Antibiotiques dans la viande : Risques et Conséquences

Les animaux d’élevage sont comme les hommes : parfois ils sont malades, et prennent des antibiotiques. Ils en prennent même aussi parfois, lorsqu’ils ne le sont pas.

La présence de bactéries dans la viande

Dans tous les cas, leur viande est pleine de bactéries ! Bien sûr la qualité de la viande est très contrôlée. Il n’empêche que début mars de près de 2,5 tonnes de viande potentiellement contaminée par une souche d’ Escherichia Coli entérohémorragiques (EHEC) ont été mis en vente ! E.coli déclenche des gastro-entérites, avec des diarrhées pendant quelques jours.

Comme on le rappelle au centre d’information des viandes, « Le problème de telles bactéries, c’est qu’elles ne se cantonnent pas qu’à la surface de la viande, mais se propagent dans tout le reste du réfrigérateur, voire ailleurs ! ». Les animaux d’élevage n’échappent pas à cette règle et leurs bactéries contaminent l’environnement : d’une part, elles sont relarguées au travers des déjections animales, contaminant l’eau qui va arroser les cultures agricoles, ou alimenter les réseaux d’eau potable.

Résistance aux antibiotiques et absence de traitement efficace

Mais ne vient-on pas à bout des bactéries avec les antibiotiques? Justement, à l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement pour lutter contre les infections à EHEC et les antibiotiques sont même fortement déconseillés car ils sont supposés activer la production d’une toxine dans le côlon aggravant la maladie. N’en déplaise à ceux qui croyaient que les bactéries étaient dotées d’une certaine intelligence, les bactéries n’apprennent rien. En revanche, elles évoluent inéluctablement vers une résistance aux antibiotiques.

Car les bactéries se reproduisent très vite (tout simplement, elles se divisent en deux toutes les 30 minutes environ) et mutent spontanément. C’est à dire que leur patrimoine génétique peut se modifier et elles peuvent ainsi spontanément acquérir des gènes de résistance qui vont leur donner la propriété de résister aux antibiotiques qui habituellement les tuent ou freinent leur développement. Un mécanisme naturel que ne vient pas arranger la présence de grandes quantités d’antibiotiques dans l’environnement, car même « s’il n’induit pas la résistance, il donne un avantage certain aux bacteries qui lui sont devenu spontanément résistantes ! » précise le Pr Patrice Courvalin, Responsable de l’unité des Agents bactériens à l’Institut Pasteur et du Centre National de Référence des Antibiotiques. Les antibiotiques exercent ainsi une « pression de sélection ».

Antibiotiques et élevage intensif

Revenons à nos moutons- enfin, bœufs, veaux et cochons aussi ! L’élevage intensif est particulièrement propice au développement d’infections, compte-tenu des fortes densités de population d’animaux. Pour les éviter ou pour les soigner, les antibiotiques sont couramment utilisés.

« Cela a été démontré de façon répétée : si vous prescrivez des antibiotiques chez l’animal, vous allez sélectionner les souches résistantes dans son tube digestif notamment. Au cours de l’abattage , la viande est inévitablement contaminée par le tube digestif et si vous ingérez cette viande pas trop cuite, vous allez donc acquérir des bactéries résistantes ! explique le Pr. Courvalin. « Ce n’est pas pour autant que vous serez malade, poursuit-il, mais quand ces bactéries passeront dans le tube digestif, elles vont avoir le temps de transférer leurs gènes de résistance aux bactéries commensales qui résident normalement dans votre tube digestif! »

Un problème d’autant plus sérieux que les antibiotiques utilisés en médecine vétérinaire sont souvent assez proches des antibiotiques utilisés en médecine humaine. Ainsi, en mangeant de la viande contaminée par des bactéries résistantes à un antibiotique utilisé en médecine vétérinaire, on peut facilement y « gagner » des bactéries résistantes aux antibiotiques utilisés chez l’homme !

