La colique biliaire (ou colique hépatique) est un problème de santé fréquent, en particulier chez les femmes âgées. La vésicule biliaire est une petite poche située sous le foie, dont le rôle consiste à stocker la bile sécrétée par le foie et à la libérer lors de la digestion pour faciliter la digestion des graisses.
Qu'est-ce que les calculs biliaires ?
Un calcul biliaire, aussi appelé cholélithiase, est un dépôt solide qui se forme à l’intérieur de la vésicule biliaire, d’où son nom. Un calcul biliaire peut être minuscule, tel un grain de sable, ou grossir jusqu’à atteindre 4 centimètres. Les plus petits calculs parviennent généralement à traverser les voies biliaires et sortent alors par les selles. Lorsqu’ils sont volumineux, ils restent dans la vésicule ou sont coincés dans les voies biliaires.
Les calculs biliaires, aussi connus sous le nom de lithiase biliaire, désignent des sortes de « petits cailloux » que l’on retrouve dans la vésicule biliaire. S’ils sont généralement bénins, ils peuvent aussi se développer jusqu’à atteindre la taille d’une balle de golf et causer alors de graves complications.
Ils contiennent du cholestérol, des sels biliaires, des substances éliminées par le foie (dont certains médicaments) et un pigment jaune appelé bilirubine. Il arrive que le cholestérol ou les sels biliaires contenus dans la bile forment des cristaux dans la vésicule biliaire : ce sont les calculs biliaires (également appelés cholélithiase ou lithiase biliaire). Ces cristaux peuvent s'accumuler et constituer une boue épaisse (le "sludge"), ou grossir jusqu’à atteindre la taille d’un œuf de pigeon.
Les calculs biliaires, généralement causés par une accumulation de cholestérol ou de bilirubine dans la vésicule biliaire, peuvent être très douloureux et nécessitent parfois une intervention chirurgicale. Heureusement, des choix alimentaires judicieux peuvent les prévenir !
Les calculs biliaires sont constitués de cholestérol ou de bilirubine qui se cristallisent. La taille de ces « cristaux de bile » varie : certains calculs peuvent faire plusieurs centimètres !
La plupart des gens qui ont des calculs biliaires ne provoquent aucun symptôme ; on parle de 80 % des cas (source : Ameli.fr). La majorité des calculs biliaires sont éliminés par l’organisme naturellement, mais dans certains cas, ils peuvent causer des douleurs abdominales sévères, des nausées, des vomissements et d’autres symptômes plutôt désagréables… En cas de douleur brutale, on parle de crise hépatique.
Facteurs favorisant l’apparition de calculs biliaires
Il n’y a pas de cause précise identifiable, mais certains facteurs favorisent l’apparition de calculs biliaires comme l’âge, le sexe féminin, les grossesses, des antécédents familiaux, le surpoids, l’hypertriglycéridémie.
Symptômes
Une crise de colique biliaire se traduit par une douleur intense de la partie droite du thorax, juste sous les côtes. L’excès de bilirubine (un pigment produit lors de la dégradation des globules rouges), ou le fait que la vésicule biliaire ne se vide pas correctement, peut aussi favoriser la formation de cristaux et déclencher des symptômes tels qu’une douleur intense à droite de l’estomac, des nausées, des vomissements ou des urines foncées.
Le symptôme typique est une douleur dans la partie supérieure droite de l'abdomen, qui peut irradier sous l'omoplate ou dans le dos. On peut également ressentir des ballonnements, des éructations, une sensation de satiété après un repas ou des nausées. Chez les personnes plus sensibles, des vomissements ou une fièvre peuvent même se manifester. La crise survient généralement soudainement et peut durer de quelques minutes à plusieurs heures.
Dans de nombreux cas, les calculs biliaires restent asymptomatiques et ne nécessitent aucun traitement. Cependant, s’ils bloquent le canal cystique ou le canal cholédoque, ils peuvent provoquer des symptômes graves tels que des douleurs abdominales intenses, des nausées, des vomissements, et des complications comme une infection de la vésicule biliaire (cholécystite) ou une inflammation du pancréas (pancréatite). Dans ces cas, un traitement médical ou chirurgical peut être nécessaire.
