Partout en France, les Banques Alimentaires collectent et distribuent l’aide alimentaire aux associations et CCAS partenaires. Les personnes en difficulté bénéficient ainsi de l’aide alimentaire des Banques Alimentaires auprès de leurs associations et CCAS.
Accès à l'aide alimentaire
L’accès à l’aide alimentaire est toujours temporaire et peut être renouvelée dans certaine situation au cas par cas. Pour cela contactez la mairie, ou le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de votre ville. Demandez un rendez-vous avec une assistante sociale, précisez que vous souhaitez examiner vos droits d’accès pour une aide alimentaire et demandez la liste des documents à apporter le jour du rendez-vous.
L’assistante de service sociale évaluera votre situation et estimera la nécessité ou non de vous orienter vers une structure d’aide alimentaire. Elle vous indiquera une adresse et la durée de l’aide. En cas d’urgence (si vous n’avez plus rien à manger dans l’immédiat), identifiez l’association d’aide alimentaire la plus proche de chez vous en recherchant sur internet et présentez-vous directement.
Initiatives locales à Montpellier
Dans le cadre de l’aide alimentaire pour les personnes les plus démunies (CNCHD20 mars 2020), la Ligue des droits de l’Homme, le collectif Luttopia, le Secours catholique, la Cimade, AREA, Médecin du Monde, 2 Choses Lune, La Petite Cordée et le Secours populaire français (SPF34), organisent en coordination cette aide d’urgence à Montpellier. Les représentants de chaque association et collectif impliqués se réunissent régulièrement pour prendre des décisions liées au fonctionnement.
Un bâtiment de 400m² est dédié à la distribution des colis aux publics bénéficiaires et est situé dans le quartier Près d’Arènes. Des procédures ont été imaginées afin d’optimiser les espaces, la fabrication des colis, leur distribution, la circulation des usagers sur les lieux (bénévoles et/ou bénéficiaires) et leur sécurité conformément aux mesures spécifiques liées au COVID-19.
Pour chaque site, des bénévoles référents ont été désignés pour assurer le bon déroulement des opérations et le respect des consignes sanitaires dues à l’épidémie du Coronavirus. Sur le site de préparation des colis, deux bénévoles de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) organisent la venue des bénévoles volontaires (provenance : SPF, LDH, particuliers) pour la confection des colis. Sur le site de distribution (plateforme humanitaire), 5 bénévoles et salariés du SPF, du Secours Catholique et de La Petite Cordée organisent la venue des bénévoles volontaires pour la distribution des colis.
En parallèle, la centrale de collectage du Secours populaire de l’Hérault continue d’envoyer des denrées alimentaires et d’hygiène dans près de 25 antennes et comités locaux du département. Un document unique et une procédure ont été imaginés puis diffusés aux travailleurs sociaux de la ville (CCAS et associations) afin de permettre aux personnes en situation de précarité de bénéficier d’un colis d’urgence.
Un colis pour un adulte est prévu pour une durée de 15 jours. Il est composé d’une quinzaine de produits secs (pâtes, riz, semoule, lentilles, farine, conserve de légumes, huile, lait, sardines, sauce tomate, café, cacao en poudre, boîte de chocolats, etc.) et d’un kit hygiène (savon main, gel douche, dentifrice, gel hydroalcoolique).
En plus de la distribution sur site, un système de livraison à domicile est mis en place pour les personnes qui ne pourraient se déplacer en cette période de confinement (notamment pour les populations à risques selon les critères définis par le gouvernement). Pour couvrir en urgence ses frais, le Secours populaire 34 a lancé une campagne de « Crowdfunding » (clôturée début mai).
La solidarité est indispensable pour faire face à la situation et ne pas oublier les personnes les plus précaires durant cette crise sanitaire. C’est grâce à la mobilisation de dizaines de milliers de bénévoles que le Secours populaire peut mener ses actions.
Les dons aux Banques Alimentaires
Faites-vous appel aux dons ? Les Banques Alimentaires recherchent différentes sortes de dons : denrées, financement, matériels, et temps ! Nous recherchons des dons de denrées de la part des industriels de l’agro-alimentaire, de la Grande Distribution et des producteurs et coopératives agricoles. Les particuliers sont invités à donner des denrées alimentaires le dernier week-end de novembre pour la Collecte Nationale dans les supermarchés, écoles et mairies.
Les Banques Alimentaires sont aussi à la recherche de dons financiers car elles doivent être équipées de matériel performant et doivent former leurs collaborateurs. Les frais de fonctionnement ainsi que les moyens techniques sont financés par des subventions des collectivités, des dons d’entreprises, de clubs-services et de particuliers, ainsi que des participations de solidarité versées par les associations distributrices. Il existe des avantages fiscaux pour les entreprises ainsi que pour les particuliers.
Les Banques Alimentaires recherchent aussi des dons de matériel : par exemple, pour la collecte de produits frais, chaque Banque Alimentaire doit être dotée d’au moins un camion frigorifique ainsi que de moyens de stockage adaptés. Enfin, elles ont besoin de bénévoles, prêts à mettre leurs compétences, leur temps et leur engagement au profit des Banques Alimentaires.
L’exemple le plus significatif est représenté par la Collecte Nationale de fin novembre, au cours de laquelle près de 130 000 bénévoles se mobilisent de quelques heures à plusieurs jours. Ils recueillent les produits remis par les clients des grandes surfaces alimentaires ou aident à leur transport, à leur tri ou à leur stockage. Mais une aide ponctuelle est également réalisable en dehors de la Collecte annuelle.
Devenir bénévole
Non, ce n’est pas indispensable. Elle peut très bien ne pas concerner le secteur de l’agroalimentaire. La nature des missions à exercer et des questions de responsabilité et d’assurance nous amènent à accueillir des bénévoles à partir de 14 ans. Les bénévoles mineurs doivent présenter une autorisation écrite de leurs parents. Les tâches qui seront confiées aux mineurs seront adaptées à leurs capacités physiques.
Certaines tâches nécessitent des aptitudes physiques. Elles peuvent être inadaptées à votre état de santé ou à un handicap. Mais des fonctions sont compatibles avec un état de santé déficient ou un handicap, car elles font davantage appel à des capacités intellectuelles. L’important est que vous en parliez ouvertement avec les responsables de la Banque Alimentaire.
Un bénévole s’engage à respecter les statuts de la Banque Alimentaire et les règles de fonctionnement de celle-ci, notamment dans le domaine de la sécurité. Il adhère au projet associatif. Une convention de bénévolat vous sera proposée à votre signature.
Le bénévolat s’organise avec une grande souplesse, dans un esprit de responsabilité des acteurs. Un bénévole peut ainsi à tout moment cesser son activité, modifier son rythme d’intervention ou changer de fonctions. Avec la Banque Alimentaire, vous déterminerez vos périodes d’intervention à l’avance, pour permettre l’organisation de l’activité. Mais cette programmation pourra être modifiée en fonctions de vos contraintes personnelles, en prévenant la Banque Alimentaire autant que possible.
A votre arrivée, vous serez pris en charge par d’autres collaborateurs, pour vous aider à comprendre les objectifs et le fonctionnement de la Banque Alimentaire, ainsi que les tâches à accomplir. Pour les bénévoles engagés avec régularité, la durée des interventions peut être de quelques heures par semaine. D’ailleurs, les 2/3 de nos bénévoles sont présents de ½ à 1 jour par semaine. Pour certaines fonctions, il est nécessaire de s‘investir davantage. Certaines missions peuvent s’accomplir à distance, à l’extérieur de la Banque Alimentaire.
Oui, si vous avez des hésitations sur votre capacité à être bénévole ou à exercer une fonction particulière, vous pouvez convenir de vous engager sur une période déterminée, puis de faire un bilan de cette expérience.
Mécénat de compétences
Contrairement au mécénat financier, il ne consiste pas à donner de l’argent. Il consiste à mettre gratuitement à disposition un salarié, sur son temps de travail, le plus souvent auprès d’une association. De plus en plus, les entreprises se veulent exemplaires dans des domaines qui apparaissent fondamentaux pour notre société. Le mécénat de compétences, qui aide des organismes d’intérêt général, fait partie de ces actions. L’entreprise renforce ainsi sa réputation et créé une dynamique interne. Le salarié est obligatoirement volontaire. On ne peut l’obliger à entrer dans un mécénat de compétences.
Dans les Banques Alimentaires, cette utilité est évidente, puisque le salarié va participer à la lutte contre la précarité et le gaspillage alimentaire. Enfin, ce mécénat lui permettra de faire des rencontres avec des personnes étrangères à son environnement professionnel ancien.
Service civique
Le service civique permet à des jeunes de moins de 26 ans d’exercer une mission d’intérêt général dans un organisme agréé par l’Etat. Les missions qui peuvent vous être proposées sont diverses. L’engagement de service civique se déroule sur une durée moyenne de 8 mois. La durée hebdomadaire d’activité du jeune est comprise entre 24 et 35 heures. Un tuteur est désigné par la Banque Alimentaire pour accompagner le stagiaire et pour s’assurer du respect des objectifs pédagogiques.
Pour déposer une demande de stage, il vous suffit de remplir le questionnaire accessible par ce lien.
Gestion des dates de consommation
La majorité des aliments ont une date : soit une DLC (date limite de consommation) soit une DDM (Date de Durabilité Minimale). Les bénévoles qui collectent les produits sont formés pour reconnaître ces dates et ne prennent pas les produits dont la DLC est dépassée.
DDM signifie Date de Durabilité Minimale, ce qui signifie si la denrée a bien été conservée, elle ne posera aucun risque sanitaire. Elle reste donc parfaitement consommable après sa DDM , mais son goût va s'affaiblir avec le temps. Néanmoins, nous ne distribuons des produits à DDM dépassée que si les produits ont été contrôlés avant : aspect, emballage, condition de stockage, température.
Non, DLC signifie Date Limite de Consommation. Chaque Banque Alimentaire est dotée d’un entrepôt avec des racks pour stocker les palettes de produits secs de la Collecte Nationale, de l’Union européenne, de l’Etat et des industries agroalimentaires.
La Fédération Française des Banques Alimentaires a mis en place une formation pour les Responsables d’Hygiène et de sécurité alimentaire. Elle est dispensée par des professionnels (21 formateurs bénévoles et compétents) du secteur et est sanctionnée par un diplôme de Responsable Hygiène et sécurité alimentaire. Depuis 2007, une formation TASA décentralisée a été mise en place pour former non plus seulement les bénévoles des Banques Alimentaires mais aussi ceux des associations et CCAS partenaires.
TAG:
