Sirop de Belleville : Recette et Histoire d'un Remède Sucré

Au cœur de Belleville-en-Beaujolais, à l’Hôtel-Dieu, une silhouette veille discrètement sur la ville : celle de Sœur Jeanne Françoise Martinière. Supérieure de la communauté hospitalière au XIXe siècle, cette femme de l’ombre a laissé une empreinte douce et tenace dans la mémoire locale… grâce à un célèbre remède sucré : le sirop de Belleville.

Sœur Martinière : Une Vie Dévouée à l'Hôtel-Dieu

Sœur Martinière, comme la plupart des religieuses de l’Hôtel-Dieu, était issue d’une famille aisée. Fille d’un épicier lyonnais, Jeanne Françoise Martinière nait le jour le 20 septembre 1779 à Lyon. En 1799, à 20 ans, Jeanne Françoise franchit les portes de l’Hôtel-Dieu de Belleville.

Elle revêt l’habit des Sœurs de Sainte Marthe en 1801 et débute une vie entière dédiée aux autres. Elles ne devaient pas vivre au détriment de l’hôtel-Dieu c’est-à-dire des pauvres, donc subvenir à leur charge en apportant une dot initiale suffisante.

Leur costume emblématique, hérité des dames de Beaune, symbolisait leur vocation de « servantes des pauvres ». Malgré les bouleversements, notamment pendant la Révolution, l’ordre survécut et resta actif jusqu’en 1981 à Belleville. Fidèles à leur mission, les Sœurs de Sainte Marthe consacrèrent leur vie et leurs biens au service des plus démunis.

L’Hôtel Dieu de Belleville en Beaujolais est crée en 1733 pour accueillir des « pauvres malades », le service est assurée par des sœurs de l’ordre de Sainte Marthe. Avec la construction d’un hôpital en 1962, l’Hôtel Dieu prend le rôle d’hospice et ferme définitivement ses portes en 1991. L’association l’Albarelle entreprit la sauvegarde et la valorisation du site et le transforma en musée.

On peut ainsi découvrir lors de la visite, trois salles de malades, deux chapelles, l’apothicairerie avec sa belle collection de pots, une reconstitution du bloc chirurgical, le souvenir de la maternité et un jardin médicinal.

Elles assuraient l’organisation générale de la Maison, avec les soins hôteliers dont la cuisine, les soins religieux, mais aussi les soins infirmiers : elles préparaient les remèdes, tenaient l’apothicairerie et réalisaient même les anesthésies lorsque fonctionna le bloc chirurgical.

La Création du Sirop de Belleville

En 1829, Sœur Martinière crée le sirop de Belleville. Un mélange de plantes locales et exotiques, aux vertus vermifuges et apaisantes, reconnu pour ses vertus vermifuges, et administré aux enfants de la région jusque dans les années 1960. Elle lègue tous ses biens à l’établissement, perpétuant ainsi la mission de charité et d’accueil des plus démunis.

Son nom reste attaché à l’Hôtel-Dieu pour son engagement au sein de la communauté et pour son rôle dans le développement de l’établissement. Une plaque ainsi qu’un nom de rue ont été créés en son honneur depuis le 15 janvier 1861.

Belleville : Un Quartier Riche en Saveurs et en Histoire

Avant de nous guider localement à travers ces adresses aussi populaires qu’exotiques, Chloé travaillait comme agent de développement touristique dans la start-up de Voyageurs du Monde.

Quelques adresses incontournables à Belleville :

  • Best Tofu: L’adresse incontournable pour démarrer la journée avec un petit déjeuner chinois à base de soupe de tofu soyeux salé aux algues ou sucré au sirop mentholé, un you tiao long beignet frit à tremper dans un verre de lait de soja tiède et sucré.
  • La tour de Belleville: Cantine qui ne paye pas de mine de l’extérieur et qui pourtant se révèle être une pépite, notamment pour déguster l’une des meilleures soupes de nouilles du quartier.
  • Pâtisserie You Wei: J’y viens régulièrement pour acheter des xian shaobing (pains feuilletés farcis) et y passe à chaque food-tour pour conter la mythologie derrière certains gâteaux. Cette pâtisserie wenzhounaise tenue de mère en fils depuis 1986, est le spot où acheter du nian gao, le gâteau du nouvel an. À base de riz gluant et de sucre brun, il est consommé chaque année comme symbole de réussite et d’ascension.
  • L’auberge de Belleville: Boui-boui où se restaurer de raviolis grillés faits maison, d’un sauté de galettes de riz « porte bonheur » en forme de langue de chat, des bigorneaux épicés ou des nouilles vinaigrées à l’ail.
  • Panda Belleville: Cantine connue pour manger sur le pouce un banh mi vietnamien préparé à la minute.
  • Chez Trois: Pour une fringale nocturne - résolument cuisine de rue - direction ce resto où on ne parle que chinois. Je vous suggère leurs brochettes d’agneau au cumin relevées au piment, celles au tofu frit ou aux boulettes de poisson. A l’unité ou par dizaine, il y a de quoi vous régaler chichement.

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