Chocolats de Noël : Avis et Promotions

Noël et le Nouvel An sont peut-être derrière nous, mais l'un des incontournables de la période des fêtes continue de squatter les rayons des grandes surfaces : les chocolats de Noël. Pour les enseignes de la grande distribution, l'heure est au déstockage. D'autant plus que la saison n'a pas été une grande réussite dans les hypermarchés, notamment à cause de la crise des Gilets jaunes.

Promotions sur les chocolats : Aubaine ou transgression ?

Pour appâter les consommateurs, rien de tel qu'une belle ristourne. Dans certains magasins Auchan, Leclerc, Super U ou Carrefour, il est possible de trouver des chocolats à moitié prix, comme il est possible de le constater sur le site Dealabs. Une aubaine pour les gourmands!

Ces promotions ont pourtant fait tiquer Olivier Dauvers pour une autre raison. Pour ce spécialiste de la grande distribution, elles sont censées appartenir au passé. Depuis le 1er janvier, date d'application d' une ordonnance du 13 décembre consécutive à l'adoption de la loi Alimentation, les textes limitent les « avantages promotionnels […] à 34 % du prix de vente au consommateur ou à une augmentation de la quantité vendue équivalente ». A titre expérimental, les promotions à - 50 % ne sont donc plus possibles pendant deux ans.

Des chocolats périssables «dans l'esprit commercial des choses»

Une exception néanmoins : ces limitations « ne s'appliquent pas aux produits périssables et menacés d'altération rapide ». Encore faut-il s'accorder sur la définition de « produit périssable ». « Quand on parle de chapons, du saumon fumé, du foie gras frais, il n'y a aucun doute. Dans une semaine, ce seront des produits impropres à la consommation », explique Olivier Dauvers. Les choses deviennent tout de suite moins claires avec les chocolats, dont les dates limites de consommation peuvent dépasser plusieurs semaines voire plusieurs mois.

Si péremption il devait y avoir, ce serait plus dans « l'esprit commercial des choses ». Un chocolat en forme de Père Noël aura bien du mal à se vendre pour Pâques ou la Saint-Valentin. Mais tous les chocolats vendus ces temps-ci à moitié prix ne sont pas stricto sensu des « chocolats de Noël ». Une partie d'entre eux, sur lesquels ne figure pas le Père Noël ou des flocons de neige, appartiendrait plutôt à la catégorie des chocolats « festifs » pouvant être vendus tout au long de l'année.

Réaction des enseignes et de la DGCCRF

Nous avons contacté plusieurs enseignes de grande distribution pour savoir comment elles justifiaient ces promotions. Auchan affirme que ces « promotions locales classiques à cette période de l'année » ont été négociées plusieurs mois avant l'ordonnance du 12 décembre. « C'est ce qui explique qu'elles aient été maintenues dans cette année de transition », poursuit Auchan.

De son côté, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ne voit pas d'un bon œil ce type de promotions. « Si elles ont eu lieu après le 1er janvier 2019 et sous réserve d'une constatation par nos services, (elles) ne semblent pas conformes à la réglementation », indique-t-elle.

Les enseignes pourraient-elles être sanctionnées ? « Peu probable », estime Olivier Dauvers. « Lors de la publication des ordonnances mi-décembre, le gouvernement a dit que le temps qui s'écoulait entre l'ordonnance et son application était très court et que l'administration en tiendrait compte. » C'est également ce que sous-entend la répression des fraudes : « La DGCCRF contrôle la bonne mise en œuvre de ces dispositions tout en faisant preuve, dans un premier temps, de pédagogie auprès des entreprises afin de les accompagner au cours de ce changement important de cadre réglementaire.

Quel chocolat choisir ? L'avis de 60 Millions de Consommateurs

Votre chocolat préféré, à croquer à Noël comme tout le reste de l'année, est-il vraiment le meilleur pour vous et votre portefeuille ? Face à la diversité des marques, des types et même des labels équitables, trouver la tablette parfaite peut s'avérer un véritable défi. Heureusement, 60 Millions de Consommateurs avait mené l'enquête fin 2023 pour nous aider. Le résultat de cette enquête peut surprendre.

Lidl, déjà bien évaluée dans de nombreuses études qualitatives, a brillé en tête du classement des chocolats noirs. Lindt, avec ses variétés gourmandes comme la crème brûlée ou le caramel au sel, a su conquérir le cœur des amateurs de chocolat. Sa gamme est variée, les emballages soignés et l'image de marque est solide. Son chocolat au lait n'a pourtant pas réussi à séduire le jury de 60 Millions de Consommateurs. Le chocolat Lindt est labellisé "Lindt Cocoa Farming Program". Lindt se place loin derrière ses principaux concurrents. Côte d'Or, moins cher (11,95 euros le kilo) arrive 3e et Milka (7,30 euros le kilo) est 5e. Ils surpassent le géant suisse bon dernier derrière Poulain et les tablettes de marque distributeur de Carrefour, Leclerc, Auchan ou Monoprix. La tablette testée par le panel était le "Lindt Excellence, Lait extra fondant".

Au moment de choisir votre tablette, un dernier petit conseil : gardez un œil attentif sur les étiquettes, scrutez la liste des ingrédients, et méfiez-vous si elle vous paraît longue.

Rappel de calendriers de l'Avent

Vous faites partie des gourmands s’étant procurés un calendrier de l’Avent avec des chocolats ? Soyez vigilant, l’un d’entre eux, commercialisé dans plusieurs grandes enseignes, fait actuellement l’objet d’un rappel dans toute la France.

Comme le détaille la plateforme RappelConso, le produit rappelé est un calendrier de l’Avent en forme de sapin de Noël, de la marque Celebrations. Vous voyez ? Celle qui propose des sachets de différents petits chocolats, comme les Mars, les Bounty, les Twix ou encore les MilkyWay.

Plusieurs lots sont rappelés. Ils partagent tous le même code-barres, à savoir le 5000159500173 : Les lots 426A11FZ40, 426A21FZ40, 426A31FZ40, 426B11FZ40 et 426B21FZ40.

La raison de ce rappel national ? Une anomalie d’étiquetage, répond RappelConso. « Les mentions obligatoires ne figurent pas en langue française » aussi, les consommateurs sont exposés à un risque allergène pour les ingrédients suivants : « orge, œufs, lait, cacahuètes, soja, blé ».

Tous ces calendriers retirés des rayons ont été commercialisés depuis le 12 septembre 2024. Les enseignes les plus connues l’ayant vendu sont Auchan, Intermarché, Carrefour, Système U (désormais appelé Coopérative U), Cora et Monoprix.

Vous avez acheté le calendrier de l’Avent concerné par la procédure de rappel ci-dessus ? En cas de problème, vous pouvez le rapporter en point de vente.

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