Dans le secteur très concurrentiel du packaging, la stratégie du marketing sensoriel s’est fait une place de choix. Il s’agit désormais de convaincre par la vue avant tout, mais aussi si possible par le toucher ou tout autre sens afin d’établir un dialogue personnalisé. Un procédé facile ? Loin de là !
Les Différents Types de Boîtes Alimentaires
L’étape complexe de la conception structurelle implique de définir dans le même temps le type de boîtage que l’on cherche à obtenir à la fin. Voici quelques exemples :
- Modèles pliants: Livrés à plat et généralement plus économiques malgré un temps de conditionnement parfois supérieur, les modèles pliants se montent manuellement pour convenir à toutes sortes de secteurs (boîtes pâtissières, lingerie).
- Coffrets à oreilles: Avec leur couvercle rabattable permettant une ouverture sur la face principale.
- Emballages en carton et cartonnés: Capables de supporter des charges plus lourdes que leurs cousines pliantes.
- Boîtes à rabat: Avec couvercle individuel ou rattaché au fond. On aura parfois recours à une bande magnétique ou un ruban pour maintenir le tout soigneusement fermé. Pratiques et résistantes, elles se sont fait une place dans un peu tous les secteurs, et conviennent aux diverses méthodes de production comme aux différents matériaux d’emballage.
- Monocuvettes: Particulièrement adaptées aux grandes séries (séjours et coffrets cadeau).
- Boîte cloche: Un incontournable du packaging de luxe.
- Coffrets gorge: Très semblables à la boîte cloche mais particulièrement appréciés pour leur fermeture plus sécurisée et leur aspect écrin inimitable.
Les Matériaux d'Emballage
Du plus classique au plus innovant, les matériaux d’emballage sont d’une incroyable diversité, chacun avec ses méthodes de production associées. Voici quelques exemples :
- Le verre: Transparent et parfaitement sain, on apprécie tout particulièrement le verre pour son aspect précieux. Résistant à la chaleur, on y prépare les aliments en un tour de main et on le lave après utilisation avec la même simplicité.
- Les matériaux métalliques: On y retrouve généralement deux types de matériaux principaux, l’acier et l’aluminium.
- Le fer blanc: Mélange d’acier et d’étain. Très utilisé dans la conservation alimentaire (canettes, boîtes à biscuits, boîtes de conserve…), il fait aussi office d’emballage pour de nombreux produits industriels tels que les aérosols ou le cirage.
- L’aluminium: Reconnu depuis longtemps pour sa légèreté, sa stabilité et ses nombreuses possibilités d’utilisation. Emballages pour chocolats, moules à gâteaux, aérosols et même revêtement intérieur de certaines briques de lait et de jus de fruits, l’aluminium est de tous les usages !
À noter que les matériaux métalliques, par définition, n’offrent pas la possibilité de jeter un œil au contenu de nos emballages.
- Le plastique: Controversé peut-être, mais le plastique a depuis longtemps fait ses preuves en termes de flexibilité et de praticité. Quant à la dimension écologique, on constate aujourd’hui que des solutions émergent ça et là pour contrer les effets néfastes du matériau.
- Les matériaux cellulosiques: Issus du bois, du papier ou du carton. S’ils séduisent autant, c’est avant tout parce qu’ils sont légers, peu coûteux et incroyablement polyvalents.
- Le carton ondulé: Le plus répandu de tous.
- La fibre moulée: Qui compte aujourd’hui parmi les matériaux d’emballage les plus durables.
Techniques d'Impression et Finitions
Quelle technique d’impression choisir une fois le moment venu ?
- L’impression offset: Difficile de passer à côté de l’impression offset tant celle-ci est reconnue. Le processus se déroule ici à plat et offre des rendus haut de gamme aux finitions incomparables. Utilisez un nuancier de type Pantone pour définir précisément ce qu’il vous faut ! Mise en œuvre gourmande en papier en fonction du projet.
- L’impression numérique: Ici le motif est directement transféré de l’ordinateur à l’imprimante, ce qui permet de réduire à la fois les coûts et le temps de réalisation.
- L’impression flexographique: Convient à tous les types de supports et supportera autant les encres à base d’eau que d’huile.
- La sérigraphie: Adaptée au supports plats ou en 3D, les petits formats comme les grands se feront une place auprès de la sérigraphie. Méthode coûteuse lors de grands tirages.
Une technique d’impression directe au rendu exceptionnel.
Les Encres
- L’encre végétale: Telles que celles à base d’huile de lin. Elle présente un séchage rapide et un faible taux de migration de ses composants, ce qui ont fait une option incontournable du secteur agroalimentaire.
- L’encre à eau: Une encre non toxique, dont les composants offrent une imprimabilité optimale. Du fait de la nécessité d’obtenir un séchage rapide, en particulier dans le secteur alimentaire, les encres aqueuses ont généralement recours au faisceau d’électrons ce qui permet en outre une forte réduction d’énergie par rapport aux encres à séchage par évaporation.
Les Finitions
Le marketing sensoriel est indissociable du sens du toucher. Les bouteilles Orangina ont par exemple misé sur un matériau plus robuste que la plupart des autres boissons, et sur un grain tout particulier sous la main.
- Le vernissage: Déposé en couche fine afin d’embellir le rendu des impressions. Il adoucit également le toucher et offre une protection supplémentaire.
- Le pelliculage: Mat, brillant ou soft touch. Idéal pour augmenter la durée de vie de l’imprimé et valoriser le produit fini. Le pelliculage offre une vraie protection là où le vernis est avant tout utilisé dans un but esthétique.
- La dorure à chaud: Destinée à offrir un aspect en relief plus haut de gamme au produit fini.
- L’embossage, ou gaufrage.
Rôle des Emballages Alimentaires
Les emballages alimentaires sont des matériaux mono ou multicouche destinés à contenir une denrée alimentaire tout en assurant sa salubrité jusqu’à sa consommation. Les différentes fonctions qu’assurent les emballages alimentaires sont : la conservation et la protection, l’information et la fonction marketing. Les différents matériaux d’emballage utilisés sont : le verre, le métal, le plastique et le bois (matériaux cellulosiques).
1ère Fonction : Conservation des Aliments
La première fonction des emballages alimentaires concerne la conservation des aliments. Cette fonction consiste à maintenir le plus longtemps possible, le plus haut degré de « qualité » de la denrée, en agissant sur les divers mécanismes d’altération pour en ralentir ou en supprimer les effets.
La conservation d’un aliment résulte d’une optimisation réussie entre des impératifs dont les implications contradictoires sont difficiles à concilier : durée (impératifs du marketing et de la distribution), facteurs scientifiques et technologiques (impératifs de recherche et développement), coût (impératifs économiques et commerciaux), qualités de l’aliment (impératifs réglementaires, image de marque, exigences des consommateurs).
L’emballage peut assurer simultanément la protection passive et/ou active des aliments : On parle d’une protection passive lorsque l’emballage constitue pour l’aliment une barrière physique contre les facteurs d’altération (O2, humidité, …).
Qualité des Aliments
- La qualité hygiénique: La salubrité de l’aliment dans ses conditions normales d’emploi est une exigence absolue. L’aliment ne doit comporter aucun élément toxique à des doses dangereuses pour le consommateur.
- La qualité nutritionnelle: Est l’aptitude de l’aliment à bien nourrir.
- La qualité sensorielle ou organoleptique: Cette composante hédonique de la qualité est très importante, mais subjective et variable dans le temps et dans l’espace, selon les individus et leurs références culturelles.
Facteurs d'Environnement
- Le facteur « temps »: Introduit la notion de vitesse de réaction, dont la connaissance est indispensable, afin de déterminer la durée maximale probable de conservation.
- Les facteurs « température » et « quantité de chaleur »: Ont bien sûr une extrême importance.
- L’hygroscopicité: Se mesure notamment par la « courbe de sorption » qui exprime, à l’équilibre thermodynamique, la relation qui existe entre, d’une part, la teneur en eau de la substance, et d’autre part, l’activité de d’eau (aw) de la dite substance.
- Le facteur « pH »: Influence considérablement les activités enzymatiques et les développements microbiens ; les milieux acides étant en général favorables à une bonne conservation.
- Le facteur « teneur en oxygène et en gaz carbonique »: Intervient sur la nature du métabolisme (aérobie ou anaérobie) des microorganismes et des entités vivantes, et sur l’intensité des oxydations non enzymatiques et de certaines réactions d’oxydation enzymatiques.
- Le facteur « contrainte mécanique »: Peut être responsable de déformation, d’écrasement et/ou de cassure qui confèrent un aspect rédhibitoire au produit.
Considérant ces différents facteurs d’environnement et leur rôle dans la révélation ou la répression des causes d’altération, on conçoit le rôle primordial que joue les emballages alimentaires. En effet, l’emballage est avant tout une barrière entre un milieu intérieur (le produit alimentaire et ses causes intrinsèques d’altération) et le milieu extérieur porteur des « facteurs d’environnement ».
Innocuité et Inertie de l’Emballage
Si la nécessité de l’innocuité de l’emballage vis-à-vis de l’aliment peut apparaître comme une évidence, son obtention en pratique n’est pas nécessairement simple, car l’emballage peut être lui-même une source de contamination et d’accident de conservation.
Rôle de Protection Passive de l’Emballage
L’emballage est avant tout une barrière entre le produit et le milieu extérieur, et constitue donc une protection passive vis-à-vis de ce milieu.
Protection contre les Transferts de Matière
- Transfert des liquides (imperméabilité): Le problème de l’imperméabilité et de l’étanchéité (en particulier des soudures) aux produits liquides se pose surtout pour les nouveaux matériaux d’emballage, simples ou complexes : polyéthylène associé au carton et à l’aluminium, films métallisés utilisés pour le lait et les boissons.
- Transferts des gaz: Aucun matériau, hormis peut-être la boîte métallique soudée et le bocal en verre à fermeture dite « canette » ou à vis, n’est rigoureusement étanche aux gaz. En effet, la plupart des matériaux utilisés (cartons, feuilles métalliques, plastiques divers) ont une porosité plus ou moins accentuée aux gaz.
- Transfert de l’énergie rayonnante (lumière): De nombreux produits se révèlent être sensibles à la lumière (visible, et proche IR ou UV) qui initie des réactions photochimiques responsables entre autre d’altérations de couleur, de pertes de vitamines A et C.
- Transfert de chaleur: De nombreux produits nécessitent pour leur conservation une relative stabilité de température. L’emballage contribue à la conservation des produits surgelés en s’opposant au réchauffement du produit au cours des divers transports et manutentions et pannes des appareils de stockage.
- Protection contre les microorganismes présents dans l’atmosphère: Le maintien de la qualité hygiénique et microbiologique des aliments est l’un des rôles primordiaux de l’emballage alimentaire. D’une part, il constitue une barrière physique entre les produits emballés et les microorganismes présents dans l’air.
Rôle de Protection Active de l’Emballage
Suivant le règlement du parlement européen et du conseil N°1935/2004 du 27/10/2004 : « les matériaux et objets actifs sont destinés à prolonger la durée de conservation ou à maintenir ou améliorer l’état de denrées alimentaires emballées. Ils sont conçus de façon à incorporer délibérément des constituants qui libèrent ou absorbent des substances dans les denrées alimentaires emballée ou dans l’environnement des denrées alimentaires ».
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