Alimentation et prévention des calculs biliaires
Premièrement, les régimes alimentaires riches en graisse et en sucre sont au moins en partie responsables de la constitution de calculs biliaires. Ainsi, pour prévenir la formation de calculs biliaires, il faut donc éviter les aliments riches en lipides saturés. Les étiquettes des aliments peuvent vous orienter pour maintenir une alimentation équilibrée. Il est aussi conseillé d’éviter les fritures et de réduire les gras ajoutés pour cuisiner ( beurre, huile, mayonnaise…).
L'alimentation joue un rôle crucial dans les problèmes de vésicule biliaire. Pratiquement chaque grand-mère conseillerait la même chose : éviter les aliments lourds, frits et gras, limiter les charcuteries et privilégier les aliments faciles à digérer.
Pour éviter la formation de calculs biliaires, il faut prendre soin de son foie. Pour cela, privilégiez une alimentation saine et équilibrée, riche en fruits et légumes frais :
- Consommez des aliments riches en fibres alimentaires tels que des fruits (pruneaux, figues, framboises, etc.), des légumes frais verts (artichauts, choux, aubergines, panais, etc.), des légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges, etc.) et des céréales complètes (avoine, quinoa, orge, etc.) qui favorisent une digestion saine et contribuent à réduire le taux de cholestérol dans la bile.
- Optez plutôt pour des sources de protéines maigres, comme le poulet sans peau, le poisson, les produits laitiers faibles en gras et les sources végétales de protéines.
- Préférez les graisses saines que l’on retrouve dans les avocats, les oléagineux, les graines, les poissons gras (harengs, maquereaux, sardines, etc.), les huiles végétales (comme l’huile d’olive et l’huile de colza).
- N’hésitez pas à ajouter des aromates ou des épices comme le basilic, l’estragon, la ciboulette, le fenouil, le romarin, le thym, le curry, le curcuma, la cardamome, ou encore le cumin.
- Enfin, selon certaines études, le magnésium pourrait prévenir les risques de calculs biliaires à long terme. Privilégiez les légumes à feuilles vertes, les graines de citrouille et de tournesol, les amandes, les noix de cajou, les bananes, etc.
Une bonne hydratation est indispensable pour faciliter l'évacuation d'éventuels petits calculs. Pensez à boire au moins 1,5 litre d’eau plate par jour tout au long de la journée.
Certains aliments peuvent ralentir le développement des calculs biliaires. "L'alimentation va principalement aider à ce que les calculs n'empirent pas", nous indique Bénédicte Moulin, ingénieur nutritionniste, naturopathe et auteure sur la plateforme Doctonat.
Alors, quels aliments manger ?
- Des graisses végétales. "Premièrement, il faut maintenir un apport suffisant en matières grasses pour favoriser la vidange de la vésicule biliaire et éviter que les calculs s'y agglomèrent. On privilégie plutôt les matières grasses végétales sous forme d'huiles de première pression à froid : olive, colza, noix, lin... Mais aussi l'avocat ou les oléagineux comme les noix, amandes, noisettes ou graines de chanvre.
- Une alimentation la plus physiologique possible "en consommant quotidiennement des légumes et fruits frais et de saison et des aliments les moins transformés possible.
- Des poissons gras "particulièrement intéressants pour la vésicule biliaire et qui ont un effet purifiant comme le maquereau, le hareng, l'anchois, la sardine, la dorade que l'on peut consommer une à deux fois par semaine.
- Boire de l'eau tout au long de la journée : au moins un grand verre au lever, un avant chaque repas et un au coucher. Tous les légumes sont très bons, mais privilégiez les légumes riches en chlorophylle (les légumes verts).
- Un jus est particulièrement intéressant en cas de calculs biliaires : carotte, concombre et betterave, qui aident à solubiliser les calculs.
