Les calculs biliaires, aussi connus sous le nom de lithiase biliaire, désignent des sortes de « petits cailloux » que l’on retrouve dans la vésicule biliaire. S’ils sont généralement bénins, ils peuvent aussi se développer jusqu’à atteindre la taille d’une balle de golf… Et causer alors de graves complications. Les calculs biliaires, généralement causés par une accumulation de cholestérol ou de bilirubine dans la vésicule biliaire, peuvent être très douloureux et nécessitent parfois une intervention chirurgicale… Heureusement, des choix alimentaires judicieux peuvent les prévenir !
Causes : d’où viennent les calculs biliaires ?
Pour rappel, les calculs biliaires se forment dans la vésicule biliaire suite à un déséquilibre des substances chimiques présentes dans la bile. Produite par le foie, cette dernière est stockée dans la vésicule biliaire pour aider à la digestion des graisses. Comme nous l’explique Marie Behar, les calculs biliaires se forment principalement lorsque la bile contient trop de cholestérol : ce dernier s’accumule et forme des cristaux plus ou moins conséquents susceptibles d’obstruer la vésicule biliaire. À noter : une hypercholestérolémie ne prédispose pas aux calculs biliaires !
L’excès de bilirubine (un pigment produit lors de la dégradation des globules rouges), ou le fait que la vésicule biliaire ne se vide pas correctement, peut aussi favoriser la formation de cristaux et déclencher des symptômes tels qu’une douleur intense à droite de l’estomac, des nausées, des vomissements ou des urines foncées.
Bon à savoir : plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de développer des calculs biliaires, comme une alimentation riche en graisses et en sucres, une obésité, une grossesse, un trouble hormonal, métabolique ou hépatique, sans oublier des antécédents familiaux de calculs biliaires.
Sont-ils dangereux ?
Comme indiqué ci-dessus, les calculs biliaires peuvent entraîner des complications. Dans de nombreux cas, les calculs biliaires restent asymptomatiques et ne nécessitent aucun traitement. Cependant, s’ils bloquent le canal cystique ou le canal cholédoque, ils peuvent provoquer des symptômes graves tels que des douleurs abdominales intenses, des nausées, des vomissements, et des complications comme une infection de la vésicule biliaire (cholécystite) ou une inflammation du pancréas (pancréatite). Dans ces cas, un traitement médical ou chirurgical peut être nécessaire.
Quels aliments pour soulager les douleurs ?
Si vous ressentez des douleurs, c’est sans doute que les calculs commencent à occasionner des dégâts… « Des médicaments peuvent alors être prescrits pour les dissoudre. Et le cas échéant, une intervention chirurgicale peut être envisagée pour les retirer », indique la nutritionniste-diététicienne.
Aucun aliment ne permet de dissoudre un calcul déjà bien formé. Les recommandations alimentaires visent plutôt à prévenir la formation des calculs.
Autrement dit, en cas de douleurs, n’hésitez pas à consulter rapidement un professionnel de santé qui pourra vous aider à déterminer le meilleur plan de traitement !
Quels aliments privilégier pour prévenir ces calculs ?
Pour éviter la formation de calculs biliaires, il faut prendre soin de son foie, précise Marie Behar. Pour cela, privilégiez une alimentation saine et équilibrée, riche en fruits et légumes frais :
- Consommez des aliments riches en fibres alimentaires tels que des fruits (pruneaux, figues, framboises, etc.), des légumes frais verts (artichauts, choux, aubergines, panais, etc.), des légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges, etc.) et des céréales complètes (avoine, quinoa, orge, etc.) qui favorisent une digestion saine et contribuent à réduire le taux de cholestérol dans la bile.
- Optez plutôt pour des sources de protéines maigres, comme le poulet sans peau, le poisson, les produits laitiers faibles en gras et les sources végétales de protéines.
- Préférez les graisses saines que l’on retrouve dans les avocats, les oléagineux, les graines, les poissons gras (harengs, maquereaux, sardines, etc.), les huiles végétales (comme l’huile d’olive et l’huile de colza).
- N’hésitez pas à ajouter des aromates ou des épices comme le basilic, l’estragon, la ciboulette, le fenouil, le romarin, le thym, le curry, le curcuma, la cardamome, ou encore le cumin.