L'utilisation des antibiotiques comme promoteurs de croissance

Les antibiotiques ont aussi longtemps été utilisé à faibles doses dans l’alimentation animale comme additifs, parce qu’on leur attribue un rôle de promoteurs de croissance . Pourquoi ? « Cela n’a jamais été vérifié, mais ils modifieraient la flore intestinale des animaux, entraînant une prise de poids plus rapides, d’où un profit pour les éleveurs, explique le Pr Courvalin. Une pratique absurde dès lors qu’il est prouvé que l’administration de faibles doses d’antibiotiques sur des périodes prolongées est la meilleure façon de sélectionner des bactéries résistantes ! »

« Aujourd’hui interdite en Europe, (au nom du principe de précaution, NDLR) cette pratique continue d’être autorisée aux USA et en Asie. Vu la mondialisation des échanges, les risques ne sont pas exclus pour les européens de se retrouver avec des produits contaminés par des bactéries résistantes aux antibiotiques donnés à ces animaux ! » À l’heure où l’on s’efforce dans la lutte contre les résistances bactériennes à maîtriser les prescriptions d’antibiotiques en médecine humaine, comme en témoignent les dispositifs mis en place par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (campagne « les antibiotiques , c’est pas automatique »), on ne peut que s’étonner et déplorer avec le Pr. Courvalin que « La santé publique ne passe hélas pas avant les échanges commerciaux !

Lutte contre l'antibiorésistance et alternatives

À partir de vendredi 22 avril, fini la viande produite avec des antibiotiques de croissance dans notre pays. On ne parle pas ici d’antibiotiques pour soigner mais d’antibiotiques qui sont utilisés dans les trois quarts des pays du monde pour favoriser la croissance des animaux d’élevage. Protégés par ces traitements contre les bactéries, ces volailles, bovin, porc, agneau, d’élevage dépensent moins d’énergie pour lutter contre les infections, explique Jean-Yves Madec, directeur scientifique antibio résistance à l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, l'Anses, ce qui leur permet de grossir plus vite. Cette pratique est contestée : elle est d’ailleurs déjà interdite dans l'Union européenne depuis 2006. Les éleveurs français et européens n’utilisent déjà plus ces antibiotiques de croissance.

L’importation de viande élevée avec cette méthode se poursuivait, ce qui créait une distorsion de concurrence et de qualité entre les élevages européens et les autres. Ces antibiotiques de croissance sont néfastes parce que cela contribue à l’émergence d'antibiorésistance : plus on utilise d’antibiotiques, plus les bactéries s’adaptent et mutent génétiquement pour survivre. Cela crée des générations de bactéries plus résistantes, et le risque est que l’on se retrouve à terme avec des traitements inefficaces face à certaines infections. Car l’armoire à pharmacie n’est pas illimitée.

Quand on répète que les antibiotiques ce n’est pas automatique c’est aussi pour préserver l’efficacité de nos médicaments car avec des traitements moins performants, on risque de pouvoir moins bien soigner de maladies bactériennes, que l’on soignait jusqu’ici comme des pneumonies ou la tuberculose. L’antibiorésistance pèse déjà très lourd. L’utilisation inappropriée et répétée d’antibiotiques dans les élevages représente une grave menace pour la santé des animaux et la rentabilité des exploitations, mais aussi, et surtout, pour la santé humaine. En effet, tout comme en médecine humaine, cela favorise la sélection et le développement de bactéries résistantes aux traitements. Près de 1,3 million de personnes meurent chaque année d’infections liées à des bactéries antibiorésistantes. Et ce chiffre ne fait qu’augmenter : il pourrait atteindre 10 millions en 2050, faisant de ce fléau la première cause de mortalité dans le monde à cet horizon.

Cette « pandémie silencieuse » s’explique par un usage trop répété, et souvent inapproprié, des antibiotiques : si des bactéries ne sont pas tuées par ces produits, elles ont l’opportunité d’occuper l’espace libéré par les autres et de s’y propager. En France, plusieurs mesures ont été prises pour limiter ce risque de sélection, qui peut rendre de plus en plus difficile l’élimination de pathogènes comme les staphylocoques ou E. coli. On se souvient notamment de la campagne « Les antibiotiques, c’est pas automatique ! », qui rappelait en 2005 aux médecins et aux patients que ces médicaments sont inutiles contre les virus, ou encore de la campagne qui incitait en 2017 les éleveurs et les vétérinaires à utiliser « Les antibios, comme il faut, quand il faut ». Celle-ci a été réactivée fin 2022 pour maintenir le cap fixé par le ministère de l’Agriculture dans le cadre de ses deux premiers plans Écoantibio (pour 2012-2016, puis 2017-2022).

En effet, si l’exposition des animaux d’élevage aux antibiotiques a déjà été réduite de 47 % en dix ans en France, les efforts doivent se poursuivre. Si la loi restreint les usages inappropriés en Europe, ce n’est pas le cas partout. Dans de nombreux autres pays, les éleveurs ont tout loisir de donner des antibiotiques à leurs animaux dès qu’ils sont malades, sans avoir vérifié au préalable qu’ils sont bien victimes d’une bactérie. Ils en utilisent même souvent de manière « routinière », sur des animaux en bonne santé, pour prévenir les infections ou comme facteurs de croissance. Certains antibiotiques ont en effet des propriétés anti-inflammatoires qui aident à réduire l’impact du stress sur la digestion, optimisant ainsi l’engraissement.

Mais il y a un revers à cette pratique : elle contribue à sélectionner dans les intestins des animaux des bactéries antibiorésistantes, qui peuvent ensuite se retrouver dans leur viande ou les produits à base de viande de l’industrie alimentaire, et contaminer les humains qui les consomment. Peu de gens en ont conscience, mais le problème des antibiotiques dans les élevages n’est pas qu’une question agricole : c’est un vrai enjeu de santé publique.

Informer les agriculteurs ne suffit pas toujours. Qu’ils aient conscience ou non du risque, s’ils ont de faibles revenus, ils s’intéressent avant tout aux performances immédiates de leurs exploitations. Pour qu’ils adoptent une vision à long terme, « il faut leur proposer des alternatives, et leur montrer au cas par cas que celles-ci ne sont pas plus coûteuses, explique Alain Riggi, vétérinaire responsable des produits Volailles chez Phileo by Lesaffre. C’est ce que nous avons fait par exemple au Vietnam en 2021 : en y formant 115 fermes familiales à de nouvelles pratiques, qui limitent le risque d’infections, nous avons réussi à les convaincre de réduire de 66 % leur recours aux antibiotiques ».

Parmi les solutions présentées, les plus efficaces sont la vaccination, une bonne hygiène dans les bâtiments, une densité réduite et des conditions d’élevage qui tiennent mieux compte du bien-être animal. « Nous invitons nos technico-commerciaux à profiter de leurs visites dans les exploitations pour expliquer aux éleveurs que de telles mesures sont des investissements pour le futur, qui permettent d’améliorer durablement la santé des bêtes, donc la performance économique des cheptels », ajoute Alain Riggi. C’est d’autant plus vrai aujourd’hui que nombre d’antibiotiques rencontrent des pénuries et voient leurs prix augmenter. En outre, la France a pris en février 2022 un arrêté qui interdit toute importation de viande issue d’animaux ayant reçu des antibiotiques comme facteurs de croissance.

Pour accompagner la transition post-biotique, Phileo produit des guides d’élevage (« Stratégies pour réduire la prévalence de la Salmonelle dans l’industrie volaillère », etc.). Sans surprise, la qualité de l’alimentation y joue un rôle central. En y ajoutant certains compléments alimentaires à base de levures ou contenant des produits issus de la fermentation, on peut même obtenir un effet « facteur de croissance ». « Safmannan®, par exemple, a une action anti-inflammatoire. Composé de parois de levures isolées, riches en bêta-glucanes et en mannanes, il aide à préserver l’équilibre de la flore intestinale, notamment lors d’épisodes de stress (sevrage, castration, coups de chaud ou de froid, transport…). Il contribue aussi à renforcer le système immunitaire et à réduire le nombre de bactéries pathogènes dans le tube digestif, sans pour autant prendre le risque d’en rendre certaines résistantes aux antibiotiques, explique Alain Riggi. Le Safglucan®, plus concentré en béta-glucanes, contribue quant à lui à “entraîner” les cellules immunitaires à répondre plus vite et plus efficacement aux infections. Pour preuve, cette expérimentation que nous avons réalisée au Mexique voilà quelques années : après la vaccination de volailles contre la maladie de Newcastle, celles qui avaient reçu ce produit avaient un taux six à sept fois plus élevé d’anticorps dans le sang. Elles étaient mieux préparées à l’attaque du virus. »

Pour les porcs ou le bétail, l’ActiSaf® est plus conseillé. Cette levure vivante est particulièrement efficace pour rétablir un microbiote intestinal déséquilibré ou pour améliorer la fermentation dans un rumen. Pour de meilleures performances encore, les différents produits peuvent être associés en fonction des espèces, des saisons et des besoins, comme le montrent les différents programmes suggérés par Phileo sur son site.

Résidus d'antibiotiques dans les aliments d'origine animale

Ces dernières décennies, l’intensification de la production animale a été favorisée par l’usage des médicaments vétérinaires, en particulier les antibiotiques. Dans ce contexte, cette étude a été menée afin de rechercher la présence de résidus d’antibiotiques dans les denrées alimentaires d’origine animale comme la viande de bovins et les œufs de poules. Des échantillons ont étés prélevés (166 issus de viande bovine et 227 d’œufs) dans différents points d’abattage et de commerce des villes de N’Djaména et Moundou au Tchad. Les résultats ont montré la présence de résidus d’antibiotiques dans 72 des 166 échantillons de viande, soit une prévalence de 43,3 %, et dans 60 des 227 échantillons d’œufs, soit une prévalence de 26,4 %. Ces pourcentages élevés de résidus d’antibiotiques dans les denrées alimentaires fréquemment consommées constituent un problème de santé publique.

Les 5 principaux consommateurs en 2020 étaient la Chine, le Brésil, l’Inde, les Etats-Unis et l’Australie, qui représentent 58 % de l’utilisation d’antimicrobiens à l’échelle mondiale.

Impact de la cuisson sur les antibiotiques dans la viande

Les substances vétérinaires sont largement utilisées pour la prévention et le traitement des maladies chez les animaux d’élevage. Parmi ces substances, les sulfamides et les tétracyclines sont deux des familles d’antibiotiques les plus utilisées actuellement. Cependant, si les délais d’attente ou la posologie de ces médicaments ne sont pas respectés, des résidus de ces antibiotiques peuvent subsister dans les produits alimentaires d'origine animale et le risque qu'ils représentent pour la santé humaine ne peut être ignoré. Aujourd’hui, ce risque est le plus souvent évalué à partir de leurs niveaux de concentration dans les aliments crus alors que ces niveaux peuvent être affectés par le traitement thermique que l'aliment subit avant sa consommation. Cette étude visait donc à évaluer l’impact de la cuisson sur les sulfamides et tétracyclines susceptibles d’être retrouvés dans la viande.

Les résultats de cette étude ont permis de montrer que le devenir des antibiotiques au cours de la cuisson de la viande est très variable d’une molécule à l’autre, avec des pertes à la cuisson pouvant atteindre 45 % pour le sulfaméthoxazole. Une approche preuve de concept basée sur l’utilisation du radiomarquage et un suivi au cours de la cuisson des résidus radioactifs a alors été réalisée sur cette substance. Cette approche a permis de démontrer que les pertes observées pouvaient être la conséquence d’une dégradation thermique des antibiotiques lors de la cuisson. Six composés de dégradation du sulfaméthoxazole ont ainsi pu être détectés dans la viande cuite et un schéma de dégradation thermique a pu être proposé.