Tous les fruits sont bons et intéressants pour la vésicule biliaire car le fructose qu'il contient est bien métabolisé par le foie (le fructose des fruits est toujours associé à d'autres nutriments, ce qui favorise sa bonne assimilation par le foie).
Aliments à éviter
Vous l’aurez compris, pour prévenir les calculs biliaires, sur le long terme, mieux vaut éviter certains aliments qui risquent d’augmenter la concentration de cholestérol dans la bile, favorisant la formation de calculs biliaires…
- Les aliments riches en graisses saturées présentes dans les viandes grasses, les produits laitiers riches en matières grasses (dont les fromages) et les aliments frits.
- Les aliments riches en sucres ajoutés, comme les boissons sucrées, les desserts, les confiseries et les produits de boulangerie.
- Les aliments transformés ou ultra-transformés, comme les snacks industriels ou les plats préparés sont souvent riches en graisses saturées, en sucres ajoutés et en additifs.
- Les aliments riches en sel, susceptibles d’entraîner une rétention d’eau et d’augmenter le risque de formation de calculs biliaires.
- Les produits céréaliers raffinés (comme le pain blanc, les pâtes blanches, le riz blanc, etc. ), qui peuvent provoquer des fluctuations rapides de la glycémie et contribuer à des problèmes métaboliques.
- Les aliments épicés, les sauces piquantes et les condiments forts, susceptibles d’irriter la vésicule biliaire et d’aggraver les symptômes.
Consommées en excès, certaines boissons peuvent bel et bien compliquer le travail de la vésicule biliaire !
- La consommation excessive d’alcool peut irriter la vésicule biliaire et augmenter le risque de formation de calculs biliaires. Sans compter que l’alcool peut altérer la fonction hépatique, ce qui peut également affecter la production et le flux de bile.
- La caféine consommée en grande quantité peut également stimuler la production de bile et augmenter le risque de formation de calculs biliaires.
- Les boissons sucrées, en particulier celles qui contiennent du fructose ajouté, peuvent aussi contribuer à la formation de cristaux dans la vésicule biliaire.
- Les boissons énergisantes, souvent riches en caféine et en sucre, doivent aussi être limitées pour le bien de votre vésicule biliaire et de votre santé globale. Tout comme les sodas, en particulier ceux qui contiennent des sucres ajoutés ou des édulcorants artificiels.
"Eviter de manger des féculents (farine de blé, pain blanc, gâteaux...) et des céréales en trop grande quantité. Idéalement, pas plus d'une ration par jour (100-120 g cuits environ) au déjeuner ou au dîner ou deux tranches de pain au levain le matin par exemple (le levain prédigère le gluten et cela va rendre l'amidon plus digeste). On évite également les viandes trop grasses (riches en graisses saturées) comme les saucisses, les côtes de porc, l'échine de porc ou les morceaux gras du bœuf", liste notre interlocutrice.
Evidemment, tout ce qui est : produits transformés et industriels (plats préparés, pains de mie, pizzas surgelées, sauces, sucres raffinés, charcuterie...
A éviter ou à limiter à une grande tasse par jour (ou deux petites tasses) car c'est un toxique pour le foie. Même chose pour le thé. On va donc éviter de faire travailler son foie inutilement. Dans tous les cas, préférez le café et le thé de bonne qualité", précise notre experte qui recommande plutôt de boire "des infusions de camomille, romarin, chardon-marie pour leurs propriétés hépato-protectrices ou d'aubier de tilleul pour aider à dissoudre les calculs et à calmer les douleurs d'origine biliaire.
"Le Coca ne faisant pas partie d'une alimentation physiologique, il vaut mieux l'éviter.
Traitements et chirurgie
L’opération des calculs biliaires ne concerne pas les patients asymptomatiques mais les patients qui présentent une complication ou des symptômes importants (douleurs de type biliaire). La chirurgie de la vésicule biliaire est aussi appelée cholécystectomie. L’opération consiste en une ablation de la vésicule biliaire.
Votre chirurgien pratique de petites incisions de 5 mm à 10 mm afin de passer dans l’abdomen de longs instruments et une caméra qui permet au praticien d’opérer en regardant un écran. Un gaz est utilisé pour gonfler le ventre. Le chirurgien identifie le canal et l’artère cystique. Il les ferme à l’aide de clips puis les sectionne. Ensuite, il sectionne les attaches qui lient la vésicule au foie. Après l’intervention, des médicaments anti-douleur sont prescrits.
En cas de crises de colique biliaire, l’ablation totale de la vésicule biliaire (cholécystectomie) est parfois nécessaire… L’intervention est pratiquée par cœlioscopie sous anesthésie générale et dure généralement une trentaine de minutes. Concrètement, le chirurgien réalise plusieurs petites incisions dans l’abdomen pour y introduire une minuscule caméra et de longs instruments microscopiques. Ainsi, on limite les cicatrices, on diminue les douleurs postopératoires et on favorise un retour rapide à la vie quotidienne !
Que manger après une opération ?
Sauf indication contraire du médecin, il est possible de manger normalement le soir même de l’intervention ! Aucun régime n’est recommandé après une cholécystectomie et aucune restriction alimentaire n’est préconisée. Cela dit, mieux vaut suivre les conseils mentionnés ci-dessus. Et en cas de douleurs ou de symptômes inhabituels, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin.
Remèdes naturels et conseils de grand-mère
La sagesse populaire traditionnelle offre une quantité surprenante de moyens naturels pour gérer une crise de vésicule biliaire légère ou l'inconfort digestif. L'un des conseils les plus courants est de boire de l'eau chaude avec du citron à jeun. Le citron stimule la production de bile et contribue à sa dilution.
Certaines personnes réagissent à la douleur en appliquant une compresse chaude sur le côté droit - par exemple, une bouillotte ou un coussin chauffant avec des noyaux de cerise.
Une autre méthode éprouvée est de prendre une tisane pour soutenir la vésicule biliaire. Par exemple, un mélange de chicorée, de menthe poivrée, d'immortelle et d'agrimony favorise une digestion correcte et stimule le flux biliaire. Ces herbes font souvent partie des tisanes pour la vésicule biliaire, disponibles dans les herboristeries ou les pharmacies.
Dans certaines familles, une recette simple pour un "rinçage" naturel de la vésicule biliaire est transmise : une cuillère à soupe d'huile d'olive mélangée au jus d'un demi-citron. Cette combinaison peut favoriser la vidange de la vésicule biliaire et réduire la pression dans l'abdomen.
Le porridge d'avoine, les pommes cuites ou les soupes à base de bouillon de légumes sont non seulement doux pour la vésicule biliaire, mais fournissent également des nutriments sans surcharge inutile. Beaucoup de gens apprécient aussi le chardon-Marie, soit sous forme de tisane, d'huile ou de graines broyées.
Il est également essentiel de respecter un régime alimentaire régulier. Un jeûne prolongé ou, au contraire, une suralimentation peut provoquer une autre crise. Il est préférable de manger de petites portions plusieurs fois par jour et d'éviter de manger la nuit.
Outre les herbes classiques et les mesures diététiques, la médecine populaire propose également des astuces moins connues mais souvent mentionnées. Par exemple, le jus de radis noir, considéré comme un nettoyant naturel pour la vésicule biliaire. Certains recommandent également un massage doux de l'abdomen dans le sens des aiguilles d'une montre, ce qui peut favoriser le péristaltisme et la détente.
Plantes pour stimuler la vésicule biliaire
Il existe de nombreuses plantes qui permettent de stimuler la vésicule biliaire pour favoriser l’excrétion de la bile (« cholagogues ») ou le foie dans la production de bile (« cholérétiques »).