- Enfin, selon certaines études, le magnésium pourrait prévenir les risques de calculs biliaires à long terme. Privilégiez les légumes à feuilles vertes, les graines de citrouille et de tournesol, les amandes, les noix de cajou, les bananes, etc.
Aliments interdits : quels aliments éviter pour prévenir les calculs biliaires ?
Vous l’aurez compris, pour prévenir les calculs biliaires, sur le long terme, mieux vaut éviter certains aliments qui risquent d’augmenter la concentration de cholestérol dans la bile, favorisant la formation de calculs biliaires…
- Les aliments riches en graisses saturées présentes dans les viandes grasses, les produits laitiers riches en matières grasses (dont les fromages) et les aliments frits.
- Les aliments riches en sucres ajoutés, comme les boissons sucrées, les desserts, les confiseries et les produits de boulangerie.
- Les aliments transformés ou ultra-transformés, comme les snacks industriels ou les plats préparés sont souvent riches en graisses saturées, en sucres ajoutés et en additifs.
- Les aliments riches en sel, susceptibles d’entraîner une rétention d’eau et d’augmenter le risque de formation de calculs biliaires.
- Les produits céréaliers raffinés (comme le pain blanc, les pâtes blanches, le riz blanc, etc. ), qui peuvent provoquer des fluctuations rapides de la glycémie et contribuer à des problèmes métaboliques.
- Les aliments épicés, les sauces piquantes et les condiments forts, susceptibles d’irriter la vésicule biliaire et d’aggraver les symptômes.
Bon à savoir : inutile d'éviter totalement les aliments riches en cholestérol (tels que les œufs, les abats, les crustacés et les viandes grasses). "Lorsque l'on a trop de cholestérol, ce n'est pas parce qu'on en mange trop, c'est parce que notre foie en fabrique trop. En optant plutôt pour une alimentation riche en fruits, en légumes, en céréales complètes, en protéines maigres et en graisses saines, vous mettez toutes les chances de votre côté pour limiter sa fabrication et la formation de calculs biliaires », assure-t-elle. Et d’ajouter : « évitez les repas trop lourds et privilégiez les repas légers et fragmentés ».
Calculs biliaires : quelles boissons privilégier pour les éviter au maximum ?
Une bonne hydratation est indispensable pour faciliter l'évacuation d'éventuels petits calculs. Pensez à boire au moins 1,5 litre d’eau plate par jour tout au long de la journée.
Au contraire, quelles boissons éviter à tout prix ? Consommées en excès, certaines boissons peuvent bel et bien compliquer le travail de la vésicule biliaire !
- La consommation excessive d’alcool peut irriter la vésicule biliaire et augmenter le risque de formation de calculs biliaires. Sans compter que l’alcool peut altérer la fonction hépatique, ce qui peut également affecter la production et le flux de bile.
- La caféine consommée en grande quantité peut également stimuler la production de bile et augmenter le risque de formation de calculs biliaires.
- Les boissons sucrées, en particulier celles qui contiennent du fructose ajouté, peuvent aussi contribuer à la formation de cristaux dans la vésicule biliaire.
- Les boissons énergisantes, souvent riches en caféine et en sucre, doivent aussi être limitées pour le bien de votre vésicule biliaire et de votre santé globale.
- Tout comme les sodas, en particulier ceux qui contiennent des sucres ajoutés ou des édulcorants artificiels.
Quelle alimentation après une ablation de la vésicule ?
En cas de crises de colique biliaire, l’ablation totale de la vésicule biliaire (cholécystectomie) est parfois nécessaire… L’intervention est pratiquée par cœlioscopie sous anesthésie générale et dure généralement une trentaine de minutes. Concrètement, le chirurgien réalise plusieurs petites incisions dans l’abdomen pour y introduire une minuscule caméra et de longs instruments microscopiques. Ainsi, on limite les cicatrices, on diminue les douleurs postopératoires et on favorise un retour rapide à la vie quotidienne !
Sauf indication contraire du médecin, il est possible de manger normalement le soir même de l’intervention ! Aucun régime n’est recommandé après une cholécystectomie et aucune restriction alimentaire n’est préconisée. Cela dit, mieux vaut suivre les conseils mentionnés ci-dessus. Et en cas de douleurs ou de symptômes inhabituels, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin.
TAG: