Chacun a peut-être dans son placard une jolie boite en métal alimentaire ancienne ou toute neuve. L’origine de ces boites à biscuits provient sans doute de l’engouement des princes pour le chocolat, le sucre et autres denrées en provenance des colonies au XVIIe siècle. En Grande-Bretagne, l’heure du thé devient bientôt une institution et multiplie les occasions de grignoter des petits gâteaux. Or, vendus en vrac, ces derniers s’émiettent.
L'évolution de la conservation des biscuits
Pour les protéger de l’humidité, des rongeurs et autres fléaux, la profession attache de plus en plus d’importance à la conservation des petits fours. Le conditionnement en boîte métallique est né à la fin du XVIIIe siècle grâce aux découvertes d’un ingénieux confiseur, Nicolas Appert. Il faudra encore quelques années pour que l’emballage en fer-blanc prenne des couleurs.
L’idée viendra d’un boulanger anglais, Thomas Huntley, qui eut l’idée d’ajouter son nom et une décoration au pochoir sur ses boîtes à biscuits. Puis en 1868, Huntley & Palmers, fournisseurs officiels de gâteaux pour la famille royale britannique, utilisent l’impression couleur sur métal grâce à la chromolithographie. L’idée fait des émules chez les concurrents. Toutes les grandes biscuiteries anglaises utilisent ce procédé pour mettre en valeur leurs produits.
En France, de grands fabricants, comme Lefèvre-Utile à Nantes, leur emboîtent le pas. « Pour susciter la gourmandise, rien de tel que de séduire l’oeil », confie Louis Lefèvre-Utile, qui fait appel aux grands artistes de son temps comme Mucha. La boîte profite du développement de l’industrialisation des produits alimentaires et des progrès de l’impression lithographique.
Des boîtes créatives pour séduire
Pour toucher petits et grands, les boîtes rivalisent de créativité en prenant la forme de paniers à goûter, de tramways, de tirelires… Difficile de ne pas succomber à cette jolie publicité sur le lieu de vente ! Autre astuce largement utilisée par les marques pour fidéliser la clientèle : constituer des séries de boîtes ménagères de différentes tailles en ajoutant sur des étiquettes les mentions suivantes : pâtes, farine, vermicelle… La récup était déjà à la mode. Les boîtes connaissent leur apogée de la fin XIXe siècle jusqu’à la première moitié du XXe siècle.
L'industrialisation et les emballages métalliques
L’industrie de l’emballage alimentaire a connu de nombreux changements depuis le début des premiers emballages métalliques. L’industrialisation était initialement derrière ce choix du métal pour la production alimentaire de masse. Suivant les révolutions américaines et françaises, les méthodes d’emballage modernes ont commencé à voir le jour.
Le 19ème siècle a vu de rapides avancées dans le domaine des équipements d’usines, permettant d’accélérer le processus d’emballage. Au début des années 1800, les récipients d’aliments commerciaux étaient fabriqués à base de matériaux tels que la céramique, le verre et le fer étamé. La première usine de conserverie commerciale fut lancée en Angleterre en 1813. Les boites en fer-blanc décorées commencèrent à se répandre dès les années 1830, utilisées pour les biscuits et les gâteaux.
Le brevet pour la première machine à estampiller des boites cylindriques fut accordé à Allan Taylor en 1847, tandis que d’autres nouvelles procédures aidaient à rendre la production plus rapide. Onze ans plus tard, l’inventeur Ezra J. En 1875 les premières conserves coniques apparurent, et furent rapidement adoptées pour mettre en boite le corned-beef et les sardines. A côté des nombreuses inventions modernes qui commencèrent à apparaitre dans les années 1880, naquit la première machine à conserve automatique.
Un des développements dans le domaine des emballages le plus unique à apparaitre durant ce siècle arriva en 1899, avec le brevet pour aérosols, accordé à l’équipe de Helbling et Petsch. Les aérosols permettent de garder sous pressions des contenus liquides ou gazeux dans des récipients, pour ensuite pouvoir les pulvériser en une brume fine.
Le début des années 1900 vit encore un plus grand nombre d’inventions, faisant poindre la société de consommation telle que nous la connaissons aujourd’hui. La mise en conserves du thon commença en 1909 sur la coûte Ouest des Etats-Unis. En 1914, les fours tunnels commencèrent à être utilisés pour faire sécher l’encre des emballages en fer-blanc. Bayer lança des boites de petite taille pour leurs aspirines en 1917. La même année marque le début des boites de café avec ouverture à clé.