Cette étude souligne l'importance de prendre en compte l'étape de cuisson dans les procédures d'évaluation du risque chimique compte tenu de son impact sur le niveau de contaminants chimiques dans la viande et sur la formation de composés de dégradation potentiellement toxiques.

Questions clés

  • Qu’est-ce qu’un antibiotique ? A quoi sert-il ?
  • Qu’est-ce que l’antibiorésistance ?
  • Comment atteindre l’objectif de réduction de 25% de l’usage des antibiotiques en 5 ans ?
  • Quelle est la réglementation en vigueur et quels sont les contrôles effectués ?

Définitions et réglementation

Les antibiotiques sont des médicaments capables d’entraîner la destruction ou l’arrêt de la multiplication des micro-organismes. Ils permettent d’assurer efficacement et en toute sécurité, le contrôle de nombreuses bactéries pathogènes à l’origine des maladies dites infectieuses humaines et animales. Seul un vétérinaire peut prescrire des médicaments vétérinaires. Comme tout être vivant, les animaux sont sujets à des maladies qu’il est nécessaire de prévenir ou de traiter.

Dès lors qu’un animal est sujet à une infection bactérienne, il doit recevoir un antibiotique car seuls des animaux sains peuvent fournir des denrées alimentaires sans risque pour la santé du consommateur. Par ailleurs, l’éthique impose de prendre en charge un animal malade, pour son bien-être. L’administration d’antibiotiques se fait sous contrôle vétérinaire et sur prescription.

Seuls les médicaments titulaires d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) peuvent être mis sur le marché et donc, être utilisés. Les AMM précisent pour quelles espèces animales un médicament peut être utilisé. Le respect de la réglementation relative aux LMR implique un temps d’attente, c’est-à-dire un temps nécessaire pour que l’animal élimine la quasi totalité des traitements avant que les produits ou denrées qui en sont issus ne soient consommés : les denrées sont ainsi sans danger pour la santé du consommateur.

Ce temps d’attente est défini en fonction du médicament. Quelle que soit la durée de traitement, la présence de résidus est sans danger pour le consommateur dès lors que le temps d’attente a été respecté. Des contrôles sont effectués par les services de la Direction générale de l’alimentation pour détecter les non-conformités, c’est-à-dire les produits dans lesquels la présence de résidus médicamenteux dépasse la limite maximale autorisée. Dans la filière volailles, 2 045 prélèvements ont été réalisés en 2012.

L'antibiorésistance : un phénomène naturel amplifié

L’apparition de l’antibiorésistance est un phénomène naturel de défense des bactéries vis-à-vis de l’action exercée par l’antibiotique qui est là pour détruire ou arrêter la multiplication de la bactérie. Certaines bactéries auparavant sensibles à l’antibiotique ne sont plus détruites ou leur multiplication n’est plus arrêtée. C’est la bactérie qui devient résistante et non pas l’homme ou l’animal. Le développement de la résistance aux antibiotiques est devenu une préoccupation majeure en termes de santé humaine et animale, car il réduit les possibilités de traitement en cas d’infection.

Ce phénomène de résistance est naturel, certaines bactéries ne sont pas sensibles naturellement à certains antibiotiques. Cependant la résistance peut être acquise par des bactéries préalablement sensibles. Ce phénomène de résistance acquise repose sur le mécanisme de la sélection des espèces. Toute utilisation d’antibiotique en médecine humaine ou vétérinaire va sélectionner des bactéries résistantes. En médecine vétérinaire, les antibiotiques sont en effet utilisés pour traiter certaines infections dans les élevages.

L’apparition de résistance à un antibiotique a pour conséquence d’affaiblir l’efficacité de l’antibiotique dans le traitement des infections dues à la bactérie résistante chez l’animal ou l’homme. Cette résistance peut se propager dans l’environnement, être transmise à d’autres bactéries, être à l’origine du développement de nouvelles résistances croisées à des antibiotiques de la même famille.

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