secs, stérilisés et déshydratés (café, lait, jus de fruit, gâteaux secs, boîtes de conserve, pâtes, riz, sucre, farine, etc.). Le dépassement de la DDM ne rend pas l'aliment dangereux pour la santé. Il peut en revanche avoir perdu son arôme ou sa consistance. Les aliments dont la DDM est dépassée, contrairement à ceux dont la DLC est dépassée, peuvent être commercialisés et consommés.
Solutions et Astuces Anti-Gaspillage
Les astuces anti-gaspillage sont nombreuses et vous permettront de réduire votre empreinte écologique tout en réalisant des économies.
- Préférez l’achat en vrac pour contrôler les quantités… et limiter les emballages. Souvenez-vous que les fruits et légumes un peu tordus sont tout aussi bons que les autres !
- En cas de doute sur la péremption d’un produit, référez-vous à la Date Limite de Consommation (“à consommer jusqu’au”) sur les emballages. Ne jetez pas les restes ! Gardez les fanes de poireaux, de carottes ou encore de radis pour les mijoter et les incorporer à d’autres plats, ou les queues de fraises pour faire des sirops délicieux.
- La conservation des aliments est une des clefs pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Le produit qui génère le plus de gaspillage alimentaire est le pain ! Pensez à le transformer en croûtons, pain perdu ou chapelure lorsqu’il durcit. Pensez à la congélation, la salaison, la conservation dans l’huile (pour les olives, tomates séchées, aubergines ou champignons…).
Lors du tri des produits, les travailleurs agricoles doivent respecter des normes strictes en matière de taille, de forme et de couleur acceptables. L’adoption de normes de qualité plus souples peut aussi apporter des avantages financiers aux agriculteurs.
Le développement de circuits courts et locaux pour la distribution des produits agricoles peut contribuer à réduire le gaspillage alimentaire de plusieurs manières. Il n’est donc pas nécessaire de surproduire ou de stocker de grandes quantités de nourriture en prévision d’une demande future, ce qui peut entraîner une détérioration et un gaspillage. En plus, les circuits locaux offrent aux agriculteurs un moyen plus efficace d’accéder aux marchés pour leurs produits.
Sensibiliser les consommateurs, les détaillants, les restaurants, etc. De même, les détaillants devraient être encouragés à mettre en place des politiques visant à réduire la quantité de produits inutilisés dans leurs rayons. Ces politiques pourraient consister à réduire la taille des portions ou à proposer des remises pour les achats en gros.
L’une des solutions les plus innovantes pour lutter contre les déchets alimentaires est le compostage communautaire. Le compostage est une méthode populaire de transformation des matières organiques, telles que les déchets de cuisine, en un compost riche en nutriments qui peut être utilisé pour le jardinage et l’aménagement paysager.
Pour apporter notre pierre à l’édifice, les Épicerie NOUS ANTI-GASPI collaborent avec des producteurs locaux afin de sauver des paniers de fruits et légumes moches rejetés par la grande distribution. Faites un tour dans la boutique NOUS ANTI-GASPI la plus proche de chez vous ou visitez notre boutique en ligne pour découvrir nos généreux paniers de fruits et légumes soigneusement sélectionnés pour vous.
Conclusion
Les causes du gaspillage alimentaire sont donc nombreuses et dans cet article, il ne s’agit que d’une liste non exhaustive. Aussi, en comprenant mieux les causes du gaspillage alimentaire, nous pouvons tous agir pour diminuer ce phénomène et protéger nos ressources et notre environnement. En soutenant des initiatives comme PimpUp, vous pouvez aider au quotidien à réduire le gaspillage alimentaire et créer un avenir plus respectueux de notre planète. Ensemble, nous pouvons transformer le gaspillage alimentaire en opportunité, en redonnant de la valeur à chaque fruit et légume jugé “imparfait”.
La lutte contre le gaspillage alimentaire représente un engagement collectif et des actions concrètes de la part de tous les acteurs du système agroalimentaire. Lorsqu’une prise de conscience est nécessaire face aux impacts écologiques, économiques et sociaux du gaspillage alimentaire, il est impératif d’adopter des comportements et des pratiques responsables pour obtenir des résultats. Repenser le système alimentaire est un défi d’envergure mondiale.
Si les sociétés humaines économisent et protègent leurs ressources, toutes en gaspillent une partie, même lorsqu’elles vivent des situations de relative rareté. Gaspiller, c’est s’organiser pour créer une abondance temporaire ou permanente et la consommer sans (trop) compter. Les fêtes ou cérémonies sont des occasions de mettre en scène cette abondance : on prépare plus que nécessaire aux repas de mariage, aux funérailles ou aux banquets. Ce gaspillage, si l’on peut encore l’appeler comme cela, ne résulte pas d’une mauvaise gestion. Gaspiller est en effet le signe que l’on « peut se permettre » de prévoir plus large que la juste gestion de ses besoins primaires. François Jarrige et Thomas Le Roux (2020) décrivent ainsi le gaspillage comme une « manifestation de liberté et d’abondance ».
La diminution de la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages plus riches, du fait de la surproduction alimentaire, a facilité et généralisé des pratiques de gaspillage qui restaient exceptionnelles en situation de moindre abondance. Cette surproduction dépasse les besoins sociaux consistant à se mettre à l’abri de risques de manquer.
En France, les acteurs adhérant au Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire ont institutionnalisé et formalisé une « hiérarchie des usages des excédents alimentaires ». Celle-ci est héritée des réglementations européennes sur les déchets et préconise successivement la réduction du gaspillage « à la source » pour toutes les étapes de la chaîne alimentaire, puis le réemploi des excédents, d’abord pour l’alimentation humaine (principalement par la redistribution à des associations d’aide alimentaire), ensuite pour l’alimentation animale et, enfin, pour le recyclage en assurant des revalorisations organiques et énergétiques telles que le compost et la fabrication de biogaz.
Ces différentes solutions, largement valorisées en France par les services de responsabilité sociale des entreprises (RSE), les associations de lutte contre la précarité alimentaire ou de nouveaux entrepreneurs engagés dans le réemploi ou le recyclage, ne permettent pas de prévenir durablement le gaspillage alimentaire. En effet, elles gèrent les excédents existants, mais très peu d’entre elles remettent structurellement en cause les organisations et les pratiques qui en sont à l’origine (Mourad, 2016).
Avec toutes ces normes, de grandes quantités de produits sont souvent rejetées en raison de défauts mineurs ou de problèmes de taille qui n’ont aucune incidence sur leur comestibilité. Quant aux mauvaises herbes, elles peuvent concurrencer les cultures pour puiser des ressources comme l’eau ou les nutriments, réduisant ainsi le potentiel de rendement.
Lorsqu’il y a un excédent de production alimentaire généré par les agriculteurs, il peut être difficile d’écouler la totalité de cet excédent. Dans ces cas, le stockage des récoltes n’est souvent pas une option durable en raison des limites de stockage. De même, des systèmes d’irrigation peu fiables peuvent faire en sorte qu’une grande partie des terres agricoles ne soient pas correctement irriguées, ce qui entraîne la détérioration et la pourriture des cultures sur place.
Le gaspillage alimentaire à l’étape de la production agricole reste un problème majeur avec des conséquences économiques, écologiques et sociales importantes.
Généralement, les supermarchés commandent une trop grande quantité d’un produit aux fournisseurs, ce qui conduit à jeter davantage de nourritures. Au niveau du consommateur, on assiste à un gaspillage alimentaire lorsque les ménages achètent plus de nourritures qu’ils ne peuvent en consommer.
Les matières compostables, notamment les déchets de fruits et de légumes, les coquilles d’œufs, le marc de café et d’autres matières biodégradables, seraient collectées et envoyées à une installation de compostage locale pour une élimination appropriée.
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