L'évolution des matériaux et le recyclage
Dès la fin de la guerre, le premier aérosol fut produit en masse, en 1945. Dans les années 50, tandis que le monde entrait dans l’ère de la Guerre Froide, les fabricants de boites en métal testaient leurs boites pour voir si elles pouvaient survivre à une explosion nucléaire et continuer à offrir une nourriture propre à la consommation. Les résultats furent positifs. En 1957, les métaux devinrent encore plus durables lorsque l’aluminium commença à être introduit comme matériau pour les boites. La première canette de bière entièrement en métal apparut quelques années plus tard.
Le lancement du Jour de la Terre en 1970 marqua le début d’une nouvelle ère, qui inspira le recyclage des boites en métal. Les fabricants de boites commencèrent à faire plus attention aux principes de durabilité, en créant des boites plus légères utilisant moins de matériaux. Dans le milieu des années 80, les boites en aluminium étaient les récipients de choix pour les boissons. L’aluminium est l’un des matériaux les plus durables, étant assez solide que pour afficher une durée de vie conséquente et pouvant être recyclé à l’infini sans perte de qualité.
Un autre exemple frappant de concept innovant inspiré par des objectifs de durabilité est l’introduction des ouvertures à languettes en 1989. En gardant cette languette sur la boite au lieu de la casser, la quantité de déchets se voit ainsi réduite, et l’aluminium reste intact, permettant de recycler davantage de métal.
L’industrie de l’emballage alimentaire a utilisé plusieurs matériaux depuis le siècle dernier, mais les métaux tels que l’aluminium et le fer-blanc sont ceux ayant rencontré le plus de succès, en raison de leur solidité et de leur durabilité.
Boîtes à biscuits illustrées par Eric Garence
Nous sommes fiers de vous présenter notre collection unique de boîtes à biscuits illustrées par Eric Garence, un artiste niçois renommé pour son style néo-rétro captivant. Nos boîtes en métal sont bien plus qu’un simple contenant pour vos biscuits préférés. Elles sont de véritables œuvres d’art qui illustrent les villes et paysages emblématiques de la Côte d’Azur avec une touche vintage et colorée.
Lorsque vous choisissez l’une de nos boîtes, vous avez également l’occasion de savourer des biscuits traditionnels d’une qualité exceptionnelle. La boîte grand format est vendue remplie au choix d’un sachet de 220 grammes de Canistrelli au citron, de croquets aux amandes ou bien de navettes à la fleur d’oranger, des spécialités incontournables de notre biscuiterie. Quant à la petite boîte, elle est garnie d’un sachet de 90 grammes de délicieux Canistrelli au citron.
Nos boîtes métalliques sont conçues pour conserver nos biscuits de manière durable, en préservant leur fraîcheur et leur saveur authentique. En achetant nos boîtes illustrées et garnies de biscuits traditionnels, vous soutenez une biscuiterie artisanale située sur la Côte d’Azur, qui perpétue les recettes et les saveurs locales. N’attendez plus pour découvrir notre collection de boîtes à l’effigie de notre belle région et choisissez celle qui vous ressemble le plus.
La biscuiterie Brun
Il y a plus de 30 ans que la bonne odeur de biscuits ne flotte plus dans l'air à Saint Martin d'Hères. Mais la fabrication de biscuits, ce n'était pas que du gâteau! Beaucoup d’habitants de l’agglomération grenobloise se souviennent de la bonne odeur de biscuit qui flottait du côté du quartier de la Croix Rouge à Saint Martin d’Hères, là où était implantée la biscuiterie Brun.
La biscuiterie Brun a fermé ses portes le 31 décembre 1989 après un long combat menée par les ouvrières et ouvriers pour faire vivre une usine menacée de fermeture lors des différentes fusions qui se sont succedées depuis les années 50. Brun, c’est une histoire qui débute à la fin du 19ème siècle, d’abord à Claix, puis à Grenoble, avant d’arriver à Saint Martin d’Hères durant la première guerre mondiale. C’est une histoire dont le point de départ est commun à celui de la SACER, entreprise d’entretien des routes (devenue Colas).
Brun, c’est une histoire qui rime avec militantisme social de la part d’ouvriers et d’ouvrières à qui les directions successives de l’usine n’ont pas fait de cadeaux, loin s’en faut. C’est cette histoire que nous vous racontons… grâce à celles et ceux qui y ont travaillé… Depuis la réalisation de cette série (diffusée en 2011 sur France Bleu Isère), certains nous ont quittés mais leur témoignage est essentiel pour découvrir l’envers du décor… et voir que « le biscuit, ça n’était pas forcément du gâteau ».
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