- Le desmodium est une légumineuse appartenant à la famille des Fabaceae. Ses fleurs violettes donnent des fruits en forme de gousses ; on le trouve beaucoup dans les milieux humides de l’Afrique de l’ouest. On utilise ses parties aériennes car elles renferment des saponosides, flavonoïdes, anthocyanes ainsi que des traces d’alcaloïdes ; ce sont d’ailleurs ces derniers qui agissent principalement sur la sphère hépatique. On trouve le desmodium sous de nombreuses formes, dont l’extrait fluide de chez Soria Natural.
- Le Reishi est aussi dénommé Ganoderma lucidum ; c’est un champignon de la famille des Ganodermataceae. Il pousse surtout dans les régions tropicales mais aussi les régions tempérées, sur les troncs de chênes en décomposition. On trouve le reishi sous forme de poudre de plante, de comprimés, de gélules ou d’infusion. Il existe aussi en teinture et en sirop. Le reishi est à consommer de préférence le matin à jeun ou le soir au coucher. On évitera de l’utiliser chez les femmes enceintes et allaitantes ainsi que chez les enfants.
- Le chrysanthellum pousse à l’état sauvage en Afrique et en Amérique du Sud. Cette plante herbacée annuelle présente une tige fine d’une quinzaine de centimètres et des feuilles en petit nombre, découpées et alternées. Cette plante possède une activité hépatoprotectrice, cholérétique et antilithiasique douce et prolongée, grâce à la présence d’une saponine, la Chrysanthelline A. Elle favorise l’élimination des triglycérides, du cholestérol et contribue à l’oxydation des graisses. La Chrysanthelline A joue également un rôle important dans l’amélioration des troubles digestifs. Par ailleurs, le chrysantellum permet au foie d’éliminer plus rapidement l’éthanol en cas d’intolérance à l’alcool. Enfin, il est également très conseillé pour améliorer les troubles de la circulation sanguine, pour plus de légèreté au niveau des jambes. On propose en cas de lithiase biliaire de prendre deux cures de trois mois par an, les dosages et posologies variant en fonction de la forme galénique et de la concentration du produit acheté.
- L’artichaut est bien connu comme légume dont on consomme les feuilles et le fond du capitule floral… En phytothérapie, l’artichaut est remarquable pour activer et drainer le foie et la vésicule biliaire. Il s’associe parfaitement avec d’autres plantes digestives et activatrices hépatiques, présentées dans cet article.
- Le pissenlit, que l’on retrouve dans les prés et les bords de chemin de presque toutes les régions du monde, est une plante herbacée aux très nombreuses vertus médicinales. Il est notamment indiqué dans le traitement des calculs biliaires et des troubles hépatiques. Une cure de pissenlit permet de rééquilibrer, purifier, éliminer les excès de toxines et substances acidifiantes présentes dans l’organisme. Une cure vivement conseillée au printemps et à l’automne, pour fortifier et nettoyer l’ensemble de l’organisme.
- Il renferme des dérivés soufrés, des substances amères, de la vitamine C, du potassium … Cette composition lui donne des propriétés toniques du foie, de la vésicule biliaire et de la digestion en général. Que ce soit en cure dépurative au printemps ou à l’automne, en cure drainante de la sphère hépato-vésiculaire, le radis noir, malgré son goût particulier en jus, rend de grands services pour fortifier l’organisme.
- Le curcuma est un petit rhizome que l’on cultive traditionnellement en Asie et en Amérique latine. Il est très largement utilisé comme épice en cuisine, mais on le retrouve de plus en plus comme complément alimentaire. Le curcuminoïde principal du curcuma est la curcumine et c’est le principe actif du curcuma, qui lui confère ses nombreuses propriétés : antioxydantes, dépuratives, hépatoprotectrices, cicatrisantes, anti-inflammatoires, antitumorales. Le curcuma contient également des huiles essentielles (entre 2 % et 4 %). Le curcuma est cholérétique par ses curcuminoïdes et cholagogue par son huile essentielle. En augmentant la sécrétion de cholestérol par la bile, il diminue le taux de cholestérol. La peroxydation lipidique et ainsi la sédimentation des plaques de cholestérol sont empêchées. La curcumine protège le foie contre les substances toxiques. La combinaison de l’huile essentielle et de la curcumine produit un effet apéritif, stomachique, digestif, carminatif et spasmolytique. Grâce à la curcumine, la plante a aussi un effet anti-inflammatoire qui peut être comparé à celui de la phényl-butazone, de l’indométacine ou de l’hydrocortisone. En outre, les curcuminoïdes aident à éviter la maladie d’Alzheimer grâce à leur effet anti-inflammatoire. Les dommages oxydatifs sont limités et la peroxydation lipidique, la formation des plaques amyloïdes dans le cerveau sont arrêtées. Le Curcuma évite la mutation génétique, souvent causée par des produits chimiques, augmente la détoxification des substances carcinogènes et mutagènes par le foie et inhibe les phases de promotion et de progression de la carcinogénèse. Il existe toutefois quelques précautions d’utilisation (en complémentation) : on évitera de combiner sa prise avec des anticoagulants, de l’aspirine ou des antiacides, ainsi qu’en cas d’obstruction biliaire (il s’agit dans ce dernier cas d’une prise en mesure de prévention). Il faut éviter de combiner la prise de curcuma avec des plantes fluidifiantes comme le ginkgo biloba.
- Le chardon-marie est une plante bisannuelle, robuste, de grande taille. Ses grandes feuilles vert pâle brillantes sont bordées de dents épineuses à pointe jaune très acérée. Elles présentent à l’avers de nombreuses nervures blanches, donnant l’impression que la feuille est maculée de lait. Le chardon-marie aime les sols secs, les endroits chauds et ensoleillés. On utilise les fruits, qui renferment de très nombreux principes actifs : des lignanes, dont la silymarine, un complexe de flavonoïdes (silybine, silychristine, silydianine …) considéré comme la substance active responsable des propriétés du chardon-marie. Cette plante est traditionnellement utilisée depuis l’antiquité pour le confort et la vitalité du foie. La silymarine active les processus de régénération du foie et stimule la vésicule biliaire. Il peut avoir un léger effet laxatif et hypertenseur ; par ailleurs, en cas de diabète, la silymarine peut réduire la résistance à l’insuline.
Dans un premier temps, misez sur des plantes cholagogues : radis noir, aubier de tilleul, pissenlit. Elles fluidifient la bile et son évacuation de la vésicule vers les intestins. Dans un deuxième temps, consommez des plantes cholérétiques : artichaut, pissenlit, chardon-marie, chélidoine, romarin, fumeterre.
Autres conseils
Ensuite, il faut s’attaquer à votre hygiène de vie. Et n'oublions pas la puissance de l'esprit. Le stress chronique peut avoir un impact direct sur la digestion et la vésicule biliaire.
La plupart des calculs biliaires se forment à partir de cholestérol. Ainsi, une bile trop riche en cholestérol en favorisera la formation. Le vinaigre de cidre présente de très nombreuses propriétés, qui nécessiteraient un article à part entière ! Pour cela, il faut prendre une cuillère à soupe de vinaigre de cidre, diluée dans 2 cuillers à soupe d’eau, le matin à jeun.
L’HE de menthe poivrée, Mentha X piperita, est une huile cholagogue et cholérétique, qui stimule la production et l’évacuation de la bile, ce qui favorise la digestion des repas riches et copieux. Elle est « rafraichissante », évite ou soulage des nausées.
Les remèdes suivants sont traditionnellement proposés : Colocynthis, Chelidonium, Lycopodium, Carduus Marianus, Podophyllum, Calcarea carbonica.
La tisane constitue un remède de fond très efficace pour soutenir la vésicule biliaire : en effet, elle contribue à une bonne hydratation, évidemment nécessaire à son bon fonctionnement, mais elle apporte aussi les principes actifs des plantes utilisées. On pourra utiliser la fumeterre à associer (ou non) avec le chardon-marie.
L’acupuncture permettrait également de lutter contre les lithiases biliaires. En effet, selon la médecine traditionnelle chinoise, la stagnation du « Qi » du foie est traitée par certains points particuliers